KIRKLAND, QC, le 25 juin /CNW Telbec/ - Le 25 juin 2009 - Une nouvelle
étude présentée aujourd'hui à Rome dans le cadre de la Conférence du
Multinational Association of Supportive Care in Cancer (MASCC) a démontré
qu'EMEND(R) (aprépitant), lorsque pris en association avec un traitement
antiémétique traditionnel (ondansétron et dexaméthasone) a amélioré de façon
significative la prévention des nausées et des vomissements consécutifs à la
chimiothérapie (NVCC) chez les hommes et les femmes atteints de divers types
de cancer - du sein, du poumon, colorectal et des ovaires - soumis à un
premier cycle d'un vaste éventail de chimiothérapies modérément émétisantes
(provoquant des vomissements). Dans les faits, l'étude incluait le plus large
éventail de patients, de types de tumeurs et de traitements de chimiothérapie
jamais évalués jusqu'à maintenant dans une étude clinique sur un inhibiteur du
récepteur NK1 (neurokinine 1) comme l'aprépitant.
"Plusieurs patients recevant pour la première fois des traitements de
chimiothérapie peuvent expérimenter des nausées et des vomissements et il est
très important qu'ils partagent ces informations avec nous parce que nous
pouvons les aider à prévenir ou à soulager de tels effets secondaires", a dit
Anne Dionne, pharmacienne en oncologie et professeure à la faculté de
pharmacie de l'Université Laval. Les résultats de cette étude connus
aujourd'hui sont importants parce qu'il démontre qu'aprepitant associé à une
thérapie antiémétique standard sera non seulement un grand avantage pour aider
à contrôler ces effets secondaires mais nous démontre également qu'il est
efficace chez des patients ayant différents types de cancer."
"Quand je suis revenue chez moi après mon premier traitement de
chimiothérapie, les nausées et les envies de vomir m'ont complètement prise au
dépourvu et m'ont forcée à arrêter la voiture", a déclaré Louise Vincent,
survivante du cancer du sein. "Je n'étais pas du tout préparée à faire face à
la gravité de cet effet indésirable de la chimiothérapie."
"Les nausées et les vomissements consécutifs à une chimiothérapie (NVCC)
demeurent un problème important pour les personnes aux prises avec le cancer",
déclare Kim Chapman, président de l'Association canadienne des infirmières en
oncologie (ACIO). "La compréhension de l'expérience du patient est la pierre
angulaire de la prévention ou de la prise en charge des NVCC. Les infirmières
en oncologie sont capables d'identifier systématiquement, et selon les
procédures standard, les patients qui présentent des NVCC. Les personnes qui
suivent une chimiothérapie qui présentent des nausées et des vomissements
doivent le dire à leur infirmière ou à leur médecin, même s'ils prennent un
antiémétique. Ainsi, des changements peuvent être apportés pour mieux
maîtriser les NVCC. Il y a plusieurs façons de prendre en charge les nausées
et les vomissements sans avoir besoin de réduire la dose de la chimiothérapie
ou d'apporter d'autres changements."
"Voici une excellente nouvelle", déclare Barry Stein, survivant du
cancer, militant et président de l'Association canadienne du cancer colorectal
(CCAC). "Qui peut oublier ces premiers jours de traitement, où on se demande
comment on réussira à supporter les effets indésirables! EMEND(R), en
association avec d'autres médicaments, peut aider de façon considérable les
patients, atteints de cancer colorectal ou d'autres types de cancers soumis à
une chimiothérapie, à suivre leur traitement au complet de manière à en tirer
un maximum de bienfaits. Lorsque les patients sont confrontés au défi que
représentent les traitements difficiles, une réduction des effets indésirables
améliorera leur qualité de vie, peu importe le stade de la maladie."
Plus de patients ont rapporté l'absence de vomissements
Le principal paramètre d'efficacité de l'étude a été atteint au moment où
un nombre significativement plus élevé de patients traités avec l'aprépitant
en association avec le traitement traditionnel a rapporté une absence de
vomissements pendant les 120 heures suivant le début du premier cycle de
chimiothérapie comparativement au groupe témoin (76,2 pour cent vs 62,1 pour
cent, p (less than) 0,01).
De plus, le paramètre d'efficacité secondaire de l'étude a été atteint
lorsqu'un nombre significativement plus élevé de patients a obtenu une réponse
complète (définie comme l'absence de vomissements et la prise d'aucun
médicament de secours) jusqu'à 120 heures après l'administration de la
chimiothérapie, comparativement au groupe témoin (68,7 pour cent vs 56,3 pour
cent, p (less than) 0,01).
Cette étude, menée avec répartition au hasard, à double insu, en mode
parallèle et stratifiée selon le sexe, a été réalisée auprès de 848 hommes et
femmes présentant différents de types de tumeur : du sein, du poumon,
colorectale et des ovaires. Les patients devant recevoir une dose unique de
chimiothérapie modérément émétisante en association avec un ou plusieurs
agents à large spectre (carboplatine, oxaliplatine, épirubicine, idarubicine,
ifosfamide, irinotécan, daunorubicine, doxorubicine, cyclophosphamide ou
cytarabine) ont été répartis au hasard dans deux groupes :
- Les patients traités avec l'aprépitant qui ont reçu un traitement
antiémétique composé de l'aprépitant à 125 mg et de l'ondansétron à
8 mg aministrés deux fois par jour et de la dexaméthasone à 12 mg le
jour 1 et de l'aprépitant à 80 mg une fois par jour les jours 2 et 3
(n = 430).
- Les patients du groupe témoin qui ont reçu un traitement traditionnel
composé d'ondansétron à 8 mg administré deux fois par jour et de
dexaméthasone à 20 mg le jour 1 et d'ondansétron à 8 mg deux fois par
jour les jours 2 et 3 (n = 418).
L'aprépitant bien toléré
Dans l'ensemble, la fréquence et les types d'effets indésirables ont été
similaires dans les deux groupes de traitement. Le nombre de patients ayant
présenté des effets indésirables reliés au médicament, des effets indésirables
graves (y compris le décès) et des effets indésirables menant à l'abandon du
traitement était similaire dans les deux groupes de traitement. Les effets
indésirables cliniques reliés au médicament le plus souvent rapportés dans les
deux groupes de traitement ont été la constipation, la fatigue, les maux de
tête et la diarrhée.
Renseignements sur EMEND(R)
EMEND(R) (aprépitant), un antagoniste des récepteurs de la neurokinine 1
(NK1) mis au point par Merck, a été approuvé au Canada en octobre 2007 et est
indiqué en association avec un antiémétique de la classe des antagonistes des
récepteurs de la 5-HT3 et la dexaméthasone pour la prévention des nausées et
des vomissements immédiats et différés consécutifs à l'administration d'une
chimiothérapie anticancéreuse hautement émétisante, ainsi que, chez les
femmes, pour la prévention des nausées et des vomissements consécutifs à
l'administration d'une chimiothérapie anticancéreuse modérément émétisante au
moyen du cyclophosphamide et d'une anthracycline. La présentation
intraveineuse d'EMEND(R) a été approuvée en avril 2009 sous la dénomination
d'EMEND(R) IV (fosaprépitant).
On croit que l'aprépitant possède un mode d'action novateur qui consiste
essentiellement à bloquer la transmission vers le cerveau des signaux
provoquant les nausées et les vomissements en ciblant la substance P, un
neurotransmetteur clé qui agit au niveau de la voie d'activation des
vomissements. En bloquant la transmission de multiples signaux, l'aprépitant
en association avec d'autres médicaments antiémétiques agit en assurant une
protection plus complète contre les nausées et les vomissements causés par la
chimiothérapie.
La posologie recommandée est la suivante : l'aprépitant à 125 mg
administré par voie orale une heure avant la chimiothérapie ou le
fosaprépitant à 115 mg administré par voie intraveineuse 30 minutes avant la
chimiothérapie (jour 1) et l'aprépitant à 80 mg administré par voie orale une
fois par jour le matin, les jours 2 et 3; en plus d'un corticostéroide et d'un
antagoniste des récepteurs de la 5-HT3.