Nos Lectures

La lutte contre le cancer est une histoire humaine : une aventure pleine de découvertes dues au hasard, d'opportunités saisies au bon moment mais surtout une célébration de la ténacité des hommes. Des premiers traitements chirurgicaux, novateurs mais brutaux, jusqu'aux travaux des époux Curie sur les radiations et leur dénouement tragique ; des risques démesurés pris par Sidney Farber dans sa mise au point de la chimiothérapie jusqu'à l'auteur lui-même et au traitement de ses patients, ce livre captivant retrace un combat plusieurs fois centenaire.
De nos jours, alors que le cancer devient une expérience universelle, le besoin de mieux connaître notre vieil ennemi et ses traitements est plus fort que jamais. Dans ce récit exceptionnel, traduit dans trente-cinq pays et notamment récompensé par le prix Pulitzer, Siddhartha Mukherjee nous dévoile le chemin parcouru pour résoudre l'un des grands mystères de la science et nous offre un aperçu fascinant de nos progrès futurs.


Je mets ce livre comme une suggestion de lecture que je me fais à moi-même... je ne l'ai pas encore lu pour l'instant.

Je viens de finir


Taisen Deshimaru (1914-1982) fut l'un des principaux introducteurs du zen en Occident. Par ses livres et son enseignement, il a formé toute une génération à cette philosophie du vide, de la méditation et du détachement, à une époque où les Occidentaux partaient sur les chemins de l'Orient à la recherche d'une spiritualité nouvelle. Marc de Smedt, qui fut son éditeur, a pu suivre son enseignement pendant dix ans, jusqu'à la mort du maître en 1982. Il nous offre ici son témoignage de première main sur la vie quotidienne au dojo parisien ou lors des voyages, sur le charisme du maître et son humour truculent. Il livre en passant ses réflexions sur la vie, la mort et le zazen comme « danse immobile ».

C'est un roman de Michel Tremblay: "Le coeur éclaté". C'est bien sans plus, je ne suis pas enthousiaste mais j'ai réussi à passé au travers sans trop de problèmes. La langue de Tremblay est connu au Québec et on y retrouve l'air du Québec si on peut dire ça comme ça et c'est reposant sans être exaltant.

Il manque un peu d'actions. C'est l'histoire d'un Québécois qui s'en va en vacances en Floride, c'est la suite d'un premier roman que j'avais commencé et que je n'avais pas fini et qui souffrait du même problème en gros : pas assez exotique, pas assez d'actions. J'aime bien l'air du Québec mais comme je connais le Québec, j'ai besoin d'un décor plus exotique et là Tremblay a bien fait de faire voyager son héros.

Il laisse au Québec un ancien amant qui se meure du sida et il lui téléphone de temps à autres. La langue québécoise et la tournure d'esprit de Tremblay font bien ressortir toute l'émotion. Il s'amuse bien avec ses nouveaux amis et ne se sent pas trop coupable d'avoir délaisser son ami mourant. C'est un peu le message du livre s'il y en a un, un peu comme dans le film "La guerre est déclarée" :il faut profiter de la vie.

J'achève ce roman du même auteur que "Demain j'arrête" que j'avais beaucoup aimé également Ce sont des romans "feel good" parce que c'est le bien qui triomphe. Principalement dans celui-ci c'est un personnage anglais riche qui se fait engagé pour des raisons obscures encore (je n'ai pas fini le livre, il me reste une centaine de page...) dans un château en France et qui fait le bien parmi le personnel et envers la propriétaire.

C'est une peu kitsch mais on dirait que je suis capable de supporter une grande dose de kitsch. Dans l'extrait que je mets il aide une des employés à écrire une lettre à son petit ami et père de l'enfant qu'elle porte.

Citation :

Blake commença à dicter, pensant que les premiers mots ne poseraient aucun problème :— « Cher Justin »…— Moi, j’aurais plutôt mis « Mon Justin ».— Les filles aiment bien s’approprier leurs hommes, mais ce n’est pas ce que nous apprécions le plus, surtout au début, croyez-moi.— Va pour « Cher Justin ».Andrew reprit d’une voix réfléchie :— « Voilà dix jours que nous ne nous sommes pas vus. Tu me manques. Ma vie n’est pas la même sans toi. Je comprends que tu aies besoin de prendre du recul après la nouvelle de ma grossesse. Je pensais sincèrement te faire une bonne surprise, mais je me rends compte que ça n’a pas été le cas. Cet enfant, je n’ai pas fait exprès de l’avoir mais il est là, de toi, et j’en suis heureux… »— Vous voulez dire « heureuse »…— Bien sûr, heureuse. « Il est arrivé plus vite que prévu, mais j’espérais qu’un jour nous aurions des enfants ensemble. Je ne veux pas prendre ta vie en otage. Je souhaite seulement la partager. »Andrew marqua une pause. Manon prenait en note aussi vite qu’elle le pouvait. Il poursuivit :— « Je n’ai pas peur de la solitude, j’ai peur d’être privée de toi. Je ne cherche pas à être en couple à tout prix, je veux vivre à tes côtés. Chaque soir, je veux te retrouver. Je sais que ma vie sera plus belle ainsi. Quand nous serons séparés, je veux t’attendre en sachant que tu viendras. Tu es une évidence pour moi et j’ai cru que j’en étais aussi une pour toi. Il faut me dire si je me suis trompée, il faut me dire si j’ai été seule à espérer. J’ai connu d’autres personnes mais aucune n’a provoqué cet effet-là en moi. Jamais je n’avais ressenti cela. J’aime ce que tu es. Je te vois, je t’observe. À tes côtés, je crois pouvoir être meilleure que je ne le suis. Je crois pouvoir faire mieux, pour nous, toujours. Il te faut sans doute du temps pour savoir si je te corresponds vraiment et si tu as envie de t’engager. Même si c’est douloureux, je suis prête à attendre. Donne-moi ta réponse dès que tu le pourras. J’espère que tu reviendras. Je t’aime… »

Citation :

Serge Fiori, auteur compositeur interprète, soliste du mythique groupe Harmonium


Cet homme a passé 35 années de sa vie à ne pas comprendre ce qui lui arrivait, à douter de son vécu, à fuir les gens et à s’isoler. Depuis sa psychothérapie, il comprend mieux ses besoins, a retrouvé l’estime de lui-même et ose apparaître au monde tel qu’il est, davantage libre, sans peur et sans vertige. Ainsi que Freud le précisait, « on répète sans cesse ce que l’on ne comprend pas… ».

Je viens de finir sa biographie, Serge Fiori est un cas à part...

René Lévesque est certainement le nom le plus connu et qui suscite le plus d'approbation des QUébécois. Il avait aussi ses petites faiblesses, le livre de Fournier nous les révèle.

Parlez de Pierre Bourgault (1934–2003) et aussitôt les images fusent : l’orateur, le chroniqueur, le polémiste, le militant, l’original, le professeur, le batailleur, l’entêté. Ce personnage toujours haut en couleur incarne puissamment à lui seul toute une partie de l’histoire sociale et politique du Québec du XXe siècle.

Jean-François Nadeau a suivi le parcours de cet homme complexe et profondément sensible, marqué au fer rouge des blessures qu’inflige une vie menée sans compromis de bout en bout, jusque dans la démesure que favorise la passion. En historien, il a scruté la jeunesse, la formation intellectuelle et les actions politiques de cet être profondément original qui fut d’abord connu d’un large public à titre de président du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN). Il a interrogé près de deux cents témoins et disséqué nombre de documents d’archives souvent inédits à ce jour. Il a traqué, en un mot, cet homme sur la piste de sa vie.

Critique, l’auteur ne statufie pas Pierre Bourgault, pas plus qu’il ne l’instrumentalise. Il permet plutôt de mieux le comprendre, jusque dans ses contradictions, au coeur de l’époque tumultueuse qui fut la sienne.

Historien et politologue, Jean-François Nadeau est directeur des pages culturelles du quotidien Le Devoir.

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Ce résumé du livre n'est pas de moi mais il décrit le livre. J'ai bien aimé, Bourgault était un original au sens fort du terme, il était plein de contradiction par exemple, c'était un grand indépendantiste au verbe haut qui ne s'en est jamais laissé imposé par personne en public mais il était battu et volé par ses nombreux amants. Il avait un coté fleur bleue romantique voire quétaine mais il était peut-être plus lucide politiquement que René Lévesque au final. Tout exposé et publique qu'il était, ilgarde une part de mystère.

Long travelling dans le hall de l’Université…
Diane (Louise Portal): «Dominique St-Arnaud, directrice du département d’histoire de l’Université, vous venez de publier aux Presses universitaires, un livre que vous intitulez: Variances de l’idée du bonheur. Pourriez-vous nous en parler un peu?»
Dominique: «Oui, c’est un livre qui part de l’hypothèse que la notion de bonheur personnel s’amplifie dans le champ littéraire en même temps que diminue le rayonnement d’une nation, d’une civilisation.»
Diane: «Et qu’entendez-vous par bonheur personnel?»
Dominique: «Bien disons… l’idée de recevoir de sa vie quotidienne des gratifications immédiates et que la mesure de ces gratifications constitue le paramètre normatif du vécu.»
Diane: «Pourriez-vous donner un exemple précis pour nos auditeurs?» (Sous-entendu: ils ne comprendront rien à tout ça.)
Elles marchent toujours montant un escalier, longeant un corridor.
Dominique: «Bien… par exemple, le mariage. Dans les sociétés stables, le mariage est un mode d’échange économique ou politique ou encore une unité de production.»
Diane: «Ce qui veut dire qu’un mariage réussi n’a rien à voir avec le bonheur personnel des deux individus mariés ensemble?»

Elle ferme les yeux, puis elle commence à chanter. Sa voix, plus puissante que jamais, s’élève et troue la nuit. Bouleversante, on y entend rouler des sanglots qui s’échouent comme des vagues sur une grève de galets. Son interprétation est d’une telle intensité que chacun sait qu’il vit un moment exceptionnel, un moment d’une force incroyable qui reste encore gravé dans les mémoires, un des moments les plus importants dans la carrière de Ginette, comme elle aime le souligner. Des milliers de souffles sont suspendus à sa voix. Une fusion, une émotion collective, qui se déchaîne ensuite en une ovation de dix minutes. De la montagne retentit un formidable cri de joie. Quand elle salue la foule, Ginette, elle pleure et elle rit à la fois, visiblement bouleversée. Et ce n’est pas la fibre patriotique qui l’émeut à ce point. C’est simplement qu’elle vient de chanter, et qu’elle a tout donné, encore une fois. Avec les applaudissements, la tension se relâche, elle goûte à cette vague d’amour que les milliers de spectateurs lui envoient, aussi émus qu’elle. « C’est ça le Québec, ça fait du bien. Merci », dit-elle, en larmes. Ferland en rajoute : « Vous allez la tuer, cette petite fille-là, vous autres. » Et c’est Guy Latraverse, le producteur du spectacle, qui aura le mot de la fin : « Quand Ginette a fait Un peu plus loin, c’était à mourir. […] On avait devant nous 250 000 personnes qui allaient mourir de voir Ginette chanter. Ça a été merveilleux. Ginette savait très bien ce qui arriverait, elle savait qu’il y aurait cette chimie. »

"Jusqu’à 10 ans, j’étais une élève et une enfant à sa place.
Mais j’avais du caractère et du chien quand il le fallait. Un jour, une des bonnes que nous avions à la maison m’a grondée devant ma mère pour je ne sais trop quoi. Je me suis fâchée contre elle, je l’ai traitée de maudite vache, une expression que j’avais entendue dans la rue et dont je ne comprenais pas la portée. J’ai eu droit à de bons coups de cuillère de bois sur les fesses de la part de maman. Ça m’a fait mal pendant deux jours"



Portrait d'une femme un peu épeurante au final. Une lionne en affaires et en amour.

Citation :

Le soleil ne manquait pas d’« espace vital », mais réduisait au minimum ses visites à l’intérieur de ces citadelles et lorsque ses rayons tendres et chauds pointaient jusque dans leurs arrière-cours, ils se voyaient alors investis de multiples tâches par les Berlinois : sécher le linge, chauffer les rhumatismes, donner des couleurs à Bébé, endormir Minet et l’envoyer au paradis ensoleillé des chats, ou encore offrir suffisamment de chaleur aux punaises, pour qu’elles s’enhardissent à se laisser tomber sur l’oreiller blanc et moelleux qui était posé sur la fenêtre de l’étage inférieur.

J'ai commencé ce livre-là mais je sens que je vais me rendre au bout de celui-là parce que c'est une catégorie de livre que j,aime, ces livres de survivants des camps de concentration. Et le bonheur de lecture pour moi , c'est quand ça mêle misère extrême et indolence comme dans l'extrait que j'ai mis. Je viendrai en reparler à l'occasion.

Citation :

Un jour, la direction du camp m’accorda même une concession en m’incluant dans la liste de ceux qui avaient le droit d’envoyer une lettre chez eux. Je regardai fixement la carte qu’on m’avait donnée ; puis je réfléchis à ce que j’allais écrire – puisque l’on n’avait droit qu’à quelques mots – et à qui j’allais écrire. J’adressai donc mon message à une vieille dame allemande, qui avait été l’une de nos voisines, et écrivis : « Je vais bien et espère que vous m’enverrez de bonnes nouvelles » (je voulais dire par là un petit paquet). Bien entendu, ces quelques lignes sur lesquelles j’avais fondé des espoirs restèrent lettre blanche. Je suppose qu’elles furent déchirées, avant même de quitter le camp.

Ça n'a pas été trop long que j'ai fini de lire ce livre, je savais que c'est mon genre de lecture. Quand les situations sont extrêmes, il me semble que c'est plus intéressant à lire. On sait au départ comment ça va finir puisqu'il a écrit un livre sur son expérience c'est qu'il va s'en sortir mais on souffre avec lui tour le livre et on est libérer en même temps que lui à la fin. C'est pas rien c'est comme une expérience de vie en plus pour le lecteur. Enfin presque une expérience... dans le passage que je mets plus haut ça mets un peu de drôlerie dans la tragédie, il écrit à quelqu'un qui ne le connait peu qui n'est plus à l'adresse ou il pense que cette personne est et il espère recevoir de la nourriture, c'est normal et en même temps surréaliste, comme les vies de tout un chacun en fait avec des espérances énormes par rapport à la situation bien souvent. sa solitude aussi me touche.

J'ai pas fini l'énigme du retour finalement, trop de retour et pas assez d'énigmes. Mais je me suis rabattu sur un roman policier très agréable, avec une énigme honnête, un suspens et une bonne histoire et j'ai passez au travers sans problème, l'important étant de se remettre en selle quand un livre vous est tombé des mains.

Barbelés
Pierre Ouellet.

Condamné à vie meurtre sur un policier en 1986 et plusieurs vols à main armée précédemment, il a décidé d'écrire un livre choc sur l'univers carcéral. C'est une espèce d'érudit, les récits de prisonniers sont presque toujours fascinants tout en provoquant un petit malaise peut-être? Il est passionné par l'écriture, la peinture, toute la culture. Il nous livre ici des grands pans de son enfance, de sa vie en prison. Quand il parle des femmes, quelle tendresse infinie. C'est un livre sur l'humanité des prisonniers, la description de la souffrance est dure, on voit bien que sa souffrance est authentique malgré le fait qu'il soit une sorte d'irrécupérable.
Il est devenu philosophe, forcément 40 années de prison font qu'on peut fréquenter les biblios. de la prison, et il a l'art de raconter mais parfois on se demande s'il ment, les gens incarcérés souvent sont tellement manipulateurs et se mentent d'abord et avant tout à eux-mêmes. Mais quelle culture cet homme. Il se traite trop modestement "d'écrivassier" et à 63 ans il dit n'avoir aucune autre ambition que de réussir sa vieillesse. Un coup de poing. Toutefois cette lecture ne m'a pas prise aux tripes comme je l'aurais cru mais la qualité littéraire est là.

Et pourtant, pourtant...........
Il a récidivé en novembre dernier avec deux vols à main armée, il a retrouvé des armes et est de nouveau en attente d'un procès. Après 10 mois de liberté conditionnelle.



Né à Québec le 11 avril 1949, Pierre Ouellet a vécu dans divers centres de rééducation avant d’être incarcéré en 1972 pour vol à main armée. En 1986, il a été condamné à vie pour meurtre d'un policier. Il n’a cessé depuis 1972 de passer d’un pénitencier à l’autre d’où, à quelques reprises, il a réussi à s’évader. Vers la fin de l’an 2000, il entreprit des études collégiales en Arts plastiques et en Sciences humaines dans l’espoir de se reprendre en main.

Un article avec plusieurs extraits du livre ici: http://www.journaldemontreal.com/2013/03/07/barbeles-40-ans-en-prison

Livre emprunté à un ami de Chum...qui lui n'avait pas aimé l'écriture. Mais moi j'ai un côté très voyeur alors j'ai aimé malgré tout.

je suis très en retard dans mes fiches de lecture , heureusement chez moi , sur un joli carnet offert par ma fille je marque les titres lus ..donc le jour où je m'y mettrais je devrais facilement retrouver

je dévore pourtant les livres les uns après les autres d'habitude mais là je suis trop fatiguée après le boulot pour avoir le courage de lire. Je pendrai le temps de vous donner quelques titres que j'ai aimé à l'occasion.

Mais je note vos choix pour avoir de quoi lire quand j'aurai écluser la quinzaine de livre que j'ai encore à lire.

La Chatière
Claude Pujade-Renaud
Babel.

Généralement je ne suis pas friande de nouvelles et mais étant donné que j'adore l'écriture de Pujade-Renaud j'ai embarqué dans le livre avec facilité, les nouvelles généralement sont reposantes à lire croyais-je....
Pas elle, certaines m'ont fait frémir, comme "Dogue" qui nous amène directement en voyage dans le futur qui pourrait bien être le nôtre...les masques tombent. Certaines nouvelles sont très douces. Un petit penchant pour la nouvelle Morienval, on ne lui a jamais fêté son anniversaire et il va repasser sa vie à l'envers pour tenter de comprendre.


4" couverture:
Une dispute insignifiante, un incident, un souvenir, une association d'idées, et voici que vacille l'édifice des certitudes : les amants glissent de la complicité à l'ulcération, les femmes cèdent au vertige, les hommes découvrent leur faiblesse, et les vieillards retombent en enfance. Par une chatière inattendue, l'inconscient, la mémoire, voire le refoulé sont entrés en scène, prenant en otages les comportements... Lucides, à peine cruelles parfois, ces nouvellessont tout entières dédiées à la certitude qu'en vérité les mots nous mènent par le bout du nez.

J'ai lu le petit livre de Fred Pellerin et je n'ai pas aimé mais je commence celui de Dany Laferrière L'énigme du retour et ça a l'air bien écrit du moins.

Home
Toni Morrison

Quel magnifique petit livre qui me restera dans les tripes longtemps, qui vit en moi encore pour un bout. J'ai été émue souvent à cette lecture, et quelle belle écriture, quelle force. J'avais adoré "Beloved" du même auteur. Mais Home c'est un direct au coeur, ça fait presque mal. On y mentionne l'eugénisme, un sujet qui me tient à coeur, très à coeur. C'est effleuré mais c'est là. Conjurer leurs démons en se tenant debout, voilà comment les héros vont parvenir à s'en sortir. Ce livre laisse des traces au coeur, Morrison écrit dans un dépouillement qui ne lui est pas habituel (je peux avoir tout faux) ce livre est un chef d'oeuvre qu'on portera tatoué au coeur longtemps comme un coeur ensorcelé par l'oeuvre.




4" couverture:
« Home est un roman tout en retenue. Magistral. [...] Écrit dans un style percutant, il est d'une simplicité trompeuse. Ce conte au calme terrifiant regroupe tous les thèmes les plus explosifs que Morrison a déjà explorés. Elle n'a jamais fait preuve d'autant de concision. C'est pourtant dans cette concision qu'elle démontre toute l'étendue et la force de son écriture. »
The Washington Post

« Ce petit roman envoûtant est une sorte de pierre de Rosette de l'œuvre de Toni Morrison. Il contient en essence tous les thèmes qui ont toujours alimenté son écriture. [...] Home est empreint d'une petite musique feutrée semblable à celle d'un quatuor, l'accord parfait entre pur naturalisme et fable. [...] Mme Morrison adopte un style tranchant qui lui permet de mettre en mots la vie quotidienne de ses personnages avec une précision poétique. »
The New York Times

Je suis en train de lire ça. Je ne sais pas ce que j'ai avec les vies de Jésus, on dirait que je ne peux pas m'empêcher de la lire lorsque j'en vois une. Ça doit être ma paresse ça, je n'ai pas à me forcer pour suivre l'histoire, je la sais

Mais aussi ici c'est E.E. Schmitt, j'ai vu quelques films de lui et j'aime bien. ."La dame en rose" (?) et un autre que j'ai bien aimé mais dont je ne me souviens plus du titre.

Je suis rendu à la moitié, l'écriture est bien meilleur que la dernière vie que j'avais essayé de lire, c'est un jésus possible comme personne ordinaire qui a une petite amies et tout ça, qui joue avec les autres enfants, fait quelques conneries. C'est bien mais là c'est des lettres du romain responsable de la region à un de ses amies qui explique ce qui se passe après sa mort.

J'ai bien aimé finalement cette deuxième partie également. En voici quelques phrases

Citation :

Il attend de l’existence quelque chose qu’elle ne lui donnera pas, et cette attente idiote, c’est sa passion. Cette attente idiote qui l’empêche de vivre, c’est sa vie. Pourquoi les hommes rendent-ils creux ce qui est plein ?

j’ignorais la sorte d’indifférence qui m’atteint, l’indifférence du choqué, de celui qui, trop violemment surpris une fois, ne veut plus qu’on le surprenne encore. Le monde m’apparaît dangereux, je préfère m’en retirer.

Un roi n’est roi que parce qu’il a des ennemis, qu’il en triomphe et qu’il s’en fait respecter.

Épouser un pays, ses particularités, c’est épouser ce qu’il a de petit.

Ce qui m’intéresse dans les hommes, désormais, ce n’est pas ce qu’ils ont de romain, de grec ou d’égyptien, c’est ce qu’ils pourraient avoir de beau, de généreux, de juste, ce qu’ils peuvent inventer qui rendrait le monde meilleur et habitable.

On ne voit jamais les autres tels qu’ils sont. On n’en a que des visions partielles, tronquées, à travers les intérêts du moment. On essaie de tenir son rôle dans la comédie humaine, rien que son rôle – c’est déjà si difficile.

Je viens de finir" la troisième humanité" de Weber ..génial!

http://www.bernardwerber.com/livres/3eHumanite.html

Au chevet de mon père aujourd'hui j'ai fini la lecture d'un livre très sensible - son auteur, poète, a rassemblé des photos de sa famille et commente les liens entre les êtres, l'histoire familiale, l'Histoire...

p.42 "Qu'est devenue cette famille qui fut la mienne, où retrouver ces lieux dissous dans l'absence, comment renouer ces frêles liens défaits par la mort, comment aller et venir de ceci à cela, d'un hier si proche et si lointain à notre monde d'aujourd'hui déjà en déroute? Pouvons-nous lancer un pont de l'amour à l'amour, par-dessus tant de déluges sans fond? C'est tout simple pourtant. A certains moments, les sphères du temps coïncident, le coeur se brise de douceur dans son présent qui contient tout. Quelquepart en nous commence pour toujours le nouveau matin du monde. Rosh Hashana? - une débandade d'enfants rieurs par les chemins creux de fin septembre, qui sentent bon le brou de noix frais."

Merci à Claude Vigée, "la maison des vivants, images retrouvées" Editions La Nuée Bleue 1996 - ISBN 2-7165-0413-X.

Je crois qu'il représente la jeune célibataire qui est l'héroîne du livre et qui se décrit elle-même comme la reine des quiches et à qui il arrive toute forme de malheurs drôles comme se faire prendre la main dans la boîte aux lettres du nouveau voisin, coîncidence : c'est un gars qui écrit...

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Je suis rendu à peu près à la moitié et c'est très bien fait. Le suspens se maintient depuis le début et il y a une bonne dose d'humour soutenu et une justesse d'observation et de de psychologie qui maintient l'intérêt. C'est une peu dans le style Maeve Binchy en un peu plus jeune et un peu plus appuyé coté préoccupation sexuelle de la part de la fille.

Citation :

Mon Ric avec cette grosse poufiasse. Je suis horriblement déçue. Elle, si je l’attrape, je lui éclate les genoux avec le capot de Xavier. L’imaginer dans les bras de Ric me donne envie de hurler. Et moi je reste coincée dans ma vie pourrie, à fourguer des comptes même pas rémunérés en attendant de vendre du pain entre deux dîners de folles célibataires. Je suis brisée. J’en pleure depuis que Xavier m’a tout révélé hier. Pour de vrai.En arrivant devant l’hôpital, je sèche mes larmes avant de me présenter à l’accueil :— La chambre de Mme Roudan, s’il vous plaît.La jeune femme pianote sur son clavier et vérifie son écran. Elle est mignonne, la vie devrait lui sourire, et pourtant elle a l’air triste. Si ça se trouve, son mec s’est aussi enfui avec une espionne. Quand on y réfléchit, face aux hommes, on vit toutes un peu la même chose.— Service oncologie, troisième étage, chambre 602.— Merci.Les portes de l’ascenseur se sont refermées tellement vite qu’elles ont à moitié broyé la religieuse au chocolat que j’ai apportée.Je parcours les grands couloirs.

J'ai fini ce livre vers 4 heures du matin... j'ai bien aimé donc. La fin est totalement imprévisible et un peu surréaliste mais le suspens est maintenu tout le long du livre grâce à cette intrigue et ce qui importe au final c'est l'humour et la psychologie de l'auteur. On se demande comment il fait pour penser comme une femme et faire de son personnage central, une française crédible et attachante.

Chaton n'a pas l'air de bien bonne humeur!!!!!!!!!

Je suis parti à lire ces temps-ci. Ça va plutôt bien, j'ai beaucoup aimé "le secret du coffre bleu" 10/10 pour moi et l'histoire de Johnny Hollyday se lit très bien, c'est sans casse-tête. Je commence celui-ci et il me semble plein d'humour, j'ai lu une dizaine de petits chapitres et ce n'est pas ennuyant du tout, c'est très drôle, très léger.

Citation :

et avait donc trouvé une technique imparable selon lui. Tous les soirs, autour de son sac de couchage, il s’encerclait de canettes, de bouteilles de bière et de conserves. Assez pour que le moindre serpent ou animal qui passe tape dedans et que le bruit le réveille afin qu’il ait le temps d’aviser, ou de prendre la fuite surtout. Chaque soir, il répétait son rituel. Avec Alan, dès que Michel s’endormait, on balançait des cailloux sur ses bouteilles et on faisait mine de dormir. « Vous avez entendu, là ? Johnny, t’as entendu ? » On ne répondait même pas, on se marrait en silence. Sardou ne fermait pas l’œil de la nuit. Dès que je me réveillais pour pisser, je balançais un caillou. A la fin du parcours, on a pris un hélico pour Vegas. Sardou trouvait qu’il avait gonflé avec la bière, la bouffe et le manque de sommeil, donc il décide de prendre un laxatif pour se refaire une beauté… On arrive dans l’hôtel dans notre immense suite avec nos chambres et un salon. On aurait dit un appartement géant. Raquel Welch m’appelle dans la chambre. On avait un début d’histoire virtuel et il paraissait évident que ça allait commencer enfin ce soir-là. Je dansais de joie dans la grande suite. Elle nous avait invités à son spectacle. On n’avait rien pris de classe Michel et moi, donc on descend dans le hall pour s’acheter des costards. En effet, il avait bien grossi. Ça ne nous empêche pas d’aller boire quelques verres au bar, en oubliant les laxatifs de Sardou. Et là, ils se sont rappelés à son bon souvenir. Il est devenu vert et il a couru aux chiottes. Je me suis inquiété, ensuite j’ai ri. Quand j’ai réalisé l’heure qu’il était, le show était presque fini. Raquel Welch ne m’a plus jamais parlé à cause des intestins de Sardou. C’est une époque où Michel était marrant. On faisait un tas de conneries. J’en ai subi aussi

C'est assez bien fait, ça respecte la façon de parler de Johnny assez lapidaire. On ne cherchera évidemment pas de longs exposés sur ses sentiments mais plutôt des anecdotes avec tel ou tel nom connu et tous les plus grands noms y sont et souvent présenté sous un jour assez méchant.
Je ne l'ai pas fini, j'en suis à la moitié environ.

Voilà, j'ai fini le livre, la deuxième moitié est plus triste un peu, il est question de l'épisode ou il a failli mourir, d'une dépression suite à cet épisode. Il manque quelque chose dans ce livre mais je ne sais pas quoi... C'est quand même plaisant à lire mais on survole un paquet d'informations sans trop de profondeur, on est un peu spectateur d'une série d'évênements certainement extraordinaires mais ça s'arrête là. Le style dépend un peu de sa personnalité, il est assez peu verbomoteur:

Citation :

La première fois que j’ai dit « papa », c’était en parlant de moi.

La première fois que j’ai dit « maman », j’avais cinquante ans.

La première fois que je suis mort, je n’ai pas aimé ça, alors je suis revenu