Une plante indienne lutterait contre le cancer du foie.

L’Acanthus ilicifolius, plante médicinale indienne, lutterait contre le cancer du foie

Près de ¾ des cas du cancer du foie sont situés en Asie du Sud-est, y compris en Chine, A Hong Kong, à Taiwan, en Corée, en Inde et au Japon. La fréquence du cancer du foie en Asie du Sud-est et en Afrique subsaharienne dépasse 20 cas pour une population de 100.000 personnes. En outre, des données récentes ont révélé que la fréquence du cancer du foie au Etats-Unis est en hausse.

Avec l’augmentation de l’incidence des cancers dans notre pays, la recherche biomédicale visant à détecter à l’avance, à diagnostiquer, à faire le pronostic et préserver la survie, ainsi qu’à prévenir la progression de la malignité, sont d’une importance primordiale. Le but de la chimio-prévention contre le cancer est d’éviter le développement et la progression des cellules malignes et, ce, à travers l’usage de nutriments non-cytotoxiques, de préparations aux herbes/produits naturels à base de plantes et/ou d’agents pharmacologiques.

Encourager un régime alimentaire pourvut de suppléments à base d’herbes serait donc une stratégie efficace pour limiter les lésions à l’ADN et les blessures organiques aboutissant aux cancers et autres maladies dégénératives chroniques. Un article de recherche publié dans l’édition du 28 décembre du World Journal of Gastroenterology explore ce sujet.
Un article de recherche publié le 28 décembre 2007 dans le World Journal of Gastroenterology (volume 13, édition 48) aborde ce problème.

L’équipe de recherche dirigée par le Prof. Malay Chatterjee de la Jadavpur University, effectua une recherche sur les mécanismes primaires de chimio-prévention de l’Acanthus ilicifolius par le biais d’un modèle de tumeur murine greffée in vivo. L’A. ilicifolius, populairement appelée ¡°Harkach Kanta¡± est largement distribuée à travers les régions des palétuviers en Inde, y compris Sunderbans à l’Ouest du Bengale, les cotes ouest, et les Andamans, et dans s’autres pays d’Asie dont le Singhale, la Birmanie, la Chine, la Thaïlande etc.

Les résultats révélèrent que l’extrait aqueux des feuilles (ALE) de la plante était substantiellement efficace pour empêcher les altérations hépatiques de l’ADN ainsi que les échanges de chromatides-sœurs (type de dommage chromosomal) chez les souris portant des tumeurs. L’étude démontra également que le traitement à l’ALE est capable de limiter l’expression de la métallothionéine dans le foie, un marqueur potentiel de la prolifération des cellules, et d’allonger la survie des animaux jusqu’à un certain point. Les conclusions indiquent que l’A. ilicifolius pourrait être utilisé comme chimio-protecteur potentiel contre la néoplasie hépatique.

Cette recherche, effectuée au laboratoire du Prof. Chatterjee¡, ouvre de nouveaux chemins prometteurs pour la chimio-prévention contre le cancer, à l’aide des plantes indigènes.

Les résultats obtenus de cette étude in vivo semblent intéressants et encourageants. Le manque de toxicité favorise des évaluations précliniques supplémentaires de l’A. ilicifolius dans un modèle de carcinogénèse chimique définie. L’élucidation de ses mécanismes d’action anti-carcinogènes situés aux circuits moléculaires complexes, et l’isolement et la caractérisation de ses principes actifs, permettront une meilleure compréhension de la stratégie de chimio-prévention/anti-cancer de l’A. ilicifolius.

Si ces études s’avèrent être vraiment fonctionnelles, nous assisterons au lancement d’un nouveau programme de chimio-prévention comprenant des suppléments à base d’herbe qui pourrait avoir de larges implications pour le bien-être de la société.