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 Il y a des arnaques, il faut se méfier...

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Denis
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeJeu 19 Juil 2018 - 9:27

Des journalistes ont fait publier dans une revue scientifique peu renommée une fausse étude sur le cancer, dans le cadre d'une vaste enquête sur les publications peu scrupuleuses, a raconté jeudi Le Monde.

L'enquête visait à démontrer que n'importe qui, à condition de payer, pouvait faire passer de la "fausse science" pour de la vraie.

Les journalistes de deux médias allemands, le quotidien Süddeutsche Zeitung et la radio publique NDR, ont transmis à la revue Journal of Integrative Oncology "les résultats d'une étude clinique montrant que de l'extrait de propolis était plus efficace sur le cancer colorectal que les chimiothérapies conventionnelles".
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La propolis est une substance résineuse issue d'arbres et transformée par les abeilles afin de bâtir les alvéoles de leurs ruches.

"L'étude était fictive, les données fabriquées, et les auteurs, affiliés à un institut de recherche imaginaire, n'existaient pas non plus. La publication fut néanmoins acceptée en moins de dix jours et publiée le 24 avril", a expliqué Le Monde.

Le site internet du quotidien offre un lien vers une version archivée de cette étude, qui a été retirée une fois que les responsables de la revue ont été prévenus.

On y lit que les chercheurs auraient comparé l'efficacité de la chimiothérapie avec des gélules de propolis. Par ailleurs, la conclusion du pseudo-article scientifique parle d'un sujet sans rapport, l'effet des massages sur les maladies thromboemboliques.

La revue en question est publiée par un éditeur indien, Omics. Mais selon Le Monde, ce sont "des dizaines de maisons d'édition peu scrupuleuses" qui "ont créé des centaines de revues en accès libre au nom ronflant, ayant toutes les atours de vraies revues savantes". Elles touchent à une multitude de disciplines scientifiques.

Sans aucun contrôle sur la qualité des travaux présentés, elles réclament aux auteurs "quelques centaines d'euros" par article, selon Le Monde et NDR.

Dans les revues les plus prestigieuses, où publier nécessite un examen par des scientifiques experts du même domaine (dit "évaluation par les pairs"), et où le processus de validation prend généralement plusieurs mois, les auteurs ne paient pas.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeSam 19 Aoû 2017 - 9:56

Les « médecines alternatives » ne permettent guère de soigner certains cancers fréquents. Tel est le résultat d'une étude menée par des chercheurs de l'université Yale, aux États-Unis. Selon eux, les patients qui optent pour le seul recours aux remèdes alternatifs ont jusqu'à cinq fois plus de risque de mourir que les patients qui se soumettent aux traitements classiques contre le cancer. Cette différence dans le risque de décès cinq ans après le diagnostic « a été la plus élevée pour le cancer du sein et du côlon », a déclaré à l'Agence France-Presse l'auteur principal de l'étude, Skyler Johnson.

L'étude rapporte l'impact sur la survie pour quatre cancers du recours exclusif aux remèdes alternatifs (homéopathie, plantes, qi gong, yoga, naturopathie, acupuncture, diètes, méditation, prières...) au détriment des traitements classiques (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, traitement hormonal), dans cette étude récemment parue dans le Journal of the National Cancer Institute. Le risque de mort, pour le cancer du sein a plus que quintuplé (5,68 fois plus). Il a plus que quadruplé (4,57) pour le cancer colorectal, et doublé pour le cancer du poumon. Un tiers des patients pro-médecines alternatives atteint de cancer colorectal était ainsi en vie cinq après le diagnostic contre 79 % de ceux traités classiquement, selon l'étude.

Selon un article dans le Point (santé) ...
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeLun 26 Juin 2017 - 21:04

(Ottawa) Santé Canada informe les Canadiens qui ont acheté Novodalin B17, un produit de santé naturel non homologué vendu comme traitement contre le cancer, d'en cesser immédiatement l'utilisation.

Santé Canada n'a approuvé aucun produit pharmaceutique contenant de la vitamine B17 ou de l'amygdaline pour le traitement du cancer ou d'autres maladies. De plus, le ministère ne permet pas que les produits de santé naturels affichent des allégations concernant des traitements contre le cancer.

Novodalin B17, qui est vendu en ligne en anglais seulement sur le site CDNF.com, présente aussi de graves risques pour la santé étant donné qu'il renferme, selon l'étiquette, de l'extrait d'amande d'abricot. Les amandes d'abricots peuvent contenir de l'amygdaline, un composé qui peut libérer du cyanure lorsqu'il est ingéré par les humains.

La teneur du produit en amygdaline est inconnue pour le moment, mais l'ingestion de quantités faibles à modérées de cyanure peut avoir de graves effets sur la santé, tandis que les fortes doses peuvent être mortelles.

Santé Canada a ordonné au vendeur en ligne de cesser la vente du produit et le ministère prendra les mesures qui s'imposent et informera les Canadiens de tout risque supplémentaire observé. Entre-temps, les consommateurs qui ont utilisé le Novodalin B17 doivent consulter leur médecin.

Les autorités rappellent qu'avant de consommer un produit naturel, il faut en lire l'étiquette pour vérifier que Santé Canada en ait autorisé la vente et lui ait attribué un DIN, un DIN-HM ou un NPN, qui sont des codes de huit chiffres.


http://www.lapresse.ca/actualites/sante/201602/24/01-4954008-sante-canada-demande-ne-pas-consommer-de-novodalin-b17.php
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeLun 22 Mai 2017 - 17:38

(Québec) L'Institut national d'excellence en santé et en services sociaux (INESSS) ne recommande pas la chimio-embolisation pour traiter les métastases hépatiques, qui poussent plusieurs patients québécois qui en sont atteints à recevoir à grands frais des traitements en Allemagne.

Dans un rapport publié lundi, l'INESSS rappelle qu'au Québec, l'usage de la chimio-embolisation a été recommandé pour le traitement à visée palliative des cancers du foie (carcinomes hépatocellulaires) de même que dans certains cas particuliers (les patients en attente d'une greffe, par exemple), et que les métastases hépatiques ne sont pas une indication reconnue pour cette thérapie.

Devant la multiplication de cas de patients cancéreux se rendant en Allemagne pour recevoir des traitements auprès du Dr Thomas Vogl, qui se spécialise dans la chimioperfusion pour les cancers pancréatiques avancés ainsi que dans la chimio-embolisation pour les métastases hépatiques, l'INESSS s'est vu confier le mandat d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de ces thérapies, que plusieurs voudraient voir disponibles au Québec.

«Les données probantes disponibles concernant l'efficacité de la chimio-embolisation ne permettent pas de recommander ce traitement comparativement à la chimiothérapie systémique pour le traitement des métastases hépatiques», conclut l'organisme.

Selon l'INESSS, des études supplémentaires, comparatives et de bonne qualité sont nécessaires afin d'évaluer les traitements de chimio-embolisation par rapport aux traitements actuels dans un contexte de métastases hépatiques.

Quant au cancer pancréatique «localement avancé», aucune publication portant précisément sur la chimioperfusion n'a été répertoriée dans des revues avec comité de lecture par les pairs, écrit l'INESSS.

«Commerce de l'espoir»

Cette position va dans le sens des propos qu'a toujours tenus le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui a réduit les traitements du Dr Vogl à «un commerce de l'espoir». Les traitements en Allemagne coûtent environ 20 000$ aux patients, par visite, en tenant compte de tous les frais accessoires associés au voyage.

Le ministère de la Santé a lui aussi mis plusieurs fois les Québécois en garde contre les traitements du Dr Vogl, rappelant qu'ils n'étaient pas la norme en Allemagne, en Europe ni ailleurs dans le monde, et qu'il s'agissait de traitements palliatifs, et non à visée curative.




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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeMar 16 Aoû 2016 - 12:50

Une Américaine de 32 ans fait face à la justice après avoir floué une communauté entière sur l’état de santé de sa fille âgée de quatre ans, amassant au passage près de 25 000$ en dons pour soigner le supposé cancer de la fillette.
 
Jessica Good, 32 ans, croyait avoir trouvé la meilleure des combines pour faire de l’argent facile. Durant trois ans, la mère de famille a multiplié les appels à l’aide sur Facebook et les campagnes de financement pour mobiliser la communauté de la ville d’Enid en Oklahoma à amasser des dons pour la petite Katie.
 
Un mensonge étoffé
 
Au total, la fraudeuse aura fait gonfler son compte en banque de 24 714$, dont 8 000$ provenaient d’une campagne de sociofinancement en ligne. La femme était tellement convaincante que même son mari et ses autres enfants étaient persuadés de la maladie de la petite, selon ce que rapport le Daily News
 
«Nous avons obtenu ses dossiers médicaux et nous avons découvert que cet enfant n’a jamais vu un médecin pour un cancer ou n’importe quel type de tumeur qui aurait pu aller en rémission», a confié le capitaine Jack Morris du service de police de l’endroit.
 
Longue liste de maladies
 
Parmi les maladies dont souffrait la petite Katie d’après sa mère, notons un lymphome, une paralysie cérébrale, deux tumeurs au cerveau dont une retirée par opération et une dangereuse allergie aux noix. Elle avait par-dessus tout ça confié à certaines personnes que sa fille était sur une liste d’attente pour une transplantation cardiaque.
 
Pour aider la famille à traverser ce «calvaire», plusieurs entreprises de la région se démenaient pour amasser de l’argent. C’est finalement le pasteur adjoint de l’église du secteur qui a porté plainte en juillet. Les fidèles de l’endroit avaient déjà donné plus de 5 000$ à la mère fraudeuse.
 
Prison à vie?
 
Le doute s’est installé dans la tête de certains lorsque la petite est revenue des longs et difficiles traitements de chimiothérapie en pleine forme et avec tous ses cheveux. Jessica Good a admis ses mensonges dès son arrestation.
 
Les autorités ont des raisons de croire que la fillette aurait été abusée psychologiquement, ce qui l’a amenée à jouer le sinistre jeu de sa mère. Même ses proches ont insisté sur la maladie lors de leur interrogatoire avec les enquêteurs.
Jessica Good fait maintenant face à des accusations de fraude et d’abus sur un enfant et s’expose à la prison à vie.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeJeu 26 Mai 2016 - 13:02

Mercredi, 25 mai 2016 19:52
Une femme de la Rive-Sud ayant recueilli des milliers de dollars en prétendant être atteinte d’une tumeur au cerveau vient d’avouer qu’elle a menti «pour avoir de l’attention».
Ghyslaine Piette a berné tous ceux qui ont contribué à sa cause, y compris ses amis et sa propre famille. «J’ai tout inventé pour avoir de l’attention. Je ne suis pas bien dans ma tête», a déclaré au Journal la résidente de Mont-Saint-Hilaire mercredi, avouant du même souffle s’être rasé les cheveux «pour que ce soit crédible».
La mère de famille a toutefois promis de «rembourser tout le monde». «Je sais que ce n’est pas correct ce que j’ai fait, a-t-elle laissé tomber. Je suis désolée.»
En avril dernier, Mme Piette a créé une page sur le site de dons GoFundMe avec l’aide d’une connaissance. Une page Facebook intitulée «Sauvons la vie de Ghyslaine» a aussi été créée.
On y note que Ghyslaine Piette a eu plusieurs cancers dans sa vie – vessie, sein, palais et enfin cerveau. Ce dernier cancer serait revenu et elle doit se battre pour survivre, peut-on lire.
Dernier espoir
Mme Piette dit avoir trois masses au cerveau, dont une résistant à la chimiothérapie. Son seul espoir est un traitement coûtant 35 000 $ offert en France. «Il n’y a aucun petit don, chaque dollar compte», écrit-elle.
Une équipe de CTV a même fait un reportage sur l’histoire de Ghyslaine Piette il y a une dizaine de jours. On y mentionne que Mme Piette a déjà amassé 16 500 $. Elle a pourtant assuré au Journal mercredi qu’elle n’a reçu que 3131,24 $.
Elle a avoué son mensonge à ses amis le week-end dernier «parce que ça devenait trop gros». Les pages Facebook et GoFundMe ont été fermées.
«Je ne vais pas mourir du cancer [...]. J’ai simulé la suite parce que je cherchais de l’attention, de l’amour des autres», lit-on dans le message Facebook dont Le Journal a obtenu copie.
Amis bernés
Des gens ayant aidé Mme Piette à amasser des fonds sont tombés des nues en découvrant le pot aux roses. «Je pensais que c’était mon amie. Je me suis fait avoir», a lancé Isabelle Boucher. Celle-ci affirme avoir été remboursée.
Une autre connaissance de longue date de Mme Piette, elle, attend toujours son chèque.
«Je l’ai aidée de bon cœur. Elle semblait vraiment souffrir, je n’ai rien remis en question», a dit la dame ayant requis l’anonymat.
La police de Richelieu Saint-Laurent n’avait reçu aucune plainte mercredi.
«Si des gens estiment avoir été victimes de fraude, ils peuvent nous appeler au 450 536-3333», a mentionné le sergent Pierre Tremblay.
GoFundMe n’avait pas rappelé au moment de mettre en ligne.
Quelques conseils pour éviter de se faire avoir

  • Sur son site, GoFundMe rappelle de «ne donner qu’aux personnes que vous connaissez personnellement et en qui vous avez confiance».
  • Selon la police de Richelieu Saint-Laurent, il est préférable de donner à des organismes officiels et reconnus. «On n’a pas vraiment de contrôle sur les particuliers qui amassent des dons sur internet», dit le sergent Pierre Tremblay.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeMer 6 Avr 2016 - 10:49

Affirmant souffrir d'un cancer au stade 4 et de problèmes cardiaques, elle avait soutiré quelque 20 000 $ à des collègues d'une garderie et à d'autres personnes entre décembre 2012 et juin 2013. Elle leur présentait un faux bulletin de santé signé par un médecin.
Les 12 autres employés de la garderie avaient accepté de se raser la tête pour recueillir de l'argent pour Lana Rovang.
Celle-ci a été accusée en janvier 2014 au terme d'une longue enquête.
Lana Rovang n'a pas commenté le verdict ni la sentence en quittant le tribunal.
Marc St-Germain, un des copropriétaires de la garderie, s'est dit satisfait du verdict. Il espère aussi que son ancienne employée obtiendra de l'aide.
L'autre copropriétaire, Jennifer St-Germain, a dit que Rovang n'avait pas présenté des excuses.
« La communauté qu'elle a affectée n'est pas une grande entreprise », a-t-elle fait remarquer. « Ce sont des familles et des enfants. Elle a travaillé avec les enfants de ces gens. Elle avait gagné la confiance de ces familles et de ces enfants. »
Mme St-Germain déplore qu'après cet épisode certains enfants puissent penser qu'il ne faut pas être charitable.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeJeu 22 Oct 2015 - 15:02

Plus d'une douzaine de personnes de l'ouest de la Saskatchewan et de l'Alberta se disent victimes d'un fraudeur de 80 ans qui collecte de l'argent depuis plusieurs années sous la promesse d'un nouveau centre de traitement du cancer.

Roger et Gwen Holland ont fait la rencontre de Bill Chomicki pour la première fois il y a plus de quatre ans, selon des documents de la cour. Mme Holland souffrait d'un cancer du côlon et les médecins l'ont informé que les traitements ne pouvaient plus l'aider.

M. Chomicki s'est présenté comme un médecin naturopathe et a promis à Mme Holland un traitement efficace contre le cancer, en échange de 3500 $. Il avait besoin de cet argent pour débloquer des fonds d'un compte bancaire à l'étranger afin de pouvoir construire son centre de traitement, disait-il.
Bill Chomicki quitte la Cour provinciale de l'Alberta à Lloydminster le 21 juillet dernier.

Gwen Holland a donné les fonds, mais selon son mari, elle a immédiatement regretté son geste. « Elle ne pensait pas clairement. Elle était totalement désespérée », a raconté M. Holland. Le couple a tenté de récupérer l'argent, mais sans succès. Gwen Holland est décédée en avril 2011.

M. Chomicki a été reconnu coupable de fraude dans ce cas en juillet 2014. Le juge Kim Young, de Lloydminster, a qualifié M. Chomicki d'« escroc » (con artist) et l'a accusé de profiter de personnes désespérées. Bill Chomicki n'a aucune connaissance de la médecine ni des traitements contre le cancer, a dit M. Young dans son jugement.

De son côté, l'avocat de M. Chomicki a plaidé pour une peine réduite puisque c'était vraisemblablement un événement isolé et que son client ne représentait pas un danger pour le public. Le juge a ordonné une peine de 30 jours de prison, deux ans de probation et le remboursement de l'argent à Roger Holland. Ce dernier affirme ne pas avoir reçu l'argent.

Plusieurs plaintes, mais pas d'accusations

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a reçu une quinzaine de plaintes contre Bill Chomicki entre 2009 et 2014 dans des municipalités à la frontière de la Saskatchewan et de l'Alberta. Les policiers ont porté des accusations seulement dans le cas de Gwen Holland.

Plusieurs victimes de Bill Chomicki déplorent le système de justice qui permet à M. Chomicki de continuer à collecter des fonds malgré une accusation de fraude. Glen Prosser, qui possède une entreprise de réparation de moteurs, a prêté 2000 $ à M. Chomicki contre la promesse d'un remboursement rapide il y a plus d'un an, mais ce dernier n'a pas revu la couleur de son argent.
« Je croyais que le crime ne rapportait pas, mais dans ce cas, je commence à me poser des questions. »
— Glen Prosser

Après plusieurs mois d'attente, M. Prosser a décidé de prendre les choses en main. Il a installé un panneau devant son entreprise, qui indique « Bill Chomicki, repayez-nous » (Bill Chomicki, please pay us).

Kris Nelson, le fils d'un homme qui est décédé des suites d'un cancer et qui aurait donné 100 000 $ à M. Chomicki pour l'ouverture d'un centre de traitement, se désole aussi de voir que la police n'a pas déposé d'accusations après sa plainte. « [Bill Chomicki] se sert des gens atteints du cancer et quand vous avez le cancer, vous devenez désespéré », a-t-il dit.

Pas de poursuites de la Couronne

La Couronne a procédé à la révision des 15 plaintes plus tôt cette année. Selon l'avocat de la Couronne Scott Whitelaw, les plaintes ne respectent pas les normes d'une poursuite criminelle.

CBC a demandé une entrevue avec Bill Chomicki, mais celui-ci a refusé puisqu'il est en processus d'appel de sa condamnation pour fraude. Il dit cependant qu'il accordera une entrevue après l'appel pour expliquer ses gestes.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeDim 24 Mai 2015 - 11:27

Les autorités américaines ont annoncé mardi poursuivre en justice quatre organisations caritatives accusées d'avoir perpétré entre 2008 et 2012 une «escroquerie massive» en détournant quelque 187 millions de dollars de dons censés aider les malades du cancer, pour s'offrir voyages et voitures.

La Federal Trade Commission (FTC) chargée de la protection des consommateurs, et les parquets des 50 États du pays accusent ces «prétendues organisations caritatives» d'avoir sollicité des donations pour payer des médicaments ou des frais d'hospitalisation quand la quasi-totalité de l'argent partait dans les poches des responsables, famille, proches et collecteurs de fonds, selon la plainte déposée en Arizona.

Cette action en justice est «l'une des plus importantes à ce jour lancé pour escroquerie» dans le secteur caritatif, précise un communiqué.

Les organisations, toutes dirigées par des membres ou proches d'une même famille, sont le Cancer Fund of America (CFA), le Cancer Support Services (CSS) et leur président James Reynolds senior, le Children's Cancer Fund of America (CCFOA) et sa présidente Rose Perkins (ex-épouse de M. Reynolds), et The Breast Cancer Society (BCS) et son ex-président James Reynolds junior.

La plainte affirme que les accusés «utilisaient les organisations pour employer leur famille ou leurs amis et dépensaient les donations en voitures, voyages, croisières de luxe, frais universitaires, abonnements dans des clubs de gym, sorties de ski, billets de spectacles ou d'événements sportifs et abonnement dans des clubs de rencontre».

Les collecteurs de fonds employés «recevaient souvent 85% ou plus de chaque donation», ajoute le communiqué.

Pour cacher les détournements et ces hauts salaires, ces organisations avaient rapporté dans leur comptabilité plus de 223 millions de dollars en «dons en nature» censés être donnés à l'international.

Les appels aux dons mensongers étaient relayés par télémarketing, courrier, sites internet ou publicités.

Le petit groupe d'accusés à lui seul a dépensé 87,9% des contributions, et 3% seulement sont allés aux malades.

La CCFOA et Mme Perkins, la BCS et M. Reynolds junior et un ex-président de la CCS également accusé, Kyle Effler, ont accepté un accord à l'amiable qui leur interdit de désormais lever des fonds caritatifs. La CCFOA et la BCS seront dissoutes. La CCFOA et sa présidente devront payer 30 millions de dollars, la BCS et son président 65 millions et M. Effer 41 millions, soit le montant des dons reçus.

L'action judiciaire se poursuit contre la CFA, la CSS et M. Reynolds senior, apparemment le cerveau de cette opération frauduleuse depuis 1987, selon la plainte.

«Le cancer touche des millions d'Américains et leurs familles chaque année et les procédés abominables des accusés ont privé les organisations légitimes et les malades de fonds très utiles», a accusé Jessica Rich, directrice chargée de la consommation de la FTC.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeJeu 23 Avr 2015 - 14:57

SYDNEY - Une blogueuse australienne devenue célèbre pour le récit de sa lutte victorieuse contre son cancer du cerveau grâce aux thérapies naturelles a reconnu jeudi n'avoir jamais été malade.

Belle Gibson avait lancé en 2013 «The Whole Pantry» (Le garde-manger santé), considérée comme la première application communautaire sur le bien-être, la santé et le bien manger. Elle racontait s'être elle-même soignée d'un cancer grâce à cette méthode.

Cette application avait même été choisie par le géant américain Apple pour sa nouvelle montre intelligente, d'après des informations de presse.

L'an dernier, la jeune femme de 23 ans avait également publié un livre de recettes, que l'éditeur a retiré des rayons en mars quand les premières soupçons sur la véracité de ses écrits ont commencé à émerger dans les médias australiens. Le livre devait être prochainement vendu aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Belle Gibson, qui est mère d'un enfant, a avoué dans une entrevue au magazine Women's Weekly paru jeudi qu'elle avait totalement inventé son cancer du cerveau.

«Rien de tout cela n'est vrai», a-t-elle confessé dans cet article intitulé «Ma longue bataille avec la vérité». «Je pense simplement que (tout révéler) était la bonne chose à faire. Par dessus tout, je veux que les gens disent: c'est bon, elle est humaine.»

D'après la presse, Belle Gibson a reçu des courriels de plainte et même des menaces de mort depuis la révélation du pot aux roses. Le retour de bâton a été «plus qu'horrible», a-t-elle dit, sans donner davantage d'explications sur ses mensonges, mentionnant toutefois que son enfance avait été difficile.

Les doutes sur les recettes miracles de Belle Gibson ont commencé à apparaître le mois dernier lorsqu'il a été révélé qu'elle n'avait pas remis comme promis à des oeuvres caritatives 300 000 AUD (283 000 dollars CAN) issus de ses droits d'auteurs. Certains de ses amis ont aussi commencé à s'interroger sur la réalité de sa maladie.

Todd Harper, responsable de l'association de lutte contre le cancer de l'État du Victoria, a exhorté les patients à se méfier des traitements qui semblent trop beaux pour être vrais.

De leur côté, les autorités chargées de la consommation ont annoncé examiner cette affaire. «Les chefs d'entreprise sont obligés de s'assurer que toute représentation de leurs produits ou services ne trompent pas les consommateurs.»

Le journal Australian Women's Weekly a interrogé des spécialistes médicaux qui ont laissé entendre que la blogeuse souffrait peut-être d'une affection telle que le syndrome de Münchhausen, caractérisé par la simulation d'une maladie dans le but d'attirer l'attention.

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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeMar 25 Nov 2014 - 11:56



Plus de cinq ans après le décès de son conjoint, Lise (prénom modifié à sa demande) est encore bouleversée lorsqu’elle parle de la supercherie qu’a fait subir à son mari malade le guérisseur René-Hugues Giguère.

Atteint d’un cancer incurable, le mari de Lise s’est rendu à quelques reprises au domicile de René-Hugues Giguère, à Saint-Anselme, dans Bellechasse, en compagnie de sa conjointe.

À chaque séance, le thérapeute demandait à l’homme de s’allonger, puis il gesticulait au-dessus de lui afin de faire sortir le mal de son corps.

«Beaucoup de monde allait le consulter. Il fallait payer en argent et il ne donnait aucun reçu. À 60 $ la séance, c’est incroyable l’argent qu’il faisait. J’avais l’impression qu’il avait la mainmise sur mon conjoint et que ce dernier se faisait abuser par René-Hugues Giguère», signale Lise.

Selon elle, le guérisseur entretenait l’espoir chez son mari. Il soutenait que beaucoup de personnes cancéreuses font de la chimiothérapie qui ne peut pas les guérir. «Moi, je peux les sauver», avançait-il.

Chaman

René-Hugues Giguère se disait chaman et maître guérisseur. Il a été condamné à des amendes de 6000 $ par le Collège des médecins, le 15 mars 2012. Cette sanction a mis un peu de baume sur le deuil de Lise, qui vivait avec un sentiment de profonde injustice.

Un faux patient, mandaté par le collège, s’est présenté pour une consultation,

disant souffrir d’un cancer du pancréas. René-Hugues Giguère a fait installer l’enquêteur sur un lit de massothérapie. Il a ensuite effectué plusieurs rotations des mains au-dessus de son corps afin d’en extirper le mal.

Cancer « disparu »

En 2011, J.E. avait dépêché chez René-Hugues Giguère une fausse cliente avec caméra cachée qui, soi-disant, devait être opérée pour un cancer du côlon. Après lui avoir imposé les mains, le guérisseur a déclaré qu’après trois séances tout serait parti.

«Vous avez créé votre cancer», insinuait-il aussi. Une tactique couramment utilisée par les charlatans, souligne le président du Collège des médecins, le Dr Charles Bernard.

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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeJeu 20 Nov 2014 - 18:55

Était-ce dans l'esprit de la Charte canadienne des droits et libertés que de condamner des enfants à mort au nom des droits des aborigènes à leur médecine ancestrale?

On dirait bien que oui, quand on apprend que deux petites Amérindiennes atteintes de leucémie sont privées des traitements de chimiothérapie qui peuvent leur sauver la vie, pour se voir confiées à des charlatans.

Premier cas, Makayla Sault, 11 ans, dont les parents sont membres de la réserve des New Credit, en Ontario. En mai dernier, ils ont interrompu le traitement de chimio qu'elle suivait à l'hôpital pour enfants de McMaster, à Hamilton.

Le clan a publié sur les réseaux sociaux des photos de la petite, en la proclamant «guérie». Elle est maintenant en pleine rechute, selon les médecins qui l'ont récemment évaluée, mais la Children Aid Society (l'équivalent de notre DPJ) refuse toujours d'intervenir au nom de l'autonomie culturelle des Amérindiens, contrairement à ce qu'elle le ferait, par exemple, pour les Témoins de Jéhovah qui refuseraient la transfusion sanguine nécessaire à la survie de leur enfant.

Dans ces cas, on retire temporairement la garde de l'enfant à ses parents même si ce sont des «parents aimants».

Deuxième cas, une fillette du même âge, J.J. elle aussi atteinte de leucémie, dont la mère, membre de la réserve voisine des Six Nations, a interrompu la chimio parce que c'était «poison». Cette enfant, comme la première, suit maintenant un traitement aux légumes crus et à l'herbe de blé chez un gourou floridien... qui n'est même pas aborigène!

Cette affaire a abouti en cour, parce que l'hôpital, déjà échaudé par le premier désastre, s'est battu pour poursuivre le traitement de J.J. - un traitement qui, selon les spécialistes, a un taux de réussite de 90 à 95%. Dans ce cas également, la Children Aid Society a refusé d'intervenir.

Le juge Gethin Edward, lui-même membre de la communauté des Six Nations, a débouté l'hôpital parce que, dit-il dans son bref jugement, la mère a le «droit constitutionnel» d'opter pour la médecine aborigène traditionnelle.

Pas un mot sur les droits de l'enfant, pas un mot sur l'efficacité pourtant clairement établie des traitements classiques.

Les doyens du clan des Six Nations, présents en force à l'audience, ont célébré ce jugement comme une victoire «monumentale» pour la cause aborigène.

Retour à la question du début: est-ce là l'esprit de la Charte des droits? Bien sûr que non, comme le prouve le fait que depuis plusieurs années, la jurisprudence détermine que l'on peut aller contre le voeu de la famille quand il s'agit de traitements susceptibles de sauver la vie d'un enfant.

Mais bien sûr, il faut avoir dans l'équation un juge qui fera passer l'intérêt de l'enfant avant l'idéologie et qui sera imperméable aux pressions de sa communauté. Hélas, il y a double standard: la société tolère de la part des Amérindiens des comportements qu'elle n'accepterait jamais venant d'autres groupes.

Le pire, c'est que les deux petites, loin d'être traitées selon la médecine ancestrale, suivent, à des coûts pouvant aller jusqu'à 18 000$, les traitements d'une clinique de massage de Floride, le Hippocrates Health Institute, qui a déjà été poursuivi pour ses prétentions à guérir le diabète et le sida.

Ses traitements contre le cancer sont basés sur l'histoire du roi Nabuchodonosor telle que relatée dans l'Ancien Testament, lequel aurait guéri d'une mystérieuse affliction en se nourrissant d'herbe de blé.

Les dirigeants de l'Institut ont visité à deux reprises les deux réserves pour y promouvoir leur cure-miracle.

Souhaitons que cette affaire aille en appel, et vite, car le temps presse.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeSam 7 Sep 2013 - 11:17

Des médicaments vendus aux malades à la suite de tests bidon. D'autres, pleins d'impuretés ou qui se dégradent trop vite. Des mensonges à répétition et de faux rapports - artificiellement vieillis à la vapeur - pour berner les inspecteurs.

Malgré cette fraude spectaculaire, qui l'empêche de vendre des dizaines de médicaments aux États-Unis, le géant du générique Ranbaxy continue d'occuper une part croissante du marché canadien. Et trois de ses quatre usines indiennes jugées inadéquates par les Américains ont toujours la bénédiction de Santé Canada.

Une situation «préoccupante» pour l'Ordre des pharmaciens du Québec, et une attitude carrément «négligente» selon des experts en santé publique.

Il y a trois mois, cinq ans après avoir été accusé de fraude par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, Ranbaxy a admis ses crimes et payé une amende d'un demi-milliard de dollars. Aux États-Unis, 30 de ses médicaments sont toujours bannis. En Inde, où la société est née, des médecins ont arrêté de prescrire tous ses produits. Mais Santé Canada ne bouge pas.

Par courriel, le Ministère affirme que «la falsification de données est une infraction grave» à la loi canadienne, mais dit n'avoir trouvé «aucun fondement du point de vue de la santé et de la sécurité pour interdire l'importation des produits de Ranbaxy au Canada». Il dit avoir exigé des tests dans des laboratoires canadiens, avoir inspecté les installations indiennes avec l'Organisation mondiale de la santé et continuer de vérifier si les médicaments de Rambaxy représentent une menace.

Des risques importants

Au Québec, l'affaire attise l'inquiétude de l'Ordre des pharmaciens. «C'est préoccupant, affirme la présidente de l'organisme, Diane Lamarre. Avec la mondialisation, on doit renforcer nos mécanismes de vérification. Mais je ne sais pas si Santé Canada a les moyens de faire ce qu'on veut qu'il fasse. Il faudrait qu'il soit presque en permanence dans certaines usines pour s'assurer que tout est très bien fait.»

En attendant, sept des médicaments de Ranbaxy interdits aux États-Unis sont toujours vendus au Canada: trois antibiotiques et des pilules contre le diabète, l'hypercholestérolémie, le reflux gastrique ou l'épilepsie. «S'ils ne sont pas corrects, plusieurs de ces médicaments peuvent vous tuer et d'autres peuvent favoriser la résistance des bactéries aux médicaments. C'est extrêmement grave», dénonce le professeur Amir Attaran, qui enseigne le droit et la médecine à l'Université d'Ottawa.

«Pourquoi Santé Canada laisse-t-il une entreprise au dossier criminel vendre ses produits, au lieu de la poursuivre à son tour, dit-il. Les Canadiens sont mal protégés.»

À l'Université de Victoria, le chercheur en politique du médicament Alan Cassels tient le même discours. «Santé Canada pense-t-il d'abord aux profits des fabricants ou à la santé publique, demande-t-il. Il ne faut plus avoir le moindre doute ou arrêter de soumettre les gens à des traitements potentiellement dangereux.»

SigmaSanté, plus grand groupe d'achat de médicaments au Québec, alimente la moitié des hôpitaux québécois. Malgré le scandale, il leur fournit 31 produits de Ranbaxy. «Notre chien de garde, c'est Santé Canada. Vu la quantité et la complexité de l'information à analyser, on doit s'en remettre à l'autorité règlementaire. S'il fallait bannir un fournisseur chaque fois qu'il y a un rappel, on devrait fermer les hôpitaux», justifie le président du comité des pharmaciens de SigmaSanté, Jean-François Bussières.

«Mais on va certainement relancer Ranbaxy pour avoir des réponses», annonce-t-il.

Pour le professeur Attaran, ce n'est pas assez, étant donné la gravité de l'affaire. Un enquêteur principal au Congrès américain, David Neslon, a en effet déclaré au magazine Fortune que Ranbaxy était «corrompue jusqu'à la moelle». Le magazine explique que la société voulait coûte que coûte prendre ses concurrents de vitesse et être la première à obtenir l'autorisation de lancer de nouveaux génériques sur le marché. Des scientifiques auraient ainsi été forcés à utiliser de la matière brute de moindre qualité, puis à manipuler les résultats des tests. D'autres fois, on aurait exigé qu'ils fassent entrer les médicaments de la concurrence en contrebande pour pouvoir les tester à la place de leurs propres produits douteux.

Tester les médicaments est pourtant vital pour s'assurer qu'ils sont efficaces, bien dosés et ne deviennent pas toxiques en se dégradant.

Cet été, l'hôpital de Jaslok, établissement réputé de Bombay, en Inde, a ainsi avisé ses médecins de ne plus prescrire les produits Ranbaxy. «Le gouvernement étant profondément endormi, les professionnels de la santé doivent sauvegarder l'intérêt de leurs patients en boycottant totalement les félons», a approuvé l'administrateur et médecin S.K. Joshi dans une lettre à l'India Medical Times.

Ranbaxy répond

Selon Richard Nadeau, qui préside l'Association des bannières et chaînes de pharmacies du Québec, c'est exagéré. «Santé Canada est extrêmement vigilant. On reçoit des avis de retrait presque chaque jour, et pas seulement pour des produits indiens», justifie-t-il.

«Même si Ranbaxy vient de plaider coupable, les faits datent un peu. Alors soyons prudents; on peut penser que la situation a été corrigée, dit-il. Ce serait pire si les patients paniquaient et cessaient de prendre leurs médicaments.»

Interrogée sur ses 45 remèdes vendus en sol canadien, Ranbaxy affirme qu'elle les fait tester localement par un laboratoire indépendant. Depuis qu'elle a acheté Ranbaxy - à l'aube du scandale, en 2008 -, la société japonaise Daiichi Sankyo a investi 300 millions pour améliorer ses usines et a réussi au moins 175 inspections internationales, indique aussi le courriel envoyé à La Presse.

Malgré tout, cet été, la nouvelle usine de Mohali (censée permettre à Ranbaxy de tourner la page) a été jugée déficiente par les inspecteurs de la FDA.

Les trois usines bannies depuis 2008 (de Dewas, Batamandi et Paonta Sahib) font par ailleurs toujours l'objet d'une enquête. Le processus permettant à un fabricant de regagner la confiance de la FDA est «souvent long et complexe», a expliqué à La Presse un porte-parole de l'organisme.

Malgré tout, le House Energy&Commerce Committee du Congrès américain estime que la FDA a mis les Américains en danger. Une enquête parallèle a été lancée pour comprendre comment l'organisme a pu interdire l'importation de nouveaux lots de médicaments de Ranbaxy, sans rappeler les lots déjà vendus en pharmacie. Et comment une entreprise soupçonnée de fraude et de déficiences massives a pu obtenir le feu vert pour commercialiser des médicaments additionnels.

Entre 2008 et 2012, les ventes de Ranbaxy ont plus que doublé aux États-Unis, passant de 393 à 946 millions. Au Canada, elles sont parallèlement passées de 55 à 70 millions. En 2012 seulement, Ranbaxy Canada a connu une croissance de 8,2% alors que le marché dans son ensemble a reculé de 1,5%.

__________________________

Les sept médicaments de Ranbaxy bannis depuis déjà cinq ans aux États-Unis mais en vente ici:

Infection bactérienne

> RAN-CEPROFOZIL

> RAN-CIPROFLOX

> RAN-CLARITHROMYCIN

Acidité gastrique

> RAN-RANITIDINE

Diabète

> RAN-METFORMIN

Hypercholestérolémie

> RAN-PRAVASTATIN

Épilepsie

> RAN-GABAPENTIN
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Denis
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 9:54

Les victimes et les autres dénonciateurs de pseudo-guérisseurs ont fait cette année un nombre record de plaintes au Collège des médecins du Québec.

Depuis avril dernier, le Collège a déjà été alerté 87 fois relativement à des imposteurs ou à des centres qui font des promesses farfelues ou mettent carrément le public en danger. Si la tendance se maintient, l'organisme enregistrera environ deux fois plus de plaintes en 2012-2013 qu'au cours des années précédentes (voir tableau au bas du texte).

«Il y a une recrudescence de cas, donc il y en a de plus en plus qui se font prendre», explique le Dr Charles Bernard, président du Collège. L'automne dernier, La Presse a publié une vaste enquête sur le sujet, ce qui a sûrement contribué à l'explosion du nombre de plaintes, ajoute-t-il.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeSam 24 Mar 2012 - 9:30

Ah c'est très intéressant. C'est aussi une expression utilisée parfois au Québec pour dire "on l'a échappé belle" en riant un peu. Very Happy

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julius




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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeSam 24 Mar 2012 - 3:24

Bonjour,
Le mot Fiou est utilisé en polynésien française, pour signifier que l'on en à Mar, que l'on est fatigué, et on dit ça d'une façon très lascive. Je n'avait pas vu ou entendu cette expression depuis 1969, époque ou j'étais là bas.
Très heureux que tes pb soient réglés.
A+

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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Mar 2012 - 18:20

Allée où?????? Very Happy Au québec? ben mon homme je suis Québécoise. Mais pas à Compostelle par contre.

Mon Compostelle après deux cancers ça aura été une psychothérapie durant 5 ans, et ensuite les problèmes réglés ne sont jamais revenus. Par exemple oser prendre un micro en assemblée... avant je fondais sous ma chaise...et des tas et des tas de problèmes définitivement réglés.

C'était mon Compostelle à moi. bec
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julius




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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Mar 2012 - 12:30

Bonjour,

Dis moi Diane, il ne peut y avoir qu'un œil ayant pratiqué pour reconnaitre l'expression"Fiouuuuuuu" Ne serait tu pas allée là bas?

Pour initiés
A+
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Mar 2012 - 9:47

Cure du jus de citron, absorption de sa propre urine, injections de bicarbonate de soude, exploration des conflits familiaux non résolus de son arbre généalogique... A côté de la médecine conventionnelle, existent des médecines parallèles, également appelées méthodes non prouvées. Si celles-ci ont toujours existé, elles semblent inquiéter davantage aujourd'hui en raison de possibles déviances, allant de la simple arnaque à l'emprise mentale sur les malades.

Dans un de ses récents rapports, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a identifié "la nouvelle médecine allemande" comme l'une de ces déviances. Inspirée par le Dr Hamer, elle développe une thèse selon laquelle toutes les maladies, y compris les plus graves comme le cancer, viennent de "conflits psychologiques non résolus" qu'il suffit de "décrypter" pour parvenir à la guérison.

Bien que le fondateur de cette théorie et certains de ses disciples aient été condamnés en France, en Allemagne et en Autriche, un réseau de "thérapeutes" autoproclamés continue de se développer sur ces fondements, y compris au sein de l'hexagone. On estime que "la méthode Hamer" aurait fait à ce jour 500 victimes en Europe. Si quelques procès intentés par les familles commencent à voir le jour, de manière générale les plaintes sont rares parce qu'apporter des preuves demeure difficile.

Des indices qui ne trompent pas

Selon la Miviludes, les malades du cancer se présentent comme des proies idéales pour les organisations à caractère sectaire. "Toute personne à qui on annonce qu'elle est attainte du cancer, se trouve dans un état de très grande vulnérabilité. Chacun est susceptible d'être démarché, et de se laisser tenter par telle ou telle méthode", explique le Professeur Philippe Jean Parquet, psychiatre, membre du conseil d'orientation de la Miviludes. "Certaines personnes sont par nature plus sensibles antérieurement que d'autres à ces propositions".

article complet mars 2012
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 11:13

On en est presque là pour Éli aussi Brigitte... parfois ce qu'on découvre est aberrant. Mais on n'a pas le choix...

Oui les charlatans sont partout et a fuir absolument!!!!!!!! On les sent de loin avec leurs belles promesses!
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 11:00

Denis a écrit:
En même temps, ça nous rappelle (sur le site) de ne pas encourager des espèces de supposés traitements avec des médecines illusoires et bizarroides pour ne pas faire l'objet de reproches et de poursuites...
Ca ,c'est une précaution essentielle. Les marchands du temple sont partout.
Le vrai malaise aussi vient des difficultés de communication du corps médical, de la méfiance grandissante envers les labos pharmaceutiques. Perso, j'ai perdu confiance envers l'équipe qui suit Philippe alors tout changement de traitement me rendront plus que méfiante, quasi parano...
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 10:45

En même temps, ça nous rappelle (sur le site) de ne pas encourager des espèces de supposés traitements avec des médecines illusoires et bizarroides pour ne pas faire l'objet de reproches et de poursuites...
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 10:40

Je viens juste de lire cet article, c'est époustouflant, quand un enfant a 70% de chances de guérir et qu'on le prive de ses soins c'est grave je trouve.

Mais je suis bien placée pour le savoir, (Éli) a quel point c'est dévastateur pour les parents quand notre enfant est malade et que les traitements le rendent encore plus malade!!! C'est tellement révoltant de les voir dépérir alors que le traitement devrait les aider à guérir.
Bien sûr dans notre cas personne n'a tenté de faire avorter le traitement qui mène de l'espoir au désespoir le plus total avec notre petit prince d'amour... Mais c'est dur parfois de faire confiance.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeVen 23 Déc 2011 - 9:10

Il y a des arnaques, il faut se méfier... 454264-comme-autres-parents-amerique-nord

Chaque année, des parents québécois contestent les traitements donnés à leur enfant gravement malade, en général parce qu'ils disent avoir découvert une option sans douleur. Qualifié de «problème crucial» et de sujet «particulièrement controversé» par la Société internationale d'oncologie pédiatrique, le phénomène rappelle la phobie des vaccins. Et peut provoquer des conflits déchirants, quand ce n'est pas carrément la mort.

Dans une grande salle blanche à deux pas de l'hôpital Sainte-Justine, Émile, 5 ans, est scotché à l'écran d'ordinateur. Contrairement aux autres petits de son âge, le garçonnet de Sherbrooke sait déjà lire. Mais il ne fréquente pas encore la maternelle. Car Émile a le cancer.


Entre le moment où ses parents ont découvert que son otite cachait en fait une tumeur, en août dernier, et celui où les traitements ont commencé, 42 jours plus tard, la masse dans son oreille avait déjà beaucoup diminué, disent-ils. Michel Comeau et Isabelle Simard étaient alors euphoriques. Ils ne le sont plus. Car ils ne s'entendent pas avec les médecins sur la façon de soigner leur fils.



Comme les autres petits patients ayant son type de tumeur, Émile doit subir 42 semaines de chimiothérapie entrecoupée de radiothérapie; un processus qui lui donne de 60% à 80% de chances de s'en sortir.


Le problème, c'est que sa famille est terrorisée à l'idée que le traitement puisse endommager son cerveau. Devant le spectre de la mort, la grande majorité des parents se résignent. Pas ceux d'Émile. Car l'orthopédagogue et la graphiste sont convaincus qu'un dérivé du blé peut sauver leur fils - sans douleur - et jurent que c'est ce même produit qui a fait rétrécir la tumeur.


Ils invoquent l'expérience d'un ami, leurs lectures sur l'internet, une étude américaine, leur méfiance à l'égard de l'industrie pharmaceutique...


Les médecins sont pourtant catégoriques: si Émile abandonne ses traitements, la tumeur reviendra, et sera sans doute beaucoup plus difficile à traiter.


Le 28 novembre, fâché qu'Émile soit parti au début d'une séance, un radiologiste de l'hôpital Notre-Dame a menacé les Comeau d'alerter la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Les parents ont contre-attaqué en déposant une plainte formelle à l'hôpital. Leur lettre dit que le médecin a commis un abus en leur lançant que la justice confierait Émile à des «gens beaucoup plus compétents», que sa mère «aurait besoin de se faire soigner» et qu'elle croyait à un produit de «merde».


«On veut juste réduire la durée des traitements, se défend Isabelle Simard. Émile n'est plus le même: il mord, il a mal. On veut son bien.»


Des morts et des poursuites


L'avocat montréalais Jean-Pierre Ménard dit recevoir «assez régulièrement» l'appel de parents au coeur de conflits similaires. Aux États-Unis, le phénomène a pris assez d'ampleur pour être étudié dans une vingtaine de publications scientifiques. Là-bas, les choses sont corsées; des pères et des mères ont été condamnés pour négligence, mauvais traitements et même pour tentative de meurtre après s'être enfuis avec leur enfant malade ou avoir refusé les traitements ordonnés par le tribunal. La plupart d'entre eux avaient préféré s'en remettre à des produits naturels. D'autres, à la prière.


De telles décisions sont «responsables de plusieurs morts qui auraient pu être évitées chez les enfants souffrant de cancer», écrit la Société internationale d'oncologie pédiatrique dans un rapport publié en 2002.


D'après ses auteurs, la durée des traitements, leurs lourds effets secondaires, la détresse des parents, les explications expéditives de certains médecins ainsi que l'accessibilité accrue des médecines alternatives «rendent les familles plus susceptibles d'abandonner les thérapies scientifiquement éprouvées».


À Montréal, les hôpitaux pédiatriques ne sont pas totalement épargnés. «Il y a plus de tiraillements depuis l'arrivée de l'internet, parce que les parents y trouvent un buffet d'informations contradictoires. Il n'est pas toujours facile pour eux de savoir s'ils ont affaire à un charlatan, de comprendre ce qu'ils lisent, et ensuite, de savoir comment l'appliquer à leur situation», expose l'avocate Suzanne Bisaillon, professeure en gestion de risques de la santé à l'Université de Montréal.


«La médecine a progressé et s'est beaucoup complexifiée. Même les médecins ne favorisent pas toujours la même option», ajoute-t-elle.


«Aujourd'hui, les médecins ont plus de moyens, alors ils sont moins portés à baisser les bras, même si les résultats ne sont pas encore parfaits et si on a beaucoup de demi-victoires», renchérit Hubert Doucet, président du comité d'éthique de l'hôpital Sainte-Justine.


Chaque année, son équipe reçoit sept ou huit demandes de consultation liées à un désaccord entre parents et médecins. «C'est peu, mais ça prend toujours beaucoup de place au sein des équipes, car c'est très confrontant de se faire dire par un parent que son jugement n'est pas bon, constate le bioéthicien. Très souvent, les médecins en immunothérapie sont des batailleurs, qui font aussi de la recherche et veulent que leurs traitements réussissent.»


L'engagement des parents a aussi du bon, nuance-t-il. «En s'informant, ils peuvent aussi devenir partenaires, mieux comprendre la situation de leur enfant et être plus portés à collaborer. Quand certains m'appellent, j'ai parfois l'impression de parler à un médecin.»


Une ou deux fois par année, l'impasse demeure quand même telle que les hôpitaux doivent s'adresser à la Cour supérieure, indique l'avocat Jean-Pierre Ménard. Quand un traitement a de bonnes chances de réussir et que ses risques ne sont pas disproportionnés, le tribunal l'ordonnera. «Les croyances religieuses des parents ou leur préférence pour les produits naturels ne font pas le poids quand une vie est en jeu», dit-il. (La Cour a ainsi ordonné que de jeunes témoins de Jéhovah reçoivent des transfusions sanguines.)


Quand l'issue d'un traitement est incertaine ou risquée, c'est une autre histoire. En 1986, la Cour d'appel du Québec a donné raison à des parents qui avaient refusé une nouvelle ronde de chimiothérapie pour leur fille de 3 ans. Après en avoir subi pendant le tiers de sa courte vie, la petite avait contracté des «problèmes émotionnels importants», ses reins fonctionnaient mal et elle n'entendait plus très bien. Sa tumeur était tout de même revenue et ses chances de survie n'atteignaient plus 15%.


Peu importe la situation, à moins que les parents n'administrent un traitement dangereux, la DPJ n'est pas la voie à privilégier, estime Pierre Deschamps, professeur spécialisé en droit de la santé à l'Université McGill. «Les parents vivent déjà une grande souffrance. Dans la majorité des cas, ils veulent le bien de leur enfant. Ils ont besoin de soutien et d'explications.»


«Maintenir le dialogue et le lien de confiance permet presque toujours d'éviter la crise», renchérit la Dre Micheline Ste-Marie, chef des services professionnels à l'Hôpital de Montréal pour enfants.
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitimeMar 26 Juil 2011 - 4:35

diane2 a écrit:
Fiouuuuuuuuuuu on n'est pas à l'abri des arnaques de toutes sortes hein? notamment parce que les gens sont fébriles et insécures et se jettent partout à la recherche du miracle.

Ça serait si facile hein?

Oh oui ce serait si facile si.....
La limite est mince entre miracle et raison, entre religion et superstition. Je suis catho par tradition et héritage, chrétienne par conviction, pratiquante pas tout le temps, croyante de ce qui me parle. Je reste cartésienne, les pieds dans la réalité mais aussi dans l'histoire. Lourdes m'interpelle surtout par la ferveur de ceux qui croient, une certaine naïveté aussi dans ces lieux comme dans tous ceux de pélerinages. Je participe sûrement à cultivier une certaine recherche du miracle, une part de superstition également en allumant des bougies dès que je passe dans une église, en priant... un peu....j'ai trop mal alors j'ai du mal à prier mais des amis , plus pratiquants que moi se chargent de prier pour Philippe. Je suis si tiraillée entre injustice, peur, confiance. Dieu n'est pas un magicien, je le sais, mais quand même, un petit regard par ici ne lui ferait pas de mal et nous ferait tant de bien; Or qui sommes-nous pour que Dieu décide de sauver un homme plutôt qu'un autre?
Disons qu'à défaut de demander à Dieu de sauver mon mari et chacun d'entre vous, je lui demande de me donner la force nécessaire à survivre à tout cela, ce serait déjà pas mal non? (même si zut et crotte de flûte, je voudrais plus Il y a des arnaques, il faut se méfier... 738562 )

Quoiqu'il en soit, personnellement, si cela fait du bien à quelqu'un de se faire des cataplasmes d'orties, des bains de lait demi écrémé de lama des Andes, cela ne me dérange pas tant que le traitement "officiel" est pris et que ces à-côtés ne restent que des à-côtés. C'est l'effet placébo sur lequel il faut aussi pouvoir compter.
Bizzzzzzzzzzzzzzzzz je vais chercher mes placébos sur le marché bio : fromages, tomates de grand champ , etc per2
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MessageSujet: Re: Il y a des arnaques, il faut se méfier...   Il y a des arnaques, il faut se méfier... Icon_minitime

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Il y a des arnaques, il faut se méfier...
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