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 Une mort idéale

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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeMar 21 Fév 2006 - 15:40

J'ai déplacé ton autre message dans la section "divers-discussions libres". Dans cette section-ci c'est supposé être réservé pour les témoignages sur le cancer...





Denis
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MessageSujet: Re: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeLun 20 Fév 2006 - 19:44

En guise de consolation:

http://www.lecerveau.mcgill.ca/flash/index_a.html
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeDim 19 Fév 2006 - 13:00

La philosophie des A.A. ne fait pas pour toutes les occasions et toutes les personnes dans la vie. Quand on est menacé par la mort plus souvent qu'autrement on cherche plutôt à se raccrocher à la vie que de lâcher prise.

Tu crois que ton ami est mort avec le sourire...c'est tant mieux pour lui, mais ça ne veut pas dire que tout le monde a la même force de caractère.

Et puis, personne ne peut dire ce qu'il en sera pour lui-même à l'heure de mourir réellement. Si j'étais à ce point orgeuilleux, je pense que je ne dirais pas que la mort me fait peur, je m'inventerais une histoire de gars qui rit en face de la mort...

Il y a le jugement que l'on a sur soi et ce jugement bien souvent c'est comme si on le transportait dans un sac à dos et c'est pas facile d'avoir accès aux choses, il faut s'arrêter un peu et chercher. Puis il y a le jugement que l'on porte sur les autres, celui-là bien souvent on le porte dans un sac à la ceinture en bas de la bedaine et là c'est très facile d'accès, on n'a même pas à s'arrêter, on tire un jugememnt du sac et on le tire à l'autre. Avec un gros doigt accusateur, "toi tu es trop orgeuilleux"
par exemple.

Je ne pense pas que tu voulais forcément me lancer un jugement mais de la façon dont tu t'exprimes ça peut ressembler à ça.

Denis
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MessageSujet: Re: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeJeu 16 Fév 2006 - 12:57

L'été quand il fait beau soleil,
Je vois souvent passer deux vieilles
Qui marchent en se tenant le bras.
Elles s'arrêtent à tous les dix pas.
Quand j'entends leur éclat de rire
J'ai un peu moins peur de vieillir.
- Clémence Desrochers


Denis,

Ce qui nous fait le plus souffrir, c'est l'orgueil. Et tu souffriras tant et aussi longtemps que tu n'auras pas lâché prise. -- Abandonner, s'abandonner. – Apprends à rire de toi-même tandis qu’il est encore temps.

Procure-toi le numéro souvenir du magazine féministe La Vie en rose. Les féministes enragées des années 1980 se sont modérées et même embourgeoisées ces dernières années, mais elles n’ont pas perdu leur sens de l’humour et de la réalité.

Bonne chance.
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 12:29

Ça me paraissait pertinent de créer ton propre sujet témoignant sur ta vision du cancer et de la mort plutôt que de le laisser dans le témoignage d'un autre...

@#$#


Denis
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 11:24

C'est une manière idéale de voir la mort comme étant pas importante du tout mais dans la réalité je ne crois pas que ça se passe dans le sourire pour beaucoup de personnes.

Il y a un réflexe compréhensible de ne pas montrer son désarroi devant une autre personne mais l'idée que l'on va mourir bientôt doit rarement être acceuilli dans la joie.

Pour moi, je l'ai indiqué souvent, tout ce processus me fait peur énormément au point de me paralyser. À défaut d'éradiquer la mort, la société pourrait peut-être éradiquer la peur. Par exemple, après que je me suis réveillé de la chirugie mon docteur m'a informé qu'en fait, je n'étais pas guéri du tout et qu'il me restait 2 ans à vivre.

Je lui en ai voulu après à lui et au système, je me disais probablement dans mes mauvais jours quelque chose comme "s'il y a plus d'espoir, il aurait du me rachever" comme ça je ne serais pas obligé de vivre ce désespoir et cette peur.

Mais c'est vrai que dans mes bons jours je me dis (contre le médecin) qu'il y a de l'espoir qu'ils découvrent un médicament qui fasse l'affaire et qui me guérisse.

Je passe par des périodes de désespoirs et de quasi-exaltation mais jamais ou rarement par des périodes ou ça m'indiffère cette question de guérir ou pas. Ça c'est moi, je ne peux pas dire pour les autres, si ton ami a eu ce qu'on peut appeler une belle mort : tant mieux pour lui mais je soupçonne que ce soit un cas d'exception.

On dit qu'on meurt comme on a vécu. Dans mon cas ça doit être vrai, toujours un peu gêné, mal à l'aise dans sa peau, je ne vais pas vers la mort d'un pas rassuré et joyeux non plus ;-)

per3

Denis
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MessageSujet: Une mort idéale   Une mort idéale Icon_minitimeMar 14 Fév 2006 - 15:19

C'est le dimanche, 29 janvier 06, que j'ai appris que mon ami Michel était décédé d'un cancer le 23 novembre dernier. J'ai appris par la même occasion que, la veille 22 novembre, il était allé à sa réunion habituelle des AA comme pour faire ses adieux, semble-t-il. Il discutait avec tous et chacun. Il souriait, il était joyeux comme il l'était généralement ces dernières années et, le lendemain 23 novembre, il s'est éteint comme une chandelle. Un modèle, un attrait. Je souhaite que les choses se passent de cette façon pour moi aussi, le cas échéant: cancer, accident, ou autre. En tout cas, je m'y prépare mentalement, je cultive une mentalité positive, stoïcienne, alanonienne, au contact de pèlerins anonymes, comme Michel en était un.

Aussi, vendredi dernier, 02 février, vers 15h00, je revenais de la piscine. Trois fois un kilomètre de natation par semaine, c'est juste bon pour ma santé. Et si ça me faisait perdre un peu de poids en plus, ce serait encore mieux. Je dois parfois me donner un méchant coup de pied au derrière pour me décider à y aller, mais quand j'en reviens, je suis de bonne humeur. Et il neigeait abondamment ce vendredi, une grosse neige blanche et lourde. Les rues n'étaient qu'à moitié déblayées et les entrées ne l'étaient pas du tout. Il y avait ce type qui habite dans le même bloc que moi, à demi paralysé, qui descendait péniblement l'allée, un bras attaché sur sa poitrine, sa canne dans l'autre main, un petit pas hésitant à la fois dans environ 15 cm de neige mouillante. J'ai ralenti ma marche et, arrivant discrètement par derrière lui à ses côtés, j'ai dit: «Est-ce que la vie est belle?» À ma grande surprise, il a ri aux éclats. Il dit: «Oui, mon ami, la vie est belle. Même emmanché comme je le suis là, la vie est très belle. -- J'ai dit: «Ah oui, expliquez-moi ça!» -- «Faut bien s'accomoder de ce qu'on a, dit-il, j'ai profité de la vie en masse, maintenant je dois payer pour cela.» -- Avez-vous abusé de l'alcool, lui ai-je demandé?» -- J'ai travaillé 31 ans dans des bars, dit-il, et ça n'a pas été facile d'accepter ma paralysie au début, mais j'ai fini par m'y faire. Que pourrais-je faire d'autre? Même si je me révoltais, ça ne m'avancerait pas à grand-chose. Ça me prend du temps pour arriver à destination, mais je finis toujours par y arriver.» -- Et il me racontait tout cela en ricanant. J'avais mon voyage!

Je me suis souvenu d'une réflexion vue ou entendue quelque part: «Je me plaignais de mes souliers inconfortables jusqu'à ce que je rencontre quelqu'un qui, lui, n'avait pas de pieds.»

Je vais diner à la soupe populaire certains midis. Et, là aussi, je me fais servir une bonne leçon d'humilité. J'y vois des gens qui n'ont pas accès à Internet, ils n'ont même pas d'ordi, pas de carte de crédit, pas de permis de conduire. Souvent, ils savent à peine lire et écrire. Et malgré tout, ils rient, ils ont du fun, la vie est belle! De quoi me plaindrais-je? Pour le 24-heures d'aujourd'hui, j'ai un toit sur la tête, deux bras, deux jambes, toute ma tête sur mes épaules ou à peu près! Je verrai bien demain ce que demain m'amènera. On ne traverse pas la rivière avant d'y être arrivé, semble-t-il.

Salutations amicales à vous qui allez peut-être mourir d'un cancer. Je dis bien «peut-être», car qui sait? Prenez courage. Un jour ou l'autre, il faudra bien mourir de quelque chose. Nul ne sait la manière ni l'occasion. Cancer, schizo, diabiète, cardio, Alzheimer, sida... Voyez l'histoire de Gaston qui est gérant dans la restauration à Québec. Allez voir un bon film tandis que vous en êtes encore capable, La Neuvaine par exemple.


Dernière édition par le Jeu 22 Fév 2007 - 15:44, édité 2 fois
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