Une histoire encourageante prise sur cyberpresse aujourd'hui.
Après avoir survécu à trois cancers qui l'ont affaibli au point qu'il n'avait pratiquement plus le goût de vivre, Fernand Thériault a décidé de s'accrocher et de lutter. Véritable miraculé, il participera même au demi- marathon de Montréal en septembre prochain.
«Beaucoup de gens pensaient que je n'allais jamais m'en sortir, après mon troisième cancer. Maintenant, mon entourage m'appelle le miraculé de la rue Nicolet.»
C'est avec beaucoup d'émotion que le Montréalais Fernand Thériault raconte les difficiles embûches qu'il a dû surmonter depuis 1992, année où un premier cancer de la peau lui a été diagnostiqué. Par la suite, il aura à entendre encore deux fois la terrible annonce qu'il est à nouveau cancéreux.
«La deuxième fois, c'était en 1995 pour un cancer des ganglions, raconte l'homme de 73 ans. Crois-moi, tu réagis mal quand tu en as déjà eu un. J'étais vraiment abattu, surtout que j'avais perdu toutes mes forces.»
Autre cancer
Fernand Thériault s'accroche malgré tout et subit d'autres traitements, mais sept ans plus tard, un cancer des ganglions apparaît à nouveau. Il refuse encore une fois de céder devant la maladie et entreprend sa rémission. En tout, ses trois cancers auront nécessité 50 séances de radiothérapie et chimiothérapie.
«À la fin, je pesais à peine 80 livres, se souvient-il. J'ai été nourri pendant huit mois avec un tube dans le nez et j'ai fini par reprendre des forces. Mais pour le mental c'était dur aussi. Il y a certains jours où je pensais sauter du troisième étage...»
Espoir
C'est par l'activité physique qu'il reprend goût et espoir en la vie. Il recommence à marcher sur de plus longues distances avec sa chienne Roxy, et l'an dernier, il commence à penser au demi-marathon. Son médecin approuve son choix, mais lui demande d'être très prudent. Depuis quelques mois, il court et marche trois fois par semaine pour la course qui se tiendra en septembre.
Son entourage n'en revient tout simplement pas de le voir si actif malgré les trois cancers qui l'ont affecté. «Mon petit-fils m'a déjà dit 'ça se peut pas grand-papa, tu es trop en forme'», raconte Fernand Thériault, ému. Au-delà de ses prouesses physiques, l'homme espère aussi divulguer un message d'espoir à tous les cancéreux. «Je veux montrer qu'il ne faut jamais baisser les bras. On peut vaincre cette maladie», dit-il.