Côté innovation, dans un autre domaine, celui du cancer, on a assisté en 2005 à une grande première : un médicament a montré des effets tellement spectaculaires sur certains cancers du sein – 1 500 guérisons de plus par an et un risque de rechute diminué de 40 à 50% – que, d’un commun accord, l’Institut National du Cancer, l’Affsaps et la Haute Autorité ont décidé de ne pas attendre son Autorisation de mise sur le marché (AMM), et d’en faire bénéficier les malades avec douze mois d’avance…
En tout, dix innovations concernent ce secteur érigé en priorité nationale, des deux cancers les plus répandus chez la femme (le sein) et chez l’homme (la prostate) à l’un des plus récents, lié à l’exposition à l’amiante.
Le professeur Michel Marty, de l’hôpital Saint Louis s’en réjouit :
« Même s’il est un peu tôt pour un bilan – tout cela est extraordinairement positif… Sur l’ensemble des cancers, cela représente 10 à 15 000 guérisons de plus sur une année. Le progrès majeur, c’est la 3ème génération de chimiothérapies. Alors que, dans les années 50, on avait une chance sur deux de mourir d’une rechute, aujourd’hui on a quatre chances sur cinq d’en réchapper. On gagne cinq mois de vie dans des formes généralisées – et beaucoup plus encore pour des cancers localisés.
Quant à l’augmentation du nombre de cas, elle s’explique en partie par un meilleur dépistage, mais est aussi très liée au vieillissement de la population… En tout cas, la transposition de tous ces chiffres sur 2006 rend optimiste ! »
article du site du Leem