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 Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.

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Denis
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeMer 11 Mai 2016 - 15:33

A new UBC-developed method to isolate cancer cells that have escaped from a tumor could soon pave the way for improved diagnosis and treatment.

The simple process involves a special device that squeezes cells in a blood sample through tiny funnels, which drive the cancer cells and blood cells into separate streams based on differences in their size and softness.

"Circulating tumor cells--cells from a tumor that have escaped into the bloodstream with the potential to spread into other tissues--are extremely useful for assessing a patient's disease in order to select the most appropriate treatment," said UBC mechanical engineering professor Hongshen Ma, the lead researcher. "These cells are particularly important for prostate cancer, where the site of metastasis is typically in the bone, where biopsies are difficult or impossible."

Ma's research focus is microfluidics, the flow of liquids through channels smaller than a human hair. The microfluidic device designed by his team captures cells based on their distinct internal structure--a mechanical analysis instead of the blood chemistry analysis used in conventional medical diagnostic techniques.

The device was first tested using blood samples spiked with cancer cells. It was then used to analyze blood samples from 20 patients with metastatic castration-resistant prostate cancer, an advanced form of cancer, and from four healthy individuals.

"In the first experiment, the device was able to capture more than 90 per cent of the cells," noted co-author Dr. Kim N. Chi, director of clinical research at the B.C. Cancer Agency and a professor of medicine at UBC. "Importantly, in patient samples the device captured about 25 times the number of cancer cells and produced fewer false positives compared to the conventional CellSearch system, which also analyzes blood samples."

The team is currently working on genome sequencing of individual circulating tumor cells from patients at the Vancouver Prostate Centre. This would allow researchers to determine the mutations responsible for metastasis so that doctors can select the most appropriate treatment.

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Une nouvelle méthode développée par UBC pour isoler les cellules cancéreuses qui se sont échappés d'une tumeur pourrait bientôt ouvrir la voie à l'amélioration du diagnostic et du traitement.

Le processus simple implique un dispositif spécial qui comprime les cellules dans un échantillon de sang à travers des entonnoirs minuscules qui poussent les cellules cancéreuses et les cellules sanguines en flux distincts fondés sur des différences dans leur taille et leur douceur.

"Les Cellules tumorales circulantes - les cellules d'une tumeur qui ont échappé dans la circulation sanguine avec le potentiel de se propager dans d'autres tissus - sont extrêmement utiles pour l'évaluation de la maladie d'un patient afin de choisir le traitement le plus approprié," a déclaré le professeur UBC en génie mécanique Hongshen Ma, le chercheur principal. "Ces cellules sont particulièrement importantes pour le cancer de la prostate, où le site de métastase est typiquement dans l'os, où les biopsies sont difficiles, voire impossibles."

Le focus de recherche de Ma est microfluidique, l'écoulement des liquides à travers des canaux plus petits qu'un cheveu humain. Le dispositif microfluidique conçu par son équipe capture les cellules en fonction de leur structure interne distincte - une analyse mécanique au lieu de l'analyse de la chimie du sang utilisé dans les techniques de diagnostic médical conventionnelles.

Le dispositif a été testé en utilisant des échantillons de sang ensemencés avec des cellules cancéreuses. Il a ensuite été utilisé pour analyser les échantillons sanguins provenant de 20 patients atteints de cancer de la Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307098 métastatique résistant à la castration, une forme avancée de cancer et de quatre personnes en bonne santé.

"Dans la première expérience, le dispositif a été capable de capturer plus de 90 pour cent des cellules", a noté le co-auteur le Dr Kim N. Chi, directeur de la recherche clinique à l'av Cancer Agency et professeur de médecine à UBC. "C'est important, dans des échantillons de patients le dispositif a capturé environ 25 fois le nombre de cellules cancéreuses et a produit moins de faux positifs par rapport au système classique CellSearch, qu'analysent également les échantillons de sang."

L'équipe travaille actuellement sur le séquençage du génome des cellules circulantes individuelles et tumorales des patients au Centre de la prostate de Vancouver. Cela permettrait aux chercheurs de déterminer les mutations responsables de métastases afin que les médecins puissent choisir le traitement le plus approprié.
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Denis
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeSam 5 Déc 2015 - 22:52

Une combinaison de deux médicaments pourrait prolonger la vie des hommes atteints du cancer de la Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307098 avec des métastases. Elle est actuellement testée dans 196 hôpitaux, dans le cadre d'une vaste étude internationale dirigée par un Montréalais.

Un texte de Francine Plourde de l'émission Les années lumière

Chaque année au Canada, 25 000 hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate. Dans la plupart des cas, s'il est détecté à temps, ce cancer est plutôt bénin et facilement traitable.

Mais pour 4000 de ces hommes, les traitements habituels comme la radiothérapie, les traitements aux hormones et même l'ablation de la prostate ou des testicules ne fonctionnent pas. Des métastases se forment, souvent dans les os, et leur espérance de vie va de un à trois ans.

Il reste toutefois de l'espoir d'allonger leur survie et de diminuer leur souffrance. Depuis un an environ, les chercheurs ont testé de façon préliminaire une combinaison de deux médicaments.

Le premier, l'acétate d'abiratérone, vendu sous le nom de Zytiga, est déjà utilisé en plus du traitement hormonal standard. Le deuxième, l'ARN-509, est un médicament qui n'est pas encore approuvé pour le marché.

Feu vert pour une étude avec un millier de patients

Les premiers tests réalisés sur une quarantaine de malades ont démontré que ce traitement est sécuritaire, que les médicaments sont bien tolérés et qu'ils semblent efficaces. Devant ces résultats encourageants, la Food and Drug Association des États-Unis et Santé Canada ont autorisé le début d'une étude internationale, avec un millier de patients, dont une moitié recevra un placebo.

Le responsable de cette vaste étude est l'urologue et oncologue montréalais spécialiste du cancer de la prostate, le docteur Fred Saad. Le chercheur au Centre de recherche du centre hospitalier de l'Université de Montréal a observé que les deux médicaments se complètent et permettent de bloquer la testostérone qui alimente les cellules cancéreuses.

« Le mécanisme d'action de l'autre médicament (l'ARN-509) fait en sorte qu'on croit que la complémentarité va améliorer l'efficacité des deux médicaments. Parce que le Zytiga vise à arrêter la production de testostérone, même quand elle est infiniment petite, pour complémenter l'hormonothérapie. Et l'autre bloque les récepteurs où la testostérone agit pour stimuler les cellules cancéreuses », explique-t-il.

L'étude clinique devrait durer trois ans, le nouveau traitement ne pourra donc pas être mis en marché avant plusieurs années.

Mais les chercheurs sont convaincus que ce premier traitement combiné parviendra à retarder la progression de la maladie et à prolonger la vie des hommes atteints. Ils espèrent surtout qu'il pourra améliorer leur qualité de vie et réduire leur souffrance.
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeSam 28 Nov 2015 - 16:59

Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 35036620151128155433

Toronto (Ontario) - 25 juin 2015 : Quatorze chercheurs canadiens avant-gardistes dans le domaine du cancer de la prostate ont vu leur innovation récompensée par des Subventions de découverte Movember , financées par la Fondation Movember, par le truchement de Cancer de la Prostate Canada (CPC). Les titulaires de ces subventions ont été choisis en raison de leurs projets de recherche inédits qui ont le potentiel de changer considérablement les choses dans un bon nombre de domaines du spectre de la recherche sur le cancer de la prostate. Chaque subvention peut atteindre jusqu’à 200 000 $.

« Nous continuons de faire des progrès importants dans les
voies bien établies de la recherche sur le cancer de la
prostate, mais nous devons également continuer d’explorer de nouvelles approches, a expliqué M. Stuart Edmonds, vice-président de la Recherche, de la Promotion de la santé et du Soutien des survivants de CPC. Grâce à ce nouveau financement, nous produisons de nouvelles connaissances afin de créer un nouvel espoir pour l’homme sur huit au Canada qui recevra un diagnostic de cancer de la prostate au cours de sa vie. »

« La communauté des chercheurs en recherche sur le cancer de la prostate a considérablement contribué à l'échelle mondiale aux progrès récents des traitements du cancer de la prostate et des soins en la matière. Malgré ces progrès, il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à distinguer les cancers de la prostate bénins des cancers de la prostate mortels et à freiner la progression de la maladie. Grâce au programme des Subventions de découverte Movember, nous avons la conviction que les nouvelles approches adoptées dans ces projets apporteront de grands progrès au cours des prochaines années », a déclaré Paul Villanti, directeur administratif des Programmes à la Fondation Movember.

Travaillant dans divers établissements du pays, les titulaires des subventions de cette année et leurs équipes abordent collectivement un large éventail de sujets, dont les nouveaux biomarqueurs diagnostiques, les cibles des traitements et des analyses économiques.


Cheryl Helgason, BC Cancer Agency, Victoria

Les travaux de Mme Helgason sont axés sur l’ARN (matériel génétique) incapable de produire des protéines et qu’on pensait auparavant peu important. L’équipe de Mme Helgason a découvert qu’un ARN appelé PCAT18 est présent à des niveaux de loin supérieurs dans le cancer de la prostate métastatique. La chercheuse et son équipe évalueront maintenant cet ARN pour déterminer si sa désactivation bloque la croissance des cellules cancéreuses et si la mesure de sa présence peut servir d’outil diagnostique pour compléter ou remplacer le test de l’APS.


Julian Lum et Brad Nelson, BC Cancer Agency, Victoria

MM. Lum et Nelson, et leur équipe, se concentreront sur l’immunothérapie, traitement par lequel le système immunitaire d’un patient est entraîné à cibler précisément les cellules cancéreuses. Le traitement des cas de cancer de la prostate à haut risque est souvent l’hormonothérapie jumelée à la radiothérapie. L’équipe a cependant découvert que 30 % des patients traités de cette manière développent une réaction immunitaire et qu’un pourcentage étonnant de 71 % de ces patients ont une récidive du cancer après moins de temps. Ces constatations donnent à penser que l’hormonothérapie et la radiothérapie peuvent mener à des réactions immunitaires néfastes qui peuvent entraîner une récidive plus rapide. L’équipe examinera les questions nécessaires du comment et du pourquoi l’hormonothérapie et la radiothérapie provoquent des réactions immunitaires néfastes et mettront à l’essai des approches immunothérapeutiques capables d’inverser ce résultat non voulu.


Michel Tremblay, Université McGill, Montréal

L’évolution du cancer de la prostate est un processus complexe fortement influencé par les hormones telles que les androgènes. C'est ce qui explique que la thérapie est fortement concentrée sur le traitement anti-androgénique. Malgré cela, de nombreux cancers avancés continuent de se développer même si les hormones ne sont plus là pour les faire croître. L’équipe de M. Tremblay explorera de nouveaux moyens de détecter et de traiter les cancers androgéno-dépendants à haut risque avant qu’ils ne deviennent androgéno-indépendants. Elle examinera une série de gènes qui causent le cancer et coamplifiés présents et contrôlés par les androgènes dans le cancer de la prostate. À partir de ces résultats, l’équipe de M. Tremblay s’efforcera d'établir si ces mutations génétiques peuvent déterminer si un cancer sera virulent et si elles peuvent également servir de fondement à une nouvelle cible dans le traitement du cancer de la prostate à un stade avancé.


Jian Hui Wu, Hôpital général juif, Montréal

L’immunothérapie est devenue une option thérapeutique pour les patients atteints de cancer de la prostate, car le système immunitaire est stimulé pour lutter contre les cellules cancéreuses de la prostate. M. Wu et son équipe proposent de mettre au point de nouveaux composés chimiques qui peuvent provoquer cette réaction immunitaire puissante. Il est déjà prouvé que la structure protéique STING peut engendrer une réaction antitumorale dynamique et l’équipe de M. Wu espère réussir à favoriser cette réaction chez des patients humains. Actuellement, les composés qui activent la STING chez les souris ont montré qu’ils avaient un effet antitumoral spectaculaire, mais le composé particulier utilisé ne peut pas activer la STING humaine. M. Wu et son équipe travailleront à l’élaboration de composés qui activeront la STING humaine et appliqueront les résultats des souris aux hommes.


Roger Zemp, Université de l’Alberta, Edmonton

La virulence du cancer de la prostate est difficile à évaluer avec exactitude aux premiers stades et il faut absolument mettre au point un test qui prédira la virulence possible du cancer de la prostate chez un patient. Une approche consiste à mesurer les cellules tumorales en circulation (STC) dans le sang d’un patient. M. Zemp et son équipe travaillent à la mise au point de tests sanguins qui utiliseront la nanotechnologie pour cibler les biomarqueurs dans le sang qui peuvent aider à établir rapidement ce diagnostic crucial et le plus exactement possible. Les travaux de M. Zemp visent à compléter, voire à remplacer le test de l’APS.


Gang Zheng, Princess Margaret Cancer Centre, Réseau universitaire de la santé, Toronto

La technologie des microbulles est traditionnellement utilisée en imagerie ultrasonique pour détecter les différences entre les tissus. L’équipe de M. Zheng a observé que dans les tumeurs, une microbulle particulière qu’elle a mise au point peut être convertie en nanoparticules qui peuvent tuer les cellules cancéreuses lorsqu’elles sont activées par une source lumineuse spéciale. L’équipe de M. Zheng utilisera ce nouveau concept pour mettre au point une stratégie de traitement adaptée précisément aux patients dont le cancer de la prostate a récidivé, mais ne s’est pas propagé, après une radiothérapie radicale.


Tommy Alain, Hôpital pour enfants de l’Est de l’Ontario, Ottawa

Un moment crucial du cancer est celui du dérèglement des processus normaux qui régulent la prolifération des cellules. M. Tommy Alain et son collègue, M. Bruno Fonseca, étudient un nouveau régulateur génétique appelé LARP1 qui protège les cellules normales de la prostate pour les empêcher de devenir cancéreuses. MM. Alain et Fonseca visent à mieux comprendre d'abord comment ce régulateur empêche les cellules de se multiplier de manière incontrôlable; de nouvelles connaissances sur ce processus peuvent fournir des renseignements importants qui pourront au bout du compte être utilisés pour concevoir des traitements novateurs du cancer de la prostate. Leurs études pourraient assurer des progrès importants dans la mise au point d’agents anticancéreux efficaces dans le futur.


Alice Dragomir et Armen Aprikian, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, Montréal

Mme Dragomir, Dr Aprikian et leur équipe effectueront une analyse de rentabilité exhaustive d’un certain nombre de nouveaux tests qui semblent prometteurs sur le plan clinique pour ce qui est du dépistage, du diagnostic ou du traitement du cancer de la prostate, mais que les centres médicaux n’utilisent pas couramment ni au Canada ni à l’étranger en raison d’un manque de preuves de leur coût-efficacité. En prouvant le coût-efficacité des interventions, l’équipe vise à orienter la prise de décisions et à contribuer à accroître l’accès aux nouveaux progrès du dépistage et du traitement du cancer de la prostate. On s'attend à ce que les résultats de cette étude améliorent les décisions cliniques, l'optimisation des soins de santé, influencent les décisions en matière de politique de santé et augmentent l'autonomie des patients.


Robert Hamilton, Princess Margaret Cancer Centre, Réseau universitaire de la santé, Toronto

La prévention du cancer éliminerait le fardeau physique et émotionnel que doivent porter les patients et leurs familles, de même que le coût financier pour le système de santé. On sait cependant peu de choses sur la prévention du cancer de la prostate. Dr Hamilton et son équipe examineront de près les 5-ARI – des médicaments utilisés pour les hommes dont la prostate a grossi, ce qui peut prévenir le cancer de cette glande. Même si des faits probants montrent que ce médicament réduit le risque de cancer de la prostate, d’autres montrent que ceux qui développent un cancer de la prostate alors qu’ils prennent le médicament auront une forme plus virulente de la maladie. En comparant les caractéristiques moléculaires et le comportement des cancers de la prostate chez les hommes qui ont pris le médicament par opposition à ceux qui n’en ont pas pris au fil du temps, Dr Hamilton et son équipe pourront, selon leurs résultats, soit remettre en question l’utilité d’utiliser le médicament pour traiter l'augmentation de la prostate, soit en recommander l’utilisation pour prévenir le cancer de la prostate.


Stanley Liu, Sunnybrook Research Institute, Toronto

La radiothérapie est un traitement bien établi du cancer de la prostate. Chez près d’un tiers des patients, toutefois, le cancer peut récidiver. L’équipe du Dr Liu se concentrera sur le rôle des microARN (fragments de matériel génétique) dans les cas où le cancer de la prostate a développé une résistance à la radiothérapie, souvent pour devenir en même temps plus virulent. En comparant les biopsies de plusieurs patients, à la fois avant les traitements de radiothérapie et après la récidive du cancer de la prostate, l’équipe déterminera quels microARN ont été considérablement altérés. L’équipe pourra de cette manière déterminer plus facilement lesquels sont prédicteurs de la récidive d'un cancer et quels gènes les contrôlent. Les connaissances acquises grâce à cette information nous permettront de mieux comprendre comment les microARN fonctionnent dans la résistance à la radiothérapie du cancer de la prostate et de déterminer lesquels sont utiles comme biomarqueurs de diagnostic chez les patients.


Ivan Topisirovic, Hôpital général juif, Montréal

La communication entre les cellules situées dans deux compartiments de la prostate – l’épithélium et le stroma – est importante pour son fonctionnement normal, mais peut également influencer l’apparition et la propagation du cancer de la prostate. On pense que cette communication est, en partie, la raison pour laquelle certains hommes ont des cancers virulents qui progressent rapidement, tandis que chez d'autres, le cancer ne réagit pas de cette manière. Pour mieux comprendre le processus du développement du cancer, et en collaboration avec une équipe d’experts internationaux (MM. Hutmacher, Furic et Larsson), Dr Topisirovic a mis au point une « prostate artificielle » pour aider à comprendre le mode de communication entre les compartiments de la prostate et concevoir des outils de surveillance et de contrôle de cette communication. Cette information pourrait nous aider à savoir quand reporter les traitements radicaux dans les cas où le cancer est moins virulent et peut également aider à bloquer la communication pour améliorer les traitements actuels, dans le cas des cancers avancés de la prostate.


Dominique Trudel, Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal et
Frédéric Leblond, École polytechnique de Montréal et Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal, Montréal

Une biopsie de la prostate devrait fournir de l’information qui oriente les décisions concernant les traitements. On a cependant constaté qu’il y a souvent un écart entre ce qui est détecté par une biopsie et ce qui est en fait présent dans la prostate. Dre Trudel et M. Leblond, et leur équipe, cherchent à réduire la probabilité d’un diagnostic inexact en raison des lacunes inhérentes aux biopsies en intégrant la spectroscopie Raman au processus diagnostique. Les chercheurs examineront si la spectroscopie Raman, technique qui utilise les signaux lumineux, pourrait être un test additionnel qui accroîtrait l’information obtenue d’une biopsie, sans devoir extraire plus de tissu. Ces travaux fonderont les améliorations de la fiabilité des biopsies de la prostate et permettront ainsi de mieux informer à la fois le patient et le médecin de l’état du cancer dans la prostate.


Franco Vizeacoumar, Université de la Saskatchewan, Saskatoon

Malgré des progrès récents dans la compréhension de la biologie du cancer de la prostate, on manque encore de cibles confirmées pour les médicaments, en particulier pour le cancer avancé de la prostate. L’équipe de M. Vizeacoumar vise à mettre à profit un phénomène appelé « létalité du dosage synthétique », qui explique les cas où une combinaison spécifique de mutation dans deux ou plusieurs gènes mène à la mort cellulaire, dans la mesure où l’un des gènes est une altération génétique qui cause le cancer. L’équipe a identifié plusieurs cibles possibles qui, lorsqu’elles sont déclenchées, peuvent provoquer ce phénomène, ce qui entraîne la mort des cellules. Si ce projet est fructueux, il mènera à de nouvelles thérapies ciblées du cancer de la prostate.


Alexander Wyatt et Kim Chi, Université de la Colombie-Britannique et Vancouver Coastal Health Research Institute, Vancouver

Même s’il existe plusieurs nouveaux médicaments pour traiter le cancer avancé de la prostate, le cancer de chaque patient peut réagir différemment à chacun des traitements. Comme certains changements génétiques permettraient peut-être de prévoir ces réactions, M. Wyatt et Dr Chi, et leur équipe, se fonderont sur leurs travaux précédents d'analyse de l’ADN dans le sang de patients atteints de cancer avancé de la prostate. Ils détermineront si la présence ou l’absence de changements génétiques particuliers peut prédire si les patients répondront au traitement et comment ils y répondront. Nous pourrons ainsi mieux comprendre pourquoi certains cancers résistent aux médicaments et les résultats nous guideront dans l’élaboration d’un test qui aidera à choisir le meilleur traitement possible pour chacun des patients.

Par leur collaboration étroite dans un bon nombre d’initiatives de recherche de ce genre au cours des quelques dernières années, la Fondation Movember et Cancer de la Prostate Canada ont établi un partenariat unique axé sur la collecte de fonds qui sont ensuite investis dans la recherche sur le cancer de la prostate, la supervision de cette recherche et la promotion des travaux les plus prometteurs. En tant que principal bailleur de fonds de Cancer de la Prostate Canada, Movember met à profit les fonds recueillis en les octroyant sous forme de subventions à des chercheurs et à leurs équipes choisis dans le cadre d’un processus rigoureux d’évaluation par les pairs dirigé par Cancer de la Prostate Canada et qui fait appel à des experts dans le domaine de partout dans le monde.


À propos de la Fondation Movember

La Fondation Movember est un organisme de bienfaisance mondial qui fait de la sensibilisation et amasse des fonds au profit de la santé masculine. Ces fonds permettent de réaliser des percées dans la recherche et d’offrir des services de soutien aux hommes pour qu’ils vivent des vies prolongées et en bonne santé. Depuis 2003, des millions de personnes ont participé au mouvement pour la santé masculine, amassé 670 millions de dollars et financé plus de 800 programmes par des investissements d’impact axés sur le cancer de la prostate, le cancer testiculaire, la mauvaise santé mentale et l’inactivité physique. La Fondation organise des activités de sensibilisation et des campagnes de financement toute l’année dont la campagne annuelle Movember, tenue en novembre, qui est reconnue dans le monde entier en raison de son caractère novateur et amusant pour recueillir des fonds et inciter les hommes à prendre des mesures proactives pour leur santé. À Movember, nous mettons les hommes au défi de se laisser pousser la moustache ou de s’engager à faire de l’activité physique (programme MOVE). Dans les deux cas, il s’agit de prendre des mesures concrètes pour sa santé et de le faire pour susciter les conversations, sensibiliser et recueillir des dons essentiels. La Fondation a pour vision d’exercer un effet durable sur la santé masculine. Movember est un organisme enregistré au Canada – BN 848215604 RR0001. Pour plus de renseignements, visitez Movember.com.


À propos de Cancer de la Prostate Canada

Cancer de la Prostate Canada élabore, offre et finance des programmes novateurs liés à la sensibilisation et à l’éducation du public, à la défense de la cause, au soutien des personnes atteintes et à la recherche sur la prévention, le dépistage, le traitement et la guérison du cancer de la prostate. Pour en savoir plus, visitez prostatecancer.ca.


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Renseignements
Adam Miller
Cancer de la Prostate Canada
416-441-2131, poste 235
adam.miller@prostatecancer.ca

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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeMar 31 Mai 2011 - 17:05

Subventions de recherche en 2010

Dr Yves Fradet

CHUQ - Hôtel-Dieu de Québec

Caractérisation de MAGE-A11 pour l’immunothérapie du cancer de la prostate - Recherche translationnelle (Thérapeutique/Prévention)

120 000 $

Lorsque des tumeurs prostatiques sont rapidement décelées et qu’elles se limitent à la prostate, la chirurgie ou la radiothérapie peuvent s’avérer des traitements efficaces. Si, toutefois, la tumeur s’est propagée à l’extérieur de la prostate (si elle se « métastase »), d’autres traitements tels que l’hormonothérapie ou la radiothérapie s’imposent. Malheureusement, ces traitements ont souvent d’importants effets indésirables et les tumeurs finissent pas ne plus réagir à ces thérapies. Voilà pourquoi il faut mettre au point de nouveaux traitements plus efficaces qui entraînent aussi moins d’effets indésirables que les thérapies existantes. Une stratégie possible consiste à cibler des gènes qui ne s’activent que dans les cellules cancéreuses de la prostate, mais pas dans les cellules normales, puis « d’entraîner » le système immunitaire de l’organisme à ne chercher et à ne tuer que les cellules dont le gène est activé. Le groupe du Dr Fradet étudiera l’un de ces gènes possibles, appelé MAGE-A11, qui est activé dans les cancers de la prostate traités à l’aide de l’hormonothérapie. L’équipe de chercheurs du Dr Fradet mettra au point un anticorps qui s’attaquera à MAGE-A11 et utilisera ensuite cet anticorps pour examiner les taux de MAGE A11 dans les cancers de la prostate humaine et des prostates saines. Une fois ces études pilotes initiales achevées, Dr Fradet entend tester l’anticorps de MAGE-A11 au cours d’essais cliniques, dans l’espoir de développer un vaccin contre le cancer de la prostate.


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Frank van Veggel

Université de Victoria

Dépistage précoce du cancer de la prostate au moyen de conjugués de nanoparticules liées à des anticorps par IRM – Recherche fondamentale (Dépistage précoce)

120 000 $

Le cancer de la prostate peut très bien se traiter lorsqu’il est dépisté hâtivement et qu’il ne s’est pas propagé à l’extérieur de la prostate. Toutefois, une fois qu’il s’est propagé (« métastasé »), le cancer est généralement incurable. Malheureusement, près de la moitié des hommes qui reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate ont déjà des cellules cancéreuses qui se sont métastasées. Il est donc important de trouver de nouvelles stratégies de dépistage de petites poches de cellules cancéreuses de la prostate à l’extérieur de cette dernière, dans l’espoir de mieux les cibler par de nouvelles thérapies. L’équipe de M. Van Veggel étudie de nouvelles stratégies pour améliorer la capacité de l’imagerie à résonance magnétique (IRM) à dépister le cancer de la prostate. M. Van Veggel mettra au point, plus précisément, de minuscules « nanoparticules » fixées à des anticorps pour détecter des protéines à la surface de cellules cancéreuses de la prostate. Son équipe mettra ensuite ces nanoparticules à l’essai pour voir si l’IRM peut les détecter, ce qui permettrait peut-être aux oncologues de détecter de très petites zones de cellules cancéreuses à l’extérieur de la prostate. Peut-être sera-t-il possible aussi d’accoler à ces nanoparticules des particules radioactives et de les utiliser pour traiter le cancer de la prostate. Ces travaux peuvent faire naître de nouvelles possibilités de dépistage de minuscules poches de cellules cancéreuses de la prostate à l’extérieur de cette dernière, ce qui, à terme, peut aider à améliorer le pronostic chez les hommes qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate métastatique.


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Dr Éric Lévesque

CHUQ – Hôtel-Dieu de Québec, Université Laval

Variations génétiques héréditaires et récidive du cancer de la prostate après une prostatectomie – Recherche translationnelle (Diagnostic)

120 000 $

Tous les cancers de la prostate ne sont pas mortels; en fait, un grand nombre n’exige aucun traitement draconien. Malheureusement, les outils actuels ne permettent pas aux oncologues de déterminer facilement dans quelles circonstances un cancer de la prostate donné est susceptible de menacer la vie d’un homme. Étant donné les graves effets indésirables des traitements habituels du cancer de la prostate, entre autres l’impuissance et l’incontinence, il faudrait un test qui permettrait aux oncologues de mieux cibler les hommes qui ont besoin de traitements draconiens, réduisant ainsi le nombre d’hommes forcés de composer avec ces effets indésirables. Les oncologues croient que des variations subtiles des gènes impliqués dans la production ou le fonctionnement des hormones sexuelles mâles (« androgènes ») peuvent déterminer si un cancer de la prostate s’aggrave et s’il devient mortel. L’équipe de chercheurs du Dr Lévesque examinera des variations génétiques précises de cancers de la prostate chez plus de 1 800 hommes pour découvrir si certaines variations génétiques surviennent plus souvent chez les hommes dont le cancer a progressé rapidement. On espère que s’ils parviennent à cibler les hommes dont le cancer de la prostate est plus susceptible de devenir mortel, les oncologues seront mieux à même d’adapter les traitements à chacun de leurs patients, ce qui réduira le nombre de cancers de la prostate traités avec des méthodes draconiennes.


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Dr Jacques Lapointe

Université McGill

Rôle de PDK1 dans la progression du cancer de la prostate (Recherche translationnelle – Diagnostic)

120 000 $

Certains cancers de la prostate se propageront probablement à l’extérieur de la prostate (autrement dit, se métastaseront) et nécessiteront un traitement draconien tandis que d’autres se limiteront à la prostate et ne nécessiteront pas ces traitements; les oncologues qualifient ces derniers de « cancers indolents ». Malheureusement, les outils actuels ne leur permettent pas de distinguer facilement les cancers de la prostate indolents des cancers agressifs, ce qui fait que de nombreux hommes dont le cancer est indolent sont traités à l’aide de thérapies inutilement draconiennes aux effets indésirables graves. Le groupe de chercheurs du Dr Lapointe étudie un gène spécifique, appelé PDK1, qui peut contribuer à accroître la capacité d’un cancer de la prostate de se métastaser. Dr Lapointe utilisera des techniques d’avant-garde pour activer ou désactiver le gène PDK1 dans un modèle expérimental du cancer de la prostate, puis le mettra à l’essai pour déterminer s’il influence la capacité des cellules tumorales de se propager. L’équipe du Dr Lapointe étudiera ensuite si le cancer de la prostate diagnostiqué chez des hommes pour qui le gène PDK1 est activé, est plus susceptible de se métastaser que celui dans lequel ce gène est désactivé. Si tel est le cas, les travaux du Dr Lapointe pourraient donner aux oncologues un meilleur outil pour distinguer les cancers qui nécessitent un traitement draconien de ceux qui n’en nécessitent pas, ce qui aidera à prévenir les traitements inutiles.


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Tarek Bismar

Université de Calgary - Calgary Laboratory Services

Prédicteurs microARN du cancer de la prostate androgéno-indépendant mortel (Recherche translationnelle - Diagnostic)

120 000 $

Les oncologues savent que certains gènes peuvent être activés ou désactivés (« régulés ») de façon inopportune dans de nombreux cancers de la prostate, et que cette régulation inopportune peut accentuer l’agressivité du cancer. Les microARN sont de petites molécules qui peuvent activer ou désactiver d’autres gènes et on pense qu’ils peuvent jouer un rôle dans la progression du cancer de la prostate en régulant malencontreusement d’autres gènes. Deux gènes jouent un grand rôle dans la progression du cancer de la prostate : ERG et PTEN; on croit que les cancers de la prostate dont ces gènes sont altérés sont plus agressifs et plus susceptibles d’être mortels. L’équipe de chercheurs de M. Bismar étudie si certaines molécules de microARN sont activées ou désactivées dans des cancers de la prostate dont les gènes ERG et PTEN sont altérés par opposition aux cancers de la prostate dans lesquels ces deux gènes sont normaux. Ces études approfondiront notre compréhension fondamentale de l’apparition et de la progression des cancers de la prostate et permettront aux oncologues de mieux savoir quels patients risquent le plus d’être atteints d’un cancer mortel et, par conséquent, d’avoir besoin de traitements draconiens.


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Juan Ausio

Université de Victoria

Rôle de l’histone H2A.Z dans les voies de signalisation dépendantes et indépendantes des récepteurs androgéniques dans le cancer de la prostate (Recherche fondamentale – Thérapeutique)

119 130 $

Des protéines appelées histones forment l’armature du matériel génétique (ADN) qui se trouve dans le noyau d’une cellule. Les scientifiques savent maintenant que les histones peuvent être chimiquement modifiées en réaction à des facteurs environnementaux tels que le régime alimentaire et que ces modifications peuvent modifier l’activation ou la désactivation de gènes spécifiques. Contrairement aux mutations de l’ADN, toutefois, les modifications chimiques des histones peuvent être réversibles. L’action des hormones sexuelles mâles (« androgènes ») exerce une forte influence sur la progression du cancer de la prostate et les chercheurs ont découvert qu’une histone spécifique, appelée H2A.Z, peut modifier l’action des androgènes, ce qui lui confère un rôle important dans l’évolution du cancer de la prostate. L’équipe de chercheurs de M. Ausio étudiera si l’histone H2A.Z peut modifier l’action des androgènes, et comment elle le peut, et si elle peut influencer la progression et la survie des cellules cancéreuses de la prostate. Le groupe de M. Ausio étudiera également si l’histone H2A.Z est modifiée différemment dans les cellules cancéreuses de la prostate qui ont cessé de répondre aux androgènes. Les travaux de M. Ausio peuvent faire naître de nouvelles possibilités de traitement du cancer de la prostate, en particulier pour les hommes chez qui la thérapie androgénique a cessé de fonctionner.


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Cheryl Helgason

British Columbia Cancer Agency

Mécanisme du privilège immunitaire utilisé par les cellules souches du cancer de la prostate (Recherche fondamentale – Thérapeutique)

120 000 $

De nombreux scientifiques croient maintenant que les cancers de la prostate naissent d’un très petit ensemble de cellules appelées cellules « souches » du cancer et que pour éradiquer une tumeur, il faut tuer ces cellules souches. Malheureusement, ils croient aussi que ces cellules souches possèdent des propriétés particulières qui les font résister aux thérapies traditionnelles qui visent à les éradiquer et on ne sait à peu près pas pourquoi elles résistent. On pourrait penser que les cellules souches du cancer de la prostate ont développé des mécanismes pour éviter leur détection par le système immunitaire. Si tel est le cas, il est peut-être possible alors de mieux identifier ces cellules souches et de concevoir ensuite des stratégies pour mieux les cibler. L’équipe de chercheurs de Mme Helgason étudiera si des gènes immunitaires sont désactivés dans les cellules souches du cancer de la prostate et si ces dernières, quand elles se trouvent dans des tumeurs situées à l’intérieur de la prostate, possèdent des gènes immunitaires différents, activés ou désactivés, de ceux des cancers de la prostate qui se sont propagés à l’extérieur de cette glande (c’est-à-dire qu’ils se sont « métastasés »). Les travaux de Mme Helgason feront mieux connaître le rôle des cellules souches du cancer de la prostate dans la progression et la propagation du cancer de la prostate et les raisons pour lesquelles ces cellules résistent aux thérapies.


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Simone Chevalier

Université McGill

Validation de nouveaux marqueurs de la progression du cancer de la prostate et investigation de leur potentiel en tant que cibles thérapeutiques (Recherche translationnelle – Thérapeutique)

120 000 $

Lorsqu’elle se limite à la glande, le cancer de la prostate peut très souvent se guérir. Dans certains cas, toutefois, les thérapies actuelles échouent et le cancer se propage à l’extérieur de la prostate (« se métastase »); il devient alors incurable. Malheureusement, on sait très peu de choses sur les raisons pour lesquelles certaines tumeurs réagissent aux traitements tandis que d’autres n’y réagissent pas. Si les chercheurs pouvaient déterminer pourquoi certains cancers ne réagissent pas aux traitements, ils pourraient concevoir de nouvelles stratégies de traitement plus efficaces. Le groupe de chercheurs de Mme Chevalier étudiera un gène appelé FER qui peut être activé dans les cellules cancéreuses, mais désactivé dans les cellules normales de la prostate, ce qui altère la fonction d’autres gènes importants dans la progression et la propagation du cancer de la prostate. L’équipe de Mme Chevalier mettra au point, plus précisément, des outils pour savoir si FER est activé plus souvent dans les cancers de la prostate qui n’ont pas réagi aux traitements et qui se sont métastasés à l’extérieur de la prostate que ceux pour lesquels les traitements ont été efficaces. Le groupe utilisera ensuite des techniques informatiques perfectionnées de modélisation pour mettre au point de nouveaux médicaments qui agissent sur FER et le désactivent. On espère que les travaux de Mme Chevalier donneront aux oncologues un nouvel outil d’identification des tumeurs plus ou moins susceptibles de réagir aux thérapies, ce qui pourrait aboutir à une nouvelle classe de médicaments pour traiter les formes agressives du cancer de la prostate.


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Richard Austin

Université McMaster et St. Joseph’s Health Care

Induction, par la signalisation via le gène GRP78 à la surface cellulaire, de l’expression du facteur tissulaire/l’activité procoagulante : répercussions sur la croissance du cancer de la prostate et des métastases (Recherche fondamentale – Thérapeutique)

120 000 $

Les hommes atteints de cancer de la prostate courent un risque accru de caillots qui peuvent être mortels. Même si ce phénomène est inexpliqué, il se peut que les patients atteints de cancer de la prostate aient des taux supérieurs d’une protéine connue sous le nom de facteur tissulaire qui active les processus normaux de la coagulation. Les chercheurs croient également que le facteur tissulaire peut favoriser l’apparition et la progression du cancer de la prostate, de même que sa propagation à l’extérieur de la glande (« métastases »). On ne sait pas toutefois pourquoi les taux de facteur tissulaire augmentent dans le cancer de la prostate. L’équipe de chercheurs du Dr Austin étudie un gène appelé GRP78, qui, selon ces derniers, favorise l’action du facteur tissulaire. Ces travaux visent à déterminer si et comment GRP78, lorsqu’il est activé, favorise l’apparition du cancer de la prostate en activant le facteur tissulaire. Pour réaliser ces études, l’équipe du Dr Austin utilisera un modèle de cancer de la prostate à l’aide duquel il pourra surveiller l’évolution et la propagation des cellules cancéreuses et manipuler la fonction de GRP78. Ces études aideront à comprendre le rôle de GRP78 dans l’évolution et la propagation du cancer de la prostate et à déterminer si des médicaments qui agiraient sur GRP78 pourraient être utiles dans le traitement du cancer de la prostate.


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Laurent Azoulay

Université McGill

Thérapie de privation androgénique et risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) chez les patients atteints de cancer de la prostate (Recherche clinique – Gestion de la maladie)

85 000 $

Les hormones sexuelles mâles (« androgènes ») sont importantes dans l’évolution et la progression du cancer de la prostate. La thérapie de privation androgénique, qui suppose un traitement au moyen de médicaments qui stoppent la production ou la fonction d’androgènes dans les cellules cancéreuses de la prostate, est depuis toujours utilisée seulement pour les hommes atteints d’un cancer avancé de la prostate, mais on l’utilise maintenant souvent pour les hommes qui ont une forme moins agressive de la maladie. On sait depuis quelque temps, toutefois, que cette thérapie accroît le risque qu’un homme développe des effets cardiovasculaires indésirables, dont une insuffisance coronaire et une crise cardiaque. On craint également que cette thérapie n’augmente le risque d’AVC. L’équipe du Dr Azoulay évaluera la base de données de quelque 44 000 hommes atteints de cancer de la prostate qui ont ou non reçu cette thérapie et essaiera d’établir si cette dernière accroît le risque d’AVC. Cette grande étude déterminera si la thérapie accroît le risque d’AVC et, si oui, aidera les oncologues à mieux structurer les traitements chez les hommes dont le risque d’AVC est déjà élevé.


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Vasundara Venkateswaran

Sunnybrook Health Sciences Centre

Utilisation de la metformine pour accroître l’efficacité de la thérapie de privation androgénique dans le cancer de la prostate (Recherche translationnelle – Thérapeutique)

119 966 $

Les hommes obèses ont un pronostic beaucoup moins bon à la suite d’un diagnostic de cancer de la prostate que les hommes qui ne le sont pas. On croit que cette situation s’explique par le fait que les hommes obèses ont des taux d’insuline plus élevés dans le sang. La metformine est un médicament communément prescrit pour les personnes atteintes de diabète de type II et il semble que la metformine puisse également être efficace contre le cancer de la prostate. Le groupe de chercheurs de Mme Venkateswaran examinera si la metformine empêche la progression du cancer de la prostate dans un modèle expérimental et si des gènes spécifiques importants dans la progression du cancer sont activés ou désactivés par l’administration de la metformine. Comme ce médicament est souvent ajouté à d’autres traitements traditionnels, par exemple la privation androgénique et la radiothérapie, le groupe de Mme Venkateswaran examinera également si l’ajout de la metformine à ces programmes de traitement améliore les effets anticancéreux. La metformine est déjà approuvée et utilisée pour traiter le diabète de type II. Si les travaux de Mme Venkateswaran montrent que la metformine réduit ou inhibe la progression d’un modèle expérimental de cancer de la prostate, il peut alors être possible de passer rapidement aux essais cliniques de ce médicament chez les hommes atteints du cancer de la prostate.


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Damu Tang

Université McGill

ABCC2 confère une chimiorésistance au docétaxel dans le cancer de la prostate androgéno-indépendant (Recherche fondamentale – Thérapeutique)

120 000 $

Lorsque le cancer de la prostate est limité à cette glande, il peut souvent être guéri par chirurgie ou radiothérapie. Lorsqu’il s’est propagé à l’extérieur de la prostate (« s’est métastasé »), toutefois, il est souvent traité à l’aide de médicaments qui bloquent les effets des hormones sexuelles mâles (« thérapie de privation androgénique », TPA). Malheureusement, il finit par se développer une résistance à la TPA, à tel point que les hommes peuvent n’être traités qu’avec un médicament appelé docétaxel; l’organisme finit cependant par développer aussi une résistance à ce dernier. L’équipe de chercheurs de M. Tang examinera les mécanismes qui engendrent la résistance au docétaxel, ce qui pourrait aider à améliorer les traitements des hommes dont le cancer de la prostate résiste à la TPA. M. Tang étudiera en particulier un gène appelé ABCC2, qui agit comme une « pompe » moléculaire et qui enlève le docétaxel de la cellule cancéreuse. ABCC2 semble être activé seulement dans les cellules « souches » du cancer de la prostate, un petit groupe de cellules qu’on croit être à l’origine de cette forme de cancer. Le groupe de M. Tang examinera les taux d’ABCC2 dans différents cancers de la prostate et déterminera s’ils sont supérieurs dans les formes plus agressives de ce cancer. Le groupe de chercheurs utilisera en outre des outils moléculaires pour activer ou désactiver le gène ABCC2 dans les cellules cancéreuses de la prostate et évaluera si cela influence la capacité du docétaxel de tuer les cellules. Les résultats des travaux de M. Tang peuvent faire naître de nouvelles possibilités de traitement des cancers de la prostate qui ont développé une résistance à la TPA et au docétaxel.


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Dr George Yousef

Hôpital St. Michael’s

Découverte de nouveaux marqueurs pour la récidive du cancer de la prostate au moyen du profilage des microARN : l’évolution vers l’ère de la médecine personnalisée (Recherche translationnelle – Diagnostic)

115 518 $

L’une des principales difficultés auxquelles se heurtent les oncologues est la détermination des hommes atteints du cancer de la prostate qui récidivera probablement après la chirurgie. Les chercheurs croient que l’étude de la composition génétique des cancers de la prostate leur permettra peut-être d’identifier des « biomarqueurs » moléculaires qui pourraient prédire quels cancers récidiveront. Les microARN constituent une classe nouvellement découverte de petites molécules qui désactivent des gènes spécifiques et on croit que le modèle de microARN présent dans différentes tumeurs peut prédire des résultats différents. L’équipe de chercheurs du Dr Yousef utilisera des techniques moléculaires d’avant-garde pour établir le profil du modèle des microARN présent dans les cancers de la prostate chez des hommes qui ont eu une récidive précoce ou intermédiaire ou encore aucune récidive. Dans des expériences de suivi, le groupe du Dr Yousef déterminera si ces microARN peuvent modifier la croissance, la survie et la progression des cellules cancéreuses de la prostate. Ces études aideront à cibler les hommes qui risquent le plus une récidive, ce qui pourrait en fin de compte aider les oncologues à mieux adapter leurs traitements à chacun de leurs patients.


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Ivan Robert Nabi

Université de la Colombie-Britannique

Identification des protéines régulatrices associées à la cavéoline 1 dans le cancer de la prostate (Recherche fondamentale – Diagnostic)

120 000 $

L’un des principaux objectifs des chercheurs sur le cancer est de cibler les gènes et les protéines qui, lorsqu’ils sont activés, peuvent faire progresser la maladie plus largement ou rapidement ou développer une résistance aux différentes thérapies dont disposent les oncologues pour traiter la maladie. Il est tout particulièrement important d’identifier les gènes impliqués dans la régulation de la capacité des cellules cancéreuses de la prostate de se propager à l’extérieur de la glande (« se métastaser »), étant donné que le cancer de la prostate métastatique est incurable. Le groupe de chercheurs de M. Nabi a déterminé qu’un gène appelé la cavéoline 1 est souvent activé dans les cellules du cancer de la prostate métastatique. On ne sait cependant pas si la cavéoline 1 contribue réellement aux métastases du cancer de la prostate ni le moment où cela peut se produire. À l’aide de techniques moléculaires d’avant-garde, l’équipe de chercheurs de M. Nabi examinera comment la cavéoline 1 interagit avec les autres gènes qui régulent la capacité des cellules cancéreuses de la prostate de se métastaser et comment ces gènes influencent à leur tour la fonction de la cavéoline 1. L’identification de ces gènes pourrait permettre aux oncologues de mieux traiter les formes agressives du cancer de la prostate.


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Jan Jongstra

Réseau universitaire de la santé

Rôle de IL 6 et de STAT3 dans la croissance clonogénique des cellules cancéreuses de la prostate (Recherche fondamentale – Thérapeutique)

120 000 $

De nombreux chercheurs croient maintenant que le cancer de la prostate est issu d’une petite population de cellules distinctes des autres cellules qui forment une tumeur. Ces cellules, appelées cellules souches du cancer de la prostate, peuvent également expliquer la récurrence de tumeurs après la thérapie et la propagation du cancer de la prostate au-delà de cette glande (« métastase »). Les chercheurs ont appris que certains gènes peuvent être activés uniquement dans les cellules souches du cancer de la prostate et que ces dernières peuvent avoir des propriétés particulières que de nouveaux médicaments anticancéreux pourraient spécifiquement cibler. Le groupe de chercheurs de M. Jongstra a déterminé que les cellules souches du cancer de la prostate ont des taux élevés d’un gène appelé CD44 et qu’elles sont très sensibles à un nouveau médicament, appelé M 110, mis au point dans le laboratoire de M. Jongstra. Ce dernier fera l’essai de ce médicament dans des cellules qui expriment des taux élevés ou faibles de CD44 et identifiera, à l’aide de techniques moléculaires perfectionnées, d’autres gènes qui modifient la sensibilité de ces cellules au médicament M 110. Cette étude aidera à mieux comprendre comment les cellules souches du cancer de la prostate peuvent être spécifiquement ciblées par de nouveaux médicaments anticancéreux, ce qui pourrait permettre aux oncologues de cibler plus efficacement les cellules qui constituent les « racines » biologiques du cancer de la prostate.


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Mario Chevrette

Université McGill et Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill

Rôle de CD9 dans l’établissement des métastases osseuses du cancer de la prostate (Recherche fondamentale –Thérapeutique)

120 000 $

De nombreux hommes qui reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate mourront de cette maladie parce que ce dernier se sera propagé (« se sera métastasé ») à l’extérieur de la prostate, habituellement aux os. Malheureusement, on sait en fait très peu de choses sur les raisons pour lesquelles certains cancers de la prostate se métastasent tandis que d’autres demeurent limités à la glande, où il est possible de les guérir. Les os d’un adulte normal se régénèrent constamment, la vieille matière osseuse étant remplacée par une nouvelle, sous l’action de deux types de cellules : les ostéoclastes, à qui incombe la tâche de remplacer la vieille matière osseuse, et les ostéoblastes, à qui il incombe de construire la nouvelle matière osseuse. Un gène important joue un rôle dans la régénération osseuse, le gène CD9, et le groupe de chercheurs de M. Chevrette a déjà démontré que CD9 est activé dans les cellules cancéreuses de la prostate et que cette activation peut être importante dans leur capacité de se métastaser aux os. Dans le projet actuel, l’équipe de M. Chevrette évaluera le rôle de CD9 dans la formation des métastases osseuses liées au cancer de la prostate à l’aide d’un modèle expérimental qui permet aux chercheurs de manipuler les niveaux de CD9 dans les cellules cancéreuses de la prostate, puis de mettre à l’essai la capacité de ces cellules de se métastaser aux os. Comme il existe déjà des médicaments pour réduire la capacité des cellules cancéreuses de la prostate de se métastaser aux os (appelées « bisphosphonates »), l’équipe de M. Chevrette examinera si les modifications des niveaux de CD9 peuvent influencer la sensibilité des cellules cancéreuses de la prostate à ces médicaments. Ces travaux aideront à comprendre le rôle du gène CD9 dans les métastases osseuses liées au cancer de la prostate et à définir s’il peut être possible de réduire l’occurrence des métastases osseuses par des médicaments qui bloqueront spécifiquement la fonction de CD9.

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Denis
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeMar 9 Nov 2010 - 12:49

(13 mai 2010) - Des chercheurs de l'Université Queen's ont développé une nouvelle manière d'effectuer des tests de laboratoire qui pourrait améliorer la façon de gérer le traitement du cancer de la prostate. Il leur permettra d'identifier avec une précision sans précédent des pertes d'un gène appelé PTEN, qui est associé à un groupe agressif des cancers de la prostate.

L'amélioration de la fluorescence in situ hybride (FISH) utilise des sondes d'ADN pour analyser les cellules en trois dimensions dans l'analyse routinière clinique et microscopique des coupes de tissus de tumeurs. Il va offrir un moyen plus précis d'identification de la perte de PTEN dans les biopsies et les coupes de tissus afin que les médecins puissent mieux faire correspondre le type et la quantité de traitement à l'agressivité d'une tumeur.

"L'idée est que ce test pourrait être utilisé dans de nouveaux cas de cancer de la Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307098 pour aider à décider laquelle des nombreuses options est le mieux adapté pour les cancers les plus agressifs», explique Jeremy Squire, qui a travaillé avec une équipe de chercheurs du département de pathologie et de médecine Médecine. "Le traitement des patients sera plus approprié."

PTEN se trouve dans le noyau des cellules cancéreuses et est considéré comme l'un des gènes les plus importants qui causent le cancer lorsqu'absent. Si il ya une perte dans le PTEN, il peut inhiber la capacité du patient à lutter contre le cancer. Il joue un rôle essentiel dans une variété de cancers, y compris de la Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307098 , du Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307163 et les cancers du Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307171 .
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeJeu 4 Jan 2007 - 14:10

(suite du précédent...)

Ciblage des facteurs de transcription "ER-bound" dans le cancer de la prostate
Dr Claude Labrie, M.D., Ph.D.
Université Laval, Québec, Québec

Lorsque les cellules subissent un stress, un groupe de protéines (appelées facteurs de transcription) pénètrent dans leur noyau et activent un ensemble spécifique de gènes. Ces gènes codent les protéines essentielles à la cellule pour qu’elle puisse survivre au stress. Certains facteurs de transcription impliqués dans les réponses au stress appartiennent à une famille appelée bZIP. Dr Labrie étudiera un bZIP qui est présent en grande quantité dans les cellules cancéreuses de la prostate et qu’on appelle AIbZIP (bZIP induit par androgen). Il a observé avec son équipe que les cellules de la prostate qui contenaient moins de bZIP croissent plus lentement. Ils vont poursuivre cette recherche en utilisant des molécules qui se fixent à une région critique de l’AIbZIP, l’empêchant ainsi d’agir dans le noyau de la cellule en réponse au stress. L’objectif de cette recherche est d’affaiblir les défenses naturelles des cellules cancéreuses de la prostate, les rendant plus sensibles au traitement.

Identification de nouveaux gènes suppresseurs de tumeur dans le cancer de la prostate
Dr Jacques Lapointe, M.D., Ph.D.
Université McGill, Montréal, Québec

Il n’existe actuellement aucun façon sûre de prédire, au moment du diagnostic, quel patient s’en sortira et quel patient ne s’en sortira pas. On sait toutefois que le génome d’une cellule cancéreuse n’est pas normal : la cellule cancéreuse perd les « bons » gènes qui empêchent sa multiplication et accumule les « mauvais » gènes qui stimule sa croissance. Il est possible que la différence entre un cancer agressif et un cancer indolent soit le reflet des différences de leurs génomes. Dr Lapointe et son équipe utilisent une technique qui mesure de façon très précise des milliers de changements génomiques à la fois dans un grand nombre de tumeurs de la prostate. Ils espèrent pouvoir identifier les « bons gènes » qui sont perdus pendant le développement du cancer. Ces travaux permettront de mieux comprendre les causes du cancer de la prostate et pourraient mener à la mise au point de meilleurs traitements.

L’influence de la technologie de réseau neuronal sur la prédiction du cancer de la prostate
Mme Gina Lockwood, Ph.D., M.Sc., B.A.
University Health Network, Toronto, Ontario

Présentement, la détection précoce du cancer de la prostate dépend de la découverte d’un taux plus élevé dans le sang d’une substance appelée PSA (antigène prostatique spécifique). Au-delà d’un certain seuil, on procède à une biopsie. Toutefois, ce ne sont pas toutes les biopsies qui révèlent un cancer, d’où la nécessité d’avoir des méthodes de prédiction améliorées pour éviter les biopsies inutiles et l’anxiété qui les accompagne. L’équipe de Mme Lockwood incorporera des renseignements cliniques, en plus du PSA, provenant d’une grande base de données d’hommes qui ont un cancer connu de la prostate. À l’aide de méthodes statistiques ainsi que de deux types de programmes d’intelligence artificielle (réseaux neuronaux), elle transformera ces informations en méthode plus fiable pour prévoir si une biopsie de la prostate révèlera un cancer ou non. Quand on aura déterminé quelle est la meilleure technique, celle-ci sera testée sur une deuxième base importante de données d’hommes qui ont un cancer connu de la prostate. Ceci nous aidera à la valider comme outil de prévision. Cette recherche a pour but d’aider à mieux sélectionner les hommes qui pourraient bénéficier, ou non, d’une biopsie de la prostate.

La PSF module la fonction de récepteur androgène dans le cancer de la prostate chez l’homme
M. Stephen Lye, Ph.D., Bachelor’s Honours
Mount Sinai Hospital, Toronto, Ontario

Les cancers de la prostate dépendent souvent, aux premiers stades, d’hormones appelées androgènes (p. ex., la testostérone), et, au début, ils répondent bien aux médicaments qui bloquent les récepteurs sur les cellules cancéreuses auxquelles se fixent les androgènes. Malheureusement,avec le temps, de nombreux cancers de la prostate peuvent activer le récepteur androgène sans androgènes, annulant ainsi l’effet des médicaments antagonistes. Les cancers peuvent ainsi évoluer, et ils représentent une forme plus agressive qui répond mal au traitement. M. Lye et son équipe ont identifié une protéine appelée PSF qui semble interagir avec les récepteurs androgènes et bloque leur capacité de stimuler la croissance de cellules cancéreuses. Leur étude vise à mesurer le niveau de PSF dans les cellules cancéreuses de la prostate; confirmer que la PSF inhibe l’action des récepteurs androgènes, et préciser les mécanismes moléculaires de cette inhibition. L’objectif de cette recherche est de développer de nouveaux traitements pour les hommes dont le cancer de la prostate ne réagit plus au blocage traditionnel des récepteurs androgènes.

Est-ce que la modification post-traductionnelle de la bêta-caténinepar O-glycosylation régule ses propriétés oncogènes et le cancer de la prostate Mme Sujata Persad, Ph.D., M,Sc., B.Sc.
McMaster University, Hamilton, Ontario

La bêta-caténine est présente dans les cellules et aide celles-ci à se fixer les unes aux autres. Elle régule aussi la quantité de nombreuses protéines différentes dans la cellule, en pénétrant dans le noyau de la cellule et en activant certains gènes qui codent les protéines. Lorsque ces protéines deviennent surexprimées, le risque qu’un cancer se développe et évolue devient plus élevé. Le groupe de Mme Persad a constaté récemment qu’on peut modifier la bêta-caténine en lui ajoutant des sucres, au cours d’un processus appelé ‘O-Glycosylation’. Il a aussi constaté que l’O-Glycosylation de bêta-caténine dans les cellules cancéreuses du sein était beaucoup plus important que dans les cellules normales du sein. Ceci pourrait être dû au fait que l’O-Glycosylation permet à la bêta-caténine de pénétrer plus facilement dans le noyau de la cellule, entraînant la production d’un excès de protéines et éventuellement un cancer. Mme Persad se penchera sur cette question dans le cancer de la prostate, ce qui permettra de mieux comprendre les mécanismes de la maladie et comment on pourrait la traiter.

Diagnostic moléculaire de pointe du cancer de la prostate qui utilise la fusion génique ETS
M. Jeremy Squire, M.Sc., B.Sc., Ph.D.
Ontario Cancer Institute, University Health Network, Toronto, Ontario

Les tumeurs cancéreuses contiennent fréquemment des gènes et des organisations de gènes anormaux, y compris des « fusions géniques » - où les gènes sont fusionnés ensemble. On a récemment découvert une nouvelle fusion génique, appelée la « famille ETS », qui se produit uniquement dans le cancer de la prostate. Comme elle est propre au cancer de la prostate, elle peut être utilisée pour développer des tests diagnostiques réalisés à partir d’échantillons de sang ou d’urine. Cela pourra mener, en bout de ligne, à la création de nouveaux tests améliorés de dépistage du cancer de la prostate chez les hommes, ou à la détection plus précoce de sa récurrence après le traitement. Si on réussit à trouver une façon d’empêcher la fusion génique ETS, on pourrait même obtenir un nouveau traitement du cancer de la prostate. Dr Jeremy Squire et son équipe ont déjà validé la découverte de la fusion génique ETS et ils ont détecté de nouveaux types de fusions ETS. Leur objectif est d’appliquer ces connaissances à la pratique clinique le plus tôt possible, de façon à améliorer la détection, le diagnostic et, à la limite, le traitement du cancer de la prostate.

Effets d’un régime à faible teneur en glucides sur le cancer de la prostate in vivo : altérations des mécanismes biochimiques dans lesquels interviennent l’axe insuline et IGF
M. Vasundara Venkateswaran, Ph.D., M.Phil, M.Sc., B.Sc.
Sunnybrook & Women’s College Health Sciences Center, Toronto, Ontario

Une alimentation riche en graisses et l’obésité ont été reliées à une incidence plus élevée de cancer de la prostate et de décès causés par ce dernier. Des teneurs élevées en glucides causent une augmentation des taux d’ insuline, laquelle favorise le stockage de gras. Des régimes riches en acides gras peuvent, à leur tour, contenir des carcinogènes. Il existe un lien entre le cancer de la prostate et les taux élevés d’insuline d’un régime riche en glucides et en graisses. Les mécanismes précis de ce lien ne sont pas encore très bien connus. Le groupe de Mme Vasundara explorera l’hypothèse voulant qu’un régime à faible teneur en glucides donne lieu à des taux d’insuline plus bas qui, à leur tour, protègent l’organisme du potentiel carcinogénique d’un régime riche en graisses. Il se penchera aussi sur l’utilité en général des régimes à faible teneur en glucides dans la prévention du cancer. Leurs résultats contribueront à l’élaboration de recommandations concernant les changements alimentaires dans la population qui pourraient mener à une réduction de la fréquence des cancers de la prostate et des décès qu’ils entraînent.

Traitement par microchirurgie anti-angiogénique d’un cancer de la prostate chez une souris transgénique surveillé par ultrasons au Doppler de puissance 3D
M. Jim W. Xuan, Ph.D., M.Sc.
Lawson Health Research Institute, London, Ontario

Les tumeurs cancéreuses de la prostate ont besoin d’un apport sanguin qui leur fournit des nutriments et éliminent les déchets. Certains éléments d’information qui ressortent tendent à montrer qu’on peut détruire ou rapetisser les tumeurs en éliminant leur apport sanguin. Cela peut se faire à l’aide de médicaments ou par microchirurgie où les vaisseaux qui nourrissent la tumeur sont sectionnés. Pour pouvoir étudier la valeur de cette stratégie de traitement, il faut un modèle où les tumeurs de la prostate sont privées d’apport sanguin, et une technique pour visualiser à la fois la tumeur de la prostate et ses vaisseaux sanguins. L’équipe de M. Xuan a développé une souris porteuse d’un cancer de la prostate. La tumeur peut être opérée et son alimentation sanguine, supprimée tel que décrit précédemment. Afin d’être en mesure de visualiser les très petits vaisseaux qui sont touchés, elle a développé une technologie par imagerie appelée Doppler de puissance 3D. Cette technologie utilise des ondes acoustiques à haute fréquence et constitue une façon fiable et non-invasive de visualiser les tumeurs et leur débit sanguin. Cette recherche vise à développer à la fois de nouvelles techniques pour traiter le cancer de la prostate et de nouvelles techniques permettant de visualiser les tumeurs et leur alimentation sanguine.


source

Je vais essayer de lire et de comprendre mais par bouts ce n'est pas évident même si c'est écrit en français
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Denis
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeJeu 4 Jan 2007 - 14:09

(Attribuées en 2006 et à réaliser en 2006-07 et 2007-08)

Enzymologie du biomarqueur alpha-méthylacyl Coenzyme A Racémase du cancer de la prostate
Dr Stephen Bearne BSc.H., Ph.D., M.D.
Dalhousie University, Halifax NS

L’AMACR (alpha-méthylacyl Coenzyme A Racémase) est une enzyme qui est codée par un gène surexprimé dans les cellules cancéreuses de la prostate mais non dans les cellules normales. À ce jour, on sait très peu de choses sur le rôle précis joué par cette enzyme dans le cancer de la prostate ou sur la possibilité que son inhibition aide à détruire les cellules cancéreuses de la prostate. Le groupe du Dr Bearne purifiera l’enzyme à partir de rats pour en obtenir une quantité suffisante pour l’étude. L’AMACR chez le rat est très semblable à l’AMACR présente chez l’homme. Il concevra ensuite un test permettant de déceler l’AMACR, et ils chercheront des substances qui pourraient l’inhiber ou l’inactiver. Le test de détection sera utile pour le diagnostic futur d’un cancer de la prostate (p. ex., à partir de biopsies de tissu prostatique). Les inhibiteurs/inactiveurs seront utilisés pour améliorer notre compréhension de la biologie du cancer de la prostate et ils pourraient servir de base pour de nouveaux traitements du cancer de la prostate.

L’activité de l’OAS génétiquement contrôlée influence l’apoptose des cellules cancéreuses de la prostate
Dr Vagn Bonnevle-Nielsen, M.D., Ph.D.
University of British Columbia, Vancouver BC

Les cellules cancéreuses et précancéreuses dans la prostate peuvent soit se développer, soit subir une autodestruction contrôlée (apoptose). L’équilibre entre ces voies peut déterminer quels sont les hommes qui développeront un cancer de la prostate détectable et ceux qui n’en développeront pas. La RNaseL est une enzyme qui affecte la croissance cellulaire et l’apoptose. Des niveaux faibles de cette enzyme sont associés au cancer héréditaire de la prostate. Toutefois, la RNaseL est régulée par une enzyme appelée 2’5’-oligo adénylate synthétase (2’5’AS), qui est elle-même codée par un gène appelé OAS1. Différentes variantes d’OAS1 peuvent entraîner différents niveaux d’AS 2’5’, ce qui peut altérer la RnaseL et ainsi altérer l’équilibre entre la croissance cellulaire et l’apoptose. Cela pourrait à la limite déterminer le sort des cellules cancéreuses de la prostate. Dr Bonnevle-Nielsen étudiera en laboratoire l’effet de différentes variantes d’OAS1 sur la croissance cellulaire et l’apoptose dans les cellules cancéreuses de la prostate. Cette recherche pourrait aider à déterminer quels sont les hommes qui courrent un risque plus élevé d’être atteints d’un cancer génétique de la prostate, et pourrait déboucher sur de nouvelles thérapies en ciblant le système OAS1 – 2’5’AS – RnaseL.

Conception de petits ranks en épingle à cheveuxpour accroître la sensibilité des cellules cancéreuses de la prostate aux produits chimiothérapeutiques
Dr Gerardo Ferbeyre, M.D., Ph.D.
Université de Montréal, Montréal, Québec

Les cellules cancéreuses de la prostate contiennent habituellement des gènes anormaux. Ceux-ci sont transformés en substances appelées ARNm qui, à leur tour, sont transformées en protéines qui contrôlent les cellules cancéreuses. Une stratégie anti-cancer consiste à réprimer l’ARNm avant qu’il soit transformé en protéine nécessaire à la survie des cellules cancéreuses. Cela peut se faire en utilisant un ARN complémentaire pour l’ARNm cible, appelé petit ARNi. Cette approche est toutefois limitée par le fait que les cellules cancéreuses contiennent chacune de nombreux ARNm anormaux différents, et, que, en ciblant seulement un de ces ARNm, on ne réussira peut-être pas à contrôler le cancer. Présentement, les ARNi ciblent chacun seulement un ARNm. Dr Ferbeyre et son équipe ont développé un nouveau type d’ARNi qui peut cibler deux ARNm différents en même temps. Après avoir confirmé que cette technique est efficace, ils utiliseront un programme spécial pour trouver d’autres ARNi qui ciblent les deux mêmes ARNm, ce qui permettra de développer une banque d’ARNi bifonctionnels. L’utilisation de nouveaux ARNi nous permettra de mieux comprendre comment fonctionnent les cellules cancéreuses de la prostate et pourrait révéler certaines de leurs faiblesses, contribuant à améliorer les traitements à l’avenir.

Utilisation de l’imagerie par résonance magnétique structurelleet fonctionnelle en 3 dimensions pour localiser le cancer intraprostatique
Dr Masoom Haider, M.D., Bacc. spécialisé en math.
University Health Network, Toronto ON

Même dans le cancer de la prostate, certaines parties de la glande contiennent des tissus prostatiques normaux alors que d’autres contiennent des cellules cancéreuses. Si le traitement pouvait être limité seulement à la partie cancéreuse de la glande, les effets secondaires seraient possiblement moins nombreux. Pour qu’un tel traitement soit possible, nous devons être capables de visualiser et distinguer les parties normales et celles qui sont cancéreuses dans la glande prostatique. Dr Haider et son équipe essaieront d’y parvenir en utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) de la prostate. L’IRM peut fournir des renseignements sur la structure de la prostate, le débit sanguin et la diffusion d’eau. En combinant ces renseignements de façon optimale, il serait possible de distinguer de façon précise les zones normales et les zones cancéreuses de la prostate, en utilisant une technique d’imagerie non-invasive. Cela pourrait mener à des améliorations dans le traitement et la détection de récurrence par la suite.

Translocations de gènedans le cancer de la prostate : portée clinique et biologique
Dr David Huntsman, M.D., FRCPC, FCCMG
BC Cancer Agency, Vancouver BC

Les cellules cancéreuses révèlent souvent des mélanges et des fusions de paires de gènes : on les appelle les « fusions géniques ». On a récemment découvert une nouvelle fusion génique qui est unique et propre au cancer de la prostate. La fusion peut faire en sorte qu’un des gênes est surexprimé dans le cancer de la prostate. Cette découverte a été réalisée dans un échantillon relativement petit de cancers de la prostate. Dr Huntsman et son équipe confirmeront la présence de cette fusion génique dans un échantillon beaucoup plus important de cancers de la prostate, afin de préciser sa véritable fréquence. Ils établiront aussi la correspondance entre leurs résultats et les résultats cliniques chez des patients dont les cancers sont étudiés, montrant ainsi l’importance de la fusion génique dans le pronostic chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate. Enfin, ils évalueront si la surproduction d’un des gènes dans la fusion est importante pour les cellules cancéreuses de la prostate cultivées en laboratoire. Toutes ces études amélioreront notre compréhension du cancer de la prostate, ce qui pourrait mener à de nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques.

Régulateurs de l’immunogénécitédu cancer de la prostate
M Wilfred Jefferies, Ph. D. D., B.Sc.
University of British Columbia, Vancouver BC

La guérison d’un cancer de la prostate se produit souvent seulement quand il est encore limité à la glande de la prostate et qu’il ne s’est pas encore répandu davantage. Le système immunitaire joue un rôle important dans la détection et la limitation des cancers, alors qu’ils essaient de se répandre à partir de leur lieu d’origine. Il aide aussi à guérir un cancer. Malheureusement, les cellules cancéreuses de la prostate peuvent réprimer d’importantes voies qui les rendent moins perceptibles pour le sytème immunitaire, ce qui leur permet de se développer et de se répandre. M. Jefferies et son équipe ont identifié plusieurs de ces voies et ils projettent de les manipuler de façon à augmenter le système immunitaire lorsqu’il entre en contact avec de telles cellules cancéreuses. L’efficacité des traitements actuels du cancer de la prostate pourrait s’en trouver améliorée.

Découverte d’un médicament structural contre les nouvelles poches de fixation des récepteurs androgènes
M. Steven Jones Ph.D., M.Sc., B.Sc.
BC Cancer Agency – Genome Sciences, Vancouver BC

Les cancers de la prostate dépendent souvent, aux premiers stades, d’hormones appelées androgènes (p. ex., la testostérone), et, au début, ils répondent bien aux médicaments qui bloquent les récepteurs sur les cellules cancéreuses auxquelles se fixent les androgènes. Malheureusement, avec le temps, les cancers de la prostate transforment leurs récepteurs androgènes et deviennent résistants au blocage androgénique. M. Jones et son équipe utiliseront des programmes de pointe pour chercher à la surface du récepteur androgène, en utilisant la réalité virtuelle, des nouveaux sites qui vont fixer les nouveaux bloqueurs androgéniques. Ces nouveaux bloqueurs seront choisis dans une banque de trois millions de molécules ressemblant à un médicament qui sera criblée, encore une fois à l’aide d’un programme de pointe. Les molécules les plus prometteuses seront testées sur des cellules cancéreuses de la prostate en laboratoire. Cette recherche fera appel à la technologie pour accélérer la découverte de nouveaux médicaments utiles dans le traitement du cancer de la prostate.

Le ciblage des ERK MAPkinase comme modalité de traitement combiné du cancer de la prostate
M Jan Jongstra, Ph.D., M.Sc.
University Health Network, Toronto ON

La voie ERK-MAPkinase est un système de signalisation biochimique qui stimule la croissance et la survie des cellules cancéreuses de la prostate. Le groupe de M. Jongstra a isolé un nouvel inhibiteur de cette voie et a révélé qu’il potentialise l’effet des radiations sur la destruction des cellules cancéreuses de la prostate. Ces résultats sont très prometteurs, étant donné que la radiothérapie est un des principaux traitements du cancer de la prostate chez l’homme. Une substance qui rendrait le cancer plus sensible aux radiations pourrait mener à des taux de guérison plus élevés et réduire la durée des traitements. M. Jongstra testera maintenant la nouvelle substance sur des souris qui ont des cancers de la prostate et qui sont traitées par radiation. Il s’agit d’une étape importante dans l’évaluation de l’innocuité et de l’utilité de la substance en complément à la radiothérapie chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate.
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 9:37

Modifications post-traductionnelles du récepteur d'androgènes et leur rôle dans une progression vers un cancer de la prostate androgène-indépendant*
M. Paul S. Rennie, Ph.D.
Université de la Colombie-Britannique / Hôpital général de Vancouver
On sait que le cancer de la prostate est sensible aux androgènes. Ceci signifie que les androgènes, tels que la testostérone, facilitent sa croissance et, par conséquent, leur suppression peut entraîner la régression du cancer. Toutefois, avec le temps, le cancer de la prostate devient indépendant des androgènes, ce qui signifie que sa croissance ne dépend plus de la présence ou de l'absence d'androgènes. On ne sait pas comment cela se produit. M. Rennie suggère que des modifications subtiles au récepteur d'androgène dans une cellule cancéreuse de la prostate pourraient être responsables de ce processus. Il étudiera ces modifications à l'aide de techniques sophistiquées de purification des protéines et de spectrométrie de masse. La découverte du mécanisme de résistance aux androgènes pourrait mener à des thérapies qui l'empêcherait ou le retarderait, ce qui permettrait de prolonger la vie des patients atteints du cancer de la prostate.

* Financement conjoint avec l'Initiative canadienne de recherche sur le cancer de la prostate

Spectroscopie par résonance magnétique pour un plan de traitement amélioré du cancer de la prostate
M. Lawrence N. Ryner, Ph.D.
Université du Manitoba
Les méthodes actuelles de diagnostic du cancer de la prostate permettent de déterminer si un cancer est présent ou non, mais elles sont incapables de localiser la tumeur avec précision dans la prostate. M. Ryner améliorera la technologie existante de spectroscopie par résonance magnétique (SRM) de façon à pouvoir localiser avec précision le cancer dans la prostate. Puis, il utilisera cette technologie avec la radiothérapie de façon à administrer des doses de rayonnement plus élevées aux parties cancéreuses de la prostate. Si elle s'avère fructueuse, cette stratégie accroîtra l'efficacité du traitement tout en évitant de causer des dommages collatéraux additionnels aux structures environnantes.

Rôle des récepteurs ErbB dans l'activation constitutive de la NF-kB dans CaP
Dr Fred Saad, M.D., FRCS
Professeur agrégé de chirurgie/urologie, Université de Montréal
Il est bien connu que de nombreux hommes meurent avec un cancer de la prostate plutôt qu'à cause de ce dernier. C'est que, dans certains cas, le cancer évolue lentement alors que dans d'autres, il peut être plus agressif. Actuellement, nous n'avons pas de moyen précis de différencier les deux. Dr Saad étudiera deux protéines, appelées ErbB et NF-kB, qui, croit-on, interviendraient dans la progression du cancer de la prostate afin d'établir si leur interaction peut servir à prédire quels sont les cancers qui sont destinés à progresser et ceux qui ne le sont pas. Ces renseignements pourraient permettre de mieux comprendre quels sont les cancers qui nécessitent un traitement agressif et ceux qui n'en requièrent pas.

L'érosion de télomères comme biomarqueurs précoces du cancer de la prostate
M. Jeremy A. Squire, B.Sc., M.Sc., Ph.D.
University Health Network
On peut se représenter les télomères comme des capuchons sur les bouts des chromosomes, qui stabilisent leur dépérissement et, possiblement, procurent aux cellules une durée de vie fixe. M. Squire étudiera le rôle des télomères dans le développement du cancer de la prostate. Il semble que des changements dans les télomères pourraient constituer une des premières étapes de la progression d'une cellule avant qu'elle devienne cancéreuse. L'étude et la caractérisation de ces changements pourraient nous fournir une façon d'identifier les patients qui risquent de développer un cancer de la prostate, de sorte que ces patients pourront être surveillés et traités avec soin. Des stratégies futures de prévention du cancer pourraient dépendre de notre capacité à annuler certains de ces changements précoces.

Contrôle non invasif de la progression des tumeurs dans le modèle de tumeur de Shionogi pour le cancer de la prostate
M. Donald T. Yapp, Ph.D.
BC Cancer Agency
Des observations récentes donnent à penser que des niveaux d'oxygène dans le cancer de la prostate pourraient refléter son agressivité. De plus, on croit que de faibles niveaux d'oxygène dans les cancers pourraient les rendre résistants aux traitements courants tels que la radiothérapie et la chimiothérapie. M. Yapp propose une méthode novatrice non invasive pour mesurer les niveaux d'oxygène dans un modèle de cancer de la prostate chez la souris au fil du temps. Cette méthode fait appel à un composé intraveineux appelé EF5 associé à une technologie d'imagerie telle que la tomographie par émission de positrons (TEP) ou la spectroscopie par résonance magnétique (SRM). Si elle s'avère efficace, cette technologie pourrait permettre de mieux comprendre et de mieux détecter le moment où le cancer de la prostate devient agressif, et aussi d'aborder son traitement de manière plus rationnelle
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeMer 15 Fév 2006 - 9:36

Subventions de recherche 2003
(Attribuées en décembre 2003 et à réaliser en 2004 et 2005)

Activité intracellulaire des protéines réparatrices d'ADN altéré dans le cancer de la prostate Dr Robert G. Bristow, M.D., Ph.D.
Princess Margaret Hospital-University Health Network ( Toronto )
Toutes les cellules vivantes normales ont la capacité de réparer les dommages que pourraient subir leurs gènes pendant la durée de vie d'une cellule. Cette capacité est souvent perdue dans les cellules cancéreuses, ce qui cause l'accumulation de dommages génétiques qui peuvent entraîner une croissance désorganisée et une progression de la maladie. Dr Bristow étudiera une protéine spécifique qui intervient dans la réparation génétique, la Rad51, et il se penchera sur son rôle dans la survenue du cancer de la prostate. Il tentera de découvrir les raisons qui font que cette protéine est incapable de faire son travail et les conséquences que cela pourrait avoir sur l'administration de diverses thérapies. Il tentera plus particulièrement de découvrir si un défaut dans cette voie de réparation génétique donne aux cellules cancéreuses la capacité de résister aux thérapies médicamenteuses standard et à la radiothérapie. Cette découverte pourrait permettre de mieux évaluer le risque chez les hommes atteints du cancer de la prostate et d'élaborer des stratégies pour travailler sur ce défaut et prévoir des médicaments et une radiothérapie améliorée.

Inhibiteur de télomérase dans les cellules cancéreuses de la prostate
M. Mario Chevrette, Ph.D.
Université McGill
La télomérase est une enzyme qui semble rendre les cellules cancéreuses de la prostate immortelles. Les travaux préliminaires du Dr Chevrette semblent indiquer que cette enzyme ne se trouve pas dans les cellules normales parce que son expression est inhibée par un autre gène répresseur. Il projette d'identifier ce gène répresseur et de trouver pourquoi il est absent dans les cellules cancéreuses de la prostate. Ces connaissances pourraient fournir un outil puissant contre les cellules cancéreuses de la prostate vers des thérapies qui restaureraient leur mortalité. Leur effet sur des cellules non cancéreuses serait négligeable puisque ces cellules expriment normalement ce gène « répresseur ».

Biopsie tridimensionnelle de la prostate guidée par ultrasons : un nouveau système
Professeur Joseph L. Chin, M.D.
Université Western Ontario
Actuellement, une biopsie à l'aiguille guidée par imagerie par ultrasons bidimensionnelle est la méthode standard pour établir un diagnostic de cancer de la prostate. Bien que cette méthode soit efficace pour déterminer si le cancer est présent ou non, elle est incapable de le localiser avec précision dans la prostate. Dr Chin concevra et fera l'essai d'un système à ultrasons tridimensionnel pour faire des biopsies de prostates permettant de préciser l'emplacement du cancer. Grâce à cette localisation, les médecins pourront être plus précis lorsqu'une seconde biopsie sera nécessaire dans le cas de certains états précancéreux découverts lors d'une première biopsie. Cette information sera inestimable pour les médecins au moment de prendre des décisions thérapeutiques, permettant d'améliorer les soins et les résultats chez le patient.

Élaboration et évaluation d'une technique visant à améliorer le dépistage du cancer de la prostate en utilisant la spectroscopie par résonance magnétique (RMN) à haute intensité
Dr Donal B. Downey, radiologue, M.D., B.Ch., BAO, M.Sc., FRCPC
Robarts Research Institute, The University of Western Ontario
Une biopsie à l'aiguille guidée par imagerie par ultrasons bidimensionnelle est présentement la méthode standard utilisée pour poser un diagnostic de cancer de la prostate. Bien que cette méthode soit assez efficace, il arrive souvent qu'elle ne puisse déceler la présence d'un cancer, nécessitant des biopsies répétées pour les patients. Dr Downey utilisera une technologie d'imagerie par résonance magnétique (IRM), la spectroscopie par résonance magnétique, combinée à un système à ultrasons tridimensionnel pour trouver les zones de la prostate qui sont les plus susceptibles d'être cancéreuses. L'aiguille pour la biopsie sera ainsi mieux orientée et son efficacité sera augmentée. En définitive, moins de biopsies seront nécessaires et le cancer de la prostate pourra être diagnostiqué plus tôt, quand il est plus susceptible d'être guéri.

Étude de faisabilité de protéines osseuses par immunohistochimie en utilisant des échantillons d'archives d'adénocarcinome de la prostate
Mme Helga Duivenvoorden, Ph.D.
Northwestern Ontario Regional Cancer Centre
On sait que le cancer avancé de la prostate a tendance à se propager aux os, ce qui entraîne des douleurs et des limitations importantes. Mme Duivenvoorden étudiera deux protéines (RANKL et OPG) qui interviennent dans la régulation de la croissance osseuse. Elle tentera de déterminer leur rôle dans la capacité du cancer de la prostate à se propager aux os et à les détruire. La connaissance de ce mécanisme pourrait permettre d'élaborer des stratégies visant à arrêter la progression du cancer de la prostate.

Augmenter la chimiosensibilité des cellules nulles p53 du cancer de la prostate par le ciblage des gènes de contrôle en utilisant l'interférence d'ARN
Dr Gerardo Ferbeyre, M.D., Ph.D.
Université de Montréal
Une des principales difficultés à trouver des thérapies pour traiter le cancer de la prostate réside dans notre incapacité à cibler de manière sélective les cellules cancéreuses tout en laissant intactes les cellules normales. Dr Ferbeyre utilisera une nouvelle technique, appelée l'interférence d'ARN, pour profiter de mutations génétiques connues dans les cancers de la prostate de façon à augmenter leur sensibilité à des agents chimiothérapeutiques connus sans endommager les cellules normales. Ce nouveau projet reposera sur ses études préliminaires qui ont démontré la faisabilité de cette démarche. Les gains potentiels pourraient se traduire par des traitements qui tuent les cellules cancéreuses sans avoir d'effets secondaires débilitants chez le patient.

Noninvasive loÉvaluation longitudinale non invasive de l'effet des antioxydants sur la progression du cancer de la prostate dans un modèle animal transgénique*
F. Stuart Foster, Ph.D., Dép. de biophysique médicale
University of Toronto, Sunnybrook Health Sciences Centre
Les antioxydants, tels que la vitamine E, le sélénium et le lycopène, sont des composés présents à l'état naturel dans l'environnement. Des études récentes laissent penser qu'ils pourraient jouer un rôle dans la prévention du cancer de la prostate. M. Foster étudiera leurs effets sur les cancers dans un modèle de souris en utilisant une nouvelle technique à ultrasons tridimensionnelle non invasive. La capacité de suivre l'évolution des tumeurs au fil du temps, chez des animaux vivants, pourrait donner des connaissances importantes sur les effets des antioxydants sur le cancer de la prostate au fil du temps. En définitive, ceci pourrait permettre de mieux comprendre quels sont les antioxydants qui sont les plus efficaces et à quel moment leur introduction est optimale. De plus, si elle s'avère efficace, cette même technologie pourra être utilisée pour surveiller les effets d'autres thérapies sur le cancer de la prostate, augmentant nos chances de trouver un remède pour le guérir.

* Financement conjoint avec l'Initiative canadienne de recherche sur le cancer de la prostate

TEPC, un nouveau modèle pour le cancer de la prostate chez l'homme
Mme Rama Khokha, Ph.D.
Ontario Cancer Institute
Les progrès de la médecine dans la lutte contre le cancer nécessitent souvent un modèle animal qui offre aux chercheurs la souplesse nécessaire lorsqu'ils étudient certains des processus moléculaires qui sont impliqués dans la formation de cellules cancéreuses. Mme Khokha a développé un nouveau modèle de souris qui semble mieux reproduire le cancer de la prostate chez l'homme que les modèles précédents. Une caractérisation additionnelle de ce modèle est encore nécessaire. Cette étude pourrait élucider certains des mécanismes qui permettent au cancer de la prostate de se propager aux ganglions lymphatiques et aux os. Cette connaissance pourrait mener à de nouvelles thérapies pour empêcher sa propagation.

Augmentation immunothérapeutique de l'oncolyse réovirale dans un modèle orthotopique de cancer de la prostate chez la souris*
Dr Don G. Morris M.D., Ph.D.
Tom Baker Cancer Centre (TBCC) / University of Calgary
Lors de récentes recherches sur le cancer de la prostate, des virus ont été utilisés pour attaquer des cellules cancéreuses. Ces démarches ont obtenu un succès limité parce que le système immunitaire élimine souvent le virus avant qu'il ait pu agir. Des études préliminaires ont démontré que le réovirus présent à l'état naturel, un virus trouvé communément dans l'environnement, agit de façon sélective contre les cellules cancéreuses tout en ayant peu d'effet sur les cellules normales. Dr Morris tentera d'utiliser le réovirus non seulement pour attaquer les cellules cancéreuses mais aussi pour recruter le système immunitaire afin qu'il les attaque. Cette démarche sur deux fronts pourrait aussi agir comme un vaccin antitumoral, en empêchant une récidive future du cancer de la prostate. Dr Morris réalisera ces expériences dans un modèle de cancer de la prostate chez la souris (modèle murin).

* Financement conjoint avec l'Initiative canadienne de recherche sur le cancer de la prostate

Facteur de croissance insulinoïde-1 et néoplasie intra-épithéliale de haut grade
Dr Robert K. Nam, M.D., FRCSC
Sunnybrook & Women's, University of Toronto
On croit que la néoplasie intra-épithéliale de degré élevé (appelée aussi HGPIN) est une lésion précurseur du cancer de la prostate. Dr Nam étudiera une protéine sanguine appelée facteur de croissance insulinoïde (IGF-1) pour évaluer si elle est augmentée chez les hommes qui ont une HGPIN. Cette information expliquera si l'IGF-1 est associé à une des étapes de la transformation d'un tissu normal en tissu malin. Cette connaissance peut aider à élaborer des stratégies novatrices de dépistage et de prévention.

Les effets de la suppression d'androgènes et de la radiothérapie sur la réponse immunitaire au cancer
M. Brad H. Nelson, B.Sc. Ph.D., scientifique chevronné,
Directeur du Deeley Research Centre, BC Cancer Agency, Vancouver
L'utilisation combinée d'une thérapie hormonale et de la radiothérapie a amélioré de façon significative le traitement du cancer de la prostate; toutefois, on ne comprend pas bien pourquoi cette combinaison particulière est efficace. Une raison possible pourrait être l'activation du système immunitaire contre la tumeur par les traitements combinés. M. Nelson étudiera le rôle du système immunitaire avec l'utilisation combinée de la thérapie hormonale et de la radiothérapie dans un modèle de cancer de la prostate chez la souris, et plus tard, chez des patients. Si le rôle du système immunitaire dans ce contexte est confirmé, il pourrait être possible dans le futur d'améliorer davantage les résultats de la combinaison d'hormonothérapie et de radiothérapie en donnant aux patients des vaccins ou autres médicaments qui amélioreront davantage l'activité anti-tumorale du système immunitaire.
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MessageSujet: Re: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeJeu 13 Oct 2005 - 11:05

M. Mario Chevrette, professeur agrégé de chirurgie, Université McGill
« Identification d’un nouveau gène suppresseur de tumeur lié au cancer de la prostate »
Ce scientifique a identifié un nouveau gène suppresseur de tumeur sur le chromosome 12 lequel peut inhiber le potentiel cancéreux des cellules du cancer de la prostate. Il caractérisera ce nouveau gène. Un gène suppresseur de tumeur lié au cancer de la prostate prendrait une importance exceptionnelle. Son étude permettrait une évaluation du risque de développer la maladie, du pronostic, et cela représente une cible potentielle pour une thérapie utilisant des médicaments qui imiteraient ses effets.

M. Chevrette détient un baccalauréat en biologie et un doctorat en biologie moléculaire et cellulaire; il a reçu de nombreuses récompenses, dont la plus récente est le T.H.P. Molson Fellowship Award au Centre de santé de l’Université McGill, Montréal.

Dr Richard C. Choo, radio-oncologue, Toronto-Sunnybrook Regional Cancer Centre
« L’ostéoporose chez les patients atteints du cancer de la prostate qui reçoivent l’hormonothérapie adjuvante »

Dr Louis Lacombe
Université Laval, Département de chirurgie - Québec, QC
L’évolution clinique du cancer de la prostate varie énormément. Les expressions génétiques de p21 et p27 dans des échantillons de prostate sont des marqueurs tumoraux qui peuvent aider les médecins à déterminer le moment approprié d’appliquer des traitements radicaux tels que la prostatectomie ou la radiothérapie, et l’utilité et le moment approprié d’avoir recours à des manipulations hormonales. Certaines tumeurs se comportent de manière indolente alors que dès le début, d’autres vont se transformer en métastases. Les marqueurs tumoraux les plus prometteurs pour comprendre l’évolution du cancer de la prostate sont p53, p21, p27, pRb, M.D.M2, bci-2 et p19. Nous comptons faire l’essai de ces marqueurs sur un très grand nombre d’échantillons de prostate avec de grands microréseaux tissulaires pour évaluer quel effet clinique potentiel ont la présence et le niveau de chaque marqueur tumoral sur l’issue chez le patient, quels sont les marqueurs qui prédisent l’échec de l’APS et quels sont ceux qui prédisent la progression d’un cancer de la prostate hormonorésistant. La capacité d’établir le potentiel biologique de tumeurs individuelles aiderait à identifier les patients qui pourraient nécessiter des stratégies de traitement plus intensives.

Dr Fred Saad
Centre de Recherche, CHUM-Hôpital Notre-Dame - Montréal, QC
Les chercheurs ne comprennent pas encore ce qui déclenche la croissance désordonnée des cellules cancéreuses de la prostate. Il est difficile d’établir si la tumeur va développer une malignité agressive ou non. Des recherches récentes ont laissé entendre qu’une dérégulation de la mort cellulaire contribuerait au développement et à la progression du cancer de la prostate. La NF-kB est une molécule qui intervient dans le processus normal de mort cellulaire et on a démontré qu’elle était dérégulée dans plusieurs cancers. Nous procéderons à des essais afin de savoir si le NF-kB pourrait être utilisé comme marqueur prédicteur de l’issue chez le patient et nous analyserons les mécanismes par lesquels cette molécule affecte la progression du cancer de la prostate et/ou sa résistance à la thérapie. Ces expériences pourraient ultérieurement permettre de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant la molécule NF-kB.

Dr Damu Tang
Université McMaster, Département de médecine - Hamilton, Ont.
Des cancers peuvent survenir parce que certains gènes, appelés suppresseurs de tumeurs, ont perdu leurs fonctions. Un suppresseur de tumeurs découvert récemment s’appelle pTEN. Nous savons maintenant que le pTEN agit pour prévenir les changements cancéreux dans les cellules, mais nous ignorons comment il est lui-même contrôlé.

Des cancers peuvent apparaître lorsque les fonctions de certains gènes, appelées les suppresseurs de tumeurs, sont perdues. Un suppresseur de tumeur récemment découvert s’appelle le pTEN. Nous savons comment le pTEN agit pour empêcher les cellules de devenir cancéreuses, mais nous ne savons pas comment le pTEN lui-même est contrôlé. Habituellement, les fonctions tumorales suppressives sont perdues en raison de mutations dans leurs gènes (ADN), mais la fonction du pTEN peut aussi être perdue à cause d’un défaut de fonctionnement de la protéine. Deux lignées cellulaires sur trois ont des gènes mutants pTEN, mais une, appelée DU-145, n’en a pas. Lorsque nous ajoutons des pTEN extras dans la DU-145, elle ne cesse pas de croître, ce qui laisse penser que la fonction du pTEN est perdue ou supprimée. Nous procédons à des essais en laboratoire afin d’établir comment la DU-145 empêche le pTEN de jouer son rôle anti-cancéreux. Les réponses obtenues auront des répercussions importantes en offrant des cibles thérapeutiques dans les cancers avancés de la prostate qui retiennent le gène pTEN suppresseur de tumeur.

Dr Mark Trifiro
Hôpital général juif Sir Mortimer B. Davis - Montréal, Québec
Pour déceler des cancers de la prostate chez les patients, nous disposons à l’heure actuelle de quelques biomarqueurs, tels que le PIN, l’APS et l’AAH (hyperplasie atypique). Les tissus de patients atteints d’un cancer de la prostate présentent aussi une courte séquence répétée au niveau des chromosomes (CAG). Une séquence répétée plus courte est le plus grand facteur de risque de cancer de la prostate chez les jeunes adultes. Le cancer de la prostate est une maladie qui évolue et qui, à ses débuts, est hormono-dépendante (androgène) mais qui progresse invariablement vers une résistance aux androgènes aux stades plus avancés. Nous réaliserons l’analyse complète de plus de 100 échantillons de laboratoire différents de cancer de la prostate et nous mettrons en corrélation l’existence de mutations des récepteurs d’androgène (AR), l’instabilité du CAG et des mutations de récepteur d’androgène avec différents tissus tumoraux et des biomarqueurs variés connus pour mieux comprendre la résistance hormonale dans le cancer de la prostate.

Dr John Tsihlias
University Health Network Princess Margaret Hospital - Toronto, Ont
Dans des organismes multicellulaires sains, un processus de mort programmée de cellules est normal et automatique. Ce processus de mort cellulaire permet un renouvellement, alors que des cellules fraîches remplacent les vieilles cellules. Un défaut dans ce processus semble constituer un mécanisme important qui contribue à la progression du cancer de la prostate. Une nouvelle protéine, appelée PIDD (protéine induite par p53) contribue en quelque sorte à déclencher le processus de mort cellulaire. Nous introduirons la PIDD dans les cellules cancéreuses de la prostate et nous chercherons à découvrir si elle peut ou non, induire la mort cellulaire et accroître la sensibilité de la cellule à la radiation, à la chimiothérapie et aux hormones. Cette recherche pourrait établir la PIDD comme cible pour l’élaboration de nouveaux traitements pour le cancer de la prostate.

Dr Yuzhuo Wang
BC Cancer Agency, Department of Cancer Endocrinology - Vancouver, C.-B.
Nous avons développé une méthode efficace de greffer des cellules humaines cancéreuses de la prostate à faible degré de malignité chez des souris. Nous prélèverons maintenant des échantillons de tissus cancéreux de la prostate chez l’humain et nous les grefferons chez des souris. Dans le cas d’échantillons en progression, nous déterminerons les altérations génétiques associées à la progression de la maladie. Une analyse similaire sera réalisée pour évaluer les marqueurs tumoraux connus dans le cancer de la prostate et les gènes supresseurs de tumeur impliqués dans le cancer de la prostate. Nous aurons des occasions uniques d’étudier in vivo la progression du cancer de la prostate chez l’humain dans des conditions expérimentales et nous pourrons aussi soumettre des échantillons de cellules cancéreuses de la prostate de patients spécifiques à différentes thérapies expérimentales.

Dre Emma S. Guns – Chercheuse scientifique, Université de la Colombie-Britannique
Une subvention d’un an pour le projet « Le lycopène comme traitement du cancer de la prostate ».
De nombreuses études laissent à penser que le lycopène, antioxydant qui se retrouve dans les aliments tels que les tomates, pouvait prévenir le cancer de la prostate. Des études plus récentes ont suggéré que le lycopène pouvait même être bénéfique au traitement de tumeurs de la prostate existantes. Ce projet étudiera la capacité du lycopène à ralentir la croissance des cancers avancés de la prostate. Des molécules spécifiques responsables de la croissance de cellules tumorales seront aussi examinées pour voir si leur activité peut être modifiée par le lycopène.

Dr Eric W. Winquist – Oncologue médical, London Regional Cancer Center
Une subvention de deux ans pour le projet « Étude de la valeur de l’ostéopontine plasmatique comme marqueur de tumeur chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate hormonorésistant ».
L’ostéopontine, composé qui se trouve dans les liquides organiques, est importante pour la croissance, l’invasion et la propagation du cancer de la prostate. Elle peut être associée au pronostic chez des patients atteints d’un cancer de la prostate. Cette étude mesurera les niveaux d’ostéopontine dans le sang des patients atteints d’un cancer très avancé de la prostate. Elle établira la capacité des niveaux d’ostéopontine à prédire une réponse à la thérapie et la survie.

Activité intracellulaire des protéines réparatrices d'ADN altéré dans le cancer de la prostate Dr Robert G. Bristow, M.D., Ph.D.
Princess Margaret Hospital-University Health Network ( Toronto )
Toutes les cellules vivantes normales ont la capacité de réparer les dommages que pourraient subir leurs gènes pendant la durée de vie d'une cellule. Cette capacité est souvent perdue dans les cellules cancéreuses, ce qui cause l'accumulation de dommages génétiques qui peuvent entraîner une croissance désorganisée et une progression de la maladie. Dr Bristow étudiera une protéine spécifique qui intervient dans la réparation génétique, la Rad51, et il se penchera sur son rôle dans la survenue du cancer de la prostate. Il tentera de découvrir les raisons qui font que cette protéine est incapable de faire son travail et les conséquences que cela pourrait avoir sur l'administration de diverses thérapies. Il tentera plus particulièrement de découvrir si un défaut dans cette voie de réparation génétique donne aux cellules cancéreuses la capacité de résister aux thérapies médicamenteuses standard et à la radiothérapie. Cette découverte pourrait permettre de mieux évaluer le risque chez les hommes atteints du cancer de la prostate et d'élaborer des stratégies pour travailler sur ce défaut et prévoir des médicaments et une radiothérapie améliorée.


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Denis
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Denis


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MessageSujet: Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate.   Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. Icon_minitimeJeu 13 Oct 2005 - 11:05

Les recherches canadiennes sur le cancer de la prostate. 307098



Ici je mets une série de résumé de recherches subventionnées au Canada dans le domaine du cancer de la prostate (2000 à 2003). J'ai volontairement enlevé les textes trop décourageants conséquemment avec le titres du site. Mais je n'ai pas tout lu en détail encore. Je vais le faire et c'est possible que certains de ces textes disparaissent.

donc il y a plus de ces textes sur le site indiqué mais je ne conseille pas à quelqu'un qui a ce type de cancer d'aller les lire parce que c'est trop décourageant.

Régis


Mme Janice Dodd, professeure agrégée de physiologie, Université du Manitoba
« L’isoforme gamma du récepteur activé par les proliférateurs des peroxysomes dans une progression précoce ».
On pense qu’une alimentation riche en matières grasses a une importance dans la progression du cancer de la prostate. Les molécules réceptrices spécifiques qui réagissent aux facteurs lipidiques, appelées PPAR g, sont présentes dans les cellules prostatiques. Cette chercheuse déterminera si le PPAR g joue un rôle dans la progression du cancer de la prostate, et si oui ou non, les médicaments qui ciblent ce récepteur peuvent prévenir la progression d’un cancer envahissant. On utilisera un nouveau modèle de souris transgénique. Cette recherche pourrait découvrir une nouvelle cible en matière de prévention du cancer de la prostate.

M. Charles Graham, professeur agrégé d’anatomie et de biologie cellulaire, Université Queen's
« Nouvelles cibles pharmacologiques dans le traitement des métastases du cancer de la prostate ».
Ce scientifique étudiera la relation entre la propagation du cancer de la prostate (métastases) et la diminution des niveaux d’oxygène dans la tumeur (hypoxie). Son approche fournira des connaissances fondamentales à savoir si oui ou non, l’effet de l’hypoxie résulte de la production réduite d’oxyde nitrique, une petite molécule gazeuse largement présente. Dans l’affirmative, cette découverte fournirait la base d’un traitement reposant sur des médicaments qui agiraient pour imiter l’oxyde nitrique.

M. Graham est diplômé de l’Université of Western Ontario et l’hypoxie et la résistance aux médicaments dans le cancer ainsi que le rôle de l’oxygène et de l’oxyde nitrique dans la régulation d’un gène sont quelques-uns de ses champs d’intérêt de recherche.

Dr Robert Stewart, chercheur principal au Département de chirurgie, Hôpital St Michael's
« Effets des oligo-éléments et du cycle cellulaire dans le cancer de la prostate ».
Cet uro-oncologue se propose d’étudier l’effet de la vitamine E et du sélénium sur les molécules qui contrôlent le cycle cellulaire. La vitamine E ainsi que le sélénium sont susceptibles d’être des agents préventifs du cancer de la prostate, et plusieurs études laissent à penser qu’en réalité, ils peuvent prévenir la maladie. Lors d’études préliminaires, le Dr Klotz a démontré que ces oligo-éléments induisent l’arrêt du cycle cellulaire. Il se propose d’étudier la relation entre l’activité de ces molécules et les hormones mâles, ce qui fournira un indice quant à leur mécanisme d’action.

Dr. Robert Stewart, Principal Investigator Department of Surgery, St. Michael's Hospital
« Expression génétique et régulation de l’angiopoiétine dans l’angiogénèse du cancer de la prostate chez l’humain ».
Ce chercheur étudiera l’angiogénèse (ou la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins) dans le cancer de la prostate. Il étudiera la régulation d’une famille de molécules, appelées angiopoiétines, qui régulent l’angiogénèse dans le cancer de la prostate. Les résultats de ces études donneront un aperçu sur la régulation de l’angiogénèse, et seront utiles dans l’élaboration de stratégies thérapeutiques qui peuvent empêcher la croissance de vaisseaux sanguins, lesquels constituent un préalable à la progression du cancer dans la plupart des cas de cancer.

M. Jim Xuan, professeur agrégé de chirurgie, Université Western Ontario
« Mise au point d’un modèle de cancer de la prostate provoqué par le gène PSP94 chez une souris transgénique ».
Ce scientifique a découvert un gène directement lié à la prostate, le PSP94. Il propose de mettre au point une souris transgénique qui développera un cancer de la prostate à la suite d’une expression accrue du gène qui favorise le (cause l’activation du) PSP94. Cette recherche offre la possibilité de déceler une cible, laquelle serait très utile dans la thérapie génétique, dans l’imagerie du cancer de la prostate, et dans plusieurs autres applications possibles.

M. Xuan a étudié à l’Institut de biologie cellulaire de Shanghai où il a obtenu sa maîtrise en sciences en 1982 et à l’Institut National Agronomique en France où il a reçu son doctorat en 1988.Dr. Xuan studied at the Shanghai Institute of Cell Biology where he received his Master of Science in 1982 and the Institut National Agronomique in France where he received his Ph.D. in 1988.

Dr Cheryl Helgason
BC Cancer Agency, Department of cancer endocrinology - Vancouver, C.-B.
Le cancer de la prostate est la deuxième plus importante cause de décès par le cancer chez les hommes nord-américains. À ce titre, il est urgent de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques innovatrices et efficaces. Des démarches d’immunothérapie qui tentent d’induire ou d’améliorer la réponse immune contre le cancer de la prostate offrent une alternative excitante au traitement conventionnel. Toutefois, le succès de telles stratégies a été limité par l’absence de protéines tumorales spécifiques identifiées et par l’immunosuppression souvent observée chez les patients atteints de cancer. Une population de lymphocytes T responsable de la prévention du développement de réponses immunes contre des cellules et des tissus normaux est présente à la fois chez l’homme et chez la souris. Comme les cellules tumorales ressemblent aux cellules normales à bien des égards, il est possible que cette population de lymphocytes T, appelés cellules régulatrices T (Tr), protège les cellules tumorales du système immunitaire. Ma recherche a pour but d’établir si ces cellules Tf jouent un rôle dans la croissance de la tumeur et d’étudier la possibilité que l’élimination de cette population de cellules permette au système immunitaire de supprimer la tumeur. Ces études contribueront à l’élaboration de stratégies améliorées visant le traitement du cancer de la prostate.

Dr Claude Labrie
Université Laval, Département d’anatomie et de physiologie - Québec, QC
Les androgènes jouent un rôle essentiel dans le développement et le fonctionnement de la prostate humaine normale, de même que dans le contrôle de la prolifération de cellules cancéreuses de la prostate. Dans le cadre de notre étude des cellules cancéreuses de la prostate chez la souris, nous avons identifié un nouveau médiateur de l’action des androgènes dans la prostate, un gène appelé AlbZIP, situé dans la région du chromosome 1 qui est amplifié dans le cancer de la prostate. Notre objectif est d’analyser les effets de l’expression de ce gène et de la prolifération cellulaire dans les cellules cancéreuses de la prostate et d’examiner les conséquences de l’élimination du gène AlbZIP chez les souris. Nos réponses accéléreront les travaux réalisés en parallèle sur des cellules humaines cancéreuses de la prostate.


Dr Armen Aprikian, Université McGill, Département de chirurgie, Service d’urologie
On ne peut prédire chez quels patients atteints du cancer de la prostate, à quel moment et à quelle vitesse celui-ci se propagera. Nous avons démontré qu’une importante protéine appelée la kinase d’adhérence focale (FAK) avait augmenté de manière significative dans des cas de cancers de prostate avancés et associés au mouvement cellulaire du cancer de la prostate. Nous cherchons à mieux comprendre comment la FAK est associée à la progression du cancer de la prostate et à déterminer si des modifications dans l’activation de la FAK mènent à des changements dans l’agressivité de la maladie. Nous espérons que ces études conduiront à des indicateurs potentiels de diagnostic sur les risques de progression du cancer de la prostate et à de nouvelles stratégies thérapeutiques orientées vers cette importante protéine.

Dr Aprikian est diplômé de l’Université de Sherbrooke, Faculté de médecine, Sherbrooke, Québec (1985) et a enseigné et donné des conférences régulièrement au cours des huit dernières années.


Dernière édition par Denis le Mar 9 Nov 2010 - 12:50, édité 5 fois
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