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 Beaux textes

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Denis
Plumedange
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Beaux textes   Beaux textes - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Sep 2009 - 1:43

Devant la porte de l'usine
Le travailleur soudain s'arrète
le beau temps l'a tiré par la veste

comme il se retourne
il regarde le soleil
tout rouge, tout rond

souriant, dans son ciel de plomb
il cligne de l'oeil, familièrement

dis-donc camarade soleil
ne trouves-tu pas que c'est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron ?


Les cow-boys fringants
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Beaux textes   Beaux textes - Page 2 Icon_minitimeMer 5 Aoû 2009 - 9:37

Je m'étonnais sans fin, auprès de la dépouille de mon père, d'être déjà si avidement plongée à la recherche des moindres bribes que je connaissais de sa vie. Je ne savais pas que c'est le premier effet de la mort que de faire vivre le disparu dans la mémoire de ceux qui l'ont aimé avec une clarté et une intensité jamais encore éprouvées.

Je me penchais, je scrutais à la lueur tremblante des cierges le visage si beau que mon père devait présenter pour toujours à ma mémoire. Une grande noblesse s'en dégageait. Elle avait calmé mon chagrin et jusqu'à mes regrets. J'étais par elle fascinée. Cette mort et plus tard bien d'autres dans ma vie jamais ne m'ont dit le vide. Celle-ci ne me parlait pas non plus d'une autre vie, d'un autre monde. Elle était à mes yeux le mystère entier, jamais entrouvert, la totale franchise enfin, l'obscurité intacte et, à cause de cela peut-être, plus belle que ce que j'avais jamais vu sur terre. À le regarder, j'avais l'impression que la vie, presque toute la vie, était une distraction après une autre pour tenter de nous dissimuler l'essentielle vérité.

Presque, immédiatement après les funérailles, je dus retourner à mes études, en vue des examens qui approchaient. À ma grande surprise, je les passai sans peine. [...] Cette nouvelle, qui eût tant réconforté les derniers jours de mon vieux père, voici que je ne savais qu'en faire. Je souhaitai le ressusciter pour m'entendre la lui annoncer. Pour moi seule, que valait-elle au fond? Plus tard, ce serait maman que je souhaiterais ressusciter pour m'entendre lui raconter l'extraordinaire bonne fortune de Bonheur d'occasion à laquelle, dans ce récit imaginaire que je lui en faisait, elle ne croyait pas, et j'insistais: «Voyons, maman, tu peux dormir en paix, je suis presque riche.» Et elle, du fond de l'ombre, hochait la tête tristement, me croyant toujours pauvre et démunie. Plus tard encore, ce fut ma soeur Anna que je désirai ramener un moment de la mort pour la réconforter, elle qui avait tant craint pour moi l'amour, le mariage, les liens,lui disant que, somme toute, ces grandes entraves de la vie avaient eu pour moi leur côté bénéfique. Mais elle ne m'entendait pas, éternellement soucieuse à mon égard. Maintenant c'est Dédette que je rappelle en vain tâchant de la rassurer sur ce chagrin qu'elle me connaissait et qui l'avait tant affectée. J'ai beau soutenir qu'il s'est estompé, presque guéri, elle ne m'entend toujours pas. Ainsi, je devais apprendre, en vivant, que ce n'est pas à l'heure des grands chagrins que l'on désire le plus ramener nos morts, mais plutôt pour les consoler de la peine qu'ils se sont faite à notre sujet, et dont il me semble que nous ne pouvons les délivrer. C'est pourquoi sans doute je me plais tellement à ces rêves de la nuit qui me représentent parfois maman ou mes soeurs, le visage comme paisible et heureux. Aucun rêve jamais ne m'a montré mon père rajeuni et souriant comme cela est arrivé pour les autres.

Gabrielle Roy
Source: Gabrielle Roy, La Détresse et l'enchantement, Montréal, Boréal Express, 1984, p. 102-103.
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Plumedange

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MessageSujet: Re: Beaux textes   Beaux textes - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Juin 2008 - 6:48

génial ! Beaux textes - Page 2 Cm
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Denis
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Denis


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MessageSujet: Re: Beaux textes   Beaux textes - Page 2 Icon_minitimeSam 21 Juin 2008 - 15:07

Tu seras un homme mon fils.


Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;

Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;

Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,

Tu seras un Homme, mon fils.

Rudyard KIPLING



Parodie :


Si tu peux...

Si tu peux commencer ta journée sans caféine,

Si tu peux la terminer sans sédatif pour dormir,

Si tu peux être de bonne humeur, sachant ignorer tes maux et tes douleurs,

Si tu peux ne jamais te plaindre et ennuyer les autres avec tes problèmes,

Si tu peux comprendre quand ceux qui t’aiment sont trop occupés pour te donner de leur temps,

Si tu peux accepter qu’on te blâme pour une faute non commise,

Si tu peux croire qu’on prendra soin de toi jusqu’à la fin de ta vie,

Si tu peux accepter toutes les critiques sans jamais te rebiffer,

Si tu peux endurer la grossièreté de certaines gens sans jamais les corriger,

Si tu peux faire face à la vie sans jamais mentir ou décevoir,

Si tu peux te détendre sans jamais prendre une goutte d’alcool,

Si tu peux dire très honnêtement, du plus profond de ton cœur, que tu n’as aucun préjugé contre les gens âgés, les différentes races, les religions ou les identités sexuelles,

Si tu peux manger la même nourriture chaque jour et en être heureux,

Si tu peux aimer sans condition sans rien attendre en retour...

Hé bien, mon ami, tu es PRESQUE aussi parfait que ton CHIEN.
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Plumedange

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MessageSujet: Beaux textes   Beaux textes - Page 2 Icon_minitimeMar 27 Mai 2008 - 16:37

Les enfants apprennent du milieu où ils vivent...

Les enfants qui vivent parmi les critiques
Apprennent à condamner.
Les enfants qui vivent dans un climat d'hostilité
Apprennent à se battre.
Les enfants qui vivent dans la peur
Apprennent à être craintifs.
Les enfants qui vivent dans le ressentiment
Apprennent à se prendre en pitié.

Les enfants qui vivent parmi les moqueries
Apprennent à être timides.
Les enfants qui vivent dans un climat de jalousie
Apprennent ce qu'est l'envie.
Les enfants qui vivent dans la honte
Apprennent à se sentir coupables.
Les enfants qui vivent dans un climat de tolérance
Apprennent à être patients.

Les enfants qui vivent parmi les encouragements
Apprennent à être confiants.
Les enfants qui vivent parmi les compliments
Apprennent à apprécier ce qui les entoure.
Les enfants qui vivent dans la dignité
Apprennent à s'aimer eux-mêmes.
Les enfants qui vivent dans l'harmonie
Apprennent à trouver l'amour dans le monde.

Les enfants qui vivent dans la fierté
Apprennent à se fixer des buts.
Les enfants qui vivent dans le partage
Apprennent à être généreux.
Les enfants qui vivent dans l'honnêteté et l'équité
Apprennent la vérité et la justice.
Les enfants qui vivent dans une atmosphère sécurisante
Apprennent à avoir foi en eux-mêmes
Et confiance en autrui.

Les enfants qui vivent dans le bonheur
Apprennent que le monde est un
Endroit où il fait bon vivre.
Les enfants qui vivent dans la sérénité
Apprennent ce qu'est la paix d'esprit.

Dans quoi vos enfants vivent-ils?

Par : Dorothy L. Nolte
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