Le soleil, mon ennemi

Les bougies s’allument et se reflètent dans les yeux de la fête
Une respiration, un souffle, les lumières s’éteignent
Les sourires s’affichent, les mains applaudissent
On chante, on rit, on choisit la part sucrée
Les bulles se glissent dans les verres,
Les cuillères tintent sur les assiettes
On parle, on apprécie, on savoure
La framboise, le chocolat, la brioche
Le bonheur d’être ensemble tient chaud.

Papiers froissés
Paquets ouverts
Exclamations et rires

Puis une ombre passe
Elle effleure nos joues
Elle voile nos regards
Elle gomme nos sourires
Tu nous manques mais tu es là !

Je te tiens, tu reposes là au creux de mon bras. Tu ne respires quasiment plus, ton corps se soulève à chaque spasme, ton regard est parti. Nous sommes là, nous sommes ta maison et aujourd’hui, tu pars de ta maison. Je te tiens et je te dis de partir, de t’envoler, mon amour, de quitter ce corps de souffrance. Envole-toi, ne reste pas ici à souffrir, nous allons te survivre, te poursuivre, alors, pars en paix. Regarde, nous sommes là, ta fille pas loin, tes grands fils te tiennent la main ,douloureusement mais courageusement, ils assistent à ton départ, c’est la plus belle preuve d’amour que peut recevoir un papa. Ils sont si jeunes et ils sont déjà tous si forts, ensemble. Alors tu peux nous quitter, tu seras en nous et par nous tu vivras éternellement. Pars mon amour, tout ira bien, tu nous laisses ta force, ta joie, ton dynamisme, ton amoiur si profond . Pars, tu peux, ton empreinte reste au creux de mon bras, à la vie, à la mort, tu restes au creux de moi et de chacun de tes enfants, de ta petite fille chérie, de celle qui n’est pas encore là mais qui aurait adoré son papinou. Pars, je vais rester, je ne te suivrais pas tout de suite, je continue notre chemin, je les emmène sur leur chemin d’êtres humains, forts, tu les guides avec moi. Envole-toi.
Mais s’il te plait, ne t’envole pas trop loin, fais moi sentir que tu m’accompagnes, dis moi où tu es, guide moi, aide moi, j’ai tellement de temps encore à vivre sans toi.

Petit garçon, il est l'heure d'aller se coucher
Dans la poitrine d’un petit garçon, un cœur bat. Il fait couler la vie dans tout le corps, et le petit garçon ouvre les yeux et sourit.
Petit à petit, le garçon grandit et devient un homme. Il fait bon usage de la vie que son cœur lui a donné. L’homme trouve un autre cœur, un cœur comme le sien, et tous les deux, ils créent, ils donnent, ils aiment. Le petit garçon est devenu un père.
Et il continue à répandre la vie. Il écoute son cœur et se consacre à sauver celui des autres. Dans mille poitrines, mille cœurs battent grâce à lui.
Puis, un jour, le cœur du petit garçon dans la poitrine du père est trop fatigué. Il a donné, donné, donné. Maintenant, c’est l’heure pour lui de partir.
Pourtant, tout n’est pas fini. Les cœurs auxquels il avait tout donné se souviennent de lui. Il est toujours là dans les battements des cœurs qu’il a sauvés, de ceux qui l’aimaient, qui continuent à l’aimer.
Il est toujours là, le petit garçon, l’homme, le père. Il peut fermer les yeux et sourire. L’amour est toujours là, à jamais.

Ozone
chanson de Fred Pellerin

C'est un trou dans l'ozone comme une fosse commune, l'univers qui bascule quand y disent "tumeur". Moi ce que je veux c'est t'aimer à jamais à jamais en te caressant en réchauffant mon corps dans ta lumière l'univers qui bascule.
Tes forces me retiennent près de toi, soit mon soleil !

On se roulait flambant nu sur la plage quand je l'ai vu une tache sur ta peau comme une saleté sur mon soleil. Qu'ils se les fument eux-autres même leurs grands gaz, leur fréon, qui se les mettent dans leur tête leurs toxines pi leur plomb.

une tache sur ta peau
si y en voulait pas, fallait nous la laisser à nous autres la terre..mon amour




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Merci Nany pour ce poème où tu décris si bien la réalité. Protégeons-nous avant qu'il ne soit trop tard !

Le soleil, mon ennemi
Ma peau me brûle de tous les feux, je doute bon sang,
Sous ce soleil, inconsciente je m’expose, non réfléchis
Des années durant, elle a pris des rayons, pas ceux de la lune
Pourtant comme ces enfants, ma peau me rend, ce mélanome
Si méchant, sournois, qui pousse lentement mais sûrement…
Combien d’années durant je n’ai pas appliqué ces règles d’or :
Pas d’exposition de neuf heures à seize heures au soleil levant
Se protéger des rayons qui tuent comme une bombe à retardement
Il est bien tard pour pleurer et se dire que le soleil est mon ennemi
Que mes cris sont maintenant sur les regards portés de ces enfants surexposés,
Ils me font hurler, pas de chapeau, de maillots, de crème pour les protéger… !
Qui pourra leur crier ? Le soleil n'est pas votre ami. Il peut être un danger… !
Petits hommes évitez-le, pensez qu'il ne vous lâchera pas, pendant des années
Un beau jour, il vous poussera non pas un grain de beauté, mais la mort assurée
Dépistez le piège, tôt, afin de vous rassurez, vous assurez une longue vie non bronzée…
Quelle importance à cette couleur foncée, de bonne mine, si derrière elle vous ou nous tue… !
Mes cris n'ont plus d'importance à la beauté, si personne n'est la pour la regarder....

Nany © août 2007