Du miso pour aider à lutter contre le cancer du sein
Anne Desjardins
Le Soleil
Collaboration spéciale
Une vaste étude menée par l'équipe du professeur Seiichiro Yamamoto, de l'Institut national de recherche sur le cancer de Tokyo, démontre qu'il existe des liens étroits entre la consommation de miso et la baisse du risque de contracter le cancer du sein.
Le miso est une pâte de soya fermentée utilisée pour faire un bouillon végétal. Il fait partie de l'alimentation quotidienne japonaise et ses vertus santé commencent à être reconnues ailleurs dans le monde. Plusieurs études ont tenté jusqu'ici de démontrer un lien possible entre la consommation d'Isoflavones, comme ceux contenus dans le soya, et une baisse du taux de cancer du sein, mais n'ont pas été concluantes. C'est la première fois qu'on arrive à prouver clairement le rôle spécifique joué par le miso à cet égard.
Dans cette étude qui a duré 10 ans et a porté sur les habitudes de consommation de soya de 21 852 femmes japonaises, on a constaté que celles consommant du miso de façon très régulière (trois bols et plus par jour) voyaient leur risque de développer un cancer du sein réduit de 50 % comparativement à celles en consommant le moins.
Fait troublant : dans cette étude de cohorte, les chercheurs n'ont trouvé aucune incidence entre la consommation d'isoflavones contenus dans le soya sous d'autres formes que le miso et la réduction du risque de développer un cancer du sein. On suspecte les mélanoïdines, un groupe de mélanines végétales contenues dans le miso, d'être responsables de ces résultats encourageants. Des études américaines ont en effet démontré qu'elles tendent à stopper la croissance des cellules cancéreuses. Au Québec, une seule compagnie s'est lancée dans la difficile fabrication du miso biologique non pasteurisé de tradition japonaise. Il s'agit d'Aliments Massawippi.