J'ai un démon au fond de moi.

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Embâcle

Dans cet hiver de mon coeur, souvent de gros morceaux de sentiments
Dont je ne sais la provenance ni ne cherche à savoir la densité
s'accumulent en tas en moi.

Ils sont porteurs d'impuissance et de tristesse
Ils se fracassent entre eux, retroussent et remontent d'on ne sait quel gouffre noir en on ne sait quelle prière inutile.

Mais le noir du fleuve en eau libre est encore plus épeurant que cette blanche embâcle et je remonte la couverture de laine jusqu'à ma joue et je reste silencieux. Ma vie est froide comme l'univers lui-même.

J'aime la poèsie ..la poèsie n'a pas a être écrite comme ça ou comme ça ! elle dois toucher le coeur , faire vribrer la personne d'un sentiment
bravo Denis ..très réussi

Denis a écrit:

Oui mais je ne sais pas si c'est un poême parce que je ne mets pas trop en ordre en comptant les sylalbes etc.
J'ai vécu plus ou moins la même chose que ce que Nathou raccontait hier et sans le racconter mot à mot, je mets des bouts de phrases qui donnent un peu l'idée de ce qui s'est passé pour moi intérieurement mais dès fois je me trompais en mettant des choses au féminin car c'était inspiré beaucoup de ce que Nathou avait dit aussi. Je suppose que ça aurait pu être plus beau comme texte avec plus de travail...mais je suis un peu paresseux.

J'essaye de m'attacher à la vérité de l'émotion mais même ça, ça aurait pris encore du travail pour dire plus exactement ce qui a été ressenti.

et bien Denis , moi je dirais peu importe le nombres de pieds , de syllabes et tout le bidule qui ferait une poesie parfaite , ce qui est beau dans ton texte c'est l'emotion que tu veus partager et voilà , les mots deviennent poesie et portent les sentimants chez les autres ..
Nous n'avons pas pretention de faire academie , juste de partager et c'est bien aussi ..

Oui mais je ne sais pas si c'est un poême parce que je ne mets pas trop en ordre en comptant les sylalbes etc.
J'ai vécu plus ou moins la même chose que ce que Nathou raccontait hier et sans le racconter mot à mot, je mets des bouts de phrases qui donnent un peu l'idée de ce qui s'est passé pour moi intérieurement mais dès fois je me trompais en mettant des choses au féminin car c'était inspiré beaucoup de ce que Nathou avait dit aussi. Je suppose que ça aurait pu être plus beau comme texte avec plus de travail...mais je suis un peu paresseux.

J'essaye de m'attacher à la vérité de l'émotion mais même ça, ça aurait pris encore du travail pour dire plus exactement ce qui a été ressenti.

C'est vrai que c'est beau , de toi Denis ?

Ah c'est très beau Denis, il me touche personnellement ce poème par raport à ce que j'ai vécu hier. Merci Denis......

Pâques

Je suis l'aveugle de siloé
j'ai croisé une femme qui m'a révélé mon humanité.
Sans rien faire en me souriant
J'en avais tellement besoin.

Dans le secret des choses
Sous des tissus inconnus
j'ai cru que c'était Dieu que je croisais
et après l'eau, comme une miracle permanent,
l'eau de Pâques était en moi.

J'étais joyeux même si je pleurais.
Joyeux de la vie réelle retrouvée
C'était l'arc-en-ciel, l'arc-en-soi.
J'étais cette sainte femme inconnue que j'avais croisée
Surtout, je n'étais plus moi, cette personne si pauvre et affamée.

J'allais m'éloigné dans les pas de cette femme
laissant derrière moi quelqu'un d'autre qui allait mourir
Moi j'allais vivre,
Je pouvais aimer réellement, j'en comprenais la substance
et l'importance.

Oui ce poeme est poignant et beau ...

Je suis sans mots Denis, je comprends tellement ce que tu vis, ça me touche énormément ce que tu as écrit.

Cette douleur de l'autre coté de la vitre que je ne peux pas voir
Que je ne veux pas voir.
Elle est mienne, si terriblement et complètement, mienne
Que je ne veux pas que tu la vois non plus.

Froide comme la réalité,
Floue comme l'amour,
Elle ressemble à la mort,
Si réelle et pourtant inimaginable,
Elle ressemble à mes diverses pauvretés,
À mes successives inadéquations,
À la poésie.

C'est une douleur qui a mon visage
Qui lui colle à la peau comme un mauvais destin.
Elle est mienne et pourtant étrangère et partagée.

Le monstre

Avec ses pointes dans le dos
il n'a pas été aimé
On ne pouvait pas le caressé
il en porte aujourd'hui le fardeau

il balance tristement sa tête
pour regarder son avenir
chemin sans désir
ou ne se tiendra nulle fête

Il n'appartient pas à ce temps
n'a jamais été beau
chassé depuis des temps immémoriaux
parce que jugé effrayant

C'est une bête ou un homme de plus
qui attaque par peur
sans aucune sécurité intérieure
conscient que la mort l'a déja mordu

Le pas est si lourd qu'il fait trembler le sol
Il s'étonne lui-même d'être si vide et si pesant
Bientôt se noiera dans le ressentiment
Pour l'instant regarde un corbeau qui vole

bonjour denis,

Tu as de l'inspiration en fin de journée,merci pour ces quelques lignes,si joliement écrites...
Bisous de marie @#@

Si je laisse, si je laisse
Si je laisse ma vie ma grande inquiétude
Je suis en si grand danger de ne rien retrouver

Mais si c'est le contraire
Et si dans les grands arbres mouvants là dehors
Il y a autre chose

Si je laisse si je laisse donc
Tout ce fardeau dans ma tête
Peut-être pourrais-je habiter
l'éternité d'une chenille
pour changer

L'âme du vent, la joie du piano,
L'écriture d'un nuage
Ou le travail d'un bourdon

Si je laisse
Je ne sais plus quoi déja
Ce sera le néant et la mort c'est sûr

Et la folie du papillon peut-être

@#@

J'ai un démon au fond de moi
qui marche à reculon
qui se multiplie à profusion
il sème dans mon esprit l'effroi
ce démon que j'ai au fond de moi

Peut-être n'est-ce qu'une impression erronée
Mais je suis sûr que je l'ai déja connu
Je ne sais plus d'où il était venu
Plus jeune en effet, je crois l'avoir déja croisé
il faisait noir, c'était en fin de journée

Le temps était lourd, le temps était froid
il m'avait dit deux mots
qui m'avaient glacer les os
Il m'avait dit "Je vais te retrouver toi"
J'étais seul, petit et je jouais avec mes doigts

J'étais destiné à cette bête
Elle était tapie dans les contines de mon enfance
Elle a suivi depuis toujours mon errance
Elle s'est peut-être caché un temps dans ma tête
Maintenant c'est son jour, elle fait la fête


Denis