Nouvelle étude sur le bienfait de l'exercise.

En reprenant les études publiées sur l'influence du sport sur la santé, et en particulier le risque de récidive après un cancer, le Macmillan Cancer support conclut qu'il faut activement recommander l'activité physique à tous les malades (du diagnostic aux stades ultérieurs). Lorsque les conseils sont adaptés aux patients (notamment selon leur âge) et tiennent compte des effets secondaires potentiels, le bénéfice est évident.

Pour le cancer du sein, le risque de récidive est réduit de plus de 40 % et le risque de mourir de ce cancer (mortalité) est diminué de 34 %. Le bénéfice apparait pour les femmes qui font au moins 2h30 d'activité physique modérée par semaine.

Pour le cancer colorectal (colon ou rectum), il faut avoir au moins 6 h d'activité physique modérée par semaine pour obtenir une réduction de moitié ( !) du risque de récidive.

Pour le cancer de la prostate, le risque d'en mourir est diminué d'environ 30 % en faisant 3 h d'activité physique modérée par semaine.

Les études montrent également que des exercices à faire à la maison dans certains cancers à des stades très avancée (sein, prostate) améliorent également le bien-être, le confort de vie et réduisent la fatigue qui accompagne le cancer et son traitement.

Rester assis toute la journée à son bureau aurait des conséquences néfastes et irreversibles sur l'organisme.
Employés de bureau, cadres ou ingénieurs, attention, votre boulot vous tue à petit feu. Selon un article du journal italien La Repubblica, traduit dans le dernier numéro du Courrier International occuper un emploi sédentaire serait dangereux pour la santé. L'American Cancer Society a, en effet, démontré que les personnes assises plus de six heures par jour ont un taux de mortalité 20% supérieur - 40% pour les femmes -à celui des salariés passant moins de trois heures assis sur une chaise. Une étude australienne a également dévoilé qu'occuper pendant plus de dix ans un emploi sédentaire double les risques d'apparition de cancer, notamment colorectal.

Mais sans aller jusque là, le travailleur sédentaire s'expose à de nombreux troubles comme le diabète ou l'obésité. Un homme assis consomme, en effet, trois fois moins de calories que lorsqu'il marche, affirme dans le quotidien Marc Hamilton, chercheur au Centre de recherche biomédicale Pennington, aux Etats-Unis. Conséquence: "Les muscles deviennent aussi réactifs que ceux d'un cheval mort. Cela peut entraîner notre métabolisme dans une spirale négative", explique le professeur.

Irréversible, mais pas définitif

Et pas la peine d'imaginer pouvoir rattraper le temps perdu en venant tous les jours en vélo, en enchaînant les longueurs à la piscine ou en troquant sa pause déj' contre des séances de streching: ces dommages sont irréversibles selon le Dr James Levine de la clinique Mayo aux Etats-Unis. "Rester trop souvent en position assis est nocif" affirme-t-il. D'après lui ni la pratique intensive de sport ni un régime adapté ne peut aller contre les effets de la sédentarisation.

Seules alternatives pour réduire au maximum les risques: se lever régulièrement au bureau, aller à la machine à café, multiplier les pauses pipi ou même se lever pour refaire ses lacets.

Selon l’organisation mondiale de la Santé (OMS), pratiquer une activité physique chaque jour réduit les risques de tumeurs, en particulier du côlon et du sein. A contrario, le surpoids et l’obésité favorisent leur survenue.

En effet, l'OMS vient de mettre au point les Recommandations mondiales en matière d'activité physique pour la santé dans le but de fournir aux décideurs politiques nationaux et régionaux des indications sur la relation dose/effet entre la fréquence, la durée, l'intensité, le type et la quantité totale d'activité physique nécessaire pour prévenir les maladies non transmissibles.

Pour la catégorie des 5-17 ans, l’activité physique englobe notamment le jeu, les sports, les déplacements, les tâches quotidiennes, les activités récréatives, l’éducation physique ou l’exercice planifié, dans le contexte familial, scolaire ou communautaire, peut on lire dans un communiqué de presse.

L’OMS explique qu’afin d'améliorer leur endurance cardio respiratoire, leur état musculaire et osseux et les marqueurs biologiques cardio vasculaires et métaboliques, les enfants et jeunes gens âgés de 5 à 17 ans devraient accumuler au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à soutenue. Cette activité physique apporte un bénéfice supplémentaire pour la santé.

Concernant le groupe des 18 à 64 ans, l’activité physique englobe notamment les loisirs, les déplacements (la marche ou le vélo), les activités professionnelles, les tâches ménagères, les activités ludiques, les sports ou l’exercice planifié, dans le contexte quotidien, familial ou communautaire.

Ainsi, les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.

L’OMS recommande que cette activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.

Mais pour pouvoir tirer profit sur le plan de la santé, les adultes de 18 à 64 ans devraient augmenter la durée de leur activité d’endurance d’intensité modérée de façon à atteindre 300 minutes par semaine ou pratiquer 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.

Enfin, en ce qui concerne le groupe des 65 ans et plus, l’activité physique englobe notamment les loisirs, les déplacements (la marche ou le vélo), les activités professionnelles, les tâches ménagères, les activités ludiques, les sports ou l’exercice planifié, dans le contexte quotidien, familial ou communautaire.

Comme cette tranche d’âge n’a pas la même endurance physique, les activités physique se limiteront a 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue.

Par ailleurs, les personnes âgées dont la mobilité est réduite devraient pratiquer une activité physique visant à améliorer l’équilibre et à prévenir les chutes au moins trois jours par semaine.

Enfin, lorsque des personnes âgées ne peuvent pratiquer la quantité recommandée d’activité physique en raison de leur état de santé, elles devraient être aussi actives physiquement que leurs capacités et leur état le leur permettent, note l’OMS.

Les liens entre activité physique et cancer sont confirmés mais surprennent par leur ampleur. En résumé, il semble que l’activité physique, qu’elle soit dans la vie professionnelle, dans la vie de loisirs et même à la maison, diminue l’incidence de deux cancers, le cancer du et le cancer du , dans des proportions très importantes.

L'apparition d'un cancer est un grand bouleversement dans la vie quotidienne et constitue une entrave à la poursuite d'une activité sportive. Selon le type de cancer traité et ses répercussions sur l'état général, selon aussi le type de sport antérieurement pratiqué, les activités sportives vont s'avérer plus difficiles ou même impossibles pendant la période de traitement. C'est au médecin traitant qu'il appartient de conseiller son patient sur la pratique d'une activité physique adaptée et bénéfique.

A l'occasion de la journée mondiale contre le cancer, qui se déroule vendredi 4 février, l'Organisation Mondiale de la Santé souhaite sensibiliser la population sur la nécessité de pratiquer une activité physique régulière.

L'exercice physique pourrait rendre le cancer du côlon moins meurtrier, selon une étude menée par des chercheurs du Siteman Cancer Center de l'Université de Washington (Etats-Unis). Rendus public jeudi 30 décembre, leurs travaux suggèrent qu'une activité physique régulière permettrait non seulement de réduire le risque de développer cette forme de cancer, mais également de diminuer le risque de décès.

Les chercheurs ont analysé les données de l'American Cancer Society Prevention Study II, regroupant plus de 150.000 hommes et femmes. Les scientifiques ont ainsi cherché à comparer leur niveau d'activité physique entre 1982 et 1997.
Pour déterminer si l'exercice physique a un impact sur le cancer du côlon, les chercheurs américains ont ensuite analysé le lien entre activité sportive et nombre de diagnostics par cancer du entre 1998 et 2005, ainsi que celui entre activité physique et nombre de décès par cancer du côlon entre 1998 et 2006.

Résultat, les patients ayant pratiqué une activité physique régulière pendant au moins 10 ans avaient le plus faible risque de décès par cancer du côlon. Les scientifiques ont également démontré que l'exercice physique permettait de prévenir la maladie, mais également de réduire le risque de développer d'autres pathologies telles que le diabète, les maladies cardiaques et les autres formes de cancer.
Selon cette étude, une marche quotidienne d'au moins 30 minutes pourrait suffire à prévenir de nombreuses maladies. Par ailleurs, les chercheurs recommandent aux patients atteints d'un cancer de débuter une activité physique régulière pour réduire le risque de récidive et de décès.

Le mois dernier, le Fonds mondial de recherche contre le cancer et l'American Institute for Cancer Research publiaient leur deuxième rapport sur la prévention du cancer (Alimentation, nutrition, activité physique et prévention du cancer), une brique de 500 pages qui présente les résultats de 7000 études triées sur le volet. Important, ce rapport? Oui parce qu'il sert de document de référence aux pouvoirs publics, aux professionnels de la santé et aux centres de recherche et d'enseignement du monde entier. Ce rapport - et c'est pourquoi je vous en parle - réaffirme l'effet protecteur de l'exercice contre certains cancers, en particulier le cancer du sein chez la femme postménauposée, le cancer de l'endomètre et celui du côlon.

Les auteurs émettent plusieurs hypothèses pour expliquer cet effet anticancer: réduction du taux d'oestrogènes dans le sang et les tissus, stimulation du système immunitaire, maintien du poids corporel, effet antioxydant de l'exercice et amélioration de l'efficacité de l'insuline. J'ai déjà parlé de plusieurs de ces hypothèses dans des chroniques antérieures et j'en traite abondamment dans mon dernier livre Pour prévenir le cancer, bougez! (Éditions La Presse). J'aimerais revenir cependant sur le facteur insuline. C'est que dans le rapport en question, l'hyperinsulimie (taux élevé d'insuline dans le sang) est montrée du doigt comme un facteur de cancer important et voici pourquoi.

L'insuline favorise la prolifération des cellules

L'insuline est une hormone qui régularise le taux de sucre dans le sang (glycémie). Ainsi, lorsque nous prenons un repas riche en sucre, le pancréas sécrète plus d'insuline dans le sang afin d'éviter une hausse du taux de sucre (hyperglycémie). Le hic, c'est que cette hormone joue aussi un rôle dans la prolifération des cellules; elle fait «pousser les cellules» comme dirait le Dr Dominique Garrel, directeur du département de nutrition à l'Université de Montréal. Or, l'obésité et l'inactivité physique rendent l'insuline moins performante ou, si on veut parler comme les experts, plus résistante. Cela signifie que le pancréas doit sécréter plus d'insuline qu'avant pour maintenir une glycémie normale. Une personne dans cette situation a donc régulièrement un taux élevé d'insuline dans son sang, ce qui peut favoriser la division cellulaire. Sur un terrain précancéreux ou cancéreux, ce n'est pas une bonne nouvelle.

Heureusement, cette situation peut être modifiée grâce à l'exercice qui améliore l'efficacité de l'insuline, c'est-à-dire qu'il n'en faut qu'une petite quantité pour faire baisser la glycémie. Bref, l'exercice permet à l'organisme de gérer son taux de sucre avec moins d'insuline. Voilà qui explique pourquoi les athlètes de haut niveau qui participent à des épreuves d'endurance produisent jusqu'à deux fois moins d'insuline que les sédentaires tout en conservant un taux de sucre normal. L'effet insulinergique de l'exercice explique aussi que le diabète de type 2 est très rare chez les personnes physiquement actives. À partir de ces faits, on peut suivre le fil d'Ariane qui existe entre l'exercice, l'insuline et le cancer.