Le registre québécois du cancer, qui entre en service vendredi, est lancé sans annonce officielle du ministre de la Santé, Yves Bolduc, parce que son implantation connaît des ratés.
Ce registre, qui doit mesurer avec exactitude l'ampleur de la maladie partout au Québec, était très attendu, car toutes les personnes atteintes qui sont traitées en dehors des hôpitaux ne sont pas répertoriées, selon la Société canadienne du cancer (SCC).
« C'est pour ça qu'en ce moment, il y a certains types de cancer, notamment comme le cancer de la prostate, où c'est sous-estimé », indique André Beaulieu de la SCC.
Le Québec est la seule province au pays où les informations dont dispose le système sont si peu fiables. Pour remédier à la situation, le ministère de la Santé et des Services sociaux a demandé aux 70 centres hospitaliers de la province de constituer un registre local.
Les hôpitaux devaient transmettre les premières informations recueillies le 1er avril, mais selon la présidente de l'Association des registraires en oncologie, les établissements ne sont pas prêts.
« Ils nous ont comme dit : "On sait que c'est une année de transition, mais faites votre gros possible et ça presse." Donc, c'est pour ça que je vous dis que c'était le premier délai prévu de transmission le 1er avril et, malheureusement, les centres [hospitaliers] de ne sont pas prêts », affirme Sylvie Salvail.
Yves Bolduc attend d'annoncer officiellement la création du registre québécois du cancer parce que les hôpitaux ne sont pas en mesure de respecter le calendrier prévu par son ministère.
D'après un reportage de Claude Brunet