Comment prendre soin de la prostate de son mari ?
Cet organe sexuel secondaire peut être touché par trois grandes affections bien distinctes : hypertrophie bénigne de la prostate, prostatite et cancer de la prostate. Sujet tabou, entouré de peurs et d'idées fausses, les hommes consultent peu ou trop tardivement pour leur prostate. C'est ainsi que l'Association française d'urologie en appelle aux femmes pour responsabiliser les hommes : « s'occuper de sa prostate pour rester jeune et garder une sexualité heureuse ».
Devant la méconnaissance et la négligence du grand public vis-à-vis de cet organe, l'Association française d'urologie (AFU) vient d'organiser la toute première journée nationale de la prostate (15 septembre). Durant tout le mois de septembre, les urologues souhaitent sensibiliser les hommes, et paradoxalement les femmes.
Pourquoi s'adresser aux femmes alors que c'est un organe spécifiquement masculin ? Car les femmes sont plus enclines au dépistage et soucieuses de la santé de leurs proches. Avec tact, elles peuvent dédramatiser et inciter les hommes à se responsabiliser vis-à-vis de leur entourage. En effet, comme l'indique le message-clé de la campagne, une prostate en bonne santé, c'est une jeunesse qui dure et une sexualité heureuse…
Il est donc essentiel de connaître la prostate et les trois grandes maladies qui peuvent l'affecter. Les retards de diagnostic sont dangereux, alors que les traitements médicaux et chirurgicaux existants sont efficaces.
Les symptômes, les dépistages, les traitements et leurs conséquences doivent être connus de tous.
Malheureusement, l'étude Krisis, mise en œuvre par Ipsos, révèle que la méconnaissance, les réticences, les peurs et les fausses croyances, dissuadent les patients de consulter.
La prostate est perçue par les hommes comme un symbole de virilité. Tout problème de prostate est vécu comme un déclin de la jeunesse, de la séduction, de la sexualité, de vigueur, de puissance et de fertilité. Ils croient que les troubles urinaires annoncent un cancer de la prostate et que le seul traitement consiste en l'ablation de l'organe et signe la fin de la vie sexuelle. Face à de telles idées fausses, on comprend effectivement pourquoi les hommes redoutent une consultation…