'avortement ou une fausse couche n'accroît pas le risque de cancer du sein, selon une étude de l'Institut national américain du cancer publiée lundi dans les Archives de la médecine interne.
Ce rapport contredit les conclusions d'études faites précédemment sur ce sujet.
La recherche de l'Institut national du cancer (NCI), conduite auprès de plus de 105.000 infirmières âgées de 29 à 46 ans entre 1993 et 2003, a conclu que celles ayant avorté ou fait une fausse couche ne présentaient pas davantage de risques de développer un cancer du sein que n'importe quelle autre femme.
Ces conclusions sont similaires à celle d'un groupe international d'experts en 2003 formé par le NCI. Dans la dernière étude, aucune des femmes n'avait de tumeur cancéreuse du sein au début de la recherche et ce contrairement aux études précédentes.
Les participantes à l'étude ont répondu anonymement à un questionnaire qui comprenait des questions sur le fait de savoir si elles avaient eu un avortement ou fait une fausse couche. Ces femmes ont été régulièrement interrogées pendant la durée de l'étude.
Sur les 16.118 participantes (15%) ayant indiqué avoir eu un avortement et les 21.753 (21%) qui ont dit avoir subi une fausse couche, 1.458 au total ont développé un cancer du sein.
"Parmi ce groupe de femmes non ménopausées, ni l'avortement, ni la fausse couche n'a été lié à une plus grande incidence de cancer du sein", soulignent les auteurs de cette étude, dont le Dr Karin Michels du Brigham and Women's Hospital à la faculté de médecine d'Harvard (Massachusetts, est) qui a dirigé ces travaux.