Mais depuis deux années, les résultats de l’étude I-ELCAP nous ouvrent de nouvelles perspectives nettement plus réjouissantes. Depuis 1993, le Dr Claudia Henschke suit, avec les autres radiologues participant à l’étude, 30.000 personnes à risque de cancer du poumon élevé, en leur proposant d’effectuer un scanner du poumon chaque année. Le scanner utilisé est un appareil à basse dose d’irradiation permettant des examens réguliers sans accumulation nocive de rayons. Avec cette technique, les cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade très précoce, le stade I, permettant une chirurgie définitive.
En 2006, le Dr Heschke a pu faire état d’un suivi de plus de dix années sur les malades concernés pour constater que le taux de survie des patients, dont le cancer était de stade I, était de 90% ! Ce résultat est vraiment important quand on sait qu’avec le scanner, le taux de diagnostic de cancer du poumon au stade I est de 80%.
Autrement dit, avec le scanner pulmonaire à basse dose d’irradiation, le suivi d’un fumeur à risque ou d’un ancien fumeur, pourra être aussi efficace qu’avec la mammographie chez les femmes pour le cancer du sein.