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 Les jumeaux et le cancer.

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Denis
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Denis


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Date d'inscription : 23/02/2005

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MessageSujet: Re: Les jumeaux et le cancer.   Les jumeaux et le cancer. Icon_minitimeMer 6 Jan 2016 - 9:22

Si un jumeau développe un cancer, le risque pour l’autre d’être également atteint d’une forme de tumeur cancéreuse augmente de façon significative, montre une étude étendue publiée mardi.

Ces travaux parus dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) indiquent aussi que des jumeaux développent souvent des types de cancer différents. Cela suggère que dans certaines familles il existe un risque accru partagé par tous les membres.

Pour cette étude, les auteurs ont examiné les données médicales de plus de 200 000 paires de jumeaux identiques (monozygotes) et fraternels (dizygotes) au Danemark, en Finlande, en Norvège et en Suède, qui ont été suivis sur plus de 30 ans, jusqu’en 2010.

Un cancer a été diagnostiqué chez les deux jumeaux dans 3.316 paires. La tumeur était similaire chez 38% des vrais jumeaux et 26% des jumeaux fraternels.

Les chercheurs ont calculé que quand un des deux jumeaux dizygote est diagnostiqué d’un cancer, son frère jumeau a un risque accru de 37% de développer également une tumeur cancéreuse. Parmi les jumeaux identiques, le risque augmente même davantage, de 46%.

Le cancer des testicules a représenté le plus grand risque pour ces familles: le risque est 12 fois plus élevé pour un jumeau fraternel et 28 fois plus important pour un jumeau identique, précisent les chercheurs.

Vu que les jumeaux fraternels sont génétiquement similaires aux autres frères et soeurs, cette étude suggère un risque accru de cancer dans des familles où un des membres de la fratrie développe la maladie.

L’étude indique également que le risque d’héritabilité du cancer est globalement de 33%, dont 58% pour le mélanome, un cancer agressif de la peau, de 57% pour le cancer de la prostate, 39% pour la tumeur de l’ovaire, 38% pour le rein et 31% pour le sein.

Cette étude, la plus vaste menée sur le cancer et les jumeaux, a été menée par des chercheurs de la faculté de santé publique de Harvard ainsi que des Universités de Southern Denmark et d’Helsinki.


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Denis
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MessageSujet: Les jumeaux et le cancer.   Les jumeaux et le cancer. Icon_minitimeMer 6 Sep 2006 - 9:34

UN CERTAIN NOMBRE de couples nord-américains n'hésitent pas à passer par le diagnostic préimplantatoire, proposé par certains centres médicaux depuis peu, pour s'assurer grâce à des tests génétiques que leurs embryons seront indemnes d'une prédisposition au cancer du sein ou du colon dont ils sont eux- mêmes porteurs (New York Times du 3 septembre). Il s'agit d'hommes et de femmes confrontés à des histoires familiales douloureuses de cancers du sein ou du colon, survenus chez plusieurs de leurs proches emportés par ce fléau dans la fleur de l'âge. Et qui sont désireux de ne pas imposer un tel fardeau génétique à leur descendance, maintenant qu'il est possible par un tri génétique de n'implanter que les embryons non porteurs de cette mutation.

Une pratique qui n'est pas sans poser de multiples interrogations – médicales éthiques, économiques etc. Qui dit diagnostic préimplantatoire, dit fécondation in vitro assortie de stimulations ovariennes toujours difficiles à supporter pour la femme afin de recueillir des embryons et en sélectionner un ou deux.

Une fois passés au crible de la génétique, ceux ci pourront être réimplantés dans l'utérus maternel. Une technologie lourde pour la femme et coûteuse financièrement pour le couple qui doit disposer de solides moyens financiers. Car tout ceci est onéreux et n'est pas pris en charge par les assurances médicales américaines.

Les critiques aux États-Unis pointent à terme les risques de «génétique de classe» permettant aux seuls couples fortunés la possibilité de s'offrir la naissance d'enfants génétiquement indemnes. Et, à plus long terme, les risques d'eugénisme si les tests génétiques se multiplient. Cela n'est pas exclu car des petites start-up, qui se prétendent spécialisées en génétique, surfent sur le mythe de «l'enfant parfait» pour proposer des tests de prédisposition à l'obésité, l'allergie, l'infarctus, le diabète, voire même... les rides. Certains petits malins de la génétique savent promettre monts et merveilles.

En France, le débat sur le tri d'embryons en cas de prédisposition à certains types de cancer commence tout juste. Au printemps dernier, plusieurs spécialistes ont sollicité l'Inca, l'Institut du cancer, pour mener une réflexion à ce sujet. Le Pr Dominique Stoppa-Lyonnet, chef du service de génétique oncologique à l'Institut Curie et membre du Comité national d'éthique, est confrontée tous les jours à des couples angoissés à l'idée d'être porteurs de mutations favorisant le cancer du sein ou du côlon et de les transmettre à leurs enfants. «C'est une vraie question que l'on ne peut pas éluder», reconnaît-elle. «Une telle demande peut être recevable sous réserve d'une excellente information donnée à l'homme et à la femme sur la lourdeur et les contraintes liées au diagnostic préimplantatoire (DPI).»

Et en sachant aussi que proposer un DPI à une femme porteuse d'une mutation au cancer du sein n'est pas évident car on peut se demander comment elle réagira à une hyperstimulation ovarienne nécessaire pour obtenir les embryons in vitro. N'y a-t-il pas un risque indirect de favoriser l'apparition d'un cancer du sein ? Pour l'instant, en France, une telle pratique n'est pas autorisée, à l'inverse de la Grande-Bretagne.

Des risques de commercialisation sauvage

En dehors de ces cas de prédisposition à des cancers familiaux pour lesquels le débat est légitime, le risque est grand de voir proposer, par Internet ou autre canal, des tests pour des maladies très courantes dont la composante génétique est faible alors qu'elles sont très influencées par «l'environnement».

Pour le Pr Jean Claude Ameisen, président du comité d'éthique de l'Inserm, «en dehors d'un très grand nombre de maladies rares où il existe des tests génétiques réellement prédictifs, dans l'immense majorité des autres maladies, un test génétique positif n'a pas une grande signification». Un gène n'est ni bon ni mauvais. Ce n'est pas si simple. C'est l'environnement dans son sens le plus global qui va moduler son expression. Et donc l'apparition ou non de la maladie. «Penser qu'une fois le génome purgé de certains de ses gènes délétères, «ce qui reste est bon» est une absurdité,» analyse-t-il.

Jean Claude Ameisen met aussi en garde sur les risques de commercialisation sauvage de tests par Internet. «C'est une illusion de croire que toute augmentation de l'accessibilité à des examens ou à des tests génétiques se fera au bénéfice de l'individu. Cout-circuiter la prescription médicale et ce qui va avec : le conseil, la prise en charge, la relation, n'est pas une bonne chose.»


Dernière édition par Denis le Mer 6 Jan 2016 - 9:22, édité 1 fois
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