Le mardi 19 septembre 2006
La prise en charge précoce du cancer de la prostate permet sa guérison
AP
Paris
Un homme sur huit risque d'être atteint du cancer de la prostate, deuxième cause de mortalité chez lui après celui du poumon. L'Association française d'urologie note que de nombreuses études européennes en cours semblent confirmer que la prise en charge précoce des cancers permet leur guérison et que le dépistage permet de détecter des cancers qui évoluent lentement, mais peuvent conduire à une issue fatale lorsqu'ils sont soignés trop tard.
Le dépistage a pour objectif de détecter une tumeur à un stade précoce et asymptomatique. Dans le cas du cancer de la prostate, il repose sur le toucher rectal et le dosage du PSA (ou antigène spécifique prostatique). La plupart des cancers se développent dans la partie périphérique de la prostate et sont donc parfaitement accessibles au toucher rectal.
Examen clinique simple et totalement indolore, le toucher rectal est un geste absolument nécessaire. La plupart des cancers (80 pour cent) se développant en effet dans la zone périphérique inférieure, le médecin peut sentir une induration, localisée ou étendue, pouvant dépasser les contours de la prostate. Près de 10 pour cent de ces cancers sont révélés par ce seul geste.
Des cancers peuvent passer inaperçus alors que le dosage du PSA révèlent leur présence. Le PSA est une protéine uniquement produite par la prostate et présente dans le sang en petite quantité, ce qui permet son dosage.
Le taux de PSA est exprimé en nanogrammes par millilitre (ng/ml): en dessous de 4 ng/ml, on recommande aux patients de pratiquer le dépistage à intervalles réguliers. Au-dessus, les patients doivent effectuer des examens complémentaires pour confirmer ou infirmer la présence d'un cancer. Toutefois, un cancer ne peut être affirmé avec certitude qu'après la réalisation de biopsies prostatiques.
L'Association française d'urologie recommande le dépistage individuel du cancer de la prostate à tous les hommes âgés de 50 à 75 ans, et à partir de 45 ans pour les patients à risque de cancer tels que les Afro-antillais ou les sujets ayant des antécédents familiaux.