La mort d'un célibataire

superbe histoire

Très belle histoire et formidable déclaration... j'espère que ma feme conservera les miennes autant de temps ! Merci de nous les avoir fait découvrir Régis.

Il est vrai qu'il est tellement difficile d'imaginer nos proches dans un autre rôle que celui qu'on leur prête habituellement...

C'est très beau !!!!!

C'est unique comme cette histoire. Pour ma part, cela m'émeut mais je n'en tire pas grand chose. Sans doute ma forme d'esprit. Je ne cultive pas le drâme mais j'aurais tendance à mieux analyser un évènement rude ou plus marquant.

J'aurais rêvé d'une histoire d'amour comme celle-là. Aurais-je su l'apprécier?????? J'en doute. Trop calme, trop lisse.

Bonne nuit

C'est effectivement ,une histoire comme on les aime ...
La vie est aussi faite de ces moments d'émotions difficiles . @#@

Je vous ai copié un petit texte à partir d'un livre, vous connaissez sans doute cette série de livres, la série "bouillon de poulet pour l'âme". Ce sont toutes des petites histoires émouvantes regroupés par thème.

Cette histoire-là m'a fait rappelé que j'avais manqué quelque chose de la vie quand même : une longue histoire d'amour comme un "long fleuve tranquille". Je ne sais pas si l'histoire saura vous émouvoir entk je vous la laisse ici parce que je ne savais pas trop ou la mettre... ce n'est pas vraiment drôle, c'est même un peu triste, ce n'est pas sous forme de poême non plus et ça ne parle pas de cancer...Moi je l'ai trouvé agréable et comme porteuse d'un commencement de sujet : "de l'amour à la mort"
peut-être ou "la mort d'un célibataire".

Citation :

J'étais le seul membre de la famille suffisamment proche; ce fut donc moi qui reçus le premier coup de fil de la maison de retraite. Grand-papa était sur le point de mourir. Il fallait que je vienne sans tarder. Il n'y eut rien d'autre à faire que de lui tenir la main. "Je t'aime grand papa, merci de toujours avoir été là pour moi." Puis silence, je le laissai partir en paix.
Souvenirs, souvenirs...Six jours par semaine, le fermier enfilait sa veille chemise bleue et sa salopette pour aller prendre soin des vaches herefords qu'il aimait tant. Pendant les chaudes journées d'été, il transportait des bottes de foin, labourait le sol et plantait du maïs et des fèves en prévision des récoltes d'automne. Il travaillait de l'aube au crépuscule. Pour survivre, il devait travailler, travailler, travailler.
Toutefois, le dimanche, une fois ses tâches matinales accomplies, il mettait son complet gris et son chapeau. Grand-maman, elle, enfilait sa robe bourgogne et ses fausses perles, et ils se rendaient à l'église. À peu de chose près, leur vie sociale se résumait à la messe dominicale. Mes grands-parents étaient des gens tranquilles et pacifiques qui n'exprimainet guère leurs émotions et qui faisaient chaque jour ce qu'ils avaient à faire. Il était mon grand-père. Je le connaissais depuis 35 ans et j'avais du mal à l'imaginer autrement que tel qu'il était.
L'infirmière me demanda en s'excusant de bien vouloir prendre avec moi les affaires de grand-papa. Le tout ne prit que quelques minutes, car grand-papa ne possédait pas grand chose. En ramassant ses affaires, jela trouvai dans le premier tiroir de sa table de chevet: une carte de Saint-Valentin faite à la main il y a très longtemps. Probablement de couleur rouge à l'origine, le papier de la carte était maintenant rose pâle. Au milieu de la carte en forme de coeur, il y avait un carré de papier blanc où figuraient ces mots, écrits de la main de grand-mama. : À Lee de Harriet avec tout mon amour 14 février 1895

Es-tu réel ? Es-tu vraiment en chair et en os ? Ou es-tu plutôt le magnifique de mes rêves ? Es-tu un ange, ou le fruit de mon imagination ? Es-tu un être que j'ai créé pour combler un vide? Pour soulager la douleur ? Comment as-tu trouver le temps d'écouter ? Comment as-tu pu comprendre ?
Tu m'as fait rire lorsque mon coeur était triste. Tu m'as fait danser alors que je pouvais à peine faire un pas. Tu m'as aidée à me relever lorsque lorsque j'étais découragée. Tu m'as montré la rosée et j'ai vu des diamants. Tu m'as chanté des chansons et j'ai entendu un choeur d'anges. Tu m'as pris la main et toutes les fibres de mon corps t'ont aimé. Tu m'as donnée un anneau et je me suis donnée à toi. Je t'appartiens et tu es tout pour moi.

En lisant ces mots, des larmes coulèrent sur mes joues. Je me remémorai mon grand-père et ma grand-mère tels que je les avais imaginer dasn un autre rôle que celui de grands-parents. Ce que je lus ce jour-là était une déclaration magnifique et sacrée que grand-papa avait conservé pendant toutes ces années. J'ai fait encadrer la carte et je l'ai mise sur ma commode. Elle fait partie des trésors de mon héritage.

Elaine Reese.
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