Qu'est-ce que l'art-thérapie?

La Knott Gallery accueille du 28 au 30 mars le collectif Skin, qui rassemble 10 binômes d’artistes et de femmes atteintes du cancer du sein ou en rémission. Un portrait en creux de la souffrance et la difficile reconstruction de ces femmes après la maladie mais aussi une belle célébration de la vie !

“Après la bataille, on compte ses blessures”, raconte Cécile Cleach. Sa guerre, elle l’a menée contre le cancer du sein. “Quand je suis sortie de ma maladie , je n’ai rien trouvé qui pouvait me rassurer, j’avais l’impression de ne plus être une femme et j’éprouvais une grande solitude…”, confie-t-elle. Une rencontre avec l’artiste Karine Zibaut va la bouleverser. Durant deux ans, les deux femmes correspondent. Céclie Cleach couche sur le papier ses peurs et ses espoirs. Karine lui envoie des encres, des dessins, photographie son buste élancé de dos… Elle lui prouve “qu’elle est encore vivante” et l’aide à habiter son nouveau corps. “Cécile avait en parallèle à cette douleur à exorciser, à transcender, cette appétence pour la vie. (…) J’ai su que pouvais être celle qui voyagerai avec elle, pour décrocher cette fichue lumière”, écrit Karine Zibaut.
Cette expérience de résilience et de cicatrisation, Cécile Cléach voulait la partager avec d’autres femmes fragilisées et démunies à l’issue de leur maladie. Mais comment faire? Cécile Cléach a cette idée géniale de réunir des artistes. Chacun d’eux, à l’instar de son duo avec Karine, constitue un binôme avec une femme atteinte ou ayant été atteinte d’un cancer du sein. Très vite, des photographes, plasticiens, designers, sculpteurs la rejoignent. Dix binômes sont constitués. Nous sommes en 2008, le projet Skin est lancé.

Se reconstruire

Recréer du lien. Communiquer autour de l’art. Se reconstruire surtout… Car Skin, “c’est une histoire de peau, l’organe le plus vivant, qui se régénère le plus vite. Skin, c’est la féminité retrouvée, c’est se réinventer avec ou sans seins, avec ou sans ovaires, avec ou sans cheveux…“, explique Cécile. En témoigne l’oeuvre créée par Annette Jalilova, sculptrice, et Nadège. Ensemble, elles ont conçu une sculpture d’une femme à genoux,fracturée d’une cicatrice tout le long du corps et tatouée de chakras. “La créativité vient de la souffrance, des skin-is-joy_credit-karine-zibautcicatrices“, confie Annette, “la sculpture est une métaphore de la maladie mais porte en elle l’espoir…”. Les oeuvres de Skin sont le résultat d’heures de travail, d’échanges et de partages. “Quand on sculpte, on discute, on apprend à connaître la personne autrement que par la maladie“, raconte Annette. “L’art est une autre façon de « dire « la maladie”, témoigne aussi Nathalie Tacheau, artiste du projet. Elle a réalisé avec son binôme une correspondance sous forme de cadavre exquis. L’occasion de laisser s’exprimer les doutes, les peurs, les souffrances par des collages, des peintures, “offrir un nouveau support à ces femmes, leur permettre de se projeter vers l’avenir, de se reconstruire.”

Sortir de l’ombre

“Le cancer effraye encore de nombreuses personnes”, regrette Cécile. En exposant cette maladie dans les galeries d’art, Skin entend aussi rendre visibles les femmes atteintes du cancer et en rémission, “montrer que les cicatrices demeurent mais que la reconstruction est possible”.

Pour découvrir ces oeuvres, le rendez-vous est donné à la galerie Jean-Paul Knott, parrain du collectif, du 28 au 30 mars. Elles seront vendues au profit de l’association Skin. Les fonds récoltés seront partagés entre le département Recherche médicale de l’Institut Curie et l’organisation de nouveaux ateliers et nouvelles expositions.

Après avoir fait escale à Bruxelles et Paris, Skin poursuivre reviendra à la source. L’exposition s’affichera dans les couloirs des services de cancérologie …

EN SAVOIR PLUS :

Du 28 mars au 30 mars à la Knott Gallery, 20 Boulevard Barthelemé, 1000 Bruxelles. Infos: www.collectif-skin.com

L’association belge Saint-Sein collabore avec Skin. Un tas d’activités (workshops, tables rondes) sont prévues durant l’exposition. Tout le programme sur le site de Saint sein

Manon Legrand

Pamiers ! que de souvenirs d'enfance, par là ! de jolies vacances !

Pamiers. Mieux vivre son cancer grâce à l'art

art-therapie

Dans le cadre de la journée de la femme, la médiathèque propose une table ronde, mardi 8 mars, à 14 heures, autour de l'art-thérapie.

Elle sera animée par la plasticienne Cécile Bocéno, dont la médiathèque accueillera les œuvres au printemps pour une exposition intitulée « Chimiothérapie ». L'artiste, ariégeoise d'adoption, vient de présenter ses toiles aux Abattoirs de Toulouse : une série de 365 tableaux réalisés après l'annonce de sa maladie. Un travail bientôt visible à Pamiers.
Aussi, la table-ronde proposée sera également un moyen de présenter l'univers de cette artiste. Mais avant tout, elle permettra de débattre et de discuter du rôle de l'art face à la maladie, et en particulier le cancer. Sera également présente une cancérologue, afin d'apporter un éclairage médical au cours du débat.
Toute personne concernée par l'art-thérapie est invitée à s'inscrire auprès de la médiathèque (gratuit et ouvert aux femmes comme aux hommes) au 05 34 01 38 90.

Je pense que toutes les médecines douces sont interressantes et peuvent être associées entre elles
A nous de voir laquelle, nous apporte un "plus "

Mais encore une fois il est important de consulter un vrai médecin pour en cas de maladies

Sourires doux , l'art therapie est un moyen efficace et agreable de se faire du bien ..mais je trouve que là il y a un parti pris contre les entretiens psychotherapiques qui s'ils ne laissent pas de trace concretes parce que pas materielles sont à mon sens aussi "bonnes" que toutes autres therapies ..c'est à chacun de trouver ce qui lui convient ..
Resourires ,j'espere bien que les musicotherapeutes ne disent pas eux aussi que leur therapie est la meilleure ..
elles sont , point et l'essentiel c'est qu'elles aident l'individu ...

Qu'est-ce que l'art-thérapie?

C'est une thérapie médiatisée. C'est-à-dire une thérapie comme n'importe quelle autre mais pour laquelle on prend comme médium l'«art».

Pour le thérapeute, l'utilisation du médium des arts lui sert de chemin pour aider le patient. Ainsi, plutôt que de travailler uniquement par la communication verbale, il utilise la communication artistique pour établir un contact avec le patient. En fait, le dessin (ou tout autre médium) permet d'entrer en relation, de maintenir une relation, de développer cette relation et aussi de pouvoir comprendre la personne qui est en face de soi. Le sujet doit pouvoir s'exprimer librement à travers son oeuvre. L'oeuvre accomplie n'est pas importante en soi, c'est tout ce qui se passe pendant sa réalisation qui compte.

On peut utiliser différents outils dans cette thérapie. Tout ce qui nous tombe sous la main: le dessin, la peinture, la glaise, la danse, les marionnettes, le théâtre, la musique, la pierre, l'improvisation, le modelage, le collage, l'écriture, le cinéma, la photographie, les contes ou la poésie, cela n'a pas d'importance. «Toutes les techniques qui stimulent l'imagination peuvent être utilisées.» En fait, ce sont des moyens pour permettre à la personne de sortir de son univers, d'extérioriser ce qu'elle ressent.

L'art est l'impression de soi, c'est dévoilé ce qui nous hante, c'est déversé à l'extérieur de soi ce que l'on vit.

La création par l'art ouvre le dialogue avec soi-même. L'avantage de l'art-thérapie est de donner un moyen concret, un outil de prise en charge personnelle à l'individu pour qu'il puisse continuer par lui-même son processus de développement.

A travers l'art, la personne peut se comprendre et agir.

Si vous allez dans un bureau de psychologue. Vous vous videz le coeur, mais il ne reste rien de tout ce qui a été (de concret, de palpable). La prise en charge d'un individu par l'art-thérapie est davantage positive parce que la personne continue son art à l'extérieur du bureau. Elle peut rapporter ses oeuvres lors d'une séance. Ainsi, la communication franchit les limites de l'heure de consultation. Par contre, le cadre est d'une importance capitale en psychothérapie par les arts. Que ce soit l'espace, l'endroit choisi ou la durée de la séance, ce sont tous des facteurs qu'on ne doit surtout pas négliger. En fait, l'art-thérapie c'est simplement entrer en contact avec le patient et, pour l'aider à s'exprimer, on favorise l'utilisation de différents médiums.

Quel que soit le médium que vous utliserez...Amusez-vous! laissez parler vos émotions à travers vos créations, vous en retirerez un bien être immense!

.