Les chiffres relatifs au cancer du
sont hélas très impressionnants, avec pas moins de 200 000 cas recensés chaque année. Des chercheurs viennent de présenter une nouvelle méthode non invasive pour prévenir ce fléau.
Les scientifiques ont passé des années à apprendre à détecter et à traiter le cancer du sein, mais le plus simple serait encore de pouvoir empêcher cette maladie de se déclarer. Les scientifiques de l’Institut Wyss de l’Université de Harvard ont peut-être réussi grâce à une nouvelle procédure non invasive (contrairement à la chimio, la radiothérapie ou la mastectomie).
Les scientifiques savent depuis longue date que certaines femmes ont une prédisposition génétique facilitant l’arrivée de cette maladie. Aussi, ils ont mis au point un traitement de prévention en commençant par étudier les gènes qui deviennent actifs lorsque le cancer du sein apparaît, et, par un processus d’élimination, ont isolé le gène HoxA1.
Il a ensuite fallu développer des tissus mammaires sains dans un laboratoire et créer une chaîne d’acide ribonucléique baptisée siRNA, apte à empêcher ce gène particulier de s’exprimer. L’ARN est une molécule très proche chimiquement de l’ADN et il est en général synthétisé dans les cellules à partir d’une matrice d’ADN dont il est une copie. En l’injectant, les cellules cancéreuses sont finalement revenues à un état sain.
Mieux, sur les souris porteuses du gène responsable du cancer, grâce aux injections de siRNA, n’ont pas développé de cancer du tout ! Certes, pour l’heure, ce traitement n’a été testé que sur des souris, nous sommes bien loin de pouvoir l’appliquer à l’être humain. Toutefois, c’est une très belle avancée dans la lutte contre ce mal du siècle.