Découvrez les lignanes bénéfiques contre le cancer du sein
28 mars 2007 – Les fruits et de légumes pourraient procurer une protection similaire à celle des isoflavones du soya contre le cancer du sein, selon une étude française.
Lorsqu’on pense aux effets des phytoestrogènes pour protéger contre le cancer du sein, on pense immédiatement aux isoflavones du soya. Selon des études épidémiologiques, l’incidence de ce cancer serait moins importante en Asie, où l’on consomme de grandes quantités de soya, qu’en Occident où l’on en mange peu. Des chercheuses françaises viennent de démontrer que les fruits et légumes auraient eu aussi des phytoestrogènes bénéfiques contre le cancer du sein1.
S’ils ne renferment pas d’isoflavones comme le soya, les fruits et les légumes sont riches en lignanes végétales, un autre type de phytoestrogènes, qui produisent des entérolignanes dans l’organisme une fois qu’on les a ingérés. Or, ces entérolignanes protégeraient contre divers cancers hormonodépendants (du sein, de l’utérus, de la prostate), contre l’ostéoporose et contre les troubles cardiovasculaires2,3. Les fruits, les légumes, les céréales et les légumineuses renferment tous des lignanes.
Attachées à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, les chercheuses françaises ont mené une vaste étude de cohorte auprès de plus de 58 000 femmes postménopausées qu’elles ont suivies durant environ sept ans. Après avoir analysé soigneusement leur régime alimentaire et s’être assurées qu’aucune ne prenait de supplément de phytoestrogènes, elles ont séparé les participantes en quatre groupes, selon l’importance de l’apport alimentaire en lignanes végétales.
Les apports en calories, en protéines, en glucides et en lipides varient très peu d’un groupe à l’autre. On remarque également que c’est la consommation de légumes et de fruits qui détermine l’importance de l’apport alimentaire en lignanes entre les quatre groupes, et non pas celle des céréales ou des légumineuses.
Finalement, il s’est avéré que plus l’apport en lignanes était important, moins le risque de contracter un cancer du sein était grand. Les femmes qui en consommaient le plus avaient 17 % moins de chances d’en souffrir que celles qui en consommaient le moins.