Le yogourt contre le cancer de la vessie.

Comment diminuer le risque de cancer de la vessie ? En buvant… de l’eau ! Une étude met en évidence que les gros consommateurs d’eau ont moins de risque de développer ce cancer que ceux qui ne boivent pas assez.

Que peut-on faire pour éviter le cancer de la vessie ? Premièrement : limitez le tabac. Deuxièmement : limitez l’exposition aux agents cancérogènes. Troisièmement : buvez ! C’est ce que suggère une équipe de chercheurs espagnols qui montrent que ceux qui boivent suffisamment d’eau ont moins de risque d’avoir un jour un cancer de la vessie.

Des chiffres qui donnent soif : ceux qui consomment au moins 1,4 litre d’eau par jour ont un risque de cancer vésical diminué de 53 % par rapport à ceux qui se contentent de boire moins de 0,4 litres d’eau quotidiennement.
Explication : certains agents cancérigènes peuvent se former dans la vessie et y stagner trop longtemps en l’absence d’excrétion rapide.

En augmentant la fréquence des mictions, des apports élevés en eau diminuent ce risque. En clair : plus vous urinez, moins votre vessie est exposée aux agents cancérigènes.

Les auteurs soulignent par ailleurs que ces bénéfices persistent même si l’on considère qu’une grosse consommation d’eau augmente l’exposition aux contaminants qu’elle contient éventuellement, comme les traces d’arsenic ou les résidus de produits de désinfection.

Les yogourts occupent une place de plus en plus importante sur les rayons de nos épiceries. À nous d’en profiter, car ces produits valent vraiment la peine qu’on les consomme régulièrement pour leurs nombreux effets positifs sur la santé, notamment leur potentiel à améliorer l’efficacité de notre système immunitaire.

Des études récentes suggèrent également que le yogourt pourrait être une arme efficace pour la prévention de certains cancers.

Le secret: la fermentation

Le yogourt est fabriqué par l’action combinée de deux souches distinctes de bactéries, soit le Lactobacillus bulgaricus et le Streptococcus thermophilus.

Ce processus, appelé fermentation, transforme le sucre présent naturellement dans le lait (le lactose) en acide lactique, ce qui provoque une acidification de l’aliment et l’apparition du goût aigre caractéristique du yogourt.

Ce processus entraîne 4 principales conséquences:

• L’acidification du lait empêche la prolifération de micro-organismes pathogènes ou indésirables comme les moisissures, et augmente par conséquent la durée de conservation du produit.
  
• En transformant le sucre du lait en acide lactique, les bactéries rendent ce produit assimilable pour ceux qui sont intolérants au lactose, une modification particulièrement importante si l’on considère que plus de 50 % des humains sont incapables de digérer adéquatement le lait nature!
  
• La présence de quantités énormes de bactéries vivantes (10-100 millions par gramme de yogourt) provoque une augmentation du contenu en plusieurs nutriments essentiels, notamment l’acide folique.
  
• Les bactéries lactiques participent activement au maintien de la fonction immunitaire, renforcent le système immunitaire et jouent un rôle de premier plan dans le maintien de notre santé.
  

Étant donné que l’activité du système immunitaire joue un rôle important non seulement dans notre défense contre les microbes mais également dans notre protection face au développement de certains cancers, ces observations illustrent bien l’importance des bactéries lactiques dans le maintien d’une bonne santé.

Prévention du cancer de la vessie

L’impact positif des produits de lait fermenté sur la santé a récemment été mis en évidence par une étude scandinave sur le lien entre la consommation régulière de yogourt et la prévention du cancer de la vessie (1).

Dans cette étude réalisée auprès de 82 002 personnes âgées de 45 ans à 83 ans, les chercheurs ont observé que les personnes qui consommaient quotidiennement deux portions de yogourt ou autres produits à base de lait fermenté avaient 38 % moins de risque d’être atteints d’un cancer de la vessie que celles qui n’en consommaient pas du tout.

Cet effet protecteur est seulement associé au yogourt, car aucune réduction du risque de cancer n’a pu être observée chez les consommateurs réguliers de produits laitiers non fermentés comme le lait ou le fromage.

Bien que les mécanismes responsables de cet impact extrêmement positif du yogourt demeurent à être élucidés, des études antérieures ont suggéré que les bactéries lactiques présentes dans cet aliment réduisaient l’apparition de mutations génétiques dans les cellules qui tapissent l’intérieur de la vessie (2).

Il faut se méfier

Il est également probable que l’action stimulatrice de ces bactéries sur le système immunitaire pourrait contribuer à empêcher l’apparition du cancer de cet organe. Quatrième cause de cancer chez les hommes canadiens avec près de 7 000 nouveaux cas chaque année, le cancer de la vessie est une maladie peu connue dont il faut se méfier.

Le tabagisme représente le principal facteur de risque de ce cancer, les fumeurs étant 400 % plus à risque que les non-fumeurs d’être touchés.

Il va de soi que l’abandon du tabagisme représente le meilleur moyen de réduire les risques d’être touché.

Cependant, il n’y a aucun doute que la consommation régulière de yogourt ainsi que d’autres aliments reconnus pour prévenir cette maladie, notamment les légumes crucifères, constituent des armes préventives additionnelles pour réduire significativement les risques d’être touchés par ce cancer.