Pourquoi j'aime cette image.

J'aime beaucoup ta vision de ma photo Rustine. Tu me fais réaliser des choses...

J'aime aussi beaucoup cette photo postée sur cette ligne le 21/08/2012, et qui figure en page d'accueil ces jours-ci.
Pour des raisons insondables... si je fais un petit effort :
comme toujours, parce qu'elle est dans le mouvement de la vie - elle a été prise dans le mouvement, elle est un peu floue - mouvement du corps, mouvement de l'eau, mouvement de l'air; mouvement de la photographe, qui s'est dépéchée de la prendre en catimini?
Léger déséquilibre, recherche de points d'appuis, impermanance - peut-être fait-elle profiter ses orteils et même ses pieds tout entiers de la chaleur emmagasinée dans les graviers, et ce faisant, laisse-t-elle aussi ces derniers piquer la peau fine de ses plantes-des-pieds et de ses orteils... plaisir-déplaisir...
J'aime ce qui est dit du cadre : l'eau, le rocher, et le végétal affirmant sa présence, sa recherche de lumière - les vagues font penser à la mer alors on s'interroge un peu sur l'identité de ces plantes... ce vert est la seule couleur vraiment tranchée, en milieu d'image. Ca me réchauffe aussi de voir que c'est l'été...

Moi aussi je suis très séduite par ce tableau

Pour moi c'est une image très apaisante et toute joyeuse de promesse de vie, de chemin qui mène ailleurs où c'est beau...c'est très très agréable a voir, ça allume un sourire et des étincelles plein les yeux.

On mange presque avec nos yeux tellement les couleurs de ce paysages sont vives et vont chercher en nous des restes de souvenirs d'enfant alors que l'énergie et l'espoir nous sortaient tellement de partout que l'on devait voir le monde avec ces couleurs-là.

C'est vrai que ça ne peut pas être un paysage québécois, les montagnes, les maisons, les coquelicots à l'avant plan nous le dise bien mais les étés de l'enfance c'est universel ça, tous les Québécois ont dû voir les couleurs de la Provence dans leurs têtes lorsqu'ils quittaient l'école pour les grandes vacances d'été au primaire.

Les arbres ressemblent à des petits nuages de couleurs qui viennent seulement souligner le bonheur du moment présent. Ce paysage est une guérison.

Merci à vous deux, aussi; et à toustes!
petit coucou nocturne pour vous rassurer s'il est possible... le temps viendra de trouver des mots simples pour une histoire complexe; presque incroyable! truth is stranger than fiction... "Ruth is stranger than Richard"...

l'amour grandit, encore et encore;
l'épreuve affine notre humanité, de l'aidant comme de l'aidé;
même si la force manque, l'énergie intérieure reste et se renouvelle...
ici point de désespérance....

merci de ce très beau texte! et des quatre yeux tout ronds, qui attendent, encore un peu, leur réponse...
moi aussi, ils m'accompagnent.

Belle et douce nuit.

Pour les deux, le texte et les hiboux

Je ne trouvais pas l'image que j'avais trouvé (celle du mur de toilettes) assez belle ou parlante pour mettre sur la page d'accueil, aussi j'ai été sur National Geographic et j'ai trouvé cette image de hiboux qui m'a fait sourire. On est un peu comme ces hiboux ici aussi, un peu laids dans notre curiosité naturelle mais tellement attachants... en fait je crois que la curiosité, si elle se dénonce elle-même, ce qui est presque toujours le cas ici est une qualité parce que dans nos situations il faut forcer un peu le dialogue je trouve...parce que c'est bien de parler, de se dire que ça atténue le mal un peu peut-être. On est plus cette petite chose anonyme à qui il arrive une monstruosité dans le silence et l'indifférence généralisée,

THE FULL TEXT OF THE NOTE

To the girl who was raped: You are so strong. I cannot fathom the pain you must have gone through. The fact that you have the bravery to write it (even on a bathroom wall) gives me hope.

To the girl with eating disorders: I promise you, although I don’t know you, you are beautiful, you deserve your health. You deserve freedom from that hell.

To the girl with the alcoholic father: I am so sorry for the agony it must cause. Again, such courage is remarkable you must be such a strong person to see such pain.

To the girl whose father died: Missing them never goes away. The ache of their absence never goes away. ut the love they had, the memories you share surely must last. I am sure, out of the bottom of my heart, the people who have left you in this world are exceptionally proud of the person you are.

Everytime I see these walls, these confessions, I feel so blessed to know I have the priviledge of seeing them. Your moments, these secrets, are all precious even though they are sad. To all of you (including those I did not mention, and those who have not yet written)

-You are worthy.

-You are strong.

-You are brave.

-You are loved.

-Somebody cares.


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C'est une image de la porte coté intérieur d'une toilette d'une école. Et ces endroits étaient toujours couverts de messages tous obscènes, ou à peu près, du temps que j'allais à l'école.
Le fait qu'une jeune fille ose mettre un message de solidarité envers diverses personnes qui ont vécu différentes choses violentes ou simplement difficiles me plait.

Surtout les messages à la fin, c'est le genre de phrases que j'aime bien employé moi-même parce que, comme je ne connais pas les personnes personnellement comme la jeune fille le fait remarquer pour elle-même, je suis limité plus souvent qu'autrement dans le choix de ce que je peux dire et je me rabats souvent sur les mêmes phrases mais, comme la jeune fille, je les ressens beaucoup. Je dis souvent à la personne qu'elle a du prix à mes yeux, que je l'aime, qu'elle est courageuse et forte et je pense que tout l'exercice, ou à peu près de ce forum, est de faire sentir ça à la personne qui a le cancer et on dirait que ce ne sont pas les personnes avec les plus petits cancers qui s'adressent à nous sur le site mais le contraire.

Il parait que c'est viral sur internet cette image, tant mieux ça veut dire que les jeunes sont ouverts aux souffrances des autres et ça annonce un avenir meilleur.


p.s. pour copier une image, tu cliques sur l'image avec le bouton droit de la souris pour obtenir l'adresse de cette image, genre "http://monimage.img" et après tu mets cette adresse entre deux bornes genre [*img]http://monimage.img[*/img] sans les * (que je mets pour ne pas que le logiciel interprète ce que je veux exprimer comme une vraie image...) Il y a aussi un bouton spécifique au dessus du carré ou tu mets ton image qui mets ces bornes à ta place.

J'aime beaucoup la photo* des cervidés en page d'accueil de ces derniers jours - cervidés dans la brume... (des cerfs, possiblement? je ne suis pas assez physionomiste pour l'affirmer)
Ils me rappellent une poésie apprise sur les bancs de l'école primaire... un peu triste...
qui m'en rappellent une autre bien plus joyeuse ! et la saison n'est pas la même !
Émile Verhaeren va donc nous dépayser un peu.
j'ai trouvé ce texte sur http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/ - je le pompe éhontément.

Le chant de l'eau

L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.

Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l'on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers,
Dansa ;
Le petit bois de cornouillers
Et tous ses hôtes familiers
Et les putois et les fouines
Et les souris et les mulots
Écoutent
Loin des sentes et loin des routes
Le bruit de l'eau.

Aubes voilées,
Vous étendez en vain,
Dans les vallées,
Vos tissus blêmes,
La rivière,
Sous vos duvets épais, dès le prime matin,
Coule de pierre en pierre
Et murmure quand même.
Si quelquefois, pendant l'été,
Elle tarit sa volupté
D'être sonore et frémissante et fraîche,
C'est que le dur juillet
La hait
Et l'accable et l'assèche.
Mais néanmoins, oui, même alors
En ses anses, sous les broussailles
Elle tressaille
Et se ranime encor,
Quand la belle gardeuse d'oies
Lui livre ingénument la joie
Brusque et rouge de tout son corps.

Oh ! les belles épousailles
De l'eau lucide et de la chair,
Dans le vent et dans l'air,
Sur un lit transparent de mousse et de rocailles ;
Et les baisers multipliés du flot
Sur la nuque et le dos,
Et les courbes et les anneaux
De l'onduleuse chevelure
Ornant les deux seins triomphaux
D'une ample et flexible parure ;
Et les vagues violettes ou roses
Qui se brisent ou tout à coup se juxtaposent
Autour des flancs, autour des reins ;
Et tout là-haut le ciel divin
Qui rit à la santé lumineuse des choses !

La belle fille aux cheveux roux
Pose un pied clair sur les cailloux.
Elle allonge le bras et la hanche et s'inclina
Pour recueillir au bord,
Parmi les lotiers d'or,
La menthe fine ;
Ou bien encor
S'amuse à soulever les pierres
Et provoque la fuite
Droite et subite
Des truites
Au fil luisant de la rivière.

Avec des fleurs de pourpre aux deux coins de sa bouche,
Elle s'étend ensuite et rit et se recouche,
Les pieds dans l'eau, mais le torse au soleil ;
Et les oiseaux vifs et vermeils
Volent et volent,
Et l'ombre de leurs ailes
Passe sur elle.

Ainsi fait-elle encor
A l'entour de son corps
Même aux mois chauds
Chanter les flots.
Et ce n'est qu'en septembre
Que sous les branches d'or et d'ambre,
Sa nudité
Ne mire plus dans l'eau sa mobile clarté,
Mais c'est qu'alors sont revenues
Vers notre ciel les lourdes nues
Avec l'averse entre leurs plis
Et que déjà la brume
Du fond des prés et des taillis
S'exhume.

Pluie aux gouttes rondes et claires,
Bulles de joie et de lumière,
Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,
Car tout l'automne en deuil
Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.
Son flot rechante au long des berges recourbées,
Parmi les prés, parmi les bois ;
Chaque caillou que le courant remue
Fait entendre sa voix menue
Comme autrefois ;
Et peut-être que Mélusine,
Quand la lune, à minuit, répand comme à foison
Sur les gazons
Ses perles fines,
S'éveille et lentement décroise ses pieds d'or,
Et, suivant que le flot anime sa cadence,
Danse encor
Et danse.

Émile VERHAEREN
Recueil : Les blés mouvants – 1912.

(*je n'arrive pas à la copier dans ce commentaire - mes méthodes ne marchent pas)

Oui c'est l'image de notre vie....

Je ne fais pas de ski mais j'aime cette image quand même. Le plaisir qui surgit dans un environnement de neige folle comme ça, je connais ça me rappelle des choses, la pureté de l'enfance lorsqu'on jouait au hockey bottines dans notre petite cour avec les voisins et que ça durait jusqu'à ce qu'on n'y voit plus rien. Parfois il tombait de gros flocons de neige lentement comme dans un film...

À Diane aussi je suppose que ça parle cette sorte d'image, elle qui a son fil sur les plaisirs de l'hiver. Aux Français aussi qui ont des montagnes et des stations de ski réputées.

Ton explication me semble claire. J'aimais l'allure de cette femme et c'est pourquoi je l'ai prise en photo avec ce vent, à l'Ile d'Orléans.

J'aime cette image... peut-être à cause du petit déséquilibre que j'imagine de la personne. On dirait que la photo a été prise juste au moment ou le pied glissait un peu. Le moment précis ou l'on aurait tourné notre regard vers cette femme si nous avions été sur cette plage en même temps qu'elle. On l'aurait regardée pour voir si elle allait tombée, un petit suspens suspendu par l'appareil photo dont on ne saura pas la fin.

C'est petit oui mais c'est un genre de mouvement gracieux en même temps et cette petite grâce s'oppose à la nature assez mouvementée car on s'aperçoit qu'il vente par la position des cheveux de la dame et les vagues assez forte sur le fleuve. Pas une tempête non mais un commencement de quelque chose d'inquiétant qui pourrait aller vers la violence de la part de la nature.

C'est un peu aussi comme la photo de Michel ou il pleuvait et faisait soleil en même temps, une sorte de lutte entre deux "volontés" différentes. Ici la volonté de cette femme d'aller proche de l'eau et la volonté de la nature d'être un peu revêche. Ça fait une petite tension intéressante pour une photo.

Sur un site sur le cancer, je trouve que comme photo en page d'acceuil c'est parfait. Un petit moment dramatique de la vie. C'est une personne qui a des formes inquiétantes autour d'elle, une grande formation rocheuse mais végétale aussi, et vivante et inquiétante en même temps. Sa tête est bizarre à cause du vent, et dans ses cheveux on voit une tête de chat de face, enfin si on veut la voir, comme pour signifier la prédominance de la nature ou du destin et sur le rocher derrière elle aussi. la nature conspire contre elle mais elle ne s'en doute pas.

Mais le soleil est là et tout va bien pour l'instant...

p.s. j'aime vraiment cette photo mais je ne crois pas avoir bien expliquée mon affaire, c'est peut-être que c'est encore plus loin dans mon subconscient que ce que j'ai dit.


Francis Cabrel : besoin d'équilibre.

Citation :

Je suis tout seul ce soir J'ai les bras collés au comptoir J'ai les pieds en bas dans la poussière La tête là-haut dans le brouillard Dans tous les couloirs J'ai cru revoir les courbes de ton corps Dans toutes les salles des aérogares Dans toutes les cales des navires du port J'ai besoin de toi pour vivre C'est une question d'équilibre Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes Depuis le plancher m'appelle Le plancher m'appelle Le plancher m'appelle Faut pas m'en vouloir J'suis pas en état de te revoir J'ai laissé toutes les larmes de mon corps Couler dans le ruisseau en bas du trottoir Et tous les autres m'agacent Ceux qui parlent haut, ceux qui parlent fort Je ne vois que toi dans les grandes glaces Entre les bouteilles de "Southern Comfort" J'ai besoin de toi pour vivre C'est une question d'équilibre Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes Depuis le plancher m'appelle Le plancher m'appelle Le plancher m'appelle Encore un verre Après je me couche par terre Je veux dormir en essayant de croire Que c'est encore un de tes retards Mais tous les autres m'agacent Ceux qui parlent haut, ceux qui parlent fort Je ne vois que toi dans les grandes glaces Entre les bouteilles de "Southern Comfort" J'ai besoin de toi pour vivre C'est une question d'équilibre Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes Et depuis le plancher m'appelle Le plancher m'appelle Le plancher m'appelle

Je vais tenter de trouver dès que j'ai une minute promis....

Oh Opti se contente de regarder d’admirer et de lire ton imagination parfois si poétique Denis , je ne suis vraiment pas sure de savoir avoir des envolées si lyriques et philosophiques , mais que j'aime que tu en ais !!!!

Tu as eu la sensibilité de prendre cette fenêtre en photo la première. J'invite les gens à faire comme moi et s'ils sont attirés par une image ou une photo de la mettre ici et de nous expliquer pourquoi. Diane ? Opti ? Avignon? Michel ? Talleyran ?

Superbe Denis ce que tu fais des photos et la façon dont tu expliques.

Tu as l'âme artistique je trouve.

Citation :

Les Fenêtres
Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie.
Par delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant.
Si c’eût été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément.
Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même.
Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?

Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris

Ça m'apparait très vrai que ce qu'on peut voir au travers d'une fenêtre semble plus intéressant que la même chose qu'on pourrait voir en plein soleil.
Peut-être est-ce tout simplement que placer un cadre devant n'importe quoi nous fait donner de la valeur à cette image. Mais aussi il doit y avoir une partie en nous qui est toujours prête à mettre les choses à distance pour les examiner, c'est une sorte de mime de ce qu'est l'être humain au fond de lui parce que l'homme est sorti de la nature et a mis une distance entre lui et le reste des choses, en regardant au travers une fenêtre on met une distance de plus entre nous et le réel des choses, on se sublime vers un monde plus spirituel encore, plus loin de la dureté des choses.