ESPOIRS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

 

 Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Denis
Rang: Administrateur
Denis


Nombre de messages : 17118
Date d'inscription : 23/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeSam 25 Mar 2017 - 13:34

Il y a deux ans, à peu près tous les médias du monde avaient fait leur manchette d’une étude parue dans Science, qui était décrite comme prouvant qu’environ les deux tiers des cancers sont simplement dûs à une certaine malchance. Ce n’était pas tout à fait ce que l’article disait, mais bon, c’est l’image qui s’était imposée. Or les deux auteurs (avec un autre) ont récidivé cette semaine, de nouveau dans Science, à cette différence près que cette fois-ci, c’est bien ce qu’ils disent : 66 % des cancers s’expliqueraient par les mutations qui apparaissent aléatoirement lorsque nos cellules se divisent, 29 % seraient causés par des facteurs environnementaux et 5 % auraient une origine «génétique». Et j’ai un peu de misère à les suivre.

Leur article est en libre accès (yé !), ceux qui veulent le lire au complet peuvent le télécharger ici (voir au bas l'adresse pour le télécharger). Essentiellement, l’exercice est le même qu’en 2015 : l’incidence des cancers selon le site (poumon, foie, cerveau, etc) est mise en parallèle avec le rythme auquel les cellules-souches se divisent dans chacun de ces organes. Les auteurs — Christian Tomasetti, Lu Li et Bert Volgenstein, tous de l’Université John Hopkins — ont élargi leur analyse à 69 pays cette fois-ci alors que leur première étude se limitait aux États-Unis et ils ont aussi ajouté quelques types de cancer qui n’y figuraient pas, mais leur conclusion est la même : les tissus dont les cellules se divisent le plus sont ceux où les «erreurs» de copie dans l’ADN (les mutations) sont les plus fréquentes, ce qui mène à plus de cancers que dans les tissus où les divisions cellulaires sont rares. C’est ce qui explique pourquoi les cancers colorectaux sont plus fréquents que les cancers du cerveau, par exemple.

Tout cela est vrai. Là où je ne suis plus sûr de suivre, c’est que les auteurs se donnent beaucoup de mal pour démontrer que les erreurs de réplication de l’ADN ne sont pas incompatibles avec des causes environnementales, pour ensuite calculer la part de chacun, comme si les deux s’excluaient. Ces erreurs peuvent et sont souvent causées par des facteurs environnementaux, mais la méthode utilisée dans ce papier ne permet pas de séparer la part de l’environnement et la part de la malchance, ont d’ailleurs reproché des critiques de leur premier papier. En outre, parmi les critiques du second, on en trouve de très sérieuses, notamment de n’avoir tenu compte que d’une source de mutation (l’erreur de copie) alors qu’on sait très bien qu’il y en a d’autres (fusion de gènes et mauvais nombre de copies d’un même gène) qui peuvent dégénérer en tumeurs.

Et le travail de Tomasetti et de ses collègues est en bonne partie un modèle mathématique dont les résultats sont en porte-à-faux avec pas mal d’études épidémiologiques, dans lesquelles l’environnement (l’exposition à des polluants, mais cela inclut aussi l’alimentation) joue un rôle majeur. D’après les réactions que j’ai vu ça et là, leur dernier papier n’a pas l’air d’avoir convaincu grand-monde.

Alors quel pourcentage des cancers, au juste, viendrait de l’environnement — et serait donc «évitable» — si ce n’est pas le 29 % dont parle l’article de Science ? J’ai vu des estimés à 70 %, d’autres à 95 %, mais ce qui est certain, c’est que cela varie beaucoup d’un cancer à l’autre. Il semble par exemple que le cancer du poumon est presque entièrement «environnemental», alors que le cancer du cerveau serait surtout une question de malchance. Mais on touche ici, je pense, au grand mérite de Tomasetti et al.: avoir lancé le débat et stimulé la recherche autour de cette question, parce que la part de l’environnement, des gènes et du hasard pur (parce que oui, ça joue un rôle) n’a pas encore été complètement élucidé.

L’ennui, c’est qu’on n’aura accordé d’attention à peu près qu’au point de départ de cette converstion, sans grand égard pour ce qui a suivi ni pour les conclusions, qui s’enlignent pour être pas mal plus nuancées. Dommage. Mais cette partie-là n’est pas la faute de M. Tomasetti…

http://science.sciencemag.org/content/355/6331/1330/tab-pdf
Revenir en haut Aller en bas
Denis
Rang: Administrateur
Denis


Nombre de messages : 17118
Date d'inscription : 23/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeMar 23 Juin 2015 - 11:09

L'Institut national du cancer a lancé mardi un test en ligne permettant à chacun d'évaluer les facteurs de risque auxquels il est exposé à travers son mode de vie. Avec un message: 40% des cancers pourraient être évités.

Peut-on éviter certains cancers? Les Français vont pouvoir évaluer leurs propres risques et tenter de les réduire à l'aide d' un test "prévention-cancers" mis en ligne mardi. Objectif: faire prendre conscience du rôle majeur du tabac, de l'alcool et d'une alimentation déséquilibrée dans la survenue de cancers dits évitables.
40% des cancers sont évitables

Le tabac et l'alcool sont les premiers impliqués dans les cancers évitables, qui représentent 40% des cancers et 35% des décès par cancer alors que les Français surévaluent l'hérédité et l'environnement, souligne l'Institut national du cancer (INCa), qui lance ce questionnaire. En se fondant sur un étude anglaise de 2011, sur les 355.000 cas diagnostiqués chaque année en France, plus de 140.000 cancers sont liés à des facteurs de risque évitables, note l'INCa.

Les Français ont tendance à surévaluer la part des facteurs génétiques héréditaires (qui ne représente que 10% des cancers) mais aussi les facteurs environnementaux et psychologiques, d'où l'importance de hiérarchiser les facteurs risques dans les causes de cancer, selon le Pr Agnès Buzin, présidente de l'INCa qui s'appuie sur diverses études scientifiques.
Le tabac impliqué dans 17 cancers

D'où cet autotest "en 3 minutes pour faire le point", accessible sur mobile et tablettes, qui renvoie à des informations pour changer ses habitudes (mangerbouger.fr, etc.) et évoque également les dépistages possibles. Le tabac principal pourvoyeur de cancers du poumon est, au total, impliqué dans 17 localisations de cancers (dont 40% des cancers de la vessie et 30% de ceux du pancréas)", selon l'institut.

Parmi ces autres "localisations auxquelles on pense moins, le cancer du colon et du sein qui sont des cancers qui ont un lien direct avec le tabagisme", cite notamment le Dr Jérôme Viguier de l'INCa. "Cinq ans après la dernière cigarette, on divise par deux son risque de développer un cancer du poumon, et même si ce risque persiste un peu au cours de la vie. Il n'est jamais trop tard pour agir et diminuer le risque" plaide le Dr Viguier.
17% des cancers du sein attribuables à l'alcool

L'alcool représente la seconde cause de mortalité évitable par cancer (15.000 décès par cancer/an), après le tabac (47.000 morts par cancers/an). Si l'alcool est souvent associé à la violence et aux accidents, son rôle dans la survenue des tumeurs (bouche, oesophage, foie) est moins évident aux yeux des Français.

"20% des cancers colorectaux et 17% des cancers du sein sont attribuables à l'alcool", ajoute le Dr Viguier. En France, la pollution atmosphérique serait responsable d'environ 1% des cancers. Il n'y a pas de preuve scientifique d'un lien de cause à effet entre facteurs psychologiques et cancers, rappelle enfin l'INCa.
Revenir en haut Aller en bas
Denis
Rang: Administrateur
Denis


Nombre de messages : 17118
Date d'inscription : 23/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeLun 19 Jan 2015 - 16:39

La tentation de la médiatisation

Même les revues scientifiques prestigieuses cèdent à la tentation médiatique. C’est le cas de « Science » avec l’article sur le cancer et le hasard. Car le comité de lecture de « Science » n’a pu omettre de remarquer le manque de rigueur des auteurs sur trois points au moins, estime François Faurisson, médecin, responsable des formations pour les associations de patients à l’Inserm. Tout d’abord, ils ont choisi de se référer à des types de cancer qu’ils fabriquent à leur guise : l’ostéosarcome (0,2 % des cancers) est découpé en 4 variantes (bras, jambe, pelvis, tête) qui sont rajoutées à l’ostéosarcome en général pour faire bonne mesure. Par ailleurs, ils changent de population de référence : population générale pour certains cancers (mélanome), population atteinte d’une maladie qui prédispose au cancer pour d’autres (polypose familiale pour le cancer du côlon par exemple). Enfin, leurs résultats montrent que la dépendance aux mutations, et donc au hasard, est d’autant plus faible que les cancers sont fréquents (cancer bronchique, cancer colorectal). Gênant pour une théorie explicative. On en vient à se demander si ce n’est pas pour cette raison que les cancers du sein et de la prostate ont été écartés de l’étude. Au final, « si on reprend ces données de façon plus rigoureuse, le hasard n’intervient pas pour deux tiers mais pour moins de 20 % », explique François Faurisson. Ce qui est nettement moins vendeur.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0204089724801-le-cancer-nest-pas-quune-affaire-de-hasard-1084275.php?eGYfA53pBC5VJHVl.99
Revenir en haut Aller en bas
Denis
Rang: Administrateur
Denis


Nombre de messages : 17118
Date d'inscription : 23/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeDim 11 Jan 2015 - 15:54

Est-il possible que les deux tiers des cas de cancer soient causés par une simple malchance (bad luck), comme on a pu initialement le lire, vendredi et samedi, dans plusieurs médias? En d’autres termes, serait-il possible qu’on doive cesser de blâmer notre style de vie, la cigarette ou la pollution, et attribuer plutôt les deux tiers de nos cancers à la malchance d’un mauvais gène? Bien que ce ne soit pas vraiment ce que la recherche parue le 2 janvier dans Science ait conclu, il n’empêche que l’expression «bad luck» a bel et bien été tirée de cette recherche. Et le communiqué de presse de l’Université John Hopkins parle de cette «bad luck» dans des termes dont la subtilité aurait échappé au meilleur des lecteurs:

Chez les adultes, les deux tiers des incidences de cancers à travers les tissus peuvent être expliqués avant tout par la «malchance».

L’étude, signée par l’oncologue Bert Vogelstein et le biostatisticien Cristian Tomasetti, compare 31 types de cancers. Plus précisément, ces chercheurs ont ciblé des tissus qui, dans notre corps, sont connus pour donner plus souvent naissance à des cancers. Ils ont donc cherché si, à partir des études déjà menées sur le sujet, on pouvait calculer une corrélation entre la vitesse à laquelle les cellules souches se divisent dans un type de tissu humain, et le taux de cancer dans ce même type de tissu.

Cette corrélation, ils l’ont trouvée : elle expliquerait le taux plus élevé de 22 des 31 types de cancers, soit «les deux tiers des variations d’un tissu à l’autre».

Le problème, comme l'ont rapidement corrigé journalistes et blogueurs, c’est que «les deux tiers des variations d’un tissu à l’autre» n’est pas la même chose que «les deux tiers des cancers». En d’autres termes, l’étude parle des taux de cancer dans différents types de tissus de notre corps, et non des taux de cancer dans la population.

Ceci dit, cette subtilité n’a pas échappé qu’aux premiers journalistes: elle a échappé aussi à la personne qui a rédigé le résumé sur le site de la revue Science:

Une analyse faisant le lien entre le nombre de divisions de cellules souches et différents types de cancers suggère que la plupart des cas de cancers ne peuvent pas être prévenus.

Et les chercheurs eux-mêmes se font à présent taper sur les doigts : leur tableau affichant la distribution des 31 types de cancers est divisé en deux couleurs, comme si leur étude avait démontré l’existence de deux groupes bien distincts de cancers (l’un dû au hasard, l’autre à d’autres causes). Or, leur étude, soulignent autant des blogueurs en statistique qu’en environnement ne montre aucunement une séparation à couper au couteau —puisqu’un cancer est le résultat de plusieurs facteurs.

Comme l'illustre le journaliste Jean-François Cliche, un organe a beau être davantage à risque qu’un autre d’avoir le cancer, si ce risque varie de 1 à 10%, ce n’est pas la même chose que s’il varie de 80 à 81%. «Cela n’enlève rien au fait que la cigarette multiplie par 15 à 30 le risque absolu de cancer du poumon, que l’abus d’alcool accroît le risque absolu de développer plusieurs types de cancer, et ainsi de suite.»

Refusant de blâmer les médias pour ce dérapage, le professeur en santé environnementale à l’Université du Michigan Andrew Maynard conclut dans son blogue:

Très clairement, il est important d’avoir du journalisme responsable à toutes les étapes de la chaîne de la communication. Mais de par la nature même de l’amplification, un soin doit être apporté à la source de l’histoire, afin de s’assurer que le reportage final soit à la fois exact et responsable.

Revenir en haut Aller en bas
Denis
Rang: Administrateur
Denis


Nombre de messages : 17118
Date d'inscription : 23/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeDim 4 Jan 2015 - 17:59

Pour moi, je trouverais ça amère de penser que c'est de ma faute et conséquemment j'évite de trop penser à ça.

Je trouvais utile de mettre le résultat de cette étude sur le site parce que quelqu'un peut réagir comme moi et ne pas vouloir absolument que ce soit de sa faute, alors s'il lit ça, ça dit de pour près de 70% des cas, c'est une malchance.

Mais ça ne dit pas que si tu fais tout bien, tu manges bien, tu surveilles ton environnement etc, tu n'auras pas le cancer et c'est utile de savoir ça aussi pour ne pas arriver à dire que c'est de la faute des personnes après tout et que la société peut ralentir sur la recherche.

Après, tout est possible et il y a des interprétations politiques à tout. Ce n'est pas inintéressant mais la religion et la politique sont des sujets sur lesquels on peut arrivés à des désaccords profonds aussi personnellement, je vais me bagarrer politiquement sur un autre site et je suis par vocation assez mou politiquement sur celui-ci.



---
Un exemple de malchance :

COURAGE. Grâce à un blogue qui témoigne de son combat quotidien contre le cancer du sein, une survivante de 25 ans a remonté le moral de plusieurs autres jeunes femmes dans sa situation.

Lorsqu’elle a appris qu’elle avait le cancer du sein, à 24 ans, en juillet 2013, Nalie Agustin n’arrivait pas à le croire. Elle était active, en bonne santé, rarement malade. Il n’y avait pas de cas de cancer du sein dans sa famille immédiate.

Plus aucun doute ne subsistait pourtant: les bosses qu’elle avait senties en prenant sa douche 10 mois auparavant, qu’elle avait prises pour des muscles, puis pour des kystes, étaient cancéreuses. Elle était un cas très rare et inexplicable, lui disaient les médecins.

«Quand j’ai reçu la nouvelle, mon premier réflexe a été de sortir mon téléphone intelligent et de me filmer pour m’exprimer», a raconté à Métro cette diplômée en communications qui adore écrire et parler. Elle a mis en ligne un blogue, nalie.ca, sur lequel des textes et des vidéos racontent ce que c’est que de vivre chaque jour avec le cancer du sein pour une femme de 24 ans. «C’est comme un journal intime», a expliqué la jeune blogueuse.

L’impact a été immédiat. Plus de 15 000 personnes ont visité son blogue la première journée. «J’ai reçu des centaines de courriels de femmes dans la vingtaine qui avaient le cancer du sein à travers le monde et qui, comme moi, pensaient qu’elles étaient seules, a relaté Nalie. Plusieurs m’ont remerciée, m’ont dit que mon blogue les avait aidées à savoir à quoi s’attendre, à avoir moins peur.»

Revenir en haut Aller en bas
Optimiste
Rang: Administrateur
Optimiste


Nombre de messages : 4838
Date d'inscription : 27/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeDim 4 Jan 2015 - 16:29

je suis surprise du résultat de cette étude , et je reste très dubitative . j'ai lu à différents endroits sur le net que chacun réagit devant cet effet d'annonce et que certains sont très critiques .j'ai même lu une question non négligeable : serait ce les industriels qui polluent notre univers qui avaient intérêt cette enquête et surtout à ses résultats qui les dédouanent de leurs responsabilités ?
Perso je n'en sais rien mais je pense que la question mérite d'être posée ?!
Revenir en haut Aller en bas
Denis
Rang: Administrateur
Denis


Nombre de messages : 17118
Date d'inscription : 23/02/2005

Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitimeVen 2 Jan 2015 - 19:20

Le cancer est souvent dû à un «manque de chance» qui voit des mutations aléatoires se produire dans le processus de division des cellules, plutôt qu'à des causes génétiques ou à un environnement défavorable, selon des chercheurs américains.
Cette étude parue dans le magazine Science daté du 2 janvier, menée par des scientifiques de l'Université Johns Hopkins, est basée sur un modèle statistique prenant en compte une grande variété de cancers. Elle ne prend toutefois pas en compte le cancer du sein, le plus fréquent chez les femmes, ni celui de la prostate, le deuxième plus courant pour les hommes après le cancer de la peau.

Sur les cancers chez les adultes pris en compte, environ les deux tiers peuvent être expliqués par des mutations génétiques aléatoires qui permettent aux tumeurs de grossir, et un tiers sont le fruit de facteurs génétiques ou d'un environnement défavorable.

«Cette étude montre que vous pouvez accroître vos risques d'avoir un cancer en fumant ou avec d'autres mauvaises habitudes de vie», souligne l'un des auteurs de cette recherche, Bert Vogelstein, professeur d'oncologie à l'Université de médecine Johns Hopkins.


«Malgré tout, de nombreuses formes de cancer sont largement dues à un manque de chance et à une mutation d'un gène qui provoquera un cancer, sans aucune relation avec le mode de vie ou des facteurs héréditaires», ajoute-t-il.

Et selon lui les personnes qui vivent longtemps tout en fumant ou en s'exposant au soleil sans protection particulière, sans avoir de cancer, n'ont pas forcément de «bons gènes»: «La vérité est que la plupart d'entre eux ont simplement beaucoup de chance», dit encore M. Vogelstein.

Pour cette étude les chercheurs se sont penchés sur le processus naturel de renouvellement des cellules dans le corps humain. Celui-ci permet au corps de remplacer les cellules lorsqu'elles meurent dans les différents organes.

Depuis longtemps les chercheurs ont compris que des cancers pouvaient survenir quand les cellules souches commettaient de petites erreurs, des mutations. Mais cette nouvelle étude est la première à tenter de comprendre la proportion de cancers déclenchés par ce processus, par rapport à ceux dus à la génétique ou à un environnement défavorable.

«Changer nos habitudes de vie sera très utile pour éviter certaines formes de cancer, mais ne sera guère efficace pour d'autres


Dernière édition par Denis le Dim 11 Jan 2015 - 15:55, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Empty
MessageSujet: Re: Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?   Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ? Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le cancer le plus souvent un mangue de chance. ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La mangue.
» Pas trop souvent le barbecue...
» Pendant les mois les plus froids, et souvent les moins ensoleillés...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ESPOIRS :: Cancer :: Société-
Sauter vers: