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- Le mercredi 13 juin 2007
L’été dernier, les médecins donnaient à Benoît Bisson 17 mois à vivre. Aujourd’hui, il se porte mieux et a repris espoir, grâce au Nexavar.
Le Soleil, Raynald Lavoie
Québec
Cancer du rein: seuls les nantis ont accès à un médicament efficace
Jusqu’à tout récemment, les personnes atteintes d’un cancer du
avec métastases n’avaient aucun espoir de guérison, ni même de survie prolongée. Depuis l’été dernier, celui-ci existe... pour ceux qui ont des sous, ou qui bénéficient d’une assurance privée.
La mise en marché de deux médicaments ayant démontré une efficacité certaine pour réduire les tumeurs et métastases a changé la donne, indiquait hier l’uro-oncologue Pierre I. Karakiewicz, lors d’un point de presse à Québec. Santé Canada les a approuvés l’été dernier.
Le problème, c’est que le Conseil du médicament du Québec a refusé de recommander l’inscription du premier sur sa liste (le
Sutent, de Pfizer) et s’apprêterait à faire de même pour le second (le
Nexavar, de Bayer), au moment de sa révision qui sera publiée le 22 juin.
Puisque c’est le ministre de la Santé Philippe Couillard qui a le dernier mot sur le contenu de la liste de médicaments remboursés par le gouvernement, le médecin est venu appuyer le responsable de la branche québécoise de l’Association canadienne du cancer du rein, Benoît Bisson, dans sa démarche pour le sensibiliser. L’été dernier, les médecins donnaient à M. Bisson 17 mois à vivre. Aujourd’hui, il se porte nettement mieux et a repris espoir, grâce au Nexavar.
En octobre, ce journaliste indépendant a pu profiter du programme humanitaire de Bayer pour y avoir accès. Puis, après deux refus de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) et après avoir démontré que sa tumeur avait diminué de 1 cm (sur 3,5) avec Nexavar, il a été accepté par Québec pour une durée de trois mois. Pour que celle-ci soit prolongée, il lui faudra démontrer une nouvelle amélioration.
Selon le Dr Karakiewicz, le médicament, bien que dispendieux (environ 6000 $ par mois), ne coûte pas plus cher que les traitements offerts aux personnes ayant un cancer du sein, de la prostate ou du colon. Mais le cancer du rein, qui touche moins de 7 % de tous les cancéreux, « ce n’est pas très à la mode », ironise M. Bisson. « En plus de se battre contre la maladie, il faut se battre contre les bureaucrates pour ne pas crever », échappe-t-il.
L’une des raisons du refus anticipé du Conseil serait l’arrêt trop rapide des études finales. En fait, explique le médecin, la dernière étape a démontré une stabilisation ou une diminution du cancer chez 50 % des patients traités au Nexavar, contre 18 % chez ceux recevant un placebo. C’est la Food and Drug Administration, aux États-Unis, qui a demandé à la compagnie de donner le médicament à tous pour des raisons éthiques, ce qui a mis fin à l’étude comparative.
Environ 4500 nouvelles personnes reçoivent un diagnostic de cancer du rein au Canada chez année, dont 1500 avec métastases.
Au cabinet du ministre, hier, l’attachée de presse Isabelle Merrizzi indiquait que la compagnie avait déposé de nouvelles données pour la prochaine révision de la liste, en octobre. « Le ministre ne vient jamais court-circuiter ce passage (au Conseil du médicament) », dit-elle.
Ça me rappelle Fred qui avait lui aussi brasser la chaloupe pour que le médicament Avastin soit gratuit au Québec. Ce fameux conseil des médicaments je ne pense pas que quelqu'un, même un ministre d'après l'article, puisse faire pression dessus pour que l'un ou l'autre des médicaments soient mis sur la liste des médicaments gratuits. Il reste quelques programmes humanitaires... Monsieur Bisson arrive aux mêmes conclusions que Fred et moi : « En plus de se battre contre la maladie, il faut se battre contre les bureaucrates pour ne pas crever »,
Je ne suis pas contre une coalition contre le cancer comme on disait mais je ne sais pas si moi j'ai la force et le moral pour me battre à ce niveau. Je dois être d'un naturel naïf, je pensais que ça allait sans avoir besoin d'être dit que lorsque tu es malade, tu demandes qu'on s'occupe de toi le mieux possible. Celui qui a le cancer du côlon veut l'Avastin et l'erbitux, celui qui a le cancer du rein veut le Nexavar etc.