L'érable, une source d'antioxydants
Après les baies, le soja, le thé vert, les épices et même le chocolat, l'érable annonce ses couleurs: des études scientifiques récentes confirment le potentiel antioxydant et anti-inflammatoire du sirop d'érable, suggérant des propriétés anticancéreuses.
La majorité des plantes, y compris de nombreux fruits et légumes, produisent un arsenal de molécules qui leur permettent de se défendre contre les infections et les dommages causés par les micro-organismes (bactéries, champignons, virus et autres), les insectes et autres prédateurs présents dans leur environnement. Certaines de ces substances de protection jouent un rôle de premier plan dans nos propres systèmes de défense contre le cancer. Elles combattent les tumeurs à la source, avant qu'elles ne parviennent à maturité et ne menacent l'organisme. C'est le cas de plusieurs composés phénoliques.
Le sirop d'érable est une source importante de composés phénoliques, présents naturellement dans la sève. Il renferme aussi d'autres substances (sucres, acides aminés, acides organiques et autres) ayant un potentiel bénéfique pour la santé, dont la réduction du risque de développer un cancer. Au cours de la dernière année, deux études portant sur l'eau et le sirop d'érable du Québec ont montré que ces composés interfèrent dans trois importants phénomènes impliqués dans le développement des tumeurs: l'oxydation, l'inflammation et l'angiogenèse (la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui nourrissent les cellules cancéreuses).
Le sirop d'érable: supérieur aux autres sucres
« Une portion de sirop d'érable de 60 ml (1/4 tasse) possède une capacité antioxydante modérée, comparable à celle d'une portion de brocoli ou d'une banane, explique la diététiste Marie Breton. Ce bénéfice, combiné au fait qu'une telle quantité fournit un apport important en manganèse, en riboflavine, en zinc, en magnésium, en calcium et en potassium, donne au sirop d'érable une longueur d'avance sur les autres agents sucrants courants, comme le sucre, la cassonade, le miel et le sirop de maïs. »
Selon les études réalisées, l'activité antioxydante et anti-inflammatoire du sirop d'érable serait attribuable à son contenu élevé en composés phénoliques, mais aussi à d'autres substances également présentes. Fait intéressant, la région et la période de la saison où l'eau d'érable est récoltée, de même que l'entreposage à long terme (six mois) et les traitements thermiques de reconditionnement du sirop d'érable n'ont pas d'effets défavorables sur les propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
Déjà, d'autres études sont en cours dans le but de savoir si les différents composés antioxydants et anti-inflammatoires présents dans le sirop d'érable possèdent des propriétés anticancéreuses, ainsi que le suggère la littérature. Les résultats sont attendus d'ici 12 à 24 mois.
Qui a dit que ce qui était bon au goût ne pouvait pas aussi être bon pour nous?