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 Des gens combattent le cancer 25 ans.

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Denis
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Denis


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Date d'inscription : 23/02/2005

Des gens combattent le cancer 25 ans. Empty
MessageSujet: Des gens combattent le cancer 25 ans.   Des gens combattent le cancer 25 ans. Icon_minitimeJeu 19 Mar 2009 - 13:37

Je connais des gens qui combattent et narguent le cancer les ayant attaqués depuis 25 ans. D'autres qui sont tombés au combat en six mois, six semaines. Chaque fois, j'ai l'impression qu'on a affaire à un tireur embusqué qui choisit ses victimes de façon totalement arbitraire. Parfois il prend des amateurs de vélo et de viandes maigres en pleine forme, qui ont toujours tout fait pour le fuir. Parfois, il préfère des excessifs de la vie qui courent après lui depuis toujours en le défiant.

Cette maladie nous glisse entre les doigts comme une glu qui colle ou s'étiole selon son bon vouloir. Je la déteste car elle m'a pris trop de gens que j'adorais mais je n'ose pas le dire trop fort. Je ne lui fais pas du tout confiance. Et si elle décidait de se venger?

Le cancer me fait penser aux monstres que je croyais cachés sous mon lit quand j'étais enfant. Il me terrorise.

Statistique Canada nous a donné hier une sorte de portrait de la situation sur ses ravages ici. Rien pour nous rassurer. Ou plutôt si, un peu.


On le combat mieux que jamais. Et les taux de survie sont plus élevés. Mais il y en a partout. Sein, prostate, côlon... Poumon aussi, peau, vessie.

La meilleure façon de guérir un cancer, dit-on, est de le détecter très tôt. Une réalité terrifiante pour ceux, nombreux, à ne pas avoir de médecin de famille. Car la détection, on la fait comment? En étant suivi par un pro qui peut faire les tests de dépistage à intervalles appropriés et qui peut, élément à ne pas négliger, répondre aisément aux petites inquiétudes. «Ça ne me dérange pas beaucoup, mais est-ce normal que ceci ou cela?» «Et ce grain de beauté, qu'en pensez-vous?» «L'autre jour, j'ai remarqué que...»

Demain matin, vous remarquez une bosse à un endroit bizarre, un saignement inhabituel, inexpliqué, avez-vous quelqu'un à qui en parler facilement, aisément?

Au Québec, il y a aussi l'attente omniprésente dans le réseau de la santé qui est agaçante, car le cancer adore que ses cibles attendent. Il adore qu'on reste là à ne rien faire, oscillant entre l'impatience et la procrastination encouragée par le système.

L'autre jour, une amie appelle sa gynéco après avoir raté son rendez-vous annuel, vous savez celui où on fait du dépistage pour le cancer du col de l'utérus et le cancer du sein. Résultat: un nouveau rendez-vous en septembre... 2010! On a beau vouloir faire de la prévention, si le médecin n'est pas là...

Difficile de trouver des études qui nous parlent clairement de l'impact des délais imposés par le réseau sur les cancers au Québec, notamment parce que les études sur les patients atteints de cancer sont souvent faites en suivant des protocoles qui les mettent, en quelque sorte, hors du système. Difficile aussi de tracer la ligne entre l'attente imposée par le système et les délais causés par les patients eux-mêmes.

Mais il est clair que l'attente joue le jeu de la maladie. Une recherche menée par des chercheurs du Centre universitaire de santé McGill et publiée dans le Journal of Urology en 2006 sur l'impact de l'augmentation des délais pour les chirurgies contre le cancer de la vessie est claire: on observe une augmentation de la mortalité chez les patients à partir d'un certain nombre de semaines d'attente avant une chirurgie.

Les médecins voient régulièrement des malades arriver chez eux à un stade trop avancé, des gens qui auraient dû voir un docteur plus tôt. Mais parmi eux, combien sont ceux qui ont été négligents, combien sont-ils à avoir réellement été ralentis dans leur quête de soins par le système lui-même, combien sont-ils à avoir laissé traîner les choses à cause de leur perception de l'inefficacité du réseau de la santé?

On n'en sort pas.

En attendant, on essaie de se dire que ce n'est pas si mal que ça un test de dépistage du cancer du côlon ou de la prostate. Un mauvais moment à passer.

On se rappelle que la façon la plus efficace de mettre statistiquement les chances de son bord, c'est d'arrêter de fumer. (La Société canadienne du cancer estime qu'il reste encore 1,4 million de fumeurs au Québec.)

Ensuite, on aide aussi les probabilités si on se met à l'exercice (si ce n'est déjà fait), si on mange plus de fruits et de légumes, si on maintien un poids normal...

Doit-on ou pas manger plus de chou ou de curcuma? Doit-on cesser totalement l'alcool? Doit-on éviter les cosmétiques et autres produits pour la peau remplis de produits chimiques?

Ça, c'est vous qui décidez. La vie est un énorme exercice de gestion de risque et de probabilités. Déjouer le cancer aussi.


Il s'agit d'un article sur cyberpresse.
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