L’autre percée a été réalisée par une équipe dirigée par Jay A. Berzofsky, de l’Institut National contre le Cancer de Bethesda, dans le Maryland (voir Science Daily). Ces scientifiques ont réussi à développer un vaccin thérapeutique efficace chez les malades porteurs d’un cancer HER2 positif. Au cours d’une étude de phase I menée chez 11 patients concernés par cette mutation génétique, 6 d’entre eux auraient présenté des bénéfices cliniques. Dans le cadre de ces essais cliniques, une patiente souffrant d’un cancer ovarien a obtenu une réponse complète pendant 89 semaines. Un autre affecté par un cancer gastro-œsophagien a obtenu une réponse partielle pendant 16 semaines. Enfin, quatre patients (2 avec un cancer du côlon, 1 avec un cancer de la prostate et une dernière un cancer ovarien) ont vu leur maladie se stabiliser.
Pour parvenir à ces résultats, les scientifiques ont utilisé les cellules immunitaires de chacun des patients isolées dans un prélèvement sanguin. Ces mêmes cellules ont ensuite été génétiquement modifiées à l’aide d’un adénovirus qui produit des fragments de la protéine HER2 avant d’être administrées au malade. Des études précliniques avaient déjà démontré que cette méthode pouvait éradiquer des tumeurs importantes installées depuis longtemps, ainsi que des métastases pulmonaires chez des souris.