une prise de sang pour le cancer du sein

BioMérieux et GlaxoSmithKline ont conclu un accord pour le développement d’un test moléculaire novateur dans le domaine du cancer. Dans le cadre de cette nouvelle collaboration, les deux sociétés mettront au point un test de théranostic pour aider les oncologues à choisir le traitement approprié dans le cas de mélanomes métastatiques (cancers de la peau).

Richard Ding, directeur en charge du Théranostic de bioMérieux, a expliqué que « la particularité de ce test est qu’il cible un point crucial de la voie de signalisation d’un facteur de croissance tumorale et qu’il peut être appliqué à de nombreuses molécules en développement. Cette collaboration renforce également notre pipeline dans le domaine du théranostic. »

BioMérieux a signé avec GlaxoSmithKline un accord de développement pour un test prédictif qui aidera les médecins à choisir le traitement le mieux adapté aux différentes populations de patientes souffrant d'un cancer du sein. Ce test sera développé à partir de nouveaux biomarqueurs. Après autorisation par les organismes réglementaires, il pourra être utilisé à la fois pour les cancers bénéficiant de thérapies adjuvantes et pour les cancers métastatiques.

Plus de 500 000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année aux Etats-Unis ainsi qu'en Europe et la valeur des tests prédictifs d'une réponse à une thérapie a été largement démontrée, a indiqué BioMérieux.

"Ce nouveau partenariat est une étape importante de notre stratégie dans le théranostic", a déclaré Stéphane Bancel, Chief Executive Officer de bioMérieux. "Nous espérons que notre collaboration avec GSK nous permettra de réaliser une avancée significative dans le traitement du cancer du sein, en aidant les cancérologues à choisir, le plus tôt possible, le traitement le plus approprié, afin d'améliorer le pronostic pour de nombreuses patientes".

Le développement de ce nouveau test sera financé par les deux partenaires et s'appuiera sur leurs expertises complémentaires. GSK, l'un des leaders mondiaux des traitements anticancéreux, apportera son expérience approfondie en cancérologie ainsi que dans la conduite d'essais cliniques. L'accord prévoit également un accès facilité aux échantillons provenant de divers essais cliniques.

Le cancer du sein diagnostiqué par une prise de sang
[le 2 juin 2006]


Face au cancer du , le diagnostic précoce de tumeur est un élément clé de la prise en charge. A ce titre, une nouvelle arme contre ce fléau pourrait bientôt débarquer : la détection du cancer du sein par une simple prise de sang.

Cette technique repose sur le repérage de la signature génétique de la tumeur. Un certain nombre de gènes (54 pour ce test) permettent de distinguer les femmes en bonne santé des femmes présentant un cancer du sein à un stade précoce. Au total, 92 femmes, dont 55 porteuses d’une tumeur à un stade précoce ont ainsi testé l’efficacité de ce nouvel outil. Résultat : 92,7 % des cancers ont été détectés et 86,5 % des femmes en bonne santé ont été identifiées. D’autres études sur plus de 1 000 femmes devront être initiées afin de confirmer l’efficacité de ces marqueurs moléculaires sanguins. Mais dès maintenant les firmes Biomérieux et ExonHit Therapeutics à l’origine de ce test estiment que "En synergie avec d’autres méthodes de dépistage, ces tests pourraient permettre une décision thérapeutique encore plus précoce et plus pertinente".

Rappelons qu’actuellement face au cancer du sein, un dépistage organisé est offert en France à toutes les femmes de 50 à 74 ans.

Source : 97e congrès de l’American Association for Cancer Research - Abstract n°3603