C'est un des médicaments que je prends, c'est pour ça que je mets un bout de cet article. Un bout parce que je ne suis pas sûr de vouloir savoir...
- Des recherches mettent en doute l'hypothèse traditionnelle et les recommandations actuelles concernant le traitement adjuvant du cancer de la prostate non métastatique de faible pronostic par les analogues de la LHRH.
Les nouvelles recherches présentées aujourd'hui lors du 28e Congrès de la Société Internationale d'Urologie (SIU) au Cap, en Afrique du Sud, montrent que le traitement adjuvant faisant appel à la suppression androgénique par ZOLADEX (goséréline) permet de maîtriser durablement le cancer de la prostate et d'allonger la survie à la maladie[1]. Les chercheurs en concluent que la goséréline administrée en adjuvant doit être reclassifiée comme traitement à visée curative des cancers de la prostate non métastatiques de faible pronostic, et demandent la définition de nouvelles recommandations cliniques reflétant cette évolution.
Ils citent également d'autres traitements anticancéreux reclassés comme curatifs, dont les chimiothérapies au cisplatinum qui ont révolutionné le traitement du cancer des testicules, éradiquant la maladie chez un grand nombre de patients. Les résultats à long terme obtenus avec le tamoxifène, utilisé en traitement postchirurgical chez les femmes atteintes d'un cancer du sein, ont également conduit à reclasser ce médicament dans la catégorie des traitements à visée curative.
Est-il possible de << guérir >> les patients présentant un cancer de la prostate non métastatique de faible pronostic ?
Les chercheurs ont analysé les données de survie fournies par quatre études cliniques à long terme, contrôlées et randomisées, portant sur des sujets atteints d'un cancer non métastatique de faible pronostic ayant reçu une hormonothérapie adjuvante par goséréline après un traitement de première intention (prostatectomie radicale ou radiothérapie)[4],[5],[6],[7]. Ce choix d'analyse est lié au fait que la goséréline est l'analogue de la LHRH le plus étudié, et le seul à avoir été évalué en traitement adjuvant dans un certain nombre d'études de survie contrôlées et randomisées avec un suivi supérieur à cinq ans. À partir de ces résultats expérimentaux, les chercheurs ont évalué le potentiel de guérison selon une nouvelle définition, spécifique du cancer de la prostate, à savoir 1) la courbe de survie sans maladie s'aplanie 10 à 15 ans après le traitement, et 2) le taux de survie global est proche de celui d'une population masculine saine de la même catégorie d'âge[1]. Conclusions des travaux :
- Dans les quatre études, la maladie a été maîtrisée à long terme chez un pourcentage élevé de sujets atteints d'un cancer de la prostate non métastatique de faible pronostic (mesuré entre autres par les critères suivants : taux de PSA > 20 ng/ml et score de Gleason > 8 ) et ayant reçu de la goséréline en traitement adjuvant.
- Les courbes de survie sans maladie (méthode Kaplan-Meier) se sont aplanies au cours du suivi à long terme, révélant une absence de rechute dans de nombreux cas.
- Autre constat important : les courbes de survie globale indiquent que les effets secondaires de l'administration de goséréline à long terme n'entraînent pas d'augmentation significative de la mortalité.