Un médicament contre le cancer du pancréas prolonge l'espérance de vie
Presse Canadienne | Le 15 mai 2005 - 20:09
Lorsqu'administré en même temps qu'une chimiothérapie conventionnelle, un nouveau médicament appelé l'erlotinib permet de prolonger l'espérance de vie chez les patients souffrant du cancer du pancréas, révèle une étude canadienne.
Il s'agit des premiers progrès constatés depuis 10 ans au sein de cette population. Le cancer du pancréas est l'un des cancers les plus difficiles à traiter.
"Le cancer du pancréas est probablement l'un des pires sinon le pire cancer lorsqu'on considère le taux de survie, a déclaré le Dr Malcolm Moore, l'un des chercheurs de l'étude. Les progrès dans ce domaine ont été très rares."
L'étude a été réalisée auprès de 569 patients en Amérique du Nord, en Australie, en Asie, en Europe et à IsraJel. L'espérance de vie a été prolongée de 24 pour cent chez les individus qui ont reçu de l'erlotinib en combinaison avec la gemcitabine, comparativement aux patients à qui ont n'a prescrit que la gemcitabine.
Par ailleurs, l'erlotinib est généralement mieux toléré que les autres types de chimiothérapie, qui provoquent plusieurs effets secondaires importants.
Les bénéfices à long terme de l'erlotinib demeurent toutefois relativement modestes. Seulement quelques-uns des patients qui ont pris part à l'étude ont survécu au-delà de la publication des données.
Avec la chimiothérapie traditionnelle, 17 pour cent des patients ayant un cancer du pancréas survivent pendant plus d'un an après le diagnostic initial. Ce qui est une petite victoire en soi, puisqu'il y a 15 ans, quand le Dr Moore en était à ses débuts dans le domaine, personne ne se rendait jusque là.
Toutefois, la chimiothérapie et l'erlotinib _ dont le nom de marque déposée est Tarceva _ ont permis à 24 pour cent des patients de survivre à un an.
"Il est clair que nous n'avons pas frappé de coup de circuit. C'est comme frapper un simple au baseball, a déclaré le Dr Moore. C'est une constatation importante parce qu'il s'agit d'un progrès. Mais il est évident qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire."