| poêmes d'Eugène Guillevic | |
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Auteur | Message |
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diane2
Nombre de messages : 2424 Age : 78 Localisation : L'île Val D'Or à Champlain QC. Date d'inscription : 27/09/2009
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Ven 11 Nov 2011 - 9:47 | |
| Je vais creuser cet auteur que je ne connais pas. C'est très beau. | |
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yamsy
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 10/11/2011
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Jeu 10 Nov 2011 - 19:56 | |
| On le reconnaît bien là effectivement! Je rédige en ce moment mon mémoire de master sur ce poète que j'admire. Je travaille en particulier sur le recueil Euclidiennes car je m'intéresse à la dimension mathématique dans la poésie de Guillevic. Vous comprendrez que cet extrait ait attiré mon attention! Qu'à cela ne tienne, j'irai le dénicher moi-même! Merci malgré tout! | |
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Denis Rang: Administrateur
Nombre de messages : 17118 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Jeu 10 Nov 2011 - 14:23 | |
| Bonjour Yamsy,
J'avais pris ça sur youtube, une prof qui lit devant sa classe donc je ne sais pas. Seule chose certaine, c'est du Guillevic | |
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yamsy
Nombre de messages : 2 Date d'inscription : 10/11/2011
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Jeu 10 Nov 2011 - 12:01 | |
| Bonsoir Denis,
Pourriez-vous m'indiquer de quel recueil est issu l'extrait de poème suivant:
Le vertige c'est la verticale qui vers le bas éclate. Vu d'en haut le lac serait un réceptacle approprié Même le mur tu crois qu'il va t'absorber Il est vrai que le vide... Où n'est pas le vide ? Où es-tu béatitude ? Le lac ne m'a pas épargné son volume. D'un instant à l'autre la chute.
(...)
Est-ce qu'il y a quelque chose ou s'appuyer ? Tout espace est un exponentiel de l'espace contre toi...
Ce n'est pas sous toi que ça s'ouvre, c'est tout autour, c'est dedans.
Merci infiniment par avance! Bonne soirée à vous. | |
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Denis Rang: Administrateur
Nombre de messages : 17118 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Mer 7 Oct 2009 - 23:41 | |
| La feuille
Amie du silence
Laisse le vent
Parler pour elle
"Vivre tout événement quotidien dans les coordonnées de l'éternité, c'est pour moi la poésie"
Guillevic, « Vivre en Poésie» (extrait), 1980 | |
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Denis Rang: Administrateur
Nombre de messages : 17118 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Dim 7 Sep 2008 - 22:43 | |
| Le vertige c'est la verticale qui vers le bas éclate. Vu d'en haut le lac serait un réceptacle approprié Même le mur tu crois qu'il va t'absorber Il est vrai que le vide... Où n'est pas le vide ? Où es-tu béatitude ? Le lac ne m'a pas épargné son volume. D'un instant à l'autre la chute.
(...)
Est-ce qu'il y a quelque chose ou s'appuyer ? Tout espace est un exponentiel de l'espace contre toi... Ce n'est pas sous toi que ça s'ouvre, c'est tout autour, c'est dedans. | |
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Denis Rang: Administrateur
Nombre de messages : 17118 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Mar 10 Juil 2007 - 12:06 | |
| Qu'est-ce c'est : Etre sur terre ?
Qu'est-ce c'est : Accompagner le soleil ?
Et puis encore : Se baigner dans la rivière ?
Ce qui est clair C'est avoir mal.
... @#@
Ce qui fut fait à ceux des miens Qui fut exigé de leurs mains Du dos cassé, des reins vrillés
Vieille à trente ans, morte à vingt ans, Quand le regard avait pour âge, L'âge qu'on a pour vivre clair (...) Ce qui fut fait à ceux des miens (...) Je ne peux pas le pardonner
... @#@
Il y a beaucoup de vaisselle, Des morceaux blancs sur le bois cassé, (...) Il y a tant de morceaux blancs De la vaisselle, de la cervelle Et quelques dents de mon enfant.
Il y a beaucoup de bols blancs, Des yeux, des poings, des hurlements.
Beaucoup de rire et tant de sang Qui ont quitté les innocents.
... @#@
Passez entre les fleurs et regardez : Au bout du pré c'est le charnier.
Pas plus de cent, mais bien en tas, (...) Avec des pieds à travers tout. (...)
- Eux aussi Préféraient des fleurs. * A l'un des bords du charnier, Légèrement en l'air et hardie,
Une jambe - de femme Bien sûr -
Une jambe jeune Avec un bas noir
Et une cuisse, Une vraie,
Jeune - et rien, Rien. * (...) Encore s'ils devenaient aussitôt des squelettes,
Aussi nets et durs Que de vrais squelettes
Et pas cette masse Avec de la boue. * Lequel de nous voudrait Se coucher parmi eux
Une heure, une heure ou deux, Simplement pour l'hommage.
Où est la plaie ? Qui fait réponse ?
Où est la plaie Pour qu'on la voie ?
Qu'on la guérisse. * Ici Ne repose pas,
Ici ou là Ne reposera
Ce qui reste Ce qui restera De ces corps-là.
... @#@
Ce qui n'est pas dans la pierre, Ce qui n'est pas dans le mur de pierre et de terre,
Même pas dans les arbres, Ce qui tremble toujours un peu,
Alors, c'est dans nous.
... @#@ | |
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Denis Rang: Administrateur
Nombre de messages : 17118 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: Re: poêmes d'Eugène Guillevic Mar 28 Juin 2005 - 8:20 | |
| Murs sans trompettes-quels cris Vous jetez dans la chambre, -Quel silence et quelle horreur.
@#@
Mais mourir, Ce peut être une grande fatigue Un soir,
Et un aveu.
@#@
Dessous la chair des femmes qu'il fait si bon toucher, il y a un squelette-
Un squelette égaré que la tiédeur étonne Et que le sel appelle En ses cavernes grises.
@#@
Peut-être que la tourbe est montée des marais, Pour venir lanciner, suinter dans le silence Et nous suivre partout Comme une mère incestueuse.
@#@
Il y a des monstres qui sont très bons, Qui s'assoient contre vous les yeux clos de tendresse Et sur votre poignet Posent leur patte velue.
Un soir- Où tout sera pourpre dans l'univers, Où les roches reprendront leurs trajectoires de folles,
Ils se réveilleront
@#@
Eugène Guillevic | |
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Denis Rang: Administrateur
Nombre de messages : 17118 Date d'inscription : 23/02/2005
| Sujet: poêmes d'Eugène Guillevic Mer 8 Juin 2005 - 7:39 | |
| L'homme en extase Qui bénissait les paysages
Et s'en allait Vers les forêts
Avant sa fin N'aimait plus rien
Que deux objets Qu'il avait faits
Et se cacher Pour les aimer
@#@
La femme qui craignait le tonnerre par dessus tout, Comme elle revenait de la foire Dans son char à bancs jaune et noir, Comme elle revenait cossue de la foire Dans sa lourde robe noire
Soudain vit un éclair couper le ciel en deux, Puis un cheval rejetant le feu de partout Lentement glisser du ciel vers la terre, Sa très noble tête regardant vers elle.
Et comme tremblante elle attendait Que vienne et tombe sur elle Le fracas sans miséricorde du tonnerre, Que le cheval rejetant le feu de partout Descendait toujours dans le silence,
Elle ne put se retenir de mourir et tomba Parmi les oeufs et la volaille.
@#@
Dernière édition par Denis le Dim 27 Sep 2009 - 14:09, édité 5 fois | |
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