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 Message encourageant à propos du cancer.

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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeDim 22 Jan 2017 - 16:34

Selon une vaste étude française présentée au symposium sur le cancer du sein de San Antonio (Etats-Unis), la mortalité globale par cancer du sein a sensiblement reculé dans le monde depuis trente ans, si l'on tient compte de l'augmentation et du vieillissement de la population pendant cette période.

Cette étude montre que dans 39 des 47 pays étudiés, la mortalité associée au cancer du sein a reculé. La chute la plus marquée se produit en Grande-Bretagne, avec une diminution de 46 % des décès. En France, le nombre de décès par cancer du sein a baissé de 37b% en 30 ans, soit une diminution moyenne de plus d'1 % par an. Cette évolution très encourageante est due aux progrès du dépistage et du diagnostic précoce, ainsi qu’une prise en charge plus efficace de la tumeur. Les options se sont effectivement multipliées, et il n'est pas rare d'associer à la chirurgie une chimiothérapie ou une radiothérapie, qui réduisent le risque de récidive.

A l’inverse, le Brésil et la Colombie, pays d’Amérique latine, connaissent une progression non négligeable et la mortalité par cancer du sein grimpe dans tous les groupes d’âge. Mais cette mortalité recule en Argentine et au Chili. « Comparer l’évolution de la mortalité entre les pays permet d’identifier quels systèmes de santé sont les plus efficaces pour réduire la mortalité par cancer du sein », explique Cécile Pizot, auteure de l’étude et chercheuse à l’International Prevention Research Institute (IPRI).

L’équipe constate ainsi que le recours au dépistage généralisé a tendance à améliorer les chiffres de la mortalité. C’est le cas de la France, qui propose un système organisé à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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Denis
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeJeu 12 Nov 2015 - 17:51

La recherche sur le cancer progresse rapidement, même si la maladie continue de tuer chaque année des millions de personnes.

À Montréal, près de mille chercheurs sont réunis pour partager leurs connaissances. Il s'agit du plus gros rassemblement du genre au pays.

La plupart des adultes ont en eux des tumeurs cancéreuses qui attendent de se réveiller. Un Canadien sur quatre en mourra.

Après la radiothérapie et la chimiothérapie, les chercheurs ont trouvé une nouvelle arme: notre propre système immunitaire. Le professeur John Bell est l'un de ceux qui sont en train de révolutionner la guerre contre le cancer.

«Le corps possède une armée d'anticorps pour le défendre, et nous les manipulons pour l'aider à combattre le cancer», dit-il.

En somme, le cancer se cache dans des cellules et se développe sans que le système immunitaire le détecte. Les médecins injectent un virus qui va combattre le cancer.

En l'attaquant, il fait éclater la coquille. Le système immunitaire repère alors la tumeur et la détruit.

850 spécialistes de partout au Canada sont réunis à Montréal, une réunion qui se tient aux deux ans.


vidéo intéressante et encourageante à cet endroit : http://www.tvanouvelles.ca/2015/11/09/la-recherche-sur-le-cancer-progresse
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeDim 1 Nov 2015 - 20:20

J'ai divisé chacun des médicaments dont on parle dans ce message dans des messages appropriés dans le forum recherche pour qu'une personne concernée par le cancer x ne manque pas la bonne nouvelle, il y aura peut-être quelque répétition mais c'est mieux écrit que lorsque je traduis de l'anglais...


Bien que cette année 2015 ne soit pas encore terminée, on peut déjà dire qu’elle aura été jalonnée par de nombreuses et remarquables avancées dans la lutte inlassable contre le cancer et, sans prétendre à une impossible exhaustivité en la matière, il est intéressant de rappeler ici quelques études et découvertes qui confirment que la cancérologie vit bien un tournant historique.

En début d’année, le nivolumab, premier traitement d’immunothérapie dans le cancer du poumon a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) aux Etats-Unis après les résultats encourageants des essais cliniques. Ce médicament inhibe un mécanisme cellulaire qui empêche le système immunitaire de se défendre contre les cellules tumorales. Aux Etats-Unis, le médicament est désormais autorisé dans le traitement de certains cancers du poumon (non à petites cellules), c’est la première fois qu’un traitement d’immunothérapie bénéficie de ce statut dans le cancer du poumon.

Associé à un nouvel inhibiteur de tyrosine kinase, le cabozantinib, le nivolumab permet également d’allonger sensiblement la durée de vie des malades atteints d’un cancer du rein métastatique, selon une étude qui vient d’être présentée à l’occasion du Congrès européen de cancérologie de Vienne, en Autriche

Au mois d’avril, des chercheurs de l'Institut neurologique de Montréal ont découvert un nouveau mécanisme à l'origine de la prolifération du cancer. Au départ, l’hypothèse des chercheurs était qu’une protéine courante présente dans les cellules humaines pourrait jouer un rôle important dans l'activation de la dissémination métastatique : Il s’agit de la protéine DENND2B, déjà connue pour son rôle dans la migration normale des cellules, au cours du développement de l'enfant.

Les chercheurs canadiens, dirigés par le professeur Peter McPherson, se sont concentrés sur son rôle, en cas de cancer, dans la migration cellulaire nécessaire à la dissémination métastatique. Ils ont pu montrer que DENND2B activait une autre protéine dans la cellule appelée Rab13, une enzyme qui favorise la migration des cellules malignes. Ces travaux ont confirmé le rôle-clé de Rab13 dans une forme très agressive de cancer du sein et ont montré que des souris, privées de Rab13, ne développent pas le cancer. L’enzyme Rab13 apparaît à la lumière de ces travaux comme une cible stratégique pour bloquer la formation de métastases. (Voir Eurekalert).

Toujours en avril dernier, une équipe de recherche de l'Institut Curie, dirigée par Catalina Lodillinsky, Philippe Chavrier, directeur de recherche au CNRS et Anne Vincent Salomon, a élucidé certains mécanismes développés par les tumeurs pour quitter leur foyer d’origine. A partir de l’analyse de 900 prélèvements de tumeurs du sein, ces recherches ont confirmé l'importance de la protéase MT1-MMP lors de la transition des cancers du sein in situ vers des formes invasives. Ces travaux ont également montré que l’extinction de MT1-MMP dans des modèles expérimentaux bloque la transition vers les formes tumorales agressives. Pour la première fois, le rôle de MT1-MMP est clairement mis en évidence dès le début du processus d’invasion des tumeurs du sein. Cette découverte ouvre de nouvelles pistes pour bloquer l’invasion tumorale (Voir Nature).

En juillet dernier, des scientifiques du Centre National de Recherches Oncologiques de Madrid (CNIO) ont, pour leur part, découvert une nouvelle stratégie pour combattre le cancer. Ces recherches montrent en effet, pour la première fois, que les télomères, séquences d'ADN sans significations précises protégeant les extrémités des chromosomes d'une perte d'information lors de la réplication des cellules, peuvent constituer une cible efficace pour bloquer certains cancers.

Jusqu'à présent, les différents essais in vitro et in vivo pour essayer de combattre le cancer en inhibant la télomérase des cellules tumorales ont été décevants. Mais des chercheurs du CNIO, dirigés par Maria Blasco, ont réussi à montrer que le blocage d'un gène, le TRF1, qui assure la survie des télomères et donc l'immortalité des cellules cancéreuses possédant ce gène, permet des améliorations drastiques sur des rats atteints du cancer du poumon. Selon ces chercheurs, TRF1 serait la première thérapie ayant le potentiel d'inhiber ces tumeurs à l'expansion très agressive, notamment parce qu'elle s’attaque aux cellules mères du cancer, responsables de la capacité de résistance et de réparation des tumeurs, après le traitement (Voir CNIO).

En France, il y a trois mois, des chercheurs de l’Institut Pasteur et de l’Inserm sont parvenus à augmenter l’afflux des cellules immunitaires vers les tumeurs, afin que le système immunitaire bloque la croissance tumorale. Les chimiokines sont de petites molécules qui attirent les cellules immunitaires vers les tissus inflammatoires, par exemple lors du développement de tumeurs ou pendant une infection.

Ces travaux montrent que la prise orale d’un inhibiteur de l’enzyme de DPP4 ralentit le développement de plusieurs types de cancers murins. De plus, les auteurs ont montré que l’inhibition de DPP4 augmente l’infiltration des lymphocytes T dans les tumeurs, et que la combinaison de ce traitement innovant avec des immunothérapies existantes éradique la tumeur dans un modèle murin du cancer du côlon. Comme il existe déjà un médicament inhibiteur de DPP4, la sitagliptine, utilisée dans le traitement du diabète de type II, cette découverte devrait pouvoir rapidement se traduire par des essais cliniques chez l’homme (Voir Nature).

Autre découverte importante révélée en septembre dernier : à la Clinique Mayo de Jacksonville, en Floride, Panos Anastasiadis, le directeur du Département de Biologie du Cancer, et son équipe ont mis à jour le rôle des protéines d’adhésion dans les cellules, et plus particulièrement la caténine p120, qui semble jouer un rôle-clé dans le développement du cancer. Ces recherches ont montré que les cellules saines sont régulées par les microARN qui indiquent aux cellules de cesser leur réplication lorsqu’elles se sont suffisamment reproduites. La PLEKHA7 semble jouer un rôle important dans la réplication des cellules mais elle n’est pas présente dans les cellules cancéreuses. En la réintroduisant dans celles-ci, elles reviennent à leur état normal. (Voir Wired).

En matière thérapeutique, au début de ce mois, le géant pharmaceutique Roche a annoncé que l'atézolizumab, une molécule visant à stimuler le système immunitaire pour combattre un cancer, avait donné des résultats positifs lors d'essais sur des patients souffrant d'un cancer du poumon ou de la vessie.

Il faut également évoquer une autre molécule très prometteuse, baptisée ET-D5 et mise au point conjointement par l’Institut Curie et l’institut Fourrier de Grenoble. Cette molécule est le premier inhibiteur synthétique sélectif de la protéine phosphatase I. Elle possède une grande efficacité thérapeutique sur des cancers agressifs grâce à sa double action : anti-prolifération et anti-angiogenèse (elle bloque la formation des vaisseaux sanguins qui nourrissent la tumeur). La société qui développe cette molécule, Ecrins Therapeutices, espère pouvoir commencer les premiers essais cliniques sur 28 malades dès 2016…

Toujours à Grenoble, PDC line Pharma, société innovante de biotechnologie au stade clinique, a annoncé cet été que PDC vac, sa nouvelle classe de vaccins thérapeutiques anti-cancer basée sur une lignée de cellules dendritiques plasmacytoïdes, a obtenu la classification de médicament de thérapie innovante (MTI) par décision du Comité des thérapies innovantes (CAT) de l’Agence européenne des médicaments (EMA), en concertation avec la Commission européenne. Ce vaccin thérapeutique de nouvelle génération semble plus efficace que tous ceux actuellement utilisés ; il fait actuellement à Lyon l’objet d’essais cliniques de phase 1 pour le traitement du mélanome avancé et devrait pouvoir être utilisé contre de nombreux cancers.

Il y a un an, en octobre 2014, je faisais également état dans notre Lettre de la découverte d'une nouvelle molécule anti-cancéreuse prometteuse par un laboratoire pharmaceutique australien, Q-Biotics. Ce dernier avait montré l’action antitumorale chez l'animal d’une molécule, baptisée EBC-46, tirée des graines d’une euphorbiacée, Hylandia dockrillii, le blushwood berry, qui ne pousse qu’au nord de l’État du Queensland. Les premiers essais pré-cliniques sur l'homme viennent d'être réalisés à l'Institut Médical de Recherche Berghfoer de Brisbane, en Australie et les résultats sont prometteurs. Cette étude, dirigée par le Docteur Glen Boyle, a montré qu’une seule injection du médicament EBC-46 provoque la destruction rapide des tumeurs dans plusieurs types de cancers humains…(Voir QIMR Berghofer).

Cet extraordinaire potentiel pharmacologique de la nature, notamment dans les forêts et régions tropicales, vient encore d’être confirmé il y a quelques jours par des chercheurs strasbourgeois du CNRS. Dirigés par Laurent Désaubry, ceux-ci ont mis au point une molécule anticancéreuse qui, lors de tests sur des souris, a donné des résultats spectaculaires pour lutter contre les mélanomes métastasés, une forme de cancer au pronostic sombre.

Cette molécule, une flavagline, existe à l'état naturel dans l'écorce d'un arbuste d'Asie du sud-est - où elle fonctionne comme une sorte d'arme chimique puisqu'elle tue les larves qui rongent la plante - et est utilisée depuis longtemps dans la pharmacopée traditionnelle chinoise. La substance ainsi obtenue, administrée à des souris, a donné de très bons résultats pour retarder la croissance des tumeurs, sans entraîner d'effets secondaires, précise M. Désaubry, qui ajoute cependant qu’il faudra sans doute attendre quelques années avant que les essais cliniques puissent commencer chez l’homme.

Evoquons également une autre découverte surprenante, annoncée il y a quelques jours et qui montre à quel point la connaissance intime de mécanismes cellulaires à l’œuvre dans certaines pathologies apparemment très éloignées du cancer peut permettre de réaliser des avancées thérapeutiques majeures en cancérologie. Une équipe mixte des universités de Copenhague (Danemark) et de Colombie Britannique (Canada) a en effet identifié une protéine, baptisée VRA2, présente à la surface des globules rouges infestés par Plasmodium falciparum (le parasite vecteur du paludisme) qui se lie avec les cellules du placenta (Voir UBC News).

Or il se trouve que les cellules tumorales et placentaires présentent des caractéristiques communes : une croissance rapide et une propension à envahir les tissus voisins. Ali Salanti et ses collègues ont donc émis l'hypothèse que la protéine identifiée dans les cellules placentaires était également présente dans les cellules cancéreuses. Ils ont alors essayé d'associer une molécule anticancéreuse, l’hemiasterline, à celle-ci, dans l’espoir que celle-ci aille détruire directement les cellules tumorales chez des souris atteintes d'un cancer de la prostate métastasé. Le résultat a été très encourageant : in vitro, toutes les cellules cancéreuses au contact du couple VRA2-hemiasterline ont été détruites. En outre, chez des souris présentant un cancer du sein très métastasé, ce traitement a fait disparaître, en moins de deux mois, toute trace de métastase chez cinq des six souris traitées…

Mais la lutte contre le cancer passe également par la réévaluation du rôle de certains médicaments très anciens. Une équipe britannique du Crick Institut vient ainsi de montrer que l'association d’un peu d’aspirine à l’immunothérapie pourrait fortement en augmenter l’effet thérapeutique sur certains cancers. Ces travaux ont notamment montré que le blocage de l’enzyme COX à l'aide d'aspirine permet de réactiver le système immunitaire, d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie dans les cancers et in fine augmenter le contrôle tumoral (Voir Cell).

Une autre étude danoise, toujours sur l’aspirine, portant sur une population de 102.800 personnes adultes dont 10.280 étaient atteintes d'un cancer du côlon, a confirmé qu'une prise régulière et prolongée d’aspirine pendant au moins cinq ans pouvait réduire de 27 % les risques de développer un cancer du côlon. Enfin, une troisième étude néerlandaise portant sur plus de 13 000 patients, publiée il y a quelques semaines à l’occasion du Congrès européen de cancérologie (ECC 2015), a montré que la prise prolongée d’aspirine avait un effet protecteur important sur les tous les cancers gastro-intestinaux à l’exception de celui du pancréas (cancer du rectum, de l’œsophage, de l’estomac, des voies hépatiques, de l’intestin grêle et de l’anus). En effet, à 5 ans, la survie globale des patients nouvellement diagnostiqués qui ont utilisé ensuite quotidiennement de l’aspirine à faible dose était de 75 % contre 42 % pour le groupe comparateur.

Terminons enfin cet éditorial plein d’optimisme en évoquant deux nouvelles voies très prometteuses dans la lutte contre le cancer. La première concerne deux nouveaux outils extrêmement puissants, issu de la physique et des nanotechnologies. Aux Etats-Unis, une filiale du groupe français Areva est en train de développer un traitement inédit contre diverses formes de cancer. Ce procédé utilise le plomb 212, un sous-produit de l'exploitation de l'uranium qui, administré en infime quantité (de l’ordre du milliardième de grammes), s’avère capable de délivrer dans des temps très brefs une énergie considérable. Ce plomb 212 peut être associé à un anticorps afin de cibler et de détruire les cellules cancéreuses : c’est ce que l’on appelle l’alphathérapie. Areva devrait commencer dès 2016 la construction, près de Caen, d’une usine spécifiquement dédiée à la production du plomb 212 (Voir AREVA Med).

De son côté, La firme française Nanobiotix a commencé cet été, sur certains cancers du foie, les essais cliniques sur l’homme de son composant « vedette » NanoXray, NBTXR3, une innovation mondiale à base de nanoparticules d'oxyde d'hafnium qui permet d’amplifier considérablement, mais uniquement sur le site de la tumeur, les effets de la radiothérapie classique.

la dernière voie de recherche qui est en train de véritablement révolutionner la lutte contre le cancer est celle liée à l’exploitation intelligente des « données massives » (Big Data) en biologie et en médecine. En mai dernier, le géant informatique IBM a ainsi annoncé qu’il avait conclu un partenariat scientifique inédit avec quinze des plus grands centres anticancéreux des États-Unis pour que ceux-ci puissent utiliser son super ordinateur cognitif « Watson » pour analyser de manière intelligente les résultats issus du séquençage personnalisé de la tumeur d’un malade et repérer très rapidement les corrélations dans les mutations génétiques entre le cancer d’un malade particulier et l’ensemble des mutations génétiques connues et répertoriées en cancérologie.

Grâce à sa puissance de calcul qui vient encore d’être augmentée et surtout à ses capacités déductives uniques, Watson est capable de réaliser de manière très fiable ce travail titanesque en seulement quelques minutes, ce qui ouvre la voie vers la conception et l’administration de traitements anticancéreux totalement personnalisés qui auront une efficacité thérapeutique bien plus grande qu’aujourd’hui et pourront en outre être modifiés et adaptés en permanence, en fonction de la réponse particulière du malade à sa thérapie.

Tous ces progrès extraordinaires réalisés par la science et la médecine au cours de cette seule année 2015 ne peuvent que nous conforter dans l’espoir, à présent raisonnable, que le cancer sera totalement vaincu au cours de ce siècle et que, à l’horizon 2030, il devrait être possible, compte tenu de l’accélération des découvertes et avancées thérapeutiques, de guérir ou de contrôler les trois quarts des cancers.

Dans cette lutte séculaire contre cet ennemi implacable, polymorphe et particulièrement retors, il est vital que les pouvoirs publics ne relâchent pas leurs efforts et que notre Pays continue à considérer la lutte contre le cancer comme un enjeu de société majeur, afin que les enfants qui naissent aujourd’hui, lorsqu’ils deviendront adultes, connaissent enfin le monde dans lequel le cancer, certes, continuera d’exister - car il est intimement lié à la vie elle-même - mais cessera enfin d’être mortel pour devenir une simple maladie chronique.
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Denis
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 2 Juin 2014 - 14:32

Les cancérologues ne se sont jamais déclarés aussi optimistes quant aux progrès dans la guerre contre le cancer depuis ces dernières décennies, tout en jugeant que la science médicale seule ne pourra vaincre la maladie qui résulte en grande partie du mode de vie ainsi que d'autres facteurs, environnementaux et de société.

«Scientifiquement, la cancérologie n'a jamais été aussi exaltante», a lancé le président élu de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), le Dr Clifford Hudis, devant la presse au premier jour de la conférence annuelle qui réunit plus de 30 000 chercheurs, médecins et représentants de laboratoires pharmaceutiques ce week-end à Chicago.

Il a cité les nouvelles thérapies ciblant certaines fonctions des cellules cancéreuses qui permettent de traiter des cancers agressifs comme le mélanome contre lequel les cancérologues n'avaient pas vraiment de traitement il y encore quelques années. Également, l'immunothérapie, qui consiste à reprogrammer le système immunitaire pour qu'il s'attaque aux cellules malignes, a produit des résultats très prometteurs.

Partageant cet optimisme, le Dr Jyoti Patel, une spécialiste du cancer du poumon à la faculté de médecine de l'Université Northwestern à Chicago, souligne dans un entretien avec l'AFP «les progrès incroyables des 50 dernières années qui font qu'en 2014 on comptera près de 14 millions de survivants du cancer aux États-Unis, un nombre qui devrait doubler au cours des prochaines décennies».

La mortalité résultant de cette maladie continue à diminuer de 1,5 % par an depuis dix ans et une personne diagnostiquée aujourd'hui a plus de 66 % de chances d'être encore en vie cinq ans après, selon les statistiques fédérales.

«Ce qui a été le plus enthousiasmant ces vingt ou trente dernières années a été la compréhension de la biologie du cancer, un effort collectif de recherche pour cataloguer la fabrication des aberrations moléculaires qui caractérisent les tumeurs cancéreuses», explique ce médecin, également membre de l'encadrement de l'ASCO qui fête cette année sa cinquantième conférence annuelle.

«Les percées dans la recherche en cancérologie se produisent à un rythme effréné, devenant de nouveaux médicaments et thérapies à une rapidité sans précédent», relève le Dr Richard Schilsky, le responsable médical de l'ASCO.

Mais, met-il en garde, «ces progrès sont menacés» par la baisse en dollars constants de 23 % depuis 2001 du budget de recherche alloué par le Congrès aux Instituts nationaux de la santé (NIH), qui s'est élevé à 28,9 milliards de dollars en 2013 et représente la principale source de financement de la recherche fondamentale biomédicale.

«La poursuite de l'investissement de la nation dans la recherche est essentielle pour faire plus de progrès contre le cancer et accélérer les progrès en cours», a insisté le président de l'ASCO, le Dr Hudis.

«Nous devons aussi puiser davantage dans notre savoir scientifique pour répondre à la fois aux facteurs de risque de cancer dans l'environnement et le mode de vie qui accroissent le fardeau de la maladie du pays», a-t-il dit, citant notamment le tabagisme ainsi que le surpoids et l'obésité.

«Alors que le tabac a longtemps été le plus grand facteur de risque de cancer, l'obésité est à cet égard un problème grandissant pas seulement aux États-Unis, mais dans le reste du monde. Selon une étude publiée récemment dans la revue médicale britannique The Lancet, un tiers de la population du globe souffre d'obésité ou de surpoids ce qui, a noté le Dr Hudis, accroît substantiellement le risque de plusieurs cancers, dont celui du colon et de la prostate.

Selon lui, «l'obésité est en passe de devancer le tabagisme aux États-Unis comme principale cause évitable de cancer».

Le Dr Patel estime que «les deux tiers des cancers pourraient être évités en changeant notre mode de vie, notre régime alimentaire et en réduisant notre exposition aux rayons du soleil».

Elle souligne également la nécessité de faire des campagnes d'information pour généraliser la vaccination contre les papillomavirus responsables de la plupart des cancers du col de l'utérus ainsi que contre l'hépatite qui peut évoluer en cancer du foie.

«Il nous faut aussi une meilleure éducation et des réglementations plus strictes du tabac», ajoute la cancérologue.

Concernant l'environnement, une récente recherche a déterminé que les femmes étaient exposées quotidiennement à 17 substances chimiques cancérigènes pouvant accroître nettement le risque de cancer du sein, deuxième cause de mortalité par cancer aux États-Unis.
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Denis
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeJeu 22 Mai 2014 - 15:25

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeDim 24 Fév 2013 - 14:47

Laurent Alexandre l'est un des contributeur du réseau TEDxParis. TEDxParis est un événement sous licence TED et l'une des conférences éditées par l'agence Brightness. Retrouvez l'actualité des conférences sur brightness.fr.

Le cancer concerne tout le monde. Un Français sur trois sera atteint d'un cancer au cours de sa vie. Les pinces angoissantes du Crabe peuvent s'abattre sur chacun d'entre nous ou sur nos proches. A l'ère de la technologie et de la science triomphantes, cette menace est particulièrement déstabilisante.

Il est angoissant de savoir qu'à tout moment l'un ou l'autre de nos organes peut se transformer en fabrique à poisons pour le reste du corps. Le Crabe frappe, apparemment au hasard... Bien sûr, nous savons qu'il existe des conduites qui favorisent son développement, la cigarette étant l'objet cancérigène par excellence. Mais des gens qui n'ont jamais fumé de leur vie peuvent mourir d'un cancer.

Pour lui faire comprendre la fragilité du pouvoir, une épée avait été suspendue, lors d'un banquet, au-dessus de la tête de Damoclès, le tyran de Syracuse. Au banquet de la vie, nous avons tous l'épée du cancer suspendue au-dessus de nos têtes. L'angoisse est d'autant plus grande que la menace vient de l'intérieur et qu'en apparence aucune mesure de précaution ne permet de la faire disparaitre.

Enfin, la défaite du cancer

Et pourtant, le cancer sera bientôt vaincu. Nous sommes sur la voie d'une éradication de ce mal plus vieux que l'humanité (1). C'est là une des conséquences de la grande révolution NBIC, celle qui résulte de la convergence des nanotechnologies (N), de la biomédecine (B), de l'informatique (I) et des sciences cognitives (C).

Par tâtonnements successifs, par grandes découvertes, parfois par hasard, les scientifiques ont encerclé l'ennemi, ont appris à le connaitre et l'ont, d'une certaine façon, apprivoisé. Or, en stratégie militaire - et la lutte contre le cancer est une guerre - la connaissance de l'ennemi, c'est la moitié de la victoire. Dans le cas du cancer, cette idée est particulièrement vraie. Cette connaissance donne la clé de la victoire finale qui est désormais à portée de mains.

Le cancer n'est pas une maladie simple à appréhender : multifactorielle, elle est aussi protéiforme : le cancer prend mille visages. En fait, chaque cancer a ses propres caractéristiques. C'est pourquoi les remèdes sont d'autant plus efficaces qu'ils sont personnalisés.

En dépit des apparences, le cancer n'est pas une maladie nouvelle, née avec l'industrialisation et la pollution provoquée par l'activité humaine. L'impression de "nouveauté" est liée aux faits que le taux de prévalence du cancer augmente avec l'âge, que le dépistage s'est développé (et quand on cherche, on trouve) et à la médiatisation de la maladie qui fait la Une des médias. Le risque de survenue d'un cancer augmente avec l'âge. Longtemps, l'espérance de vie moyenne a été trop courte pour laisser le temps aux tumeurs de se développer. Avec une espérance de vie de 25 ans en moyenne en 1750, le risque de développer un cancer était moindre. En réalité, il y avait des morts par cancer, mais ils n'étaient pas identifiés comme tels, faute de dépistage. Les cancéreux en puissance trépassaient avant que la maladie se déclare. Avec une espérance de vie supérieure à 80 ans, les cancers ont aujourd'hui tout le temps de s'épanouir et le risque d'exposition à certaines substances favorisant le développement de cette maladie ne peut qu'augmenter.

La préhistoire de la cancérologie

La lutte contre le cancer est devenue un enjeu mondial. Mais, ce fléau est observé et étudié depuis fort longtemps.

Des papyrus prouvent que, dès l'Antiquité, les Égyptiens avaient connaissance de ce mal et pratiquaient la cautérisation pour tenter d'éliminer les tumeurs de surface, visibles à l'œil nu. Les savants égyptiens comprenaient mal cette maladie. Faute d'explications rationnelles, ils considéraient que ces excroissances mortelles étaient l'œuvre des Dieux.

Hippocrate, le père grec de la médecine, interprétait le cancer comme la conséquence d'un excès de bile noire dans le sang... La théorie médicale des humeurs selon laquelle les maladies résultent des mouvements des différentes humeurs dans notre corps (les biles jaunes et noires, le sang, la lymphe) a d'ailleurs tenu bon jusqu'au XVIIe siècle ! Molière s'en moque encore dans le Malade imaginaire.

La médecine arabe de la fin du premier millénaire, très en avance sur le reste du monde, est marquée par les travaux de quelques praticiens visionnaires. Avicenne (980-1037) observe à Bagdad que la tumeur augmente lentement, envahit et détruit une partie du corps jusqu'à aboutir à une perte de sensation dans la partie touchée. Albucasis, médecin de Cordoue, recommande l'excision lorsque le cancer est en début d'évolution, et préconise de brûler les tissus avoisinant la tumeur. Peu après, Avenzoar (1070-1162) décrit pour la première fois le cancer de l'estomac et de l'œsophage.

En Italie, on assiste du XVIe au XVIIe siècle à de grandes découvertes grâce aux autopsies enfin autorisées par l'Eglise. L'italien Gaspard Aselli (1581-1625) découvre les bases du fonctionnement du système lymphatique dont le rôle est déterminant dans la dissémination du cancer par les "métastases" qui sont des tumeurs secondaires, fruits de la propagation de la tumeur initiale. Premier spécialiste du cancer du sein, Marco Sevirini (1580-1656) décrit les différentes excroissances mammaires, les dessine précisément, et préconise d'enlever toutes les tumeurs, qu'il nomme "abcès", avant qu'elles ne dégénèrent. Après la mort d'Anne d'Autriche d'un cancer du sein, Severini établit le catalogue détaillé de tous les types de tumeurs mammaires.

L'exemple d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV, révèle la faiblesse des progrès de la science depuis l'Antiquité. Pour soigner son cancer du sein, ses médecins lui font cinq saignées par jour. Gui Patin (1601-1672), le doyen de la Faculté de médecine de Paris, ne sait que faire. Faut-il suivre Hippocrate qui affirmait qu'il ne faut pas opérer ? Ou au contraire extraire la tumeur, comme le suggérait Galien au IIe siècle ? Anne d'Autriche souffre le martyre quand on choisit finalement une voie médiane parfaitement inutile : brûler la tumeur au fer rouge. C'est l'époque où les chirurgiens anglo-saxons inventent la maxime Cut, Burn and Hope, en français "coupe, brûle et espère"...

Paradoxalement, alors que la science était sur la bonne voie dans la compréhension du cancer et son traitement -- excision de la tumeur le plus tôt possible, puis cautérisation -- le XVIIe siècle connaît une terrible régression. Sous l'influence du professeur allemand Daniel Sennert, le cancer devient soudain une maladie contagieuse ! Pendant deux siècles, toutes les théories précédentes sont remises en cause. En conséquence, on isole les cancéreux comme des pestiférés...

Il faut attendre le XVIIIe siècle pour avancer un peu dans la compréhension de cette maladie mystérieuse, qui semble choisir ses victimes à l'aveugle et ne fait pas de quartiers. Grâce à la généralisation des autopsies effectuées pour trouver la cause des décès, les praticiens découvrent l'ampleur du désastre : la majorité des tumeurs vivent cachées à l'intérieur du corps, et sont la cause d'un grand nombre de morts précoces. Le Français Henri-François Le Dran (1685-1770) théorise précisément la propagation de la maladie par les canaux lymphatiques vers les ganglions. On comprend désormais pourquoi le cancer peut migrer par exemple des poumons vers le foie ou le cerveau. Il réalise que si les ganglions sont touchés, le cancer est grave. Juste après, Xavier Bichat (1771-1802) précise le concept de métastases, ces tumeurs secondaires formées loin de la tumeur initiale via le système lymphatique ou sanguin. "Ouvrez quelques cadavres, disait Bichat, et vous verrez aussitôt disparaître l'obscurité que la seule observation des malades n'avait su dissiper".

Ce n'est que tout récemment, à la fin du XIXe siècle avec l'allemand Virchow (1821-1902), que la médecine comprend que les tumeurs sont le fruit de cellules folles qui se multiplient de manière anarchique, hors de tout contrôle. La chirurgie, encore rudimentaire, est à cette époque le seul traitement...
Des progrès importants seront faits au XXe siècle, mais la fameuse "guerre contre le cancer", déclarée en 1971 par le président américain Nixon, promettant l'éradication de la maladie avant 1990, a été un échec malgré des moyens colossaux. Le volontarisme américain n'a pas suffi. La faute à une vision naïve de la maladie, dont la complexité échappait encore totalement à la communauté scientifique. Les connaissances de base de la maladie étaient insuffisantes.
Avec le recul, vouloir éradiquer le cancer dans les années 70 était aussi irréaliste que de vouloir marcher sur la lune en 1920. Mais personne ne pouvait soupçonner l'incroyable complexité de la machinerie génétique qui contrôle la cellule cancéreuse...

L'ère des progrès fulgurants

Depuis quarante ans, l'accélération de nos connaissances sur le cancer a été comme celle de nos capacités de traitement informatique : exponentielle.
La lente évolution de nos connaissances au cours du XXe siècle a cédé la place à la formidable accélération des années 2000.

L'histoire de la cancérologie peut se partager en cinq grandes périodes.
- D'abord celle de la rigueur intellectuelle et statistique pour comprendre les causes du cancer. En inventant l'anatomo-pathologie, Virchow impose à la fin XIXe l'idée que le cancer est une maladie des cellules. Le début du XXe est marqué par l'invention de la radiographie et de la radiothérapie. Dans les années 50, pour la première fois, des épidémiologistes établissent le lien entre cancer du poumon et tabagisme. C'est la professionnalisation de la cancérologie.
- La découverte de la de complexité biologique des tumeurs dans les années 70. Le cancer est une boîte noire dont on commence à peine à soulever le couvercle. L'invention du scanner permet une traque précise des tumeurs.
- La troisième période est celle de la génomique. Décollant au début des années 2000, elle permet la lecture intégrale de l'ADN des cellules cancéreuses. La route à suivre devient claire : il faut plonger au cœur de la maladie, à l'échelle moléculaire, pour trouver les mécanismes profonds de perversion de la cellule tumorale.
- La période actuelle est celle de l'analyse des montagnes de données issues du séquençage de l'ADN des cellules tumorales. Il s'agit de décrypter les mécanismes moléculaires à l'œuvre dans le cancer pour élaborer des armes thérapeutiques sur mesure. L'analyse de ces milliards de milliards de données génétiques passe par des ordinateurs puissants et des logiciels adaptés.

La cancérologie 2.0 n'est plus seulement une affaire de tubes à essai et de blouses blanches mais devient le domaine des superordinateurs et des algorithmes.

- La cinquième période est celle de l'après-cancer. Elle n'est pas encore ouverte mais cela ne saurait tarder.

Le cancer maîtrisé en 2025

Pour trouver des thérapies, il faut d'abord connaître les causes de la maladie. La génomique est un outil de connaissances aux potentialités inégalées.

Le cancer est une maladie qui se caractérise par une prolifération cellulaire anormale et importante. Il y a au départ une première cellule cancéreuse, "initiatrice", qui se divise indéfiniment et dont les "clones" peuvent migrer partout dans le corps pour former des tumeurs.
Nous savons depuis peu que les cancers sont des maladies génétiques, causées par la "mutation", c'est-à-dire l'altération de certains morceaux de nos chromosomes.

Depuis les années 2000, grâce aux progrès fulgurants de l'informatique, les cancérologues mesurent chaque jour un peu plus l'hallucinante complexité de la maladie. La fusion de la biologie et de l'électronique a donné naissance à la "génomique". Grâce au séquençage de l'ADN il est désormais possible d'étudier les mécanismes du cancer à l'échelle du génome entier (21 000 gènes et leurs séquences régulatrices), et non plus d'un seul gène. C'est une révolution technologique, et cela constitue une arme décisive dans la lutte contre cette maladie qui nargue l'humanité depuis des millénaires.

Le génome - inscrit dans les molécules d'ADN, contient l'ensemble du matériau génétique d'un être vivant - est schématiquement comparable à un gigantesque programme informatique. En 2003, pour la toute première fois, le génome d'un homme a été intégralement séquencé. Cet exploit retentissant, que d'aucuns pensaient impossible, a coûté 3 milliards de dollars et demandé treize ans d'effort à un consortium international. Le développement accéléré des technologies de l'information, que chacun utilise dans son quotidien (Smartphone, ordinateur, jeu vidéo...) a modifié la donne. En dix ans, le coût du séquençage a été divisé par 3 millions ! La même opération de lecture de l'ADN ne coûte plus en effet aujourd'hui que mille dollars et se fait en trois heures. D'ici 2020, on pourra séquencer l'ADN de tout un chacun pour le prix d'une paire de baskets en solde !...

Ce boom technologique a fait considérablement progresser la compréhension de la cancérogenèse. Depuis dix ans, des dizaines de milliers de tumeurs ont été séquencées, et l'analyse des résultats a déjà permis de cataloguer des millions de mutations génétiques à l'œuvre dans tous les types de cancer. Chaque jour, la génomique fait plus progresser la cancérologie que l'ensemble des données accumulées d'Hippocrate au XXe siècle !

La lecture de l'ADN d'une seule tumeur génère 10 000 milliards de données brutes (2). Pour traiter et analyser ce tsunami d'informations, l'ordinateur est évidemment au cœur du système. La cancérologie 2.0 est une techno-médecine dont la "loi de Moore" - théorie selon laquelle la puissance de l'informatique double tous les 18 mois - est le moteur.

Chaque cancer est unique

À ce jour, 25 000 cancéreux ont bénéficié du séquençage intégral du génome de leur tumeur. Les analyses ont confirmé l'extrême complexité des mutations génétiques des cellules tumorales. Nous savons désormais qu'il n'y a pas un gène du cancer, mais une multitude de "variants" qui différent selon le malade. Chaque cancer est donc une maladie unique, avec sa propre signature génétique. En conséquence, chaque cancer doit être in fine soigné grâce à une thérapie sur mesure. C'est le grand défi des dix années qui viennent : l'élaboration de cocktails de thérapies ciblées, s'attaquant précisément aux caractéristiques génétiques du malade et de sa tumeur. C'est la grande leçon de la génomique : le cancer est toujours une maladie de l'ADN. Les facteurs "exogènes" (extérieurs à l'organisme) déclenchant les mutations à l'origine d'une cellule cancéreuse sont connus : virus, tabac, soleil, radioactivité, pollution, alcool, inflammation, etc.

Parfois, la malchance suffit à provoquer une mutation provoquant le cancer, ce qui explique qu'une personne vivant dans les meilleures conditions avec la meilleure hygiène de vie, n'est pas à l'abri de la maladie. Les autres cas de cancer, 10% du total, sont héréditaires. La victime vient au monde avec une mutation dans son ADN. Cela ne signifie pas forcément que les parents sont porteurs de la mutation : la "photocopieuse" cellulaire a pu dérailler lors de la fabrication du spermatozoïde ou de l'ovule, ou encore au début du développement de l'embryon...

Cette accumulation de connaissances sur la machinerie génétique à l'œuvre dans la cancérogenèse autorise à voir l'avenir avec optimisme. Ces données capitales permettent de trouver des cibles, des angles d'attaque multiples pour stopper la prolifération des cellules tumorales. Grâce à cette cancérologie 2.0, des thérapies ciblées ont déjà été élaborées avec succès. Des médicaments ont déjà allongé l'espérance de vie des malades. Et ce n'est qu'un début.

Des traitements sur mesure

Le cancer sera non pas vaincu mais "maîtrisé" d'ici à 2025. Des cocktails de médicaments sur mesure transformeront le cancer en maladie chronique gérable, exactement comme le Sida. Les tumeurs mêmes généralisées seront sous contrôle et les patients pourront reprendre une vie normale, comme un séropositif bénéficiant d'une trithérapie.

Mais on ira plus loin. L'une des étapes suivantes sera celle du monitoring permanent des personnes en bonne santé. Prévenir plutôt que guérir. Des implants donneront l'alerte dès l'apparition de la première cellule cancéreuse dans l'organisme...

La gestion prévisionnelle ou préventive du cancer n'est pas un fantasme ni une rêve. Ce sera une réalité dans les années qui viennent.
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeJeu 18 Oct 2012 - 11:12


18/10/12 à 12:01

Les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à passer gratuitement une mammographie, tous les 2 ans, et ce, même en l'absence de symptômes ou d'antécédents familiaux. Un dépistage précoce signe un taux de guérison élevé.

Quelque 15 000 nouveaux cancers du sein ont été diagnostiqués en France, en 2009, avec un taux de guérison supérieur à 90 %, en cas de traitement à temps.

Une femme sur trois ne se fait pas régulièrement dépister d'un cancer du Message encourageant à propos du cancer. 307163 . Pourtant à partir de 50 ans, les femmes bénéficient gratuitement d'une mammographie et d'un examen clinique destiné à diagnostiquer un éventuel cancer. Elles reçoivent tous les deux ans une lettre d'invitation pour se rendre chez un radiologue ainsi qu'une liste des professionnels du département agréés dans le cadre du programme de prévention national.

Lors de la consultation, le patient n'a rien à débourser, l'Assurance maladie règle directement le radiologue. Ce programme de dépistage comprend une seconde lecture de toutes les mammographies jugées normales lors de la première lecture. Si une anomalie est décelée, des examens complémentaires sont réalisés.

Le dépistage constituant l'un des meilleurs moyens d'agir contre la maladie, les femmes de plus de 50 ans doivent surveiller la date de leur dernier examen. Pour répondre à toutes les questions, les pouvoirs publics ont mis en place un site internet e-cancer et un numéro de téléphone au prix d'un appel local au :
0810 810 821
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 1 Oct 2012 - 14:05

Enfin une nouvelle encourageante liée au cancer. Une étude britannique vient de démontrer que le taux de mortalité lié aux cancers pourrait diminuer de 17 % au Royaume-Uni d'ici 2030. Une conclusion qui pourrait s'appliquer sans difficultés à la France, puisque les facteurs en cause interviennent de la même manière Outre-Manche que dans l'Hexagone. Ces belles perspectives sont en effet directement liées aux thérapies utilisées et aux progrès faits en matière de dépistage et de traitement des tumeurs, qui s'avèreraient ainsi moins dangereuses. La baisse du nombre de cancers tabagiques ne serait pas non plus étrangère à ces prévisions. De bons résultats, malgré certains types de cancers qui risquent de devenir plus agressifs.

De quelque 170 morts pour 100 000 habitants en 2010, l'étude prévoit qu'il n'y en ait que 142 vingt ans plus tard. Il s'agit bien évidemment d'estimations, basées sur la projection des observations des vingt dernières années. La mortalité liée au cancer des ovaires devrait chuter de 43 %, tout comme celui des testicules ; celle du cancer du sein - celui qui touche le plus les femmes - devrait reculer de près de 28 %, l'estomac de 23 % et la prostate de 16 %. Des perspectives très encourageantes pour le professeur Peter Sasieni, chercheur en épidémiologie à l'université Queen Mary de Londres, qui constate que ce sont les cancers qui ont le plus fort taux de mortalité qui vont décroître, comme ceux des poumons, des seins, de l'estomac et de la prostate.
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMer 11 Juil 2012 - 8:50

Au Québec, toutes les onze minutes, quelqu'un reçoit un diagnostic de cancer. Un Québécois sur deux sera touché au cours de sa vie.

Mais le taux de survie a considérablement augmenté. De 25% après cinq ans en 1940, il atteint aujourd'hui 62%. De plus en plus de gens survivent au terrible diagnostic et plusieurs vivent également de nombreuses années avec la maladie.

«50% à 60% des gens vont vivre longtemps», a indiqué le Dr Philippe Sauthier, gynécologue-oncologue à la Fondation québécoise du cancer.

Marie-Pierre Dubois, de Jonquière, a reçu son diagnostic en 2008. Elle avait 17 ans. Sa tumeur osseuse a réapparu cette année. Mais la jeune femme garde le moral. «Ça va m'apprendre à apprécier le reste de ma vie plus longtemps que des gens qui l'auront à 80 ans», a-t-elle témoigné. Elle veut devenir infirmière en oncologie.

André Trottier, lui, a 71 ans. «Vous avez un cancer? Ce n'est pas grave! Vous ne mourrez pas de ce cancer-là!» a-t-il lancé, convaincu. Lui-même a appris qu'il avait deux cancers à deux mois d'intervalle, il y a deux ans. Il a gravi les plus hauts sommets du monde et s'entraîne actuellement pour marcher 200 kilomètres à Compostelle à la fin du mois d'août.
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMar 26 Juin 2012 - 13:31

Le cancer du sein, sans doute mieux traité d’ici à cinq ans

Des chercheurs anglais et canadiens sont parvenus à classifier dix types de cancer du sein selon leurs différences génétiques. Des traitements bien plus ciblés devraient être disponibles d’ici trois à cinq ans.

Jusqu’alors, les cancers du sein étaient surtout classifiés selon la présence ou non de protéines à la surface de la tumeur. «Essentiellement, alors que nous savions à quoi ressemblait une tumeur du cancer du sein, nous avons aujourd’hui réussi à déterminer son anatomie moléculaire», précise Carlos Caldas, professeur au centre du cancer de l’université de Cambridge et responsable de l’étude.

«Cette découverte aura un impact énorme sur la détermination du diagnostic puis du traitement des femmes atteintes du cancer du sein, assure le docteur Harpal Kumar, directeur de Cancer Research UK, qui a financé l’étude. Nous avons aujourd’hui du mal à comprendre les raisons pour lesquelles certaines femmes répondent bien à des traitements et d’autres pas.»

Eviter des traitements trop lourds

A la suite des difficultés rencontrées pour diagnostiquer le type de cancer du sein développé, «nous surtraitons un nombre important de femmes, non pas pour leur faire du mal, mais parce que nous ne pouvons pas définir précisément le traitement qui fonctionnera sur elles, explique le professeur Carlos Caldas. Lorsque nous pourrons définir quels types de cancer réagissent le mieux à tel produit, nous permettrons aux patientes infectées d’éviter des traitements trop violents et donc toxiques, qui n’ont pas d’effet sur leur condition.»

En effet, certains cancers bénins ne nécessitent pas de chimiothérapie, dont les effets secondaires sont très néfastes, mais la méconnaissance de la science en la matière oblige parfois les médecins à s’y résoudre afin d’éliminer tout risque.

Les résultats de cette étude n’auront pourtant pas d’influence immédiate dans le traitement des malades. Ils seront d’abord utilisés dans les tests cliniques pour valider leur usage ; ces derniers aboutiront aux premiers traitements hospitaliers dans trois à cinq ans. Dans le futur, les femmes devront ainsi passer un test génétique pour déterminer le type d’infection dont elles souffrent. Les médecins pourront alors les traiter de façon ciblée.

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMer 11 Avr 2012 - 18:51


Au Québec, les enfants atteints du cancer sont 4 sur 5 à en guérir aujourd’hui, grâce à de meilleurs soins et traitements.
Au cours des 5 dernières années, la recherche médicale et le traitement des cancers pédiatriques ont si bien évolué qu'ils permettent aujourd'hui à 4 enfants malades sur 5 de guérir de leur maladie.

« C'est assez incroyable de passer d'un taux de près de 0 % de survie il y a 30 ans, à plus de 80 % aujourd'hui. Uniquement pour la leucémie, les taux de guérison sont de 88 à 90 % », a expliqué le Dr Bruno Michon, chef du service d'hématologie-oncologie pédiatrique du Centre Hospitalier Universitaire de Québec (CHUQ).

Selon le site d'informations québécois Cyberpresse, 72 enfants atteints d'un cancer ont été soignés au CHUQ en 2011, soit 2 fois plus qu'il y a quelques années, grâce à la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie.

Bien que ces derniers résultats soient très encourageants, les recherches sur les traitements médicaux continuent dans 220 centres spécialisés en Amérique du Nord. Selon le Dr Michon, « en deux ou trois ans, on peut arriver à un nouveau médicament qui améliore la survie ». Pourra-t-on guérir tous les cancers pédiatriques ? L'avenir nous le dira.


Pour en savoir plus : Québec : 4 enfants sur 5 guérissent du cancer - Famili.fr
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeJeu 16 Fév 2012 - 13:12

La mortalité par cancer du sein dans l’Union européenne (UE) a baissé de 7% entre 2002 et 2006, passant de 17,9 à 16,7 décès pour 100’000 femmes. C’est le constat d’une étude menée par l’Institut de médecine sociale et préventive du CHUV à Lausanne avec des confrères italiens.

Les plus fortes baisses ont été observées dans les pays d’Europe du nord (-38% dans le Royaume-Uni). Le recul a été plus récent et modeste dans les pays du centre et de l’est de l’Europe où la mortalité a augmenté jusque dans les années 90, selon ces travaux publiés dans la revue «The Breast».

Moins de femmes jeunes décèdent

La diminution de la mortalité a été plus évidente parmi les femmes jeunes (-11,6% entre 20 et 49 ans dans l’UE), alors qu’elle était plus limitée avec l’avancement en âge (-6,6% à 50-69 ans/-5% à 70-79 ans).

En Suisse, la réduction entre 2002 et 2007 a été substantielle, atteignant -14,2% en moyenne. Elle s’est élevée à -14,1% chez les 50- 69 ans, à -4,3% après 70 ans et a été particulièrement prononcée (- 24,1%) chez les femmes âgées de 20 à 49 ans.

Tendance déjà amorcée

Cette tendance favorable s’était déjà amorcée au cours de la décennie précédente: la mortalité a en effet diminué de plus de 15% dans l’UE entre la fin des années 80 et le début des années 2000. La tumeur du sein reste cependant la principale cause de mortalité par cancer chez la femme dans l’ensemble de l’UE et en Suisse, soulignent les auteurs de l’étude.

Cette réduction persistante au cours des 25-30 dernières années, également observée aux Etats-Unis, est principalement due aux progrès des traitements. L’évolution particulièrement favorable chez les femmes jeunes suggère que la mortalité est destinée à baisser davantage dans un proche avenir. Dans l’UE, on prévoit ainsi une diminution de 9% entre 2006 et 2012, jusqu’à atteindre un taux de 15 décès par 100’000 femmes de tous âges.

Grâce à une telle baisse, à la fin de 2012, plus de 25’000 décès seront évités chaque année en Europe par rapport aux années 1980, soulignent les auteurs de cette recherche, conduite par le Département d’épidémiologie de l’Institut «Mario Negri» de Milan en collaboration avec l’Unité d’épidémiologie du cancer de l’Institut de médecine sociale et préventive du CHUV.

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMer 1 Fév 2012 - 5:16

Pourtant l'espoir semble permis. "En 2012, on guérit 55 % des cancers, note le Pr Florence Duffaud (CHU Timone), et pour les autres, nous avons des traitements prolongeant la vie parfois de nombreuses années." Voici les raisons d'y croire avec l'analyse des spécialistes marseillais.

Les thérapies ciblée

L'analyse biologique de la tumeur a bénéficié de progrès spectaculaires en dix ans. Parce qu'on connaît mieux son patrimoine génétique, on sait comment la combattre avec un traitement ciblé dirigé contre l'anomalie moléculaire. "Nous avons des traitements bio guidés pour certains cancers du sein, du rein ou pour 10 % des cancers du poumon, qui remplacent ou complètent la chimiothérapie", précise le Pr Fabrice Barlési (Hôpital Nord). Autre arme efficace : les anti-angiogènes qui s'attaquent aux vaisseaux sanguins dont se nourrit la tumeur. Une thérapie de ce type est attendue en 2012 sur le terrible cancer de l'ovaire qui tue 3 150 Françaises par an.

Chirurgie et radiothérapie plus précises

La chirurgie est moins invasive, donc moins traumatisante. Prenons le cas du cancer du sein. "Depuis 7-8 ans, la moitié des malades ne subissent plus de curage ganglionnaire complet grâce à la technique d'analyse du ganglion sentinelle", note le Pr Patrice Viens (Institut Paoli-Calmettes). La radiothérapie externe "bombarde" plus finement les tumeurs, quand la radiothérapie interne les brûle de l'intérieur. "Pour le rein, et onl'espère pour la prostate, l'avenir est aux thérapies focales, estime le Pr Coulange (CHU Conception). Ce sont des traitements par le chaud ou le froid grâce à une sonde placée dans la tumeur."

Nouveaux médicament

"Il restera des cancers que nous ne saurons pas guérir, reconnaît le Pr Barlési. Mais nous saurons les transformer en maladies chroniques - à l'instar du diabète - grâce aux nouveaux médicaments." On a pu ainsi, récemment, cibler les leucémies myéloïdes chroniques ou les GIST (maladies digestives). Certains porteurs ont désormais une survie prolongée alors qu'auparavant ils mouraient rapidement. Et puis un médicament, qui doublerait l'espérance de vie dans 50 % des cas, est annoncé ce mois-ci pour lutter contre les mélanomes, ces cancers de la peau très agressifs souvent liés à une exposition au soleil.


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Sein, prostate, poumon, côlon : "Dans 3 à 5 ans, des avancées majeures"

"Le cancer du poumon n'est pas le plus fréquent mais c'est le plus mortel, car il n'est pas sensible, donc on le découvre tardivement, constate le Pr Barlési, chef du service d'Oncologie médicale et Innovations thérapeutiques à l'Hôpital Nord de Marseille. Deux tiers des malades se présentent au stade métastatique." Moyenne de la survie dans ce cas : 10 mois. "Mais grâce aux thérapies ciblées, des patients pourront vivre 30 mois." Pour les cancers de stade 1 et 2, pris suffisamment tôt, la survie à cinq ans atteint 80 %. Les progrès sont beaucoup plus évidents dans la lutte contre le cancer du sein. Le Pr Viens, directeur général de l'Institut régional de lutte contre le cancer Paoli-Calmettes, confie être "passé de la nuit au jour en 25 ans de carrière" : "Pour 70 % des cancers du sein nous avons des thérapeutiques ciblées qui s'ajoutent à la chimiothérapie et à l'hormonothérapie. Elles bloquent le mécanisme qui fait que la cellule est devenue tumorale. Et même pour des formes très graves, comme celles impliquant une mutation du gène HER2 (un cancer sur 5), nous avons réduit le tauxde rechute à 50 %." Ainsi, toutes formes de cancer du sein confondues, on est passé en 10 ans de 65 %-70 % de guérison (sans récidive à 5 ans) à plus de 80 %.

"Nous n'avons pas les même progrès que pour le sein, mais je ne désespère pas"

Il faut dire aussi que le dépistage progresse, même si le Pr Viens regrette un frein culturel propre au Sud de l'Europe. Un frein identique pour le dépistage du cancer du côlon, via notamment le test Hemocult que les hommes de plus de 50 ans sont invités à faire. "Au moindre saignement dans les selles, il faut consulter !" car le cancer du côlon, pris tardivement, est réputé incurable. "Nous n'avons pas les mêmes progrès que pour le sein, mais je ne désespère pas. Dans les 3 à 5 ans, nous aurons des avancées majeures car lorsqu'on arrive à bloquer une voie de prolifération tumorale, cela peut profiter au traitement du cancer du côlon, de la prostate ou du poumon." Le traitement du cancer de la prostate, le plus répandu avec 71 000 nouveaux cas en 2011, devrait aussi bénéficier d'avancées notables avec les thérapies ciblées, les thérapies focales, voire la photothérapie dynamique par laser (VTP) en phase d'évaluation. Bref, la science cherche tous azimuts. Et trouve beaucoup. "Mais c'est toujours insuffisant, glisse le Pr Barlési, car un malade qui meurt, c'est un drame".


Philippe SCHMIT

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMar 31 Jan 2012 - 6:24

INTERVIEW - Agnès Buzyn, présidente de l’Institut national du cancer (INCa), se veut optimiste. La recherche suscite beaucoup d'espoirs.



Quelles sont les bonnes nouvelles en matière de recherche?

La grande révolution de ces dernières années, c’est l’identification de nouvelles anomalies génétiques dans les cellules tumorales. Chacune de ces découvertes ouvre la porte à de nouveaux traitements. Aujourd’hui, 17 médicaments innovants ciblant ces anomalies génétiques sont disponibles. Et 500 molécules sont en train d’être mises au point dans le monde, visant des cancers rares ou plus fréquents comme celui du poumon ou le cancer colorectal. Cela suscite beaucoup d’espoir. Un médicament vient par exemple d’arriver sur le marché pour traiter le mélanome au stade tardif. Une autre molécule, appelée imatinib, a révolutionné le traitement de certaines leucémies ou cancers digestifs rares : elle a augmenté la chance de survie à plus de 90% à cinq ans ou même dix ans, alors qu’avant ces cancers étaient presque systématiquement mortels. On ne parle plus du cancer, mais des cancers.

Comment cela se traduit-il pour les malades?

Un patient sur deux guérit et cette tendance augmente. Aujourd’hui, tous les malades français peuvent bénéficier d’un "typage moléculaire" si la tumeur le nécessite, c’est-à-dire d’une analyse des gènes de leur tumeur, pour se voir proposer un traitement adapté. Pour cela, l’INCa a mis en place et financé 28 centres régionaux regroupant des biologistes dédiés à ces examens. La France est le seul pays au monde à le faire. Plus de 60.000 patients en ont bénéficié en 2011. Dans certains cas, ces tests permettent de proposer des médicaments à l’efficacité spectaculaire : des cancers qui étaient mortels sont mieux guéris ou se transforment en maladies chroniques. Avec des traitements moins lourds, moins toxiques, souvent administrés à domicile par voie intraveineuse, sous-cutanée ou orale. Le patient peut retrouver une vie normale.

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeJeu 5 Jan 2012 - 17:02

Un rapport de l'organisation américaine contre le cancer, publié hier, se montre très optimiste puisqu'il annonce que plus d'un million de décès liés au cancer ont été évité depuis les début des années 90. Les cancers du poumon, du sein, de la prostate ou du colon, ne seraient donc plus aussi mortels qu'auparavant.

Les Américains meurent moins du cancer. C'est la bonne nouvelle annoncée hier par l'organisation américaine de lutte contre le cancer. Entre 1990 et 2008, le nombre de décès liés au cancer a diminué de 23% chez les hommes et de 15% chez les femmes. Le cancer du poumon qui était jusqu'alors particulièrement meurtrier engendre désormais de moins en moins de décès. Il compte à lui seul pour 40% dans la baisse de la mortalité chez les hommes.

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Denis
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMer 7 Déc 2011 - 7:25

L’arrivée de nouveaux traitements est en train de bouleverser favorablement la prise en charge des femmes atteintes de formes très avancées de cancer du Message encourageant à propos du cancer. 307163 . C’est ce que constatent 8 000 spécialistes venus de 90 pays et réunis du 6 au 10 décembre à San Antonio, aux Etats-Unis, pour l’édition 2011 du SABCS, la plus importante conférence sur le cancer du sein. L’existence de métastases, ces cellules cancéreuses qui ont disséminé à partir d’une tumeur, n’a plus le même caractère d’extrême gravité dans nombre de cancers du sein.

Adapter les armes au type de cancer

Cet optimisme mesuré tient à deux raisons principales : une meilleure connaissance de la biologie intime des anomalies de ce cancer et l’arrivée de nouvelles molécules spécifiques ciblées sur ces anomalies.

Grâce aux progrès de la biologie moléculaire et de l’étude du génome, on sait aujourd’hui qu’il y a au moins cinq grands types de cancers du sein. On cherche donc à adapter les armes nécessaires à les combattre lorsque la chimiothérapie n’a pas réussi à contenir la maladie ou quand les autres outils thérapeutiques ont généré des résistances.

Car les cellules cancéreuses savent s’adapter aux thérapeutiques les plus récentes et les plus sophistiquées. Il en est ainsi des cancers dits 'hormonodépendants' où, à terme, la tumeur réussit souvent à contrecarrer l’action de molécules chargées d’empêcher la fabrication d’œstrogènes. Ces hormones favorisent la croissance des tumeurs quand il existe, à la surface des cellules cancéreuses, une grande quantité de récepteurs prêts à les accueillir.

Des médicaments prometteurs

Pour pallier cet inconvénient majeur, des nouveaux produits sont évalués qui montrent une capacité à remettre à zéro partiellement les cellules cancéreuses et à lever ainsi toute ou partie des résistances. C’est le cas de l’everolimus, médicament déjà utilisé dans le cancer du rein, et dont on attend avec impatience l’évaluation finale. Elle est annoncée comme très favorable.

Dans une autre forme de cancer du sein, qui représente 20 % des cas, mais avec une grande agressivité, la surproduction d’une protéine, HER 2, favorise la flambée et la dissémination des cellules cancéreuses.

Une nouvelle molécule, le pertuzumab, combiné au traitement de référence, l’Herceptin, devrait permettre de mieux contrôler la prolifération cellulaire et restreindre le risque de métastases supplémentaires. Ce médicament semble aussi favoriser la destruction des cellules cancéreuses par le propre système immunitaire des patientes.

Enfin, dans une autre forme très agressive elle aussi, le cancer du sein dit 'triple négatif', l’utilisation des techniques sophistiquées de biologie moléculaire a permis de définir un certain nombre de profils. On a ainsi pu constater que dans de rares cas, ces tumeurs du sein peuvent être sensibles aux androgènes, les hormones mâles.

Des patientes ont donc reçu un médicament utilisé habituellement chez les hommes atteints de cancer de la prostate, avec un certain succès semble-t-il.

Un délai pas trop éloigné

Même s’il faut se garder d’un enthousiasme non justifié et s’il faut avoir conscience que l’apparition de métastases est un signe d’évolution de la maladie, les cancérologues réunis à San Antonio pensent que, dans un délai pas trop éloigné, on aura de nouveaux outils. Des outils qui permettront de prolonger durablement la vie des patientes porteuses de métastases, sans avoir à leur faire endurer des effets secondaires très lourds.

D’ici quelques années, le cancer du sein avancé pourrait donc devenir une maladie chronique avec un traitement au long cours et non plus une maladie systématiquement mortelle.

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMar 1 Fév 2011 - 13:31

Selon Jean Latreille, hémato-oncologue et cogestionnaire du Centre intégré de cancérologie de la Montérégie (CICM), même si le cancer demeure un ennemi extrêmement menaçant, on peut raisonnablement espérer vaincre cette terrible maladie. «De plus en plus, on peut guérir du cancer. De fait, pour certains cancers, on observe même au-delà de 60% de guérison. Les découvertes sur le génome humain ont notamment permis de faire des pas de géants dans le traitement de plusieurs cancers avec des résultats très encourageants.»

Des comportements préventifs

Placée sous le thème Prévenir le cancer, c’est possible, la journée mondiale du cancer est l’occasion d’inviter la population à adopter des comportements préventifs qui permettent de réduire de façon significative l’incidence de la maladie. Comme le rappelle le Dr. Latreille, il est possible de diminuer les risques de cancer en arrêtant le tabagisme, en limitant sa consommation d’alcool, en maintenant un poids santé, en faisant de l’exercice et en évitant une surexposition au soleil.

Rappelons que le cancer demeure une des plus importantes causes de mortalité dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le cancer aura emporté 84 millions de personnes entre 2005 et 2015 si aucune mesure n’est prise.

Mentionnons toutefois que, grâce à l’avancement des recherches, l’Union for International Cancer Control (UICC) vise à endiguer le fléau mondial du cancer d’ici 2020.



Dernière édition par Denis le Jeu 5 Jan 2012 - 17:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 31 Jan 2011 - 16:34

ok ! Message encourageant à propos du cancer. 969529
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 31 Jan 2011 - 16:32

Moi je vois et j'entends quelque chose...

C'est une émission de radio en MP3 qui parle des nouvelles recherches sur le cancer.

Je ne sais pas, il faudrait avoir l'avis d'une autre personne, peut-être que c'est visible ou audible au Canada seulement ?!
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 31 Jan 2011 - 16:29

il n'y a rien dans le post du dessus.
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 31 Jan 2011 - 14:37

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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeLun 29 Nov 2010 - 16:35

(Nov. 29, 2010) — Millions of cancer patients worldwide may soon be able to receive more effective, personalized treatments for their disease thanks to developments in the understanding of cancer biology, experts will say at the Cancer Biology for Clinicians Symposium organized by the European Society for Medical Oncology (ESMO) in Nice this week.

However, to make the most of this coming transformation, governments, pharmaceutical companies and doctors urgently need to adapt the way drugs are developed, the experts say.

"Cancer therapy is arguably at the most exciting time in its history," said José Baselga, from MGH Cancer Center in Boston, USA, co-chair of the symposium and ESMO Past-President. "It is at the confluence of two new movements, one toward personalized medicine and the other toward the use of new molecularly targeted cancer therapeutics that exploit the tumor's genetic and molecular signature. These movements provide many challenges, but also the opportunity for making paradigm shifts in the way we think of and treat cancer."

Personalized treatment has become increasingly available for cancers over the past decade. This has partly come about as scientists have found that common tumors such as breast cancer are in fact a mixture of several disease types with distinct molecular features. Meanwhile, molecular targeted drugs have also been developed that inhibit particular molecular targets involved in some cancers.

"As our understanding of cancer biology develops further, these kinds of personalized treatments are expected to become available for many more cancer types," said Fabrice André, ESMO spokesperson from Institut Gustave Roussy, France, co-chairing a session at the symposium. "If we want to facilitate the implementation of this kind of personalized medicine, then we urgently need to develop new strategies for cancer drug development."

In particular, it is time to rethink whether the standard model of testing drugs in large phase-III trials is an effective way to bring these targeted cancer drugs to patients, Dr André noted.

"Regulatory processes are becoming increasingly restrictive in providing patient access to potentially innovative new drugs, because even the largest cancer trials generally involve only a small portion of the cancer patient population, and because the drug development process is often more than a decade from the first preclinical study," he added.

This is related to the fact that drug approval usually needs large confirmatory trials that are being done in an unselected population. There is a need for smaller trials done with selected patients to be highly sensitive, a concept that requires the development of molecular selection and relative platforms for doing that.

"It's clear that we urgently need a new paradigm for drug development, including targeted patient selection for clinical trials, shorter duration of clinical trials and improvement of the cost effectiveness of bringing a new drug to the market."

The ESMO Cancer Biology for Clinicians Symposium, a two-day meeting featuring some of the most eminent researchers in the field, is designed to inform oncologists about the ways cancer biology is changing clinical practice.

"What is most exciting today is the active dialogue between clinicians and laboratory scientists who share an interest in applying the new knowledge of cancer biology to the diagnosis, treatment, and prevention of the disease," said meeting co-chair Mario Dicato, from Centre Hospitalier de Luxembourg.

"In the near future, cancer treatment decisions will be based on biology," said the third meeting co-chair Jean-Charles Soria, ESMO spokesperson from Institut Gustave Roussy, France. "It is therefore vital that medical oncologists have the skills and the knowledge to bring these advances to their patients. The future of oncology will be personalized medicine, and the community needs to discuss how this will be implemented."

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(29 novembre 2010) - Des millions de patients atteints de cancer à travers le monde pourraient bientôt être en mesure de recevoir des traitements plus efficaces parce que personnalisés pour leur maladie et ceci grâce à l'évolution de la compréhension de la biologie du cancer.

Cependant, pour tirer le meilleur parti de cette transformation à venir, les gouvernements, les entreprises pharmaceutiques et les médecins doivent adapter la façon dont les médicaments sont mis au point.

"C'est sans doute le moment le plus palpitant de l'histoire de la lutte contre le cancer", a déclaré José Baselga, de MGH Cancer Center à Boston, Etats-Unis, co-président du symposium ESMO et président sortant. "On est à la confluence de deux nouveaux mouvements, l'un vers la médecine personnalisée et l'autre vers l'utilisation de nouveaux traitements contre le cancer moléculaire ciblée qui exploitent la signature génétique et moléculaire de la tumeur. Ces mouvements offrent de nombreux défis, mais aussi l'occasion pour faire des changements de paradigme dans la façon dont nous pensons et traitons le cancer."

Le traitement personnalisé est devenu de plus en plus disponibles pour les cancers au cours des dix dernières années. Cette dû en partie au fait que les scientifiques ont constaté que les tumeurs communes telles que le cancer du sein sont en fait un mélange de plusieurs types de maladies, avec ses éléments moléculaires distincts. Pendant ce temps, des médicaments ciblants ont également été développés qui bloquent notamment certaines cibles moléculaires impliquées dans certains cancers.

"Comme notre compréhension de la biologie du cancer se développe de plus en plus, ces types de traitements personnalisés sont censés être disponibles pour beaucoup plus de types de cancer", a déclaré Fabrice André, porte-parole de l'ESMO de l'Institut Gustave Roussy, France, lors d'une session du symposium. "Si nous voulons faciliter la mise en œuvre de ce type de médecine personnalisée, nous avons un urgent besoin de développer de nouvelles stratégies pour le développement de médicaments contre le cancer."

En particulier, il est temps de repenser le modèle standard de savoir si l'expérimentation de médicaments dans les essais de 3 phases comme moyen efficace d'amener ces médicaments ciblés contre le cancer vers les patients.

"Les processus de réglementation sont de plus en plus restrictifs en matière d'accès des patients aux nouveaux médicaments potentiellements innovants, parce que même les plus importantes études sur le cancer en général ne concernent qu'une petite partie de la population atteinte du cancer, et parce que le processus de développement de médicaments prend souvent plus d'une décennie à partir de la première années d'études précliniques.

Ceci est lié au fait que l'approbation des médicaments a généralement besoin de grandes études de confirmation qui se font dans une population non sélectionnée. Il y a un besoin pour les petits essais réalisés avec des patients sélectionnés pour être très sensible, un concept qui nécessite le développement de la sélection moléculaire et plates-formes par rapport à cela.

"Il est clair que nous avons un urgent besoin d'un nouveau paradigme pour le développement de médicaments, y compris la sélection des patients ciblés pour les essais cliniques, une durée plus courte des essais cliniques et l'amélioration de la rentabilité pour mettre un nouveau médicament sur le marché."

Le Symposium ESMO pour les cliniciens, une réunion de deux jours mettant en vedette certains des chercheurs les plus éminents dans le domaine, vise à informer les oncologues sur la biologie du cancer des moyens et de l'évolution des pratiques cliniques.


"Dans un proche avenir, les décisions de traitement du cancer sera basée sur la biologie», a déclaré la troisième réunion co-président Jean-Charles Soria, porte-parole de l'ESMO de l'Institut Gustave Roussy, France. "Il est donc vital que les oncologues médicaux aient les compétences et les connaissances nécessaires pour faire bénéficier leurs patients de ces avances. L'avenir de l'oncologie sera la médecine personnalisée, et il est important de discuter des besoins de la collectivité pour que cet objectif soit mis en œuvre."
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MessageSujet: suite avec Françoise MAY-LEVIN   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 14:47

Prune : La personnalité de son 1er président (David Khayat) a-t-elle pesé dans le développement de l'INCA (Institut national contre le cancer). Et si oui, en bien ou en mal ?

Françoise MAY-LEVIN : L'INCA est une institution ministérielle dont les missions sont bien établies : évaluation, établissement des recommandations des référentiels, dynamisation des projets... Et on ne peut que s'en féliciter.

Olivier : Le plan cancer a-t-il réellement permis d'éviter le saupoudrage et l'émiettement des aides publiques?

Françoise MAY-LEVIN : Le plan cancer N°1 mis en place par le président Jacques Chirac et qui comportait 70 mesures a considérablement fait progresser la prise en charge du cancer à tout point de vue. 2/3 des mesures ont été remplies.
Le président Nicolas Sarkozy a lancé une enquête avant de proposer un plan N°2 dont l'annonce est iminente.

Pouf44 : J'ai des microcalcifications AR3 tournent-elles toujours en cancer ?

Françoise MAY-LEVIN : Les microcalcifications ne sont que des images et pas un diagnostic. Dans certains cas, elles peuvent évoquer la possibilité de cellules anormales sous-jacentes. Dans ce cas, par prudence, le médecin propose une biopsie dirigée sous échographie. Seul l'examen microscopique du tissus prélevé permettra de reconnaître s'il existe un pré-cancer.

Patte-BlancheinLondon : 20% des cancers seraient induits par des agents infectieux. Par exemple, certaines études tendraient à prouver que l'IST du papillomavirus humain serait également à l'origine du cancer de la gorge. Où en est la recherche sur le rôle des virus dans le développement des cancers?

Françoise MAY-LEVIN : Le rôle du papillomavirus dans le développement du cancer du cancer du col utérin est à présent largement prouvé: 80% des cancers du col sont secondaires à l'évolution de lésions bénignes du col utérin dues à une infection par un papillomavirus (HPV). Deux types sont particulièrement impliqués dans la genèse de ces cancers: HPV 16 et HPV 18. Récemment, un vaccin anti-HPV a été commercialisé et son efficacité prouvée. En France, il est proposé aux jeunes filles de 14 ans et jusqu'à 23 ans en l'absence de tout rapport sexuel. Ce virus peut être, mais de façon moins flagrante, responsable du cancer de l'anus et de façon plus douteuse de cancer de la gorge.
Le virus de l'hépatite C peut être responsable de façon indirecte d'un cancer du foie en se développant sur une cirrhose virale.

JamesBondGirlInUK : Peut-on parler aujourd'hui d'un véritable retard de la recherche épidémiologique en cancérologie?

Françoise MAY-LEVIN : La recherche épidémiologique demande des techniques ou des méthodes précises portant sur de très vastes populations. Il n'est pas facile par exemple, d'affirmer que tel ou tel aliment, ou médicament, favorise ou inhibe un cancer.
Ce qui explique les hésitations de bien des études.
Merci de nous rappeler l'importance de cette branche.

Cricri : Qu'en est-il des futures thérapies génétiques ? Merci

Françoise MAY-LEVIN : Les thérapies géniques, c'est-à-dire la manipulation d'un gène dans la cellule, ont beaucoup déçu dans le cadre de la cancérologie.
Par contre, les thérapies "ciblées", c'est-à-dire agissant sur un signal précis dans la cellule tumorale, sont l'avenir de bien des traitements de cancer.

Ben : Doit-on faire des mammographies très jeune lorsqu'il y a beaucoup de cancer du sein dans sa famille? Les mammographies ne représentent-elles pas un risque?

Françoise MAY-LEVIN : Il faut toujours mesurer les risques. Dans le cas d'une famille à haut risque de cancer du sein, il est important de débuter les mammographies annuelles dès l'âge correspondant à 5 ans avant le 1er cancer du sein de la famille. Si la mère a fait son cancer à 42 ans, on conseille une mammographie annuelle à partir de 37 ans. A noter que les techniques de mammographies se sont beaucoup perfectionnées ces dernières années: mammographies numériques, IRM.

Lulu : Les cancers de l'intestin comme le cancer colo-rectal sont la deuxième cause des décès en France. Ce fait est peu connu. Alors que la prévention routière provoque un battage pour les accidents de la route, ce type de cancer est peu médiatisé. La prévention est quasi nulle : Estce que la recherche a avancé pour limiter par exemple les polypes ?

Françoise MAY-LEVIN : Merci Lulu de cette question pertinente. La prévention du cancer du colon rectum est essentielle et le dépistage par hemocult est actuellement en cours de généralisation sur tout le territoire, chez toute personne de 50 à 74 ans. Vous pouvez si vous le souhaitez en parler à votre médecin généraliste. La mise en évidence de polypes ne peut se faire que par colonoscopie permettant la biopsie.

Emilie : Recommandez-vous l'étude génétique pour connaître sa prédisposition au cancer (gènes)?

Françoise MAY-LEVIN : Seuls 5% des cancers sont d'origine familiale: cancer du sein (8%), cancer du colon (5%) et quelques rares cancers de la thyroïde (médullocancer).
La recherche du gène altéré (BRCA) dans le cancer du sein ne s'impose qu'en cas de risque familial. Il en est de même dans le cancer du colon. De toute façon, en cas d'histoire familiale, la vigilance s'impose.

Ricoux : Madame, j'aimerai connaître les nouvelles recherches sur le cancer de la prostate . Sur le depistage , les seuils qui necessitent une intervention et sur les nouvelles therapies . En vous remerciant par Avance

Françoise MAY-LEVIN : Le dépistage organisé du cancer de la prostate n'a pas jusqu'alors fait ses preuves mais on recommande à tout médecin généraliste de faire à tous ses patients, à partir de 50 ans, un toucher rectal annuel et un dosage du PSA (prostate spécifique antigène). Le taux maximum considéré comme normal est de 4. Au delà de ce chiffre, l'urologue fera pratiquer une échographie et décidera s'il faut faire une biopsie. Seule la biopsie pourra faire le diagnostic de cancer.
Les traitements ont beaucoup progressé: suivant l'âge du patient, les caractéristiques de la tumeur, les projets de vie et les souhaits du patient, seront discutés: une chirurgie: prostatectomie radicale, radiothérapie, curiethérapie, ou si besoin, traitement par hormonothérapie voire chimiothérapie (taxotere). Ces différentes méthodes peuvent être associées. Elles permettent de contrôler la majorité des cancers de la prostate et d'assurer une vie prolongée.

Marcat : pourquoi le traitement de certaines métastases par radiofrequence n'est-il pas proposé dans tous les grands établissements hospitaliers en France?

Françoise MAY-LEVIN : Les traitements par radiofréquences par destruction physique d'une tumeur demandent une technologie spécialisée qui ne peut être le fait que de certains centres.

Dentistefou : On nous dit que les medicaments actuels contre le cancer sont de plus en spécifiques, plus efficaces mais dans les faits l'allongement de la durée de vie est minime, les effets indésirables souvent mal tolérés, les prix des traitements complétement disproportionnés par rapport à leur réel effiacité, quand va t-on s'interesser plus à l'accompagnement des personnes et d'autres traitements autres que medicamenteux ? Merci.

Françoise MAY-LEVIN : Merci de ce message, vous avez raison, ce n'est pas une maladie que les maladie doivent soigner, mais des malades. Prendre en charge un patient, c'est essayer de vaincre la maladie mais aussi assurer son confort maximum physique et psychologique.
Les traitements ont fait d'énormes progrès mais hélas, ils ne sont pas comparables dans toutes les formes de cancer. Ils progressent sans cesse et il faut toujours garder confiance.
Les traitements des symptômes, les traitements de support, sont aussi une part importante de la médecine.

Roldana : Est-il vrai que l'on peut détecter un cancer dès l'âge de 19 ans par exemple, mais que ce dernier "surgira" bien plus tard dans la vie de l'individu?

Françoise MAY-LEVIN : Bonjour,
Le fait de reconnaître un cancer avant même que le malade ne s'en rende compte spontanément s'appelle le "dépistage". C'est ainsi que si un frottis vaginal met en évidence des cellules anormales qui révèleront par la suite un cancer, permettront de le diagnostiquer très tôt et de ce fait, de lui donner toutes ses chances de guérison en bénéficiant d'un traitement le moins mutilant possible.
A l'heure actuelle en France, les pouvoirs publics ont organisé un dépistage systématique gratuit pour toutes les femmes de 50 à 74 ans dans le cas du cancer du sein, pour tous les citoyens de 50 à 74 ans pour le cancer du colon rectum et les frottis vaginaux sont pris en charge tous les 3 ans.
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Denis
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MessageSujet: Françoise MAY-LEVIN   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeMer 4 Fév 2009 - 14:47

Syl-is : Est ce que les traitements de chimiothérapie pour soigner le cancer du sein ont changé depuis10 ans? Utilise-t-on les mêmes produits?

Françoise MAY-LEVIN : Depuis ces 10 dernières années, la chimiothérapie du cancer du sein a connu une avancée spectaculaire: le taxotere a prouvé son efficacité et dans les formes plus avancées des molécules innovantes ont émergé et permis de contrôler bien des situations.
A noter, que les traitements hormonaux ont également beaucoup progressé.
Enfin, avec la technique du ganglion sentinelle permettant d'éviter dans les petits cancers le curage axillaire, le confort des malades s'est amélioré.

Sollene : Bonjour pourqoui apres une chimio les nausées sont tres longue et tres difficile a supporter n'existe t-il pas un bon remede pour faire diminué ces effets car cela est vraiment inssuportable merci de votre reponse

Françoise MAY-LEVIN : Les traitements destinés à calmer nausées et vomissements ont fait d'énormes progrès. Si vos troubles sont insuffisamment contrôlés, parlez-en à votre cancérologue qui adaptera mieux le traitement.

JUMBO : Quel est le type de cancer qui a le plus de chance de guérison à ce jour?

Françoise MAY-LEVIN : Il existe de nombreux cas de guérison de cancers, toute fois certains sont plus ou moins graves. Par exemple, les cancers de l'enfant guérissent dans 80% des cas. Les cancers du testicules, la maladie de Hodgkin ont aussi d'énormes chances de guérison. Mais de nombreuses autres formes peuvent également espérer la guérison et ceci dans toutes les localisations: cancer du sein, colon, rein, etc.

Cathy44 : Bonjour Madame, où en es-t-on au sujet des traitements anti-angiogénèses ? Sont-ils réellement porteurs d'espoir ?

Françoise MAY-LEVIN : Il existe à présent plusieurs agents anti-angiogénétiques tel l'Avastin très efficace dans plusieurs tumeurs, notamment en association avec une chimiothérapie. Ce domaine est en pleine expansion et en plein espoir.

Guilhem : Agé de 74 ans, depuis 2006 atteint d'un cancer du colon, stade T3 N1, avec métastases au foie et aux poumons. Opéré du colon et du foie. Actuellement je suis sous chimiothérapie avec Xeloda 500, à 7 cachets par jour. 14 jours de chimio et 7 jours d'arrêts. Mais après un scanner récent les tumeurs secondaires du foie et des poumons ne diminues pas bien au contraire. On me parle de tarceva avec Xeloda, qu'en pensez-vous ? Merçi de votre obligeance.

Françoise MAY-LEVIN : Le Tarceva est une molécule récente qui en effet a montré son efficacité dans des cas analogues au votre. Mais la certitude en ce domaine, vous le savez bien, n'existe pas.

Germain : Je regrette qu'aujourd'hui France Inter, que j'écoute chaque jour, parle plus de Kouchner que de la Journée mondiale du Cancer. Pensez-vous que de très importants stress émotionnels puissent être à l'origine d'un cancer (langage du corps?)

Françoise MAY-LEVIN : On n'empêchera jamais l'appétit pour les petits scandales et une certaine peur du cancer. Vous avez raison, la vigilance est importante en ce domaine. En ce qui concerne les stress, tout malade ressent le cancer comme une terrible injustice. On a envie d'avoir une cause, un coupable. D'où l'impression que c'est le stress qui l'a causé: qui n'a souffert d'un deuil? d'un licenciement? de chômage, etc...?
Aucune des études scientifiques n'a pu affirmer le rôle du stress, d'autant qu'avant qu'un cancer ne se déclare, il a mis plusieurs années pour se développer dans l'organisme.

Oups : En matière de cancer du côlon, qu'en est-il du traitement ou de la prévention des polypes pouvant être cancérigènes?

Françoise MAY-LEVIN : En ce qui concerne la prévention du cancer du colon rectum le dépistage par Hemocult est actuellement en cours de généralisation sur tout le territoire pour toute personne âgée de 50 à 74 ans. Vous pouvez en parler à votre généraliste. Dès le moindre doute (Hemocult positif, antécédent familial, etc.) une colonoscopie s'impose.

Dédé : Bonjour quelles sont les avancées sur le cancer des ovaires dont on parle très peu? Merci.

Françoise MAY-LEVIN : La première avancée est d'être très vigilant et dès le moindre doute ou facteur de risque, d'avoir recours à un examen gynécologique clinique et échographique. Le marqueur CA125 est fort utile sinon pour diagnostiquer du moins pour surveiller et suivre l'évolution des cancers des ovaires.
Les traitements sont essentiellement: la chirurgie avec une technique très précise et la chimiothérapie devenue de plus en plus efficace. La chimiothérapie intrapéritonéale peut rendre dans certains cas de grands services.

Patte-blancheUK : La cartographie des gènes des cellules tumorales permettra-t-elle de mieux cibler à l'avenir le traitement des patients atteints d'un cancer ? A ce propos, où en est votre programme "Carte d'identité des cancers"? L'application en clinique ne reste-t-elle pas limitée pour l'instant et si oui, pourquoi?

Françoise MAY-LEVIN : La découverte de gènes responsables de certains caractères propres à différentes tumeurs, permet de mieux cerner le diagnostic et de perfectionner les traitements. Ces techniques sont relativement récentes et font d'énormes progrès régulièrement. Le terme "carte d'identité des tumeurs" est un peu shématique mais illustre bien cette notion d'individualisation des différentes tumeurs.

Françoise : Le cancer est-il toujours une maladie honteuse et si oui en quoi ?

Françoise MAY-LEVIN : Le cancer est une maladie comme une autre avec ses questionnements, ses peurs, ses espoirs et surtout d'énormes progrès. Ce qu'il y a d'honteux, c'est encore les quelques discriminations qui persistent notamment lors du retour au travail. La Ligue contre le cancer est fière d'exercer ses missions de lutte contre le cancer et de soutien aux malades.

Ludovic : Où se situent selon vous les grandes sources de meilleure efficience (travail en réseau, dépistage, traitement, développement de consultations spécialisés, rapports avec le généraliste etc.) ?

Françoise MAY-LEVIN : Je pense que chacune de ces méthodes a sa propre utilité et ne peux établir de hiérarchie entre elles.

Julie : On ne cesse de nous parler de pharmacogénomique (adaptation du traitement en "sur mesure"). Mais "en vrai" c'est pour quand précisément ?

Françoise MAY-LEVIN : La mise en évidence de gènes permettant de reconnaître les caractères précis d'un cancer ont déjà bien progressé. Par exemple, dans le cancer du sein on sait que 20% des cancers produisent une protéine exprimée par la suractivité d'un gène: HE2R. Cette protéine témoigne d'une certaine agressivité de la tumeur. Un médicament a pu être mis au point: l'herceptine qui neutralise totalement cette action nocive. D'autres exemples sont apparus ces dernières années et les progrès ne font que s'accélérer. Ceci ne veut pas dire qu'il y aura une carte d'identité spécifique de chaque cancer.

Aïda : Que sait-on des liens entre alimentation et cancer aujourd'hui ?


Françoise MAY-LEVIN : La grande règle est d'avoir une alimentation équilibrée tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Il n'y a pas de règle précise. Sinon d'éviter une surcharge en graisse notamment animale et de favoriser la prise régulière de fruits et légumes. On ne peut préciser une quantité définie et je pense que chacun doit adapter sa façon de manger à son goût personnel. Le plaisir de l'alimentation est également important s'il reste dans les règles de l'équilibre.

Pierre : Le test de dépistage Hemocult est-il fiable ?

Françoise MAY-LEVIN : On sait bien que le test Hemocult est très imparfait. Il peut être positif alors qu'il n'y a pas de polypes, et à l'opposé rester négatif en présence de polypes. Toute fois, les études sur de grandes populations, dont en France, ont montré qu'un dépistage par Hemocult systématique chez les adultes de 50 à 74 ans, permettent de réduire la mortalité par cancer du colon de 30%.

Marion : Pourquoi y a-t-il autant de faux positifs et de faux négatifs en matière de dépistage? Où y en a-t-il le plus? Et pourquoi le dépistage systématique (mammographie) est-il toujours aussi mal organisé?

Françoise MAY-LEVIN : Le problème avec le dépistage est qu'il découvre, et c'est son but, des lésions minimes et seul, l'examen microscopique permet de reconnaître s'il s'agit bien, ou non, d'un cancer débuttant. Etant donné qu'il s'agit d'une micropathologie, il est compréhensible que les hésitations soient nombreuses. Avec le perfectionnement des techniques, les résultats deviennent de plus en plus précis. Quant à l'organisation du dépistage, il varie selon les régions.

Vincent : Dans quel(s) domaine(s) a-t-on le plus progressé ces dernières années?

Françoise MAY-LEVIN : Les progrès s'exercent de façon conjointe dans tous les domaines: d'abord et avant tout dans la recherche qui permettent des outils diagnostic et pronostic plus performants (marqueurs divers, imagerie, etc.). Mais aussi progrès thérapeutiques aussi bien médicaux que radiothérapiques ou chirurgicaux ou encore traitements de support.
Citons un exemple: les thérapies ciblées agissant spécifiquement sur le signal perturbé de la cellule cancéreuse en cause.
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Denis
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MessageSujet: Re: Message encourageant à propos du cancer.   Message encourageant à propos du cancer. Icon_minitimeJeu 16 Oct 2008 - 23:41

Selon une recherche publiée cette semaine dans le British Journal of Cancer, il y a aujourd’hui beaucoup moins de chances de mourir d'un cancer qu’auparavant. Si bien que les chances de mourir du cancer avant l'âge de 84 ans sont en baisse.

Et cette baisse devrait se poursuivre au cours des 20 prochaines années si l’on en croit la bonne nouvelle annoncée par les chercheurs du Cancer Research UK, au Royaume-Uni.

Analyse des tendances

Les chercheurs ont examiné les taux de mortalité dus aux 21 types de cancer les plus fréquents. En analysant les tendances des taux de mortalité entre 1970 et 2005, ils ont pu ainsi prévoir une diminution des décès de 17 % chez les hommes et de 16 % des femmes entre 2003 et 2023.

Le cancer du sein, la forme de cancer la plus répandue au Royaume-Uni, connaît une forte baisse des décès depuis 1988, et ce, en dépit du fait que le nombre de personnes diagnostiquées a augmenté. Par ailleurs, le nombre d'hommes mourant du cancer de la prostate a également connu une baisse de 1 % par an, malgré le nombre croissant des diagnostics

Raisons de la diminution

Les chercheurs expliquent la chute des décès en raison de la détection précoce, de l'amélioration des traitements contre le cancer et de la diminution du nombre de fumeurs.

«Il y a deux raisons pour lesquelles nous assistons à une baisse de taux de décès par cancer. Tout d'abord, la possibilité de développer un cancer diminue à la suite de changements de mode de vie tels que l’arrêt du tabagisme et une meilleure hygiène alimentaire. Deuxièmement, plus de gens survivent à un cancer parce que, grâce à la recherche, il existe de meilleurs traitements, plus efficaces, ainsi que des programmes de dépistage nationaux. Et nous prédisons que la chute des taux de décès par cancer se poursuivra dans les vingt prochaines années», a déclaré le professeur Peter Sasieni, épidémiologiste et auteur principal de l’étude, dans un communiqué du Cancer Research UK.

Les chercheurs ont également prédit une augmentation de quelques types de cancers, dont le cancer du foie chez les hommes.
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