Des chercheurs du CUSM développent un nouveau modèle d'identification des gènes responsables du cancer des ovaires
MONTREAL, le 15 août /CNW Telbec/ - Des chercheurs du CUSM ont développé un nouveau modèle d'identification des gènes responsables du cancer des
ovaires. Cette recherche avant-gardiste, publiée dans la revue Oncogene, est
une étape significative vers de meilleurs traitements pour cette maladie
dévastatrice.
"Le résultat de nos recherches nous permet maintenant de véritablement
cibler le développement de médicaments efficaces.
Jusqu'à présent, il existait
peu de choix au niveau du traitement de cette maladie, explique la docteure Patricia Tonin,
généticienne et professeure associée à la faculté de Médecine et génétique humaine du CUSM à
l'université McGill. "Notre approche nous permet non seulement d'identifier
les gènes humains spécifiques du chromosome 3 responsables de la croissance de
la tumeur, mais ce modèle offre également la possibilité de localiser les
gènes dans le génome humain dans son ensemble qui seraient les plus affectés
par cette procédure."
"Des recherches sur le cancer ovarien ont démontré la modification de
centaines de gènes. Le défi est de différencier les gènes qui sont
responsables du cancer ovarien de ceux qui ne le sont pas. Notre modèle permet
cela - pour que nous puissions concentrer notre attention sur les gènes
susceptibles d'affecter la croissance de la tumeur."
Le Dr. Tonin, de concert avec le Dr. Mario Chevrette, biologiste
moléculaire et assistant professeur de chirurgie du CUSM à l'université
McGill, collègues à l'Institut du cancer de Montréal et le Centre Hospitalier
de l'Université de Montréal (CHUM), ont utilisé une nouvelle technique de
transfert du ADN qui consiste à transférer l'ADN d'une ligne de cellules non
cancéreuses à une ligne de cellules cancéreuses ovariennes humaines.
Ensuite,
la nouvelle ligne de cellules ainsi créée a été évaluée sur sa capacité de
former des tumeurs. Ces cellules cancéreuses ovariennes qui ont absorbé l'ADN
sans tumeur perdaient leur capacité de produire ces tumeurs. Des analyses
génétiques subséquentes ont démontré qu'un groupe de gènes localisé sur les
gènes du chromosome 3 était responsable de la conversion de la ligne de
cellules cancérigènes en une ligne de cellules sans tumeur. De plus, des gènes
spécifiques se trouvant ailleurs dans le génome humain étaient affectés par
cette procédure, certains étaient nouveaux et d'autres qui n'ont jamais fait
l'objet de recherche au niveau du cancer ovarien.
Cette recherche a été subventionnée en partie par l'Instituts de
recherche en santé du Canada. "Beaucoup trop de femmes meurent chaque année
d'un cancer de l'ovaire", affirme le Dr Philip Branton, directeur scientifique
de l'Institut du cancer des IRSC. "Il faut faire oeuvre de pionnier. Plus nous
comprendrons ce qui amène les tumeurs à se développer et ce qui stimule leur
croissance, plus nous augmenterons nos chances de découvrir des traitements
ciblés pour les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire."
Le cancer ovarien commence dans les cellules des ovaires - l'oeuf
produisant les organes reproducteurs de chaque côté de l'utérus. Il existe
trois principaux types de cancer ovarien: épithélial, germinal et stromal.
Seulement cette année, 2 300 nouveaux cas de cancer ovarien seront
diagnostiqués et environ 1 600 femmes en mourront.
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences
biomédicales et des soins de santé. Etabli à Montréal, au Québec, il constitue
la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la
Faculté de médecine de l'Université McGill. L'Institut compte plus de 500
chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300
laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de
recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à
l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La
recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM,
ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances
scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter
l'adresse www.cusm.ca/research.
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier
universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de
ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu
de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine
de l'Université McGill : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général
de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques
de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership
médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux
patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le
domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances. www.cusm.ca
Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sont l'organisme de
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nouvelles connaissances scientifiques et de favoriser leur application en vue
d'améliorer la santé, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et
de renforcer le système de santé au Canada. Composés de 13 instituts, les IRSC
offrent leadership et soutien à plus de 10 000 chercheurs et stagiaires en
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