Des études qui suggèrent un lien direct entre l'absorption de vitamine D et la prévention du cancer colorectal sucitent beaucoup d'intérêt à Terre-Neuve-et-Labrador. Cette province est l'un des endroits qui comptent le moins d'heures d'ensoleillement au Canada.
Par exemple, des chercheurs de l'Université de la Californie à San Diego affirment que la prise quotidienne de 2000 unités internationales de cette vitamine, accompagnée de 10 à 15 minutes d'ensoleillement et d'un régime santé diminue de deux tiers le risque d'avoir le cancer du colon. Ils ont publié le résultat de leurs travaux en mars dans la revue American Journal of Preventive Medicine.
De telles études méritent d'être prises au sérieux, selon Peter Dawe, porte-parole de la Société canadienne du cancer à Terre-Neuve et Labrador. Le taux de cancer colorectal dans cette province, l'un des plus élevés au pays, dit-il, justifie que l'on pousse plus à loin ces études.
Attention, souligne cependant le dermatologue Ian Landells, ces hypothèses à l'étude ne diminuent en rien l'importance de se protéger des rayons du soleil. Le Dr Landells rappelle aussi que la vitamine D est contenue dans plusieurs aliments comme le poisson et le lait.
Si le lien entre cette vitamine et lutte au cancer se confirme, la découverte pourrait aussi être utile aux autorités médicales du Nord canadien et du Labrador, où se trouvent des communautés autochtones encore plus à risque.