« L’imagerie moléculaire de la poitrine est disponible seulement dans la Clinique Mayo actuellement, mais elle sera beaucoup plus disponible très bientôt » a indiqué Carrie Beth Hruska.
L’imagerie moléculaire de la poitrine, en anglais Molecular breast imaging, ou MBI, implique l’injection d’un radio-traceur. En marquant une molécule par un atome radioactif (ce couple étant appelé radio-traceur), on rend la molécule détectable très facilement n’importe où dans l’organisme. Le radio-traceur permet de détecter une activité métabolique dans un organe donné.
La technique de MBI « a une très haute affinité pour les cellules cancéreuses » a expliqué Carrie Beth Hruska.
Le Dr. Carrie Beth Hruska et ses collègues ont réalisé un scanner par IRM et par imagerie moléculaire de la poitrine sur 48 femmes qui subissaient un examen pour diagnostiquer ou non un cancer du sein.
Parmi ces 48 femmes, 42 présentaient des zones suspectes lors d’examens précédents, et 6 avaient été diagnostiquées comme étant très à risque de développer un cancer du sein.
Un total de 54 cancers avait été diagnostiqué chez 32 patientes.
L’IRM a détecté 53 cancers chez 31 patientes, tandis que le MBI a révélé 51 cancers chez 30 patientes.
Un cancer n’était pas détectable par l’IRM, la MBI ou les techniques d’ultrasons.
Seize patientes ne présentaient aucun cancer du sein après l’IRM et la MBI.
Parce que la majorité des patientes ayant participé à l’étude étaient très susceptibles d’avoir un cancer du sein, il est probable que les résultats seraient différents pour les femmes présentant un risque moyen de cancer du sein.
« C’était une étude rétrospective de patientes qui n’avaient pas été bien diagnostiquées par la mammographie » a indiqué Carrie Beth Hruska.
La MBI a eu des résultats comparables à ceux de l’IRM.
« Alors que la MBI est de plus en plus utilisée, le coût sera un facteur majeur de choix. La MBI coûte quatre à six fois moins cher que l’IRM ».
La technique d'imagerie doit encore être améliorée et des études à plus grande échelle doivent être réalisées, mais c’est une méthode prometteuse et efficace en terme de coût qui pourrait être utile pour détecter les cancers du sein, d’après ce qu’a conclu Carrie Beth Hruska.