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 Travail de nuit et cancer

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Denis
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MessageSujet: Re: Travail de nuit et cancer   Travail de nuit et cancer Icon_minitimeDim 6 Fév 2011 - 17:11

Avec près de 52 600 nouveaux cas en 2010, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins.

Si les facteurs de risque génétiques, hormonaux ou reproductifs sont bien connus, le rôle des facteurs environnementaux reste débattu.

Les chercheurs de l'Inserm ont suivi le parcours de 2 500 femmes
Au sein de l’équipe "Epidémiologie environnementale des cancers", des chercheurs de l’Inserm ont suivi 2 500 femmes afin de comprendre le lien entre le cancer du sein et l’environnement professionnel.

Nommée CECILE, l’étude est la première de ce type menée en France.

Les chercheurs de l’Inserm ont recueilli des informations sur près de 1 200 femmes ayant eu un cancer du Travail de nuit et cancer 307163 entre 2005 et 2007 et 1 300 femmes en bonne santé.
Un questionnaire très précis a permis de retracer le parcours professionnel détaillé de chacune d’elles.

Les femmes ayant un haut niveau d'éducation ont un risque accru
"L’étude CECILE a permis de confirmer que les femmes ayant un niveau d’éducation élevé présentent un risque accru de développer un cancer du sein", observe Pascal Guénel, qui a dirigé ce travail.

Ici, ce n’est pas la profession elle-même qui est en cause, mais plutôt le parcours de ces femmes, notamment une première grossesse tardive souvent liée aux études supérieures.

Certaines professions à risques à cause de l'exposition à des produits toxiques
En revanche, certaines professions elles-mêmes augmentent le risque de développer un cancer du sein.

C’est le cas par exemple de travailleuses ayant exercé dans le textile ou la fabrication de plastiques.

"Ici, nous étudions l’incidence de l’exposition à certains composés tels que les solvants organiques, les PCB (polychlorobiphényles), ou encore les pesticides (DDT)" précise le chercheur.

Un dosage des composés présents dans le sang des participantes ainsi que le détail de leur carrière ont ainsi permis de reconstituer l’historique des expositions professionnelles.

En outre, des analyses permettent de tenir compte de cette chronologie des expositions et de cibler les périodes supposées vulnérables au cours de la vie d’une femme, par exemple avant la première grossesse.

Un lien entre le cancer du sein et le travail de nuit ?
"Nos travaux ont aussi mis en évidence un lien possible entre cancer du sein et travail de nuit", confie Pascal Guénel, d’après des analyses dont les résultats définitifs seront publiés prochainement.

Près de 15 % des femmes de l’étude CECILE ont été concernées par le travail de nuit.

Les plus exposées ayant exercé dans les secteurs de la santé, de la restauration et des transports.

Il semblerait que la modification de l’horloge biologique ait une incidence sur les mécanismes hormonaux.

De tels résultats pourraient avoir des conséquences en matière de santé publique.

Au Danemark par exemple, le cancer du sein est déjà reconnu comme maladie professionnelle chez certaines femmes ayant travaillé de nuit.
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Denis
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MessageSujet: Re: Travail de nuit et cancer   Travail de nuit et cancer Icon_minitimeMer 15 Déc 2010 - 16:19

Une étude française confirme l'augmentation du risque de cancer du sein chez les personnes travaillant des nuits complètes, surtout si elles sont fréquentes et sur une durée supérieure à 3 ans.

Présentée le 14 décembre 2010 au colloque cancer et travail organisé par l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC) et l'Institut national du cancer (Inca), les premiers résultats de l'étude CECILE, française, confirme que le risque de cancer du sein est accru chez les femmes qui travaillent des nuits complètes.

Il s'agit d'une étude cas-témoins sur les facteurs de risques professionnels des cancers du sein en Ille-et-Vilaine et en Côte-d'Or. Elle est menée auprès de 1.234 femmes qui ont eu un diagnostic de cancer posé entre 2005 et 2007 et un groupe témoin de 1.317 femmes appariées pour l'âge.

Cette cohorte constitue une base de données unique en France sur ce thème, avec des renseignements très détaillés sur l'historique professionnel des femmes (avec les horaires pour chaque emploi), et possède peu d'équivalents dans le monde. Les résultats ont été présentés par Pascal Guénel, directeur de recherche Inserm (UMR 1018) à Villejuif (Val-de-Marne) au Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP).

Un risque accru de 30 % pour les infirmières
Ils montrent que les femmes ayant travaillé à un moment quelconque pendant leur carrière au cours de nuits complètes (de 23 heures à 5 heures) ont un risque augmenté de 40% par rapport à celles qui n'avaient jamais travaillé de nuit. Le risque augmente avec la durée du travail de nuit, notamment si cette activité a duré plus de trois ans et aussi selon la fréquence du nombre de nuits travaillées par semaine (plus de trois nuits par semaine).

"Plus les femmes changent de rythme dans la semaine, plus le risque augmente", a indiqué à l'APM Pascal Guénel.

L'étude montre aussi que les infirmières et les ouvrières de l'industrie textile ou les tailleuses et couturières présentent un risque accru de cancer du sein par rapport à la population générale, de l'ordre de 30%. Ces résultats confirment avec une grande précision, des observations déjà rapportées dans la littérature notamment auprès de populations d'infirmières (note de la rédaction d'Infirmiers.com : d'après l'enquête Emploi 2008 de l'Insee, une infirmière sur trois travaille de nuit).

Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé récemment le travail de nuit comme cancérigène probable, mais la notion est très discutée. "Nos données renforcent l'idée d'un effet délétère du travail de nuit sur le risque de cancer du sein", a commenté le chercheur.

Des hypothèses ont été avancées. Elles font intervenir les perturbations du cycle nuit/jour qui induisent des perturbations hormonales. Il a été montré que le travail de nuit à la lumière supprime le pic de production de mélatonine et cela modifie le taux d'estrogènes produits. Dans l'étude présentée, un lien plus fort a été observé pour les cancers du sein ayant des récepteurs positifs aux estrogènes, a précisé Pascal Guénel.



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Denis
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MessageSujet: Travail de nuit et cancer   Travail de nuit et cancer Icon_minitimeMar 17 Mar 2009 - 18:20

Travail de nuit: le Danemark indemnise 37 femmes atteintes de cancer du sein
COPENHAGUE - Le Danemark a accordé en 2008 des indemnités à 37 femmes atteintes d'un cancer du sein pouvant être lié à leur travail de nuit, a annoncé mardi le porte-parole de l'Agence des accidents du travail, Birgitte Lynhe.

Une hôtesse de l'air, âgée de 55 ans, qui a travaillé pendant plus de 20 ans une fois par semaine à la permanence de nuit de la compagnie aérienne scandinave SAS, a ainsi pu obtenir une indemnisation pour un cancer des deux seins diagnostiqué en 2004.

Selon les médecins, son patrimoine génétique ne la prédisposait pas à ce type de cancer.

L'Agence des accidents du travail, organisme dépendant du ministère de l'Emploi, avait rejeté jusqu'à la fin 2007 les plaintes de femmes atteintes d'un cancer du sein qu'elles imputaient à leur travail de nuit.

Mais à la suite d'études danoises et internationales "montrant des liens possibles entre le travail de nuit pendant 20 à 30 ans et le développement d'un cancer du sein", l'agence a "décidé en novembre 2007 de revoir sa politique", selon Mme Lynhe.

Exhortant ces femmes à renvoyer leurs dossiers, l'agence a étudié en 2008 "75 cas concrets (la plupart dans le secteur de santé, ndlr) dont 37 ont été considérés comme fondés, donnant droit à des indemnisations, dont le montant variait selon chaque individu", a-t-elle ajouté.

Les indemnités sont versées par la compagnie d'assurance des employeurs.

Le pays scandinave envisage même d'inscrire les effets du travail de nuit --à condition qu'il se soit déroulé au moins une fois par semaine au cours de 20 à 30 ans d'emploi-- sur la liste des maladies de travail.

"Nous attendons un rapport du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) sur les dernières enquêtes réalisées à ce sujet", a indiqué Mme Lynhe.

"Si elles confirment la corrélation entre cancer du sein et travail de nuit, nous discuterons alors de l'opportunité d'inclure les effets du travail de nuit dans la liste des maladies professionnelles", a-t-elle souligné.

En 2001, une étude du Fred Hutchinson Cancer Research avait révélé que le travail de nuit en équipe pourrait augmenter jusqu'à 60% le risque de cancer du sein.

(©️AFP / 17 mars 2009 16h53)
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