Au moment ou la campagne de dépistage du cancer du
bat son plein avec Octobre rose, Rachel Campergue remet en cause le dépistage systématique. Ainsi, elle relance le débat sur la pertinence de passer une mammographie à 42 ans. Et son livre No Mammo ? sème le doute dans la tête des patientes dont la campagne vise afin qu’elles aillent se faire dépister entre 50 -74 ans.
La Kinésithérapeute de formation déclare que les femmes ne disposent pas de toutes les informations nécessaires pour faire leur choix et souvent elles sont infantilisées. Selon Rachel la mammographie présente des bénéfices afin d’augmenter les chances de découvrir une tumeur et d’en guérir mais constitue aussi des risques. Et elle insiste sur le fait qu’elle ne discrédite pas le dépistage mais incite les femmes à peser le pour et le contre avant de s’y soumettre. Car le traitement est très mutilant et tous les cancers détectés ne sont pas mortels. Pointant du doigt le sur-diagnostic qui devrait permettre de détecter de pseudo cancers. Et au Royaume-Uni, des brochures du National Health Service (NHS) on peut lire que sur 14000 femmes dépistées sur une période de 10 ans, une succombera à un cancer du sein du faite aux radiations des mammographies de dépistage. En bref, elle dénonce les risques de sur-diagnostic et du sur traitement du cancer du sein.
Et pour mieux étayer ses propos, elle a repris une citation du Dr Welch des USA qui disait que le dépistage peut sauver des vies mais il peut aussi gâcher en prenant la vie suite aux conséquences létales des traitements.
Donc reste à voir comment améliorer le dépistage et réduire les risques d’exposition au radiation car vaut mieux un sur-diagnostic qu’un cancer pris trop tard.