L’apparition des métastases d’un cancer aggrave le pronostic. Grâce a la génomique, l’étude de l’expression particulière de certains gènes dans les tumeurs lève un coin de voile sur leur formation et permettra bientôt de prévoir les risques et la gravité de chaque tumeur et par conséquent d’affiner le traitement.
La question que s’est posée les chercheurs pour arriver a leur découverte est : qu’est ce qui pousse une cellule cancéreuse a quitter sa tumeur originelle pour traverser la paroi d’un vaisseau, gagner la circulation, ressortir un peu plus loin et proliférer dans un autre tissu soit la naissance d’une métastase ?
A ce jour deux théories sont avancées :
• selon la première, de rares cellules de la tumeur initiale se transformeraient pour acquérir ces nouvelles compétences.
• Selon la seconde, seules certaines tumeurs posséderaient d’emblée la propriété de « metastaser ».
Un article récent apporte un éclairage nouveau sur la question. Une équipe de Boston, explique qu’elle a identifiée une « signature » génique de la capacité de certains cancers a former des métastases.
Armés des outils de la genomiques et de la statistiques, ces chercheurs ont mesuré le niveau d’expression de milliers de gènes de multiples tumeurs. Ils ont ainsi identifié 128 gènes s’exprimant différemment dans les cancers primaires et dans les métastases, et parmi eux un groupe de 17 gènes au profil d’expression particulièrement significatif du risque de métastases, donc de mauvais pronostic.
Le destin de toute tumeur est-il écrit dès l’origine par la présence ou non de cette « signature » ? Et surtout, peut-on espérer repérer, dés le diagnostic, les tumeurs les plus agressives pour mieux adapter le traitement?
Des spécialistes de la cytogénétique reste prudent sur cette decouverte car l’idée d’une signature métastatique commune a tous les types de tumeurs est séduisante mais reste surprenante au regard de l’extrême variété des anomalies chromosomiques observées entre cancers différents.
Et donc avant toute application médicale, ces résultats doivent être validés sur de grandes séries homogènes de cancers : sein, prostate…
Actuellement, lorsqu’une tumeur est diagnostiquée, c’est surtout l’état du ganglion lymphatique le plus proche qui donne le pronostic et guide le traitement : moins lourd si le ganglion est sain, plus agressive s’il abrite déjà une métastase. Pourtant cette technique de travail sur les cancers des seins ne réussit pas toujours car, une partie des femmes sans atteinte ganglionnaire vont rechuter, et une partie de celle ayant un ganglion positive n’ont pas rechuté avec un traitement plus léger, par conséquent, les critères doivent être affinés.
Mais récemment des spécialistes néerlandais viennent en effet de démontrer, cette fois sur 300 patientes atteintes de cancers du sein, avec ou sans métastases, que cette signature est plus importante pour le pronostic que l’est le ganglion sentinelle.
Le profil d’expression des tumeurs deviendra-t-il un jour un examen de routine en cancérologie ?
En tous les cas esperons le
Jess