Apprendre à reconnaitre le cancer des ovaires

Chez les femmes canadiennes

Les symptômes du cancer ovarien encore méconnus

Presse Canadienne

Toronto

La plupart des Canadiennes ignorent comment identifier le cancer des ovaires, une maladie qui est mortelle six fois sur 10, selon une étude récente.


En fait, 96 pour cent des femmes interrogées étaient incapables d'identifier les symptômes les plus courants de la maladie, selon l'Association nationale du cancer ovarien, qui a commandé le sondage Decima rendu public mercredi.

«Cette étude confirme ce que nous avons toujours pensé, a commenté Elisabeth Ross, directrice exécutive de l'association, dans un communiqué. Les Canadiennes ont peu d'information sur le cancer ovarien et l'information qu'elles ont est souvent incorrecte.»

Comme il n'existe pas de test de dépistage, la seule façon dont les femmes et leur médecin peuvent pressentir la possibilité d'un cancer du sein est d'en reconnaître les symptômes. Le cancer des ovaires a un taux de guérison de 90 pour cent — s'il est décelé tôt. Ses manifestations les plus courantes incluent: douleur abdominale, gonflement ou ballonnement de l'abdomen, changements dans la fréquence des mictions, gain ou perte de poids et nausées.


Il est «absolument crucial» que les femmes soient au courant de ces symptômes, entre autres parce que la maladie est si mortelle, souligne la docteure Barbara Vanderhyden, une spécialiste du cancer des ovaires de l'Université d'Ottawa. «Malheureusement, la majorité des femmes reçoivent leur diagnostic tardivement dans l'évolution de la maladie; à ce stade, le taux de survie chute à 20 pour cent.»

Cette année, plus de 2400 Canadiennes auront un diagnostic de cancer ovarien; on estime que 1500 mourront de la maladie.

Les femmes les plus à risque de développer le cancer des ovaires présentent certaines des caractéristiques suivantes: elles ont des antécédents familiaux de cancer des ovaires, du sein ou du côlon; n'ont jamais eu d'enfant; sont âgées de plus de 50 ans; n'ont jamais utilisé de contraceptifs oraux; ou sont d'ascendance juive ashkénaze.

L'enquête, dont les résultats sont divulgués dans le cadre du mois du cancer ovarien, révèle que 12 pour cent des femmes ont dit n'avoir jamais entendu parler du cancer des ovaires; qu'une femme sur trois croit, à tort, qu'un test Pap permet de dépister le cancer des ovaires (il dépiste les états pré-cancéreux et cancéreux des voies génitales, qui incluent le vagin, le col de l'utérus et l'endomètre); que les femmes les plus à risque de développer le cancer des ovaires à cause de leur âge sont généralement moins informées au sujet de ce cancer que les femmes plus jeunes.

L'Association nationale du cancer ovarien recommande aux femmes de consulter leur médecin si elles éprouvent l'un ou plusieurs des symptômes et que ceux-ci durent plus de trois semaines. Souvent, les femmes n'en font pas de cas, ces symptômes étant subtils et pouvant être confondus avec d'autres problèmes.

Le sondage a été mené plus tôt cette année auprès de 1373 femmes à travers le pays; il comporte une marge d'erreur n'excédant pas 2,6 pour cent, 19 fois sur 20.