Une Silicon Valley du cancer à Toulouse.

Lancement du projet anti-cancer toulousain, baptisé Captor

Primé au printemps dernier, le projet médico-scientifique, Captor de l’Oncopôle de Toulouse, a été officiellement lancé hier par l’Université Paul-Sabatier. Au programme de ce tout nouveau concept, qui allie chercheurs, médecins, patients et industriels de secteur pharmaceutique : le développement de nouveaux médicaments anticancéreux et la recherche de nouvelles pistes thérapeutiques dans la lutte contre les tumeurs.

Financé à hauteur de 10 millions d’euros sur une période de cinq ans dans le cadre des Investissements d'Avenir de l'Institut National de la Recherche, Captor (Cancer Pharmacology of Toulouse and Region) est unique en Europe. Une de ces principales caractéristiques est de réunir dans un même lieu l’ensemble des composantes du projet : l’oncopole de Toulouse.

Axé sur l’innovation en matière de lutte contre le cancer, le projet s'articule autour de 4 grandes thématiques : l'innovation au niveau des molécules, la recherche clinique, la«pharmacologie sociale» et la formation des professionnels. L’objectif avoué de Guy Laurent, coordinateur de Captor, est de créer une véritable dynamique s’appuyant sur une transversalité passant de la recherche pure, à la mise en place de nouveaux traitements, pour finir par le suivi des patients.

A terme, les chercheurs espèrent que ce type d’expérimentation amènera à mieux comprendre les différents cancers et ainsi mettre en place des stratégies thérapeutiques innovantes. Ce projet pourrait bien placer la France dans les premiers rangs au niveau de la recherche sur le cancer.

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Paris, le mardi 27 mars 2012 –

Le second plan cancer est animé d’une volonté redoublée de faire progresser la recherche française dans ce domaine. Pour satisfaire cet objectif, l’hexagone n’a pas hésité à s’inspirer d’illustres exemples étrangers. L’Institut national du cancer (INCA) a, à ce titre, signé il y a deux ans un accord de collaboration avec le National Cancer Institute (NCI) des Etats-Unis.

Par ailleurs, aujourd’hui, l’hexagone paraît tendre vers la création d’une « sillicon valley » du cancer en réunissant dans une même région plusieurs pôles d’excellence. C’est à Toulouse que semble s’implanter solidement cette concentration unique de chercheurs. Déjà dotée d’un Oncopôle, Toulouse abritera demain le projet CAPTOR. Ce dernier vient de recevoir 10 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projets « Pôles Hospitalo-Universitaires en Cancérologie », dont les lauréats ont été désignés la semaine dernière. CAPTOR a pour objectif de devenir la principale référence française dans le domaine de la pharmacologie anti-tumorale.

Evaluation, recherche et amélioration des connaissances en pharmacologie seront les trois principales orientations de ce programme, dont « l’ajout majeur (…) est de concentrer sur une même surface de 220 hectares, une vaste plateforme intégrée rassemblant des forces académiques, industrielles, médicales et éducatives, toutes dédiées à la pharmacologie anti-tumorale » précise le dossier de presse du ministère de la Santé.